vendredi 16 février 2018
Les gens qui doutent
Oui, j'aime les gens qui doutent, j'en suis une moi-même
se remettre en question, douter sur la pertinence de ses choix
hésiter, revenir en arrière, recommencer avec courage
Je suis "moitié dans mes godasses
et moitié à côté"
et je vous prie de croire (mais vous le savez sans doute pour beaucoup) que la marche est alors inconfortable!
J'aime les gens qui tremblent
Que parfois ils nous semblent
Capables de juger
J'aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas "comme il faut"
Ceux qui, avec leurs chaînes
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot
Ceux qui n'auront pas honte
De n'être au bout du compte
Que des ratés du cœur
Pour n'avoir pas su dire :
"Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur"
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui n'osent
S'approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être
Qu'une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants
Paroles et chanson de Anne Sylvestre
mercredi 14 février 2018
c'est aussi l'amour ça, on va dire
se coucher, rêver, penser
se troubler, rêver,
languir, se languir, laisser monter
caresser, caresser, caresser encore
caresser vite, caresser lentement
sentir monter
contrôler
caresser doucement, vite de plus en plus vite
exploser, jouir
soupirer
soupirer
soupirer
se troubler, rêver,
languir, se languir, laisser monter
caresser, caresser, caresser encore
caresser vite, caresser lentement
sentir monter
contrôler
caresser doucement, vite de plus en plus vite
exploser, jouir
soupirer
soupirer
soupirer
Françoise Collandre
en fait, je me suis trompée
je devais publier ça sur mon blog des cents mots
j'ai hésité un moment quand je m'en suis rendu compte
j'ai supprimé le post
puis je l'ai remis... et tant pis, pour vous!!!
lundi 12 février 2018
Les lundi de Lakevio, texte libre
Jeff Rowland
Non! Je ne sais pas, vraiment pas...
Laissez-moi, il pleut, c'est un signe
Le signe que... le signe dont...
Un instant, je réfléchis...
Il y a tous ces gens là, que font-ils, où vont-ils?
Je ne sais pas où je vais moi, j'ai oublié, j'ai mal au crâne
Ce matin, je me suis pas rendu compte qu'il pleuvait si fort!
Je suis partie, vite, le plus vite possible
Je sais juste que je dois prendre un train
Le train pour là-bas, là-bas où je veux aller
Le train du non retour, j'ai pris mon ticket
Il est là, bien au chaud dans ma poche
La pluie sur mon visage..... dans le train je serai bien!
J'ôterai mon manteau, je soupirerai longuement
Là-bas c'est loin, il me faudra du courage...
Je vous en prie, laissez-moi, ne m'accrochez pas
Je vais rater le train pour là-bas
Non je ne veux pas! Surtout pas, lâchez-moi!
Vous me faites mal, s'il vous plait, lâchez-moi!
Elle fut emmenée dans l'ambulance
Et dans l'ambulance, ses cheveux dégoulinaient
C'est normal, il pleuvait fort, très fort...
mercredi 31 janvier 2018
Dire toujours la vérité?
Je lis ceci sur FB, sous la plume d'Armel Job
"Kant affirme qu’il faut toujours dire la vérité.
Benjamin Constant lui répliqua que dire la vérité était un devoir sans doute, mais qu’un devoir n’a d’existence que par rapport aux droits d’une autre personne. Il faut donc dire la vérité à ceux qui ont droit à la vérité. Quelqu’un qui veut nuire à autrui n’a pas droit à la vérité".
Il parle des visites domiciliaires qui se font à BXL pour démasquer les migrants qui se cachent, et que des âmes de bonne volonté accueillent et cachent.
Ne rien dire, garder sa langue pour ne pas mettre ces gens en péril!
N'est-ce pas ce qu'ont fait tant de gens durant la guerre?
Il y a des "secrets" qui ne peuvent se dire, que c'est le devoir de taire, de cacher
Nous avons tous des secrets plus ou moins graves que nous taisons, sachant qu'ils nous mettraient en danger s'ils étaient connus, et qui surtout nuiraient à l'entourage s'il "savait". Ne fût-ce par la peine énorme qu'on leur ferait si on se mettait à parler! L'exemple le plus classique est celui d'un adultère.
Parfois (surtout sur le long terme) c'est difficile de garder le silence. C'est un choix, et pas le plus facile. C'est la solitude de l'impartageable...
"Kant affirme qu’il faut toujours dire la vérité.
Benjamin Constant lui répliqua que dire la vérité était un devoir sans doute, mais qu’un devoir n’a d’existence que par rapport aux droits d’une autre personne. Il faut donc dire la vérité à ceux qui ont droit à la vérité. Quelqu’un qui veut nuire à autrui n’a pas droit à la vérité".
Il parle des visites domiciliaires qui se font à BXL pour démasquer les migrants qui se cachent, et que des âmes de bonne volonté accueillent et cachent.
Ne rien dire, garder sa langue pour ne pas mettre ces gens en péril!
N'est-ce pas ce qu'ont fait tant de gens durant la guerre?
Il y a des "secrets" qui ne peuvent se dire, que c'est le devoir de taire, de cacher
Nous avons tous des secrets plus ou moins graves que nous taisons, sachant qu'ils nous mettraient en danger s'ils étaient connus, et qui surtout nuiraient à l'entourage s'il "savait". Ne fût-ce par la peine énorme qu'on leur ferait si on se mettait à parler! L'exemple le plus classique est celui d'un adultère.
Parfois (surtout sur le long terme) c'est difficile de garder le silence. C'est un choix, et pas le plus facile. C'est la solitude de l'impartageable...
lundi 29 janvier 2018
Acter est le maître mot!
Dans les jardins, ça et là, quelques perce neige dressent leur petites têtes fluettes... miracle de la nature qui finit toujours par renaître!
C'est le signal pour moi de repartir avec courage: huit jours d'écriture et de réflexion m'ont menée vers l'espoir de nouveau chemin.
Moi seule peut m'aider, en définitive
Je m'explique:
J'ai passé beaucoup de temps, depuis toujours à vrai dire, à lire des bouquins divers de réflexion: certains très intéressants et nourrissants, d'autres bof bof! Temps perdu!
Souvent, j'ai souligné un nombre important de passages qui m'avaient frappée, me promettant de les retenir, de les relire régulièrement, d'en faire du pain pour ma journée, ma semaine...
Puis les livres refermés, sont rangés, et je les oublie, car d'autres livres m'attendent!
Ce n'est pas un bouquin, aussi bien fait soit-il, qui va résoudre mes difficultés, par ex m'aider à mieux affronter mes problèmes de santé.
Bien sûr, j'expérimente qu'à des moments précis, une écoute simplement amicale peut m'être d'un grand secours. Je vais de plus rencontrer régulièrement un "docteur de l'âme", démarche que j'ai toujours refusée, car mes lectures, croyais-je, me suffisaient!
Mais pour le reste, force m'est de reconnaître que j'ai à me débrouiller seule, prendre seule les chemins qui me conduiront vers le mieux-être que j'espère. C'est très clair, si je n'agis pas, rien ne se fera!
ACTER est le maître mot! Je n'y échapperai pas!
Lire et relire sans cesse des bouquins aussi bien faits fussent-ils, ne changera rien!
Mais voilà, il faut juste commencer , c'est le moment le plus difficile, celui devant lequel je risque de reculer, d'attendre un meilleur moment, quand j'aurai plus de temps, de force, d'envie...
L'inspiration découle de l'action, pas l'inverse
Car quand j'ai commencé un projet, écrire un texte par ex, j'expérimente la plupart du temps, que le reste coule sans problème
Edit 16h
Un de mes lecteurs se demande, ce que je fais dans des livres de "développement personnel", à l'américaine et tout (c'est ce que j'avais indiqué en premier, avant de corriger)
Il aurait le droit d'être déçu de mes lectures, sauf que ce n'est pas de ceux-là dont j'ai voulu parler
Mais des Boris Cyrulnic et sa résilience
des Frédéric Lenoir, des Charles Pépin, Etty Hillesum, Charles Juliet, Nietzsche et d'autres encore...
C'est le signal pour moi de repartir avec courage: huit jours d'écriture et de réflexion m'ont menée vers l'espoir de nouveau chemin.
Moi seule peut m'aider, en définitive
Je m'explique:
J'ai passé beaucoup de temps, depuis toujours à vrai dire, à lire des bouquins divers de réflexion: certains très intéressants et nourrissants, d'autres bof bof! Temps perdu!
Souvent, j'ai souligné un nombre important de passages qui m'avaient frappée, me promettant de les retenir, de les relire régulièrement, d'en faire du pain pour ma journée, ma semaine...
Puis les livres refermés, sont rangés, et je les oublie, car d'autres livres m'attendent!
Ce n'est pas un bouquin, aussi bien fait soit-il, qui va résoudre mes difficultés, par ex m'aider à mieux affronter mes problèmes de santé.
Bien sûr, j'expérimente qu'à des moments précis, une écoute simplement amicale peut m'être d'un grand secours. Je vais de plus rencontrer régulièrement un "docteur de l'âme", démarche que j'ai toujours refusée, car mes lectures, croyais-je, me suffisaient!
Mais pour le reste, force m'est de reconnaître que j'ai à me débrouiller seule, prendre seule les chemins qui me conduiront vers le mieux-être que j'espère. C'est très clair, si je n'agis pas, rien ne se fera!
ACTER est le maître mot! Je n'y échapperai pas!
Lire et relire sans cesse des bouquins aussi bien faits fussent-ils, ne changera rien!
Mais voilà, il faut juste commencer , c'est le moment le plus difficile, celui devant lequel je risque de reculer, d'attendre un meilleur moment, quand j'aurai plus de temps, de force, d'envie...
L'inspiration découle de l'action, pas l'inverse
Car quand j'ai commencé un projet, écrire un texte par ex, j'expérimente la plupart du temps, que le reste coule sans problème
Edit 16h
Un de mes lecteurs se demande, ce que je fais dans des livres de "développement personnel", à l'américaine et tout (c'est ce que j'avais indiqué en premier, avant de corriger)
Il aurait le droit d'être déçu de mes lectures, sauf que ce n'est pas de ceux-là dont j'ai voulu parler
Mais des Boris Cyrulnic et sa résilience
des Frédéric Lenoir, des Charles Pépin, Etty Hillesum, Charles Juliet, Nietzsche et d'autres encore...
dimanche 14 janvier 2018
j'attends les perce-neige
A la suite des précédentes, l'année 2017 fut une année difficile pour moi: j'ai passé des semaines en clinique et ensuite, j'ai passé des semaines à guérir mes plaies
Puis à réapprendre à marcher... sur des jambes qui tremblent
L'année 2018 s'annonce nouvelle à tous points de vue, sans trop d'orage, cela devrait aller!
Sauf que le moral ne suit pas: je suis descendue trop profondément! Et je ne parviens pas à remonter.
Je refuse de prendre un antidépresseur quelconque, ces médicaments ne me conviennent pas. Mais alors pas du tout! J'ai essayé vous pensez bien... Et quand j'ai essayé, j'ai plongé plus bas encore
Je mets donc mon blog en pause: je n'arrive plus à écrire. Parfois je me force, mais rien ne vient.Comme tout le monde, j'ai des joies mais aussi des chagrins, des déceptions. Je les surmonte, mais de plus en plus difficilement.
Alors je me donne le droit de prendre distance avec le Net, les blogs, FB etc
Le temps de reprendre pied dans ma vie et cela durera ce que cela durera. J'espère que le printemps prochain me donnera ma joie de vivre, mon espérance aussi!
Merci à ceux/celles qui m'ont gardé leur confiance et leur amitié, je vous dis au revoir, sans savoir quand je reviendrai, ni même si je reviendrai
Je vous embrasse
Coumarine
j'ajoute ceci
J'ai souvent crané dans ma vie, car je considérais comme une énorme faiblesse de dire et reconnaître que j'étais en dépression/ il me fallait me "secouer", bander mes énergies, ne pas me montrer dans cet état.
Ceux qui me voient ou ont des contacts avec moi, ne peuvent absolument pas se rendre compte de ma détresse: je la cache soigneusement
Qui vivra verra...
Puis à réapprendre à marcher... sur des jambes qui tremblent
L'année 2018 s'annonce nouvelle à tous points de vue, sans trop d'orage, cela devrait aller!
Sauf que le moral ne suit pas: je suis descendue trop profondément! Et je ne parviens pas à remonter.
Je refuse de prendre un antidépresseur quelconque, ces médicaments ne me conviennent pas. Mais alors pas du tout! J'ai essayé vous pensez bien... Et quand j'ai essayé, j'ai plongé plus bas encore
Je mets donc mon blog en pause: je n'arrive plus à écrire. Parfois je me force, mais rien ne vient.Comme tout le monde, j'ai des joies mais aussi des chagrins, des déceptions. Je les surmonte, mais de plus en plus difficilement.
Alors je me donne le droit de prendre distance avec le Net, les blogs, FB etc
Le temps de reprendre pied dans ma vie et cela durera ce que cela durera. J'espère que le printemps prochain me donnera ma joie de vivre, mon espérance aussi!
Merci à ceux/celles qui m'ont gardé leur confiance et leur amitié, je vous dis au revoir, sans savoir quand je reviendrai, ni même si je reviendrai
Je vous embrasse
Coumarine
Françoise Collandre
j'ajoute ceci
J'ai souvent crané dans ma vie, car je considérais comme une énorme faiblesse de dire et reconnaître que j'étais en dépression/ il me fallait me "secouer", bander mes énergies, ne pas me montrer dans cet état.
Ceux qui me voient ou ont des contacts avec moi, ne peuvent absolument pas se rendre compte de ma détresse: je la cache soigneusement
Qui vivra verra...
lundi 1 janvier 2018
voilà ce que je vous souhaite...
Ce soir... J'aurais grand besoin d'entendre une voix qui me dirait calmement : je n'en sais pas plus que toi sur le monde et le mal, la souffrance et l'avenir, je n'ai aucune réponse, je ne suis ni plus intelligent ni plus grand que toi, je suis juste comme toi quelqu'un qui s'interroge...
J'aurais grand besoin d'entendre une voix qui me dirait calmement: je n'ai aucune solution à t'apporter, aucune religion à te proposer, aucune croyance imparable, aucune assurance pour la vie, pour la mort, aucune assurance pour le monde, notre monde...
J'aurais grand besoin d'une voix qui ne me console pas aussitôt que je parle de mes inquiétudes les plus profondes, celles justement qui touchent à la vie et la mort, une voix profonde et calme qui ne me distrairait pas vite fait bien fait, par des rires ou des occupations futiles ou même utiles.
J'aurais grand besoin d'une voix d'homme ou de femme qui me raconterait ses propres expériences, ses propres trajets de vie, ses angles de vue et ses chemins de traverse et me dirait ensuite : mettons en commun ce que nous avons appris de la vie, faisons un bout de chemin ensemble... nous avons des choses à apprendre l'un de l'autre.
Je n'ai pas besoin d'un chapelet de réponses enfilées en vitesse, qui me seraient assénées avec autorité sous peine de condamnation éternelle. Je n'ai aucun besoin d'opinions tranchées qui m'obligeraient à me tordre le cou ou les pieds pour suivre un chemin que je ne pressens pas comme le mien...
Je ne veux aucun catéchisme quel qu’il soit, ni d'une autorité suprême. Je veux des gens qui cherchent à vivre dans leur vérité, à qui on peut parler simplement sans craindre une condamnation sans appel, je cherche des voix assez simples pour me dire: je n’en sais pas plus que toi... mais ensemble, apprenons la vie...
J'aurais grand besoin d'entendre une voix qui me dirait calmement: je n'ai aucune solution à t'apporter, aucune religion à te proposer, aucune croyance imparable, aucune assurance pour la vie, pour la mort, aucune assurance pour le monde, notre monde...
J'aurais grand besoin d'une voix qui ne me console pas aussitôt que je parle de mes inquiétudes les plus profondes, celles justement qui touchent à la vie et la mort, une voix profonde et calme qui ne me distrairait pas vite fait bien fait, par des rires ou des occupations futiles ou même utiles.
J'aurais grand besoin d'une voix d'homme ou de femme qui me raconterait ses propres expériences, ses propres trajets de vie, ses angles de vue et ses chemins de traverse et me dirait ensuite : mettons en commun ce que nous avons appris de la vie, faisons un bout de chemin ensemble... nous avons des choses à apprendre l'un de l'autre.
Je n'ai pas besoin d'un chapelet de réponses enfilées en vitesse, qui me seraient assénées avec autorité sous peine de condamnation éternelle. Je n'ai aucun besoin d'opinions tranchées qui m'obligeraient à me tordre le cou ou les pieds pour suivre un chemin que je ne pressens pas comme le mien...
Je ne veux aucun catéchisme quel qu’il soit, ni d'une autorité suprême. Je veux des gens qui cherchent à vivre dans leur vérité, à qui on peut parler simplement sans craindre une condamnation sans appel, je cherche des voix assez simples pour me dire: je n’en sais pas plus que toi... mais ensemble, apprenons la vie...
et vivons-la..pleinement
C'est ce que je vous souhaite à tous et à chacun, à vous les lecteurs fidèles ou qui passez en silence.
C'est ce que je vous souhaite à vous, les blogamis que je fréquente et ceux que je ne connais pas encore. Oui, je veux croire qu'à notre toute petite échelle, nous sommes facteurs de changement, par nos partages de photos, d'écrits, de compte rendus de livres, de témoignages de vie, d'appels à une citoyenneté responsable, de tout ce qui fait le meilleur de nos vies, de tout ce qui nous grandit, même dans la souffrance, puisqu'elle fait intrinsèquement partie de la vie...
Ce ne sont pas des grands mots, ce sont simplement des mots d'espérance, comme celle qui envers et contre tout, continue à palpiter au rythme de mon cœur.
Merci à nous tous qui continuons de croire comme des fous que nous sommes, que nous pouvons être aimants et vivants
(Je reprends ici les souhaits que j'ai formulés au début de l'année 2009, ils me conviennent toujours parfaitement!)
Matisse
dimanche 24 décembre 2017
une belle histoire pour aujourd'hui
Même si ce n'est qu'une belle histoire, je la préfère de loin au gros père Noel (coca cola) pour fêter Noel!
Et surtout le père Noel qui escalade les façades, attendu soi disant par tous les enfants sages!
Je préfère la belle histoire de Noël, celle d'un enfant nouveau-né né au hasard de l'errance de ses parents
Cela ressemble tellement par certains côtés à ce qui se passe aujourd'hui:
Des gens rejetés de partout, obligés de se terrer dans une étable où naîtra leur nouveau né!
Et ce sont les pauvres comme eux, de simples bergers, qui les accueillent
Je ne vois nulle part ripailles abondantes, faits de foie gras, et autres denrées rares
Je vois le souffle chaud des animaux de l'étable, qui réchauffent le couple et l’enfant nouveau né
Je sais que ce que j'écris ici n'est pas politiquement correct: Noêl, c'est un gros bonhomme rouge, et non un enfant nouveau né!
Tant pis, cette histoire me plait, et je la relis volontiers
Et surtout le père Noel qui escalade les façades, attendu soi disant par tous les enfants sages!
Je préfère la belle histoire de Noël, celle d'un enfant nouveau-né né au hasard de l'errance de ses parents
Cela ressemble tellement par certains côtés à ce qui se passe aujourd'hui:
Des gens rejetés de partout, obligés de se terrer dans une étable où naîtra leur nouveau né!
Et ce sont les pauvres comme eux, de simples bergers, qui les accueillent
Je ne vois nulle part ripailles abondantes, faits de foie gras, et autres denrées rares
Je vois le souffle chaud des animaux de l'étable, qui réchauffent le couple et l’enfant nouveau né
Je sais que ce que j'écris ici n'est pas politiquement correct: Noêl, c'est un gros bonhomme rouge, et non un enfant nouveau né!
mercredi 20 décembre 2017
chère syllogomanie
Quelqu'un de mon entourage proche garde tous ses mails!
absolument tous ses mails depuis le début, incapable de les supprimer
Bien sûr sa boite mail est complètement saturée: plus moyen d'envoyer ni de recevoir un mail!
Je vois la personne plantée devant son ordi: il a commencé une lecture attentive de tous ses mails, un par un, pour être bien sûr que s'il supprime tel ou tel mail il ne perdra pas quelque chose d'important. Cela prend un temps inouï et je ne suis pas sûr qu'il y arrivera avant la fin de l'année...
Comment comprendre cela sinon en se disant que cette personne souffre d'un déséquilibre important? Il fait cela dans d'autres domaines: bureau, cave, garage sont incroyablement encombrés, c'est simple il ne jette rien, il amasse et accumule
Cela s'appelle de la syllogomanie, beau mot pour une réalité dure à vivre pour l'entourage...
et là... trop étant TROP, j'ai décidé d'en parler sur mon blog!
Mais je crois aussi qu'il est incapable de changer, il s'agit d'un trouble
Lui est bien incapable de le reconnaître et de prendre les mesures pour changer!
Pour lui tout va bien et il en parle en rigolant à ses amis qui lui demandent pourquoi il ne répond pas à ses mails!
absolument tous ses mails depuis le début, incapable de les supprimer
Bien sûr sa boite mail est complètement saturée: plus moyen d'envoyer ni de recevoir un mail!
Je vois la personne plantée devant son ordi: il a commencé une lecture attentive de tous ses mails, un par un, pour être bien sûr que s'il supprime tel ou tel mail il ne perdra pas quelque chose d'important. Cela prend un temps inouï et je ne suis pas sûr qu'il y arrivera avant la fin de l'année...
Comment comprendre cela sinon en se disant que cette personne souffre d'un déséquilibre important? Il fait cela dans d'autres domaines: bureau, cave, garage sont incroyablement encombrés, c'est simple il ne jette rien, il amasse et accumule
Cela s'appelle de la syllogomanie, beau mot pour une réalité dure à vivre pour l'entourage...
et là... trop étant TROP, j'ai décidé d'en parler sur mon blog!
Mais je crois aussi qu'il est incapable de changer, il s'agit d'un trouble
Lui est bien incapable de le reconnaître et de prendre les mesures pour changer!
Pour lui tout va bien et il en parle en rigolant à ses amis qui lui demandent pourquoi il ne répond pas à ses mails!
lundi 18 décembre 2017
Défi : alexandrins, octosyllabes, rap ou rimes ! Treize à la douzaine ! On pêche en vers ce matin... Longues ou courtes, riches ou approximatives, abracadabradantesques ou résonnantes de vastitude, drôles ou touchantes, les rimes sont à vous !
Pour la première fois, la rime imposée reste à votre choix. mais essayez d'en tirer treize lignes !
Merci Lakévio....Une jolie petite fille tambourine
à la porte des latrines.
avec Mandoline sa cousine
qui l'appelle et baragouine.
La petiote est une fieffée coquine:
elle a épinglé sur sa poitrine
quelques paroles de Coumarine
aussi belles que celles de Soljenitsyne.
Coumarine... c'est son héroïne
son aspirine, sa médecine...
Hors de l'eau, la voilà qui dégouline
Il est temps de partir car elle a faim la gamine...

vendredi 8 décembre 2017
un ventre parfait
Tiens toi droite! Et rentre ton ventre! Serre les fesses! Tu te tiens mal, très mal, et bossue avec ça..
J'entends encore ces injonctions. Elle n'était jamais contente. Pour rien. Pour tout.
Moi je faisais de mon mieux: je serrais les fesses, rentrais le ventre, je me tenais droite, crispée comme un arbre mort
Je croyais faire de mon mieux, être plus belle comme ça, plus séduisante, surtout quand je rencontrais les autres: il me fallait être au mieux de ma féminité, càd de ma taille fine
Puis sont venus les enfants, un à un, de gros enfants!
et le ventre s'est gonflé, les hanches se sont épaissies, les seins se sont remplis
Trop! Au secours!
Alors... gymnastique, exercices divers et variés, de ceux qui donnent des courbatures pendant trois jours au moins
Tiens toi droite! C'est quoi ce gros ventre? Cet affreux gros ventre, ce ventre plein d'intestins et d'organes qui m'encombrent? Ce ventre plein de nourriture?
Exercices au sol, debout, assise, encore et encore et encore, pour effacer ce foutu gros ventre
Et ça marchait, enfin plus ou moins: on m'admirait, on me demandait comment je faisais pour garder ce ventre plat de mannequin anorexique!
Jusqu'à l'heure du grand chambardement! Une maladie auto immune et les médicaments qui vont avec.
Effets secondaires: un ventre qui gonfle, et cette fois, c'est foutu, rien à faire!
Alors je l'ai regardé avec compassion, mon "centre de vie". Mon deuxième cerveau. Je l'ai apprivoisé. J'ai commencé à l'aimer je l'ai laissé vivre sa vie...
Mon ventre... Là où j'ai porté quatre beaux bébés. Un ventre magnifique...
Un ventre- coussin pour accueillir les larmes et le sommeil de mes enfants petits. Et même pour accueillir l'amour de l'Homme
Alors, ce ventre, je l'ai laissé être lui-même, Je ne l'ai plus rentré coûte que coûte: il est bien là où il est! Il est bien comme il est!
C'est un ventre d'amour
C'est un ventre d'amour
lundi 4 décembre 2017
La marquise sortit à cinq heures
La marquise sortit à cinq heures, sans dire à personne où elle se rendait. Même pas à son petit chien bichon qu'elle enferma dans sa chambre, en lui recommandant de rester sage, de ne surtout pas aboyer pour ne pas trahir son absence: elle l'avait installé sur son coussin et n'était partie que quand elle l'avait vu endormi.
La marquise n'avait pas l’âme tranquille. Elle avait hésité longtemps avant de sortir, pesant le pour et le contre et finalement le pour avait triomphé, c'est donc pour ça qu'elle partit à cinq heures, comme une voleuse, il faut bien le dire.
La marquise sortit à cinq heures habillée de sa plus belle robe, la bleue, celle qu'elle aimait particulièrement quand elle voulait être à son avantage. La marquise voulait ce soir être belle. La plus belle!
La marquise marcha d'un pas vif et déterminé, qui savait ce qu'il voulait (le pas!). Elle s'empêchait de regarder à droite et à gauche pour voir si personne ne l'avait vue et la suivait. Elle s'efforçait de rester naturelle, de n'éveiller aucun soupçon.
La marquise en robe bleue, chignon serré, avait le coeur qui battait la chamade. Personne n'aurait pu deviner qu'elle avait peur, très peur. D'ailleurs son coeur allait exploser si cela continuait ainsi!
J'ai le regret de vous annoncer que la marquise est morte peu après cinq heures, emportée par une crise cardiaque fulgurante. Elle s'est affaissée sur le trottoir pas loin de chez elle. Personne ne savait où elle se rendait, et personne ne le saura jamais!
Dans sa chambre, on trouva un petit bichon mort d'avoir hurlé pendant des heures.
sur la consigne du lundi de Lakévio
La marquise n'avait pas l’âme tranquille. Elle avait hésité longtemps avant de sortir, pesant le pour et le contre et finalement le pour avait triomphé, c'est donc pour ça qu'elle partit à cinq heures, comme une voleuse, il faut bien le dire.
La marquise sortit à cinq heures habillée de sa plus belle robe, la bleue, celle qu'elle aimait particulièrement quand elle voulait être à son avantage. La marquise voulait ce soir être belle. La plus belle!
La marquise marcha d'un pas vif et déterminé, qui savait ce qu'il voulait (le pas!). Elle s'empêchait de regarder à droite et à gauche pour voir si personne ne l'avait vue et la suivait. Elle s'efforçait de rester naturelle, de n'éveiller aucun soupçon.
La marquise en robe bleue, chignon serré, avait le coeur qui battait la chamade. Personne n'aurait pu deviner qu'elle avait peur, très peur. D'ailleurs son coeur allait exploser si cela continuait ainsi!
J'ai le regret de vous annoncer que la marquise est morte peu après cinq heures, emportée par une crise cardiaque fulgurante. Elle s'est affaissée sur le trottoir pas loin de chez elle. Personne ne savait où elle se rendait, et personne ne le saura jamais!
Dans sa chambre, on trouva un petit bichon mort d'avoir hurlé pendant des heures.
sur la consigne du lundi de Lakévio
mercredi 22 novembre 2017
Goncourt et Renaudot
Je ne me souviens pas m'être jamais précipitée pour lire les prix littéraires... le Goncourt, le Renaudot par ex.
Mais cette année, ce sera sans doute différent!
Mon frère, grand lecteur m'a dit le plus grand bien du livre de Eric Vuillard, prix Goncourt. Il m'a dit ne pas l’avoir lâché avant de l'avoir terminé. Il est vrai qu'il est relativement court (160 pages) et c'est rare pour un Goncourt
Dans L'Ordre du jour, Éric Vuillard décrypte la mécanique politique, les petites lâchetés et les compromissions ayant conduit à la montée en puissance du pouvoir nazi et au succès du projet mortifère de l'Anschluss hitlérienne. 160 pages durant, l'écrivain et réalisateur, né en mai 1968 à Lyon, tente de démontrer combien le «triomphe» de la Wehrmacht aurait été moindre sans le concours de «marchandages, de vulgaires combinaisons d'intérêts» des milieux d'affaires allemands. Le Figaro culture
Le Renaudot, je l'ai devant les yeux, non pas acheté, mais emprunté à la bib de mon quartier: La disparition de Josef Mengelé écrit par Olivier Guez
Mon mari qui cependant n'est pas un grand lecteur l'a dévoré: je l'ai vu tourner les pages à la vitesse de son intérêt pour ce roman.
Je l'ai commencé, j'en suis à la page 48 et...je dois m'accrocher!
A chaque page, il y a une nomenclature de noms allemands, tous plus compliqués les uns que les autres. Comment retenir tout ça?
Je continuerai pourtant ma lecture, le mari persiste à dire que c'est un livre passionnant!
C'est curieux comme l'Allemagne nazie inspire encore tant d'auteurs relativement jeunes, qui n'ont cependant pas vécu la guerre et ses épisodes si douloureux
Olivier Guez semble obsédé par le sort des juifs pendant la guerre: je me suis dit que, peut-être, il avait des origines juives qui pouvaient expliquer son intérêt: au point d'avoir écrit deux livres sur ce sujet. Je n'ai vu nulle part une info à ce sujet...
L'écriture de ce bouquin lui a pris 4 ans! il est extraordinairement bien documenté. J'ai lu quelque part qu'il rêvait la nuit de son personnage... Menguelé... oups!
C'est parfois le cas des auteurs qui entrent à fond dans leur histoire
Mais cette année, ce sera sans doute différent!
Mon frère, grand lecteur m'a dit le plus grand bien du livre de Eric Vuillard, prix Goncourt. Il m'a dit ne pas l’avoir lâché avant de l'avoir terminé. Il est vrai qu'il est relativement court (160 pages) et c'est rare pour un Goncourt
Dans L'Ordre du jour, Éric Vuillard décrypte la mécanique politique, les petites lâchetés et les compromissions ayant conduit à la montée en puissance du pouvoir nazi et au succès du projet mortifère de l'Anschluss hitlérienne. 160 pages durant, l'écrivain et réalisateur, né en mai 1968 à Lyon, tente de démontrer combien le «triomphe» de la Wehrmacht aurait été moindre sans le concours de «marchandages, de vulgaires combinaisons d'intérêts» des milieux d'affaires allemands. Le Figaro culture
Le Renaudot, je l'ai devant les yeux, non pas acheté, mais emprunté à la bib de mon quartier: La disparition de Josef Mengelé écrit par Olivier Guez
Mon mari qui cependant n'est pas un grand lecteur l'a dévoré: je l'ai vu tourner les pages à la vitesse de son intérêt pour ce roman.
Je l'ai commencé, j'en suis à la page 48 et...je dois m'accrocher!
A chaque page, il y a une nomenclature de noms allemands, tous plus compliqués les uns que les autres. Comment retenir tout ça?
Je continuerai pourtant ma lecture, le mari persiste à dire que c'est un livre passionnant!
C'est curieux comme l'Allemagne nazie inspire encore tant d'auteurs relativement jeunes, qui n'ont cependant pas vécu la guerre et ses épisodes si douloureux
Olivier Guez semble obsédé par le sort des juifs pendant la guerre: je me suis dit que, peut-être, il avait des origines juives qui pouvaient expliquer son intérêt: au point d'avoir écrit deux livres sur ce sujet. Je n'ai vu nulle part une info à ce sujet...
L'écriture de ce bouquin lui a pris 4 ans! il est extraordinairement bien documenté. J'ai lu quelque part qu'il rêvait la nuit de son personnage... Menguelé... oups!
C'est parfois le cas des auteurs qui entrent à fond dans leur histoire
vendredi 17 novembre 2017
Le présent, c'est mieux peut-être, mais peut-être pas!
Mon ami est un excellent photographe
Mais il a une idée fixe: il tente inlassablement de photographier la fuite du temps et l'effet qu'elle produit sur les gens: nostalgie du passé, de la jeunesse surtout, ou alors, à l'inverse, soulagement et fierté de voir ce que l'on est devenu! Ou encore lassitude devant le train train dans lequel on est entré peut-être malgré soi...
Pour capter la fuite du temps, il utilise toujours le même procédé: une personne devant un miroir, contemple son reflet du temps où il/elle était jeune, plein d'avenir et de promesses. Bon c'est évidemment un procédé de photographe dont il a le secret, mais qu'il réussit bien.
Confrontation entre le passé et le présent! Entre celui/celle que l'on était autrefois, quand rien n'était encore écrit définitivement, quand tout était possible, et celui/celle qui se tient devant le miroir.
Quel est le ressenti du personnage qui se voit confronté ainsi à son image d'autrefois?
Quel est le ressenti du visiteur de sa galerie devant ces doubles portraits?
Tout est possible! Et chaque photo remet le spectateur devant ce dilemme: le passé? ou le présent? C'était mieux autrefois? ou aujourd'hui?
En fonction des rêves que l'on faisait, est-on heureux de ce que l'on a réalisé? de ce que l'on est devenu? Si on pouvait remonter le temps et revenir à l'époque du miroir, mènerait-on sa vie de la même façon? Recommencerait-on les mêmes erreurs? Ferait-on les mêmes choix? Les mêmes non-choix?
Allez visiter son site, c'est étonnant comme chaque photo évoque cette question existentielle: aurait-il mieux valu savoir notre chemin de vie, pour éviter nos erreurs, nos tâtonnements... ou cheminer à l'aveugle, sans savoir ce que l'avenir nous réserve?
texte écrit pour le site d'écriture http://kaleidoplumes.forumactif.org/, à partir de cette photo de Tom Hussey
Mais il a une idée fixe: il tente inlassablement de photographier la fuite du temps et l'effet qu'elle produit sur les gens: nostalgie du passé, de la jeunesse surtout, ou alors, à l'inverse, soulagement et fierté de voir ce que l'on est devenu! Ou encore lassitude devant le train train dans lequel on est entré peut-être malgré soi...
Pour capter la fuite du temps, il utilise toujours le même procédé: une personne devant un miroir, contemple son reflet du temps où il/elle était jeune, plein d'avenir et de promesses. Bon c'est évidemment un procédé de photographe dont il a le secret, mais qu'il réussit bien.
Confrontation entre le passé et le présent! Entre celui/celle que l'on était autrefois, quand rien n'était encore écrit définitivement, quand tout était possible, et celui/celle qui se tient devant le miroir.
Quel est le ressenti du personnage qui se voit confronté ainsi à son image d'autrefois?
Quel est le ressenti du visiteur de sa galerie devant ces doubles portraits?
Tout est possible! Et chaque photo remet le spectateur devant ce dilemme: le passé? ou le présent? C'était mieux autrefois? ou aujourd'hui?
En fonction des rêves que l'on faisait, est-on heureux de ce que l'on a réalisé? de ce que l'on est devenu? Si on pouvait remonter le temps et revenir à l'époque du miroir, mènerait-on sa vie de la même façon? Recommencerait-on les mêmes erreurs? Ferait-on les mêmes choix? Les mêmes non-choix?
Allez visiter son site, c'est étonnant comme chaque photo évoque cette question existentielle: aurait-il mieux valu savoir notre chemin de vie, pour éviter nos erreurs, nos tâtonnements... ou cheminer à l'aveugle, sans savoir ce que l'avenir nous réserve?
texte écrit pour le site d'écriture http://kaleidoplumes.forumactif.org/, à partir de cette photo de Tom Hussey
lundi 13 novembre 2017
Sur la consigne de Lakévio
- Non, je ne te suivrai pas à la campagne, la solitude et le silence, merci bien..., et la boue quand il pleut, et la neige en hiver.. et le froid insupportable...
-.....
- Non, n'insiste pas, je n’emménagerai jamais dans une maison trop rose de contes pour enfants.
Il me faut du béton, des pavés gris et pleins d'âme, une circulation à devenir fou, le bruit rassurant des autos qui klaxonnent sans cesse. Je veux garder ma liberté de marcheuse à pied ou, quand il le faut, plonger dans les profondeurs du métro même s'il sent l'urine dans les coins. Je veux profiter de la proximité des gens, me serrer contre eux dans les queues devant la poste ou le cinéma, j'aime les gens simples et travailleurs, leur odeur lourde d'après le travail, leur transpiration, leur haleine de tabac...
M'enfermer dans cette maison de poupée, non, il n'en est pas question!
Pas envie de devoir tous les soirs arroser les plantes et les fleurs, j'ai d'autres choses à faire...
- Mais ma chère, tu n'as pas le choix! tu es obligée de me suivre, parce que, comme tu vois, je suis en train de t'attacher pour t'emmener de force... cela ne sert à rien de te défendre, tu es ma prisonnière, à la disposition de mes envies et besoins pressants, tu fais si bien l'amour! Non!... arrête de te défendre, tu ne m'échapperas pas, tu as la force d'un moineau rachitique....
Calme toi, reste tranquille, tu verras tout ira bien: regarde toutes ces fleurs, elles ne sont pas belles? Nous serons très heureux là-bas tous les deux...
Je ne voulais pas faire une description "tout le monde il est beau" de cet endroit idyllique;-)))
Merci Lakévio!
jeudi 9 novembre 2017
quelques minutes à pied...
A la radio ce matin, j'entends cette info:'
Au Nicaragua, (je n'ai pas entendu où exactement) cet enseignant doit faire deux heures de route tous les jours pour se rendre à son travail et en revenir!
Tous les jours: une heure aller, une heure retour...
Il pourrait sans doute faire un autre travail, peut-être, c'est pas sûr, mais peut-être que oui!
Il fait donc celui là, jour après jour: enseigner aux jeunes, leur apprendre des matières mais surtout à devenir des adultes
Et moi je dis "chapeau!"
Moi qui rechigne à faire dix minutes à pied pour acheter vite fait ce que j'ai oublié d'acheter lors de mes courses hebdomadaires...
Quand je ferme la radio pour venir écrire ici, je me dis que j'ai de quoi réfléchir...
Au Nicaragua, (je n'ai pas entendu où exactement) cet enseignant doit faire deux heures de route tous les jours pour se rendre à son travail et en revenir!
Tous les jours: une heure aller, une heure retour...
Il pourrait sans doute faire un autre travail, peut-être, c'est pas sûr, mais peut-être que oui!
Il fait donc celui là, jour après jour: enseigner aux jeunes, leur apprendre des matières mais surtout à devenir des adultes
Et moi je dis "chapeau!"
Moi qui rechigne à faire dix minutes à pied pour acheter vite fait ce que j'ai oublié d'acheter lors de mes courses hebdomadaires...
Quand je ferme la radio pour venir écrire ici, je me dis que j'ai de quoi réfléchir...
lundi 6 novembre 2017
sur une consigne de Lakévio
1) Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail." (emprunt à Simone, jeune fille rangée.)
2) Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je vais laisser pousser ma moustache, décida-t-il" (emprunt à Jean-Paul, celui qui écrit sur le mur.)
"Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail.
J'ai vécu une enfance rangée -ô combien!- entre des parents conventionnels, conformes, intello, catho et pour tout dire, un peu chiants. Je ne pouvais pas sortir, inviter des amis à la maison, ni surtout aller chez eux, quand par extraordinaire j'étais invitée. Ma seule distraction déjà à cette époque, était de rêver devant la fenêtre, et d'observer mes voisins. Mes parents croyaient que je lisais, que je ne faisais que ça lire, et ils s'en réjouissaient. Car ils étaient tous les deux professeurs à la HELP (Haute Ecole de Littérature et de Philosophie) de la ville et ils s'étaient mis dans la tête que leur fille serait elle aussi une intellectuelle hautement rangée. Rangée et douée. Ils ne me laissaient guère le choix de mes lectures, il me fallait ingurgiter du solide, de la réflexion pure, et surtout pas les petits romans à l'eau de rose dont les filles de ma classe raffolaient!
Dans cet univers un peu trop simple, un peu trop guindé, en tout cas sans distraction pour une fille de mon âge, surprendre mes voisins, était devenu mon activité préférée! Je m'efforçais de les espionner par la large baie vitrée. Quand le soir tombait, et que les lumières du soir s'allumaient, je pouvais les voir aussi nettement qu'ils me voyaient, s'il leur prenait la fantaisie de regarder de mon côté! Mais à vrai dire, le seul qui m'intéressait c'était LUI! En chemise de nuit légère et transparente, je me tenais attentive, j'espérais qu'il me verrait, me ferait signe, me saluerait! Parfois même je faisais semblant de me déshabiller, l'air de rien, l'air de ne pas y toucher! Mais un jour, ma mère entra dans ma chambre alors que j'étais en tenue d’Ève devant la fenêtre, les yeux levés vers les étoiles que je faisais semblant d'étudier... Elle se fâcha tout rouge, appela mon père en furie, ils me sermonnèrent, me reprochant de perdre de vue mon objectif de future philosophe.
Elle cousit dès lors de lourdes tentures opaques, des tentures qui devaient faire de moi une jeune fille rangée, avec interdiction absolue de les ouvrir, sous peine de sanctions, de punitions dont parait-il je me souviendrais! Vous me croirez ou pas, mais j'ai respecté scrupuleusement cet interdit, jusqu'au jour où IL m'a attendue en bas de mon immeuble: il s'inquiétait pour moi, ne me voyant plus jamais, dans cette tenue particulière qu'il affectionnait...tant!
Il était séduisant, oui mais il faut reconnaître qu'il faisait très jeune. Finalement trop jeune pour éveiller mon désir. J'étais déçue... J'avais tellement espéré voir un homme, un vrai! Je voyais un adolescent avec un visage plutôt poupin, en tous cas imberbe. Devant mes réticences pour me plonger avec lui dans un baiser passionné, il me déclara un jour avec force et conviction:
" T'as raison chérie... Je vais laisser pousser ma moustache "
vendredi 3 novembre 2017
réussir la vie d'un autre
"On n'est pas chargé de réussir la vie d'un autre" Pablo Casals
Même pas celle de nos enfants... surtout pas peut-être..
Juste leur faire confiance, les écouter, ne pas se permettre de leur donner des conseils qu'ils ne demandent pas forcément.
Cela n'est pas si facile, surtout quand "ça" remue autour de soi, que cela n'arrête pas de remuer... ne pas s'imaginer que à leur place, on saurait comment faire, comment faire mieux...
Faire confiance dans leurs capacités de surmonter leurs difficultés, ils ont autour d'eux des personnes susceptibles de les aider, s'ils le faut
Je ne suis pas le psy de mes enfants. Je ne peux pas les aider, mais je peux leur faire confiance et ne pas me croire indispensable; si je meurs demain, ils auront certes du chagrin, mais ils continueront leur chemin
Même pas celle de nos enfants... surtout pas peut-être..
Juste leur faire confiance, les écouter, ne pas se permettre de leur donner des conseils qu'ils ne demandent pas forcément.
Cela n'est pas si facile, surtout quand "ça" remue autour de soi, que cela n'arrête pas de remuer... ne pas s'imaginer que à leur place, on saurait comment faire, comment faire mieux...
Faire confiance dans leurs capacités de surmonter leurs difficultés, ils ont autour d'eux des personnes susceptibles de les aider, s'ils le faut
Je ne suis pas le psy de mes enfants. Je ne peux pas les aider, mais je peux leur faire confiance et ne pas me croire indispensable; si je meurs demain, ils auront certes du chagrin, mais ils continueront leur chemin
vendredi 27 octobre 2017
elle s'appelle.....
La voilà donc cette petite fille tant attendue!
Née hier après midi
Trois kilos deux cents cinquante grammes (vous saurez tout!)
Elle est, parait-il (je ferai cet am sa connaissance) un amour de bébé
La plus belle, évidemment! On sait bien que les grands mères ne sont pas objectives ;-)
Je l'aime déjà, tout comme son père, comme sa maman, ma fille...
Je suis en train de lui préparer une lettre d'accueil qu'elle gardera je l'espère, précieusement
C'est beau la Vie, surtout quand elle s'est fait attendre
Ah oui! j'oubliais: elle s'appelle Siloé, prénom hébreu signifiant "l'envoyé"
J'aime ce prénom, beaucoup, beaucoup, et il signifie énormément pour ses parents
Née hier après midi
Trois kilos deux cents cinquante grammes (vous saurez tout!)
Elle est, parait-il (je ferai cet am sa connaissance) un amour de bébé
La plus belle, évidemment! On sait bien que les grands mères ne sont pas objectives ;-)
Je l'aime déjà, tout comme son père, comme sa maman, ma fille...
Je suis en train de lui préparer une lettre d'accueil qu'elle gardera je l'espère, précieusement
C'est beau la Vie, surtout quand elle s'est fait attendre
Ah oui! j'oubliais: elle s'appelle Siloé, prénom hébreu signifiant "l'envoyé"
J'aime ce prénom, beaucoup, beaucoup, et il signifie énormément pour ses parents
lundi 23 octobre 2017
aujourd'hui... c'est jusque ce soir!
Aujourd'hui est une date vraiment spéciale:
Sera-ce aujourd’hui.......ou pas?
Ma fille, principale concernée (et comment!) est sûre qu'il lui faudra attendre encore un peu, juste deux ou trois jours, mais forcément pas plus!
Moi, mère de la fille qui attend, j'attends aussi, comme une mère peut attendre quand sa fille attend!
Bref, vous aurez compris, nous attendons tous: avec de plus en plus d’impatience
Mais au fait, qu'attend-elle?
Sera-ce aujourd’hui.......ou pas?
Ma fille, principale concernée (et comment!) est sûre qu'il lui faudra attendre encore un peu, juste deux ou trois jours, mais forcément pas plus!
Moi, mère de la fille qui attend, j'attends aussi, comme une mère peut attendre quand sa fille attend!
Bref, vous aurez compris, nous attendons tous: avec de plus en plus d’impatience
Mais au fait, qu'attend-elle?
samedi 7 octobre 2017
variation sur les yeux
L'œil droit me fixe âprement, il me fait de
l'œil pour tout dire, ça commence à me plaire. Les yeux qui me font de l'œil,
ça me connaît, ça me fait des petits frissons dans l’estomac (et plus bas aussi
mais je ne sais comment s'appelle cet endroit qui frémit quand un œil me fait
de l'œil...)
L'œil gauche pendant ce temps, n'en finit
pas de se tartiner de mascara, et pour ce faire il cligne maladroitement de
l'œil. Il se veut irrésistible, mais il perd un temps précieux, centré de la
sorte sur le miroir qui ne reflète que son ego. Le gros malin risque de se
faire battre au poteau: déjà les frissons sont tombés, provoqués par
l'œil de droite qui me fait de l'œil avec le naturel le plus parfait, sans
monocle ni binocle, sans lunettes ou lorgnettes, sans lorgnon ni cornichon. Juste un verre de contact, pour prendre contact, briser la glace, si vous
voyez ce que je veux dire...
Une lutte sans
merci entre les deux yeux va donc s'engager sous mon œil curieux et impatient
du dénouement de cette histoire dont les journaux parlent encore.
Quelques coups
droits, quelques œillades meurtrières ont raison de l'œil gauche qui a
lamentablement viré au beurre noir, pas très beau à voir et pas très digeste, c’est le moins que l’on
puisse dire.
Il aurait dû s'en
douter, c'est un petit con. Je l'ai laissé se planter dans le mur et je suis
reparti bras dessus bras dessous avec l’œil de ma vie… le droit bien entendu. Celui que j'aime!
dimanche 1 octobre 2017
une excellente soirée
Une route de campagne sinueuse avec des déviations perpétuelles: c'est fou comme les routes ont sans cesse besoin de rénovation (même chose pour ma ville d'ailleurs en chantier perpétuel!)
Nous arrivons avec une demi heure de retard, mais ce n'est pas grave, ils en sont à l'apéro debout, dehors.. il fait presque bon...
Ma canne d'un côté, son bras de l'autre nous avançons cahin-caha parmi les invités dont je reconnais vaguement quelques tètes connues. Connues dans une autre vie. Sans doute que moi aussi on me reconnait à peine: j'ai tellement vieilli!
Je m'accroche à une table debout et deux ou trois personnes viennent me parler
Cela se passait hier soir dans une grande ferme aménagée pour recevoir des groupes. L'endroit est rustique, mais les pièces sont immenses, faites pour recevoir beaucoup de monde.
Et nous étions nombreux, très nombreux, trop nombreux... vraiment trop nombreux pour moi!
A table, nos places étaient réservées. Parfait. Oui mais non, je me retrouve assise en face d'une personne envahissante, qui avait un besoin de prendre la place à tous points de vue. Bon! je n'en dirai pas davantage, juste que j'ai dû supporter son babillage incessant, d'une voix haut perchée sur des sujets futiles, et cela toute la soirée!
Me déplacer vers le buffet fut toute une épopée: faut savoir que dans la "foule", je ne vois plus rien, ou plutôt je vois "trouble", flou. Et mes jambes, ne sont pas bien solides (n'oubliez pas, après des mois de galère, je réapprends à marcher!). Je tangue, je chancelle, je manque de tomber. J'arrive au buffet sans m'être étalée, ouf!
Je me sers au hasard avec pour seul objectif d'éviter la viande froide, que je ne supporte plus.
Puis retour case départ, avec l'assiette et la canne
Je m'installe à table, bien décidée à ne plus en bouger. J'écoute d'une oreille distraite et lointaine les pépiements de la femme assise en face de moi. En fait non, je ferme les oreilles: qui m'oblige à être polie? De toutes façons dans le brouhaha de la salle, il me faudrait hurler pour me faire entendre
(Je hurlerai plus tard, quand je m'adresserai à une amie chère...hélas la femmenface en a profité pour la squatter, je n'ai pas pu lui dire un mot, et mon amie est une femme polie, elle...
Retour dans les petites heures, sur une route toujours en travaux
Une excellente soirée je vous dis!
Nous arrivons avec une demi heure de retard, mais ce n'est pas grave, ils en sont à l'apéro debout, dehors.. il fait presque bon...
Ma canne d'un côté, son bras de l'autre nous avançons cahin-caha parmi les invités dont je reconnais vaguement quelques tètes connues. Connues dans une autre vie. Sans doute que moi aussi on me reconnait à peine: j'ai tellement vieilli!
Je m'accroche à une table debout et deux ou trois personnes viennent me parler
Cela se passait hier soir dans une grande ferme aménagée pour recevoir des groupes. L'endroit est rustique, mais les pièces sont immenses, faites pour recevoir beaucoup de monde.
Et nous étions nombreux, très nombreux, trop nombreux... vraiment trop nombreux pour moi!
A table, nos places étaient réservées. Parfait. Oui mais non, je me retrouve assise en face d'une personne envahissante, qui avait un besoin de prendre la place à tous points de vue. Bon! je n'en dirai pas davantage, juste que j'ai dû supporter son babillage incessant, d'une voix haut perchée sur des sujets futiles, et cela toute la soirée!
Me déplacer vers le buffet fut toute une épopée: faut savoir que dans la "foule", je ne vois plus rien, ou plutôt je vois "trouble", flou. Et mes jambes, ne sont pas bien solides (n'oubliez pas, après des mois de galère, je réapprends à marcher!). Je tangue, je chancelle, je manque de tomber. J'arrive au buffet sans m'être étalée, ouf!
Je me sers au hasard avec pour seul objectif d'éviter la viande froide, que je ne supporte plus.
Puis retour case départ, avec l'assiette et la canne
Je m'installe à table, bien décidée à ne plus en bouger. J'écoute d'une oreille distraite et lointaine les pépiements de la femme assise en face de moi. En fait non, je ferme les oreilles: qui m'oblige à être polie? De toutes façons dans le brouhaha de la salle, il me faudrait hurler pour me faire entendre
(Je hurlerai plus tard, quand je m'adresserai à une amie chère...hélas la femmenface en a profité pour la squatter, je n'ai pas pu lui dire un mot, et mon amie est une femme polie, elle...
Retour dans les petites heures, sur une route toujours en travaux
Une excellente soirée je vous dis!
samedi 23 septembre 2017
participer, c'est pas mal non plus!
Je suis passée directement du printemps à l'automne
Je n'ai pas eu d'été, je l'ai passé en clinique, ou chez moi, derrière mon PC, sans pouvoir marcher
Ce n'est pas grave, c'est même déjà oublié: je passe à autre chose, je passe à l'automne et ses couleurs royales
Je recommence doucement à vivre
Cela veut dire avant tout réapprendre à marcher, et puis refaire confiance en la vie qui a encore du bon à m'apporter
Et puis m'interroger une fois de plus sur l'avenir de ce blog
Car j'ai perdu le fil de l'écriture, venir ici dans l'intention d'écrire, je l'ai fait 10 fois au moins... et suis repartie en refermant la porte de mon blog ! Que dire qui ne soit pas de l'ordre de la maladie, de la clinique, des soins?
Ai-je encore envie d'écrire? ou serait-il temps que je passe à autre chose?
Je ne sais pas, ça tourne dans ma tête
Passer à autre chose.... en écrivant cela je sens une énorme protestation qui me secoue: NON ce n'est pas possible!
Je me suis inscrite comme participante à un atelier d'écriture, voilà qui va me changer, faudra accepter de me laisser faire, moi qui depuis si longtemps en ai animé, avec tout mon coeur!
Et bien... cette fois, j'y serai comme participante, avec tout mon coeur...
Ce sera moins fatigant que d'animer, mais c'est un renoncement pour moi, et ce n'est pas si simple!
et puis il faudra que je n'intervienne pas comme une animatrice, laisser faire la titulaire de l'atelier, me contenter d'être et en être heureuse.
Je n'ai pas eu d'été, je l'ai passé en clinique, ou chez moi, derrière mon PC, sans pouvoir marcher
Ce n'est pas grave, c'est même déjà oublié: je passe à autre chose, je passe à l'automne et ses couleurs royales
Je recommence doucement à vivre
Cela veut dire avant tout réapprendre à marcher, et puis refaire confiance en la vie qui a encore du bon à m'apporter
Et puis m'interroger une fois de plus sur l'avenir de ce blog
Car j'ai perdu le fil de l'écriture, venir ici dans l'intention d'écrire, je l'ai fait 10 fois au moins... et suis repartie en refermant la porte de mon blog ! Que dire qui ne soit pas de l'ordre de la maladie, de la clinique, des soins?
Ai-je encore envie d'écrire? ou serait-il temps que je passe à autre chose?
Je ne sais pas, ça tourne dans ma tête
Passer à autre chose.... en écrivant cela je sens une énorme protestation qui me secoue: NON ce n'est pas possible!
Je me suis inscrite comme participante à un atelier d'écriture, voilà qui va me changer, faudra accepter de me laisser faire, moi qui depuis si longtemps en ai animé, avec tout mon coeur!
Et bien... cette fois, j'y serai comme participante, avec tout mon coeur...
Ce sera moins fatigant que d'animer, mais c'est un renoncement pour moi, et ce n'est pas si simple!
et puis il faudra que je n'intervienne pas comme une animatrice, laisser faire la titulaire de l'atelier, me contenter d'être et en être heureuse.
jeudi 14 septembre 2017
courage
C'est quoi avoir du courage, quand il faut affronter des douteurs quotidiennes, une plaie qui refuse de guérir, une vue diminuée?
On ne peut pas en parler sans cesse sur l'espace personnel qu'est un blog, chacun sait que cela fait fuir les lecteurs, peut-être même que les gens se lassent de lire quelqu'un qui ne fait QUE souffrir!
Quand on souffre dans son corps, automatiquement on souffre dans son âme: la vie parait si difficile, d'ailleurs a-t-on encore envie de vivre? Où puiser la force pour continuer le chemin
- se dire que c'est un mauvais passage, et que forcément il finira bien un jour? oui bien sûr, mais si cela ne finit pas? si on est condamné à vivre comme cela jusqu'au bout, sans être capable de sortir, de marcher. Ne pas sortir, c'est ne plus rencontrer du monde... se recroqueviller dans sa tanière, seul endroit de haute sécurité...
- en parler à la famille. Bien sûr, ils voient à ma tête que ce n'est pas brillant, mais je ne veux pas les décourager par ce que je considère comme des plaintes perpétuelles.
- lire des livres nourrissants, des témoignages de gens qui sont passés par là...y puiser du courage pour moi. Le problème c'est que c'est CHAQUE jour à recommencer... et certains jours mon capital courage est épuisé: demain est un autre jour... oui, mais quand la nuit on ne dort pas? On se refait comment un minimum de forces pour tenir?
Mon courage je le puise dans l'amour des miens, dans leur tendresse, leur sollicitude. Ils ont leurs propres difficultés dont ils me parlent, je les écoute, et en leur faisant du bien, je me fais du bien.
Mon courage je le puise dans ma force intérieure, construite au fil du temps, au fil des rencontres de ceux qui m'ont aidée à en prendre conscience. Il est nourri par la musique de Bach surtout que je peux écouter les yeux fermés, pendant de longs moments
dimanche 10 septembre 2017
le non-chemin de l'écriture
Reprendrai-je un jour le chemin de l'écriture?
Pas vraiment le gout de venir ici écrire
pas trop le gout de lire les blogs amis
tout cela me demande un effort que je n'ai pas le courage de surmonter.
Jamais j'aurais cru descendre aussi bas, dans cette grotte sombre et sans fond
Dans le réel, ce n'est pas mieux, je fuis les amis, je fuis la vie.
Je suis à nouveau tombée: je ne donnerai pas de détails, sauf que cela fait mal, très mal tant physiquement, que moralement: comment me faire confiance désormais? Je tombe pour un motif simple: je ne vois pas les obstacles
Heureusement pas de blessure ouverte cette fois, heureusement...
mais la douleur est là et l'hématome mettra du temps à s'estomper
La prise de greffe ne va pas mieux, c'est simple elle ne guérit pas.
Tous les 15 jours, on entame un nouveau traitement, une nouvelle pommade, une nouvelle sorte de pansement et...peine perdue
Plus de 4 mois déjà...c'est décourageant
Pourtant chaque matin je me lève en me promettant que cela ira mieux, que j'avance vers la guérison: à l'hôpital on me dit que les prises de greffes pouvaient mettre bcp de temps à guérir
surtout sur une peau cortisonée.
J'ai besoin de chaudoudoux pour tenir le coup ;-))
Pas vraiment le gout de venir ici écrire
pas trop le gout de lire les blogs amis
tout cela me demande un effort que je n'ai pas le courage de surmonter.
Jamais j'aurais cru descendre aussi bas, dans cette grotte sombre et sans fond
Dans le réel, ce n'est pas mieux, je fuis les amis, je fuis la vie.
Je suis à nouveau tombée: je ne donnerai pas de détails, sauf que cela fait mal, très mal tant physiquement, que moralement: comment me faire confiance désormais? Je tombe pour un motif simple: je ne vois pas les obstacles
Heureusement pas de blessure ouverte cette fois, heureusement...
mais la douleur est là et l'hématome mettra du temps à s'estomper
La prise de greffe ne va pas mieux, c'est simple elle ne guérit pas.
Tous les 15 jours, on entame un nouveau traitement, une nouvelle pommade, une nouvelle sorte de pansement et...peine perdue
Plus de 4 mois déjà...c'est décourageant
Pourtant chaque matin je me lève en me promettant que cela ira mieux, que j'avance vers la guérison: à l'hôpital on me dit que les prises de greffes pouvaient mettre bcp de temps à guérir
surtout sur une peau cortisonée.
J'ai besoin de chaudoudoux pour tenir le coup ;-))
jeudi 17 août 2017
tête levée vers le ciel
J’aimerais apprivoiser le bonheur comme un
fruit juteux que l’on croque au plus
chaud de l’été.
J’aimerais au delà des doutes interminables,
au delà des questionnements souvent stériles, reprendre jour après jour le
chemin de ma vie, comme un parcours initiatique qui me serait éminemment
personnel, ou comme un mystérieux et passionnant mystère à élucider.
Non pas une fois pour toutes, me laissant
figée comme une statue dans un parc immobile, ou assise au bord de la
route à regarder le voyage des autres.
Un mystère, surtout s’il est passionnant, ne
s’élucide jamais.
J’aimerais au sortir de mes hivers cycliques
et trop souvent récurrents je l’avoue, repartir vers le ciel comme l’amandier
au printemps…l’amandier robuste dans ses branches rassurantes, élancé dans
l’éclatement blanc de ses pétales.
Floraison absolue et déraisonnable…quel bonheur !
J’aimerais ne jamais oublier de marcher tête
levée vers le ciel, parce que c’est souvent là que « cela » se passe, les
histoires de bleu du ciel, d’arbres en fleurs, d’oiseaux qui volent en
vagabonds, la liberté des nuages, même orageux, et puis la danse immobile des
étoiles. Même les poussières dans les rayons du soleil ressemblent à des
petites perles de lumière.
J’aimerais traverser courageuse et lucide,
l’éphémère des moments heureux, accepter que à peine l’été commence-t-il, les
jours raccourcissent déjà. Faire œuvre de mémoire sacrée, pour que le chant puisse renaître au plus fort des tempêtes. Il faut bien émonder
arbres et buissons pour que la floraison suivante puisse surgir de la douleur.
Je veux y croire…J’y crois…
J’aimerais ne jamais, jamais m’embourber dans
les convulsions mesquines et rageuses, ne jamais me perdre dans les ciels
glacés de mes susceptibilités, ne jamais me coincer dans les boîtes à sardines des ilfô et des ondoi
assénés comme impératifs obligatoires. J’en appelle à la saine révolte !
J’aimerais, quand les questions surgissent
nombreuses, violentes et douloureuses, ne pas croire que le malheur est vivant.
C’est juste un passage…je veux y croire…
Je pense soudain à une femme debout.
Peut-être que c’est moi
Suis-je en train de naître, ou de mourir ?
Les deux sans doute…les deux
mercredi 9 août 2017
petites nouvelles
Je suis rentrée de quelques jours bien agréables chez mon frère et ma belle sœur
C'est curieux, avec le temps qui passe, nous nous entendons de mieux en mieux
(il avait été très contrarié suite à la publication de mon livre "L'Enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" en 2008. Ce que j'y disais sur mes parents ne lui avait pas plu! Il ne parvenait pas à comprendre que MA réalité, n'était pas forcément la sienne, que nous avions pu vivre des réalités différentes...
On s'est rapprochés suite à nos problèmes de santé respectifs. Nous avons soigneusement laissé de côté le "problème" qu'a suscité mon livre et ce fut très bien comme ça! Ni l'un ni l'autre n'a voulu prouver absolument qu'il/elle avait raison dans sa façon d’appréhender les choses.
J'ai pu voir qu'il tient à sa petite soeur... et ça m'a fait du bien
La "brûlure" de la prise de greffe n'est toujours pas guérie: je suis, par moments, vraiment découragée. Bien sûr c'est la corticothérapie qui ralentit la cicatrisation. Mais après plus de deux mois et demi, ça commence à bien faire!
Bref je patiente, je patiente encore, je patiente toujours...combien de temps encore?
J'aurais voulu vous raconter des choses plus poétiques, plus intéressantes. Mais avoir sans cesse mal, brise tous mes élans d'écriture, dommage!
C'est curieux, avec le temps qui passe, nous nous entendons de mieux en mieux
(il avait été très contrarié suite à la publication de mon livre "L'Enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" en 2008. Ce que j'y disais sur mes parents ne lui avait pas plu! Il ne parvenait pas à comprendre que MA réalité, n'était pas forcément la sienne, que nous avions pu vivre des réalités différentes...
On s'est rapprochés suite à nos problèmes de santé respectifs. Nous avons soigneusement laissé de côté le "problème" qu'a suscité mon livre et ce fut très bien comme ça! Ni l'un ni l'autre n'a voulu prouver absolument qu'il/elle avait raison dans sa façon d’appréhender les choses.
J'ai pu voir qu'il tient à sa petite soeur... et ça m'a fait du bien
La "brûlure" de la prise de greffe n'est toujours pas guérie: je suis, par moments, vraiment découragée. Bien sûr c'est la corticothérapie qui ralentit la cicatrisation. Mais après plus de deux mois et demi, ça commence à bien faire!
Bref je patiente, je patiente encore, je patiente toujours...combien de temps encore?
J'aurais voulu vous raconter des choses plus poétiques, plus intéressantes. Mais avoir sans cesse mal, brise tous mes élans d'écriture, dommage!
mardi 25 juillet 2017
partir...enfin!
Trois mois d’errance à l'intérieur de ma maison, ou alors coincée sur un lit d’hôpital
Les seules nouvelles qui me parviennent de l'extérieur sont celles du Net, certes intéressantes, mais sans lien avec des vraies personnes. Je suis en train de m'étouffer, petit à petit!
Demain je pars quelques jours chez mon frère aîné et sa femme et je m'en réjouis. Nous aurons des discussions interminables autour d'une table dressée avec amour, je crois que nous referons le monde. Nous parlerons des derniers livres que nous avons lus, nous échangerons nos bonnes idées de lecture.
Je pars quelques jours, pas longtemps, mais ce sera un appel d'air... Je prendrai ma tablette. pourtant je tenterai de m'en passer, je respirerai un maximum d'air pur des campagnes ardennaises.
A bientôt donc, avec de nouvelles forces, du moins je l'espère
Les seules nouvelles qui me parviennent de l'extérieur sont celles du Net, certes intéressantes, mais sans lien avec des vraies personnes. Je suis en train de m'étouffer, petit à petit!
Demain je pars quelques jours chez mon frère aîné et sa femme et je m'en réjouis. Nous aurons des discussions interminables autour d'une table dressée avec amour, je crois que nous referons le monde. Nous parlerons des derniers livres que nous avons lus, nous échangerons nos bonnes idées de lecture.
Je pars quelques jours, pas longtemps, mais ce sera un appel d'air... Je prendrai ma tablette. pourtant je tenterai de m'en passer, je respirerai un maximum d'air pur des campagnes ardennaises.
A bientôt donc, avec de nouvelles forces, du moins je l'espère
vendredi 14 juillet 2017
"c'est pas un peu court"?
Je ne sais pas combien de coiffeurs j'ai déjà "essayés!
Jamais contente, la plupart du temps déçue..
Trop court ici, trop long par là...
Et en sortant je me précipite pour me recoiffer à MA manière
Quand je juge que ma coupe est trop courte, je n'ai plus qu'à attendre que "cela" repousse, en tirant sur mes cheveux!
Mon mari dit chaque fois: oui, c'est vrai, c'est un peu court peut-être?
mais en fait il ne m'a pas vraiment regardée, il ne voit pas les dégâts qu'a occasionnés le ou la coiffeuse!
Car oui, je change régulièrement de sexe (enfin vous comprenez quoi!) et coiffeur ou coiffeuse, c'est tous les mêmes, des incapables. Absolument! Des incapables à me coiffer selon mon gout, même quand je demande bien ce que je désire. Ma voix est sans doute trop douce...
Ma dernière coupe date de fin mai j'avais demandé une coupe courte et facile pour mon séjour en clinique le lendemain!
Ah! pour être courte, elle fut courte! la preuve, même mon mari a dit: "euh... c'est pas un peu court?"
grrrrrrrrrrrrr, pas UN PEU court, mais TRES court!
Presque deux mois plus tard, ma coupe est toujours très courte: à désespérer que mes cheveux repoussent un jour...
Jamais contente, la plupart du temps déçue..
Trop court ici, trop long par là...
Et en sortant je me précipite pour me recoiffer à MA manière
Quand je juge que ma coupe est trop courte, je n'ai plus qu'à attendre que "cela" repousse, en tirant sur mes cheveux!
Mon mari dit chaque fois: oui, c'est vrai, c'est un peu court peut-être?
mais en fait il ne m'a pas vraiment regardée, il ne voit pas les dégâts qu'a occasionnés le ou la coiffeuse!
Car oui, je change régulièrement de sexe (enfin vous comprenez quoi!) et coiffeur ou coiffeuse, c'est tous les mêmes, des incapables. Absolument! Des incapables à me coiffer selon mon gout, même quand je demande bien ce que je désire. Ma voix est sans doute trop douce...
Ma dernière coupe date de fin mai j'avais demandé une coupe courte et facile pour mon séjour en clinique le lendemain!
Ah! pour être courte, elle fut courte! la preuve, même mon mari a dit: "euh... c'est pas un peu court?"
grrrrrrrrrrrrr, pas UN PEU court, mais TRES court!
Presque deux mois plus tard, ma coupe est toujours très courte: à désespérer que mes cheveux repoussent un jour...
Picasso
c'est comme l'endroit de ma prise de greffe....ça ne guérit pas...
mercredi 28 juin 2017
chanceuse? ou pas....
Je débute la lecture du roman de Irvin Jalom "Mensonges sur le divan".
Dès la première page, je lis ces mots qui me font sursauter:
"Bien chanceux celui qui aime son travail. Et Ernest s'estimait chanceux. Plus que cela même : béni. Voilà un homme qui avait trouvé sa vocation, un homme qui pouvait affirmer haut et fort: "Je suis exactement à la place qui est la mienne, au carrefour de mes talents, de mes intérêts et de mes passions."
Je me suis demandé si j'étais moi aussi, cette femme chanceuse, si je me sentais à ma place, heureuse d'être et de faire ce que je suis, si je n'éprouvais pas parfois un sentiment de vide dû à des regrets, si je n'aurais pas voulu faire autre chose, avoir une autre vie....
La réponse, je la garde au fond de mon coeur
Mais je sais que, bien sûr, cela ne sert à rien de regretter, il vaut mieux vivre du mieux que je peux ce qu'il m'est donné de vivre
Et vous? qu'en pensez-vous?
Dès la première page, je lis ces mots qui me font sursauter:
"Bien chanceux celui qui aime son travail. Et Ernest s'estimait chanceux. Plus que cela même : béni. Voilà un homme qui avait trouvé sa vocation, un homme qui pouvait affirmer haut et fort: "Je suis exactement à la place qui est la mienne, au carrefour de mes talents, de mes intérêts et de mes passions."
Je me suis demandé si j'étais moi aussi, cette femme chanceuse, si je me sentais à ma place, heureuse d'être et de faire ce que je suis, si je n'éprouvais pas parfois un sentiment de vide dû à des regrets, si je n'aurais pas voulu faire autre chose, avoir une autre vie....
La réponse, je la garde au fond de mon coeur
Mais je sais que, bien sûr, cela ne sert à rien de regretter, il vaut mieux vivre du mieux que je peux ce qu'il m'est donné de vivre
Et vous? qu'en pensez-vous?
dimanche 25 juin 2017
histoire d'un silence
Je l'ai vu!
Il y a un silence perché là-haut sur la plus haute maison de la ville.
Ce silence se promenait d'abord sur les trottoirs, heureux et décontracté.
Mais il en a trop entendu.
Tellement qu'il est devenu sourd (enfin presque...)
A longueur de journée il entendait des choses du genre abominable, qui lui ont donné froid dans le coeur, et des rhumatismes, et le nez qui coule sans fin.
Alors il s'est réfugié là-haut pour retrouver une respiration ample, à la mesure de l'immensité du ciel.
Mais le silence est un peu malade, tout courbatu, il est déprimé je crois, il s'est replié sur lui-même.
Il attend là-haut sur le toit de cette maison que le vent change enfin de direction
Il attend
avec courage
détermination
patience
et même un peu d'espoir.
Un silence qui garde l'espoir, c'est pas beau ça?
Le silence tend l'oreille (forcément) il espère que dans la cacophonie des choses abominables, il entendra bien un ou deux murmures de gens qui s'aiment tout bas tout bas, sans le crier sur le toit
un ou deux mots qui caressent l'âme...des mots qui rassurent, consolent, des mots fleuris de tendresse et de paix
voilà un billet écrit ici il y a assez longtemps; mais il est complètement d'actualité en ce moment pour moi:
alors je lui ai demandé (au silence) de pouvoir le reprendre, de lui redonner vie
Un silence comme ça, c'est trop précieux pour qu'il disparaisse dans le néant; j'ai eu envie de le dorloter, de le caresser, de lui redonner confiance en lui, en la Vie
Je lui ai dit que les lecteurs penseraient comme moi, que ça se cultive un silence comme ça, grand, noble, un silence étonnant, pas courant, un silence qui n'est pas un manque de bruit, un silence porteur de sens....
Bram Vanvelde
jeudi 22 juin 2017
on ne peut pas tout savoir...
alors voilà
J'hésite à mettre ici mes petites nouvelles du jour: c'est banal, ce n'est en tout cas pas "littéraire", c'est un peu n'importe quoi...
Mais forcément cela me touche, et pas qu'un peu!
J'hésite à mettre ici mes petites nouvelles du jour: c'est banal, ce n'est en tout cas pas "littéraire", c'est un peu n'importe quoi...
Mais forcément cela me touche, et pas qu'un peu!
depuis que je suis calfeutrée à la maison, derrière un livre ou mon PC, ou blottie dans des rêveries, mon oeil (oui! vous savez celui qui est encore valide) a oublié comment c'était de regarder au loin, d'embrasser un plus grand horizon!
J'en arrive presque à regretter d'avoir perdu la vue de mon oeil gauche depuis trop peu de temps: ce matin à la clinique par exemple, me rendant sagement à une nième consultation de mes plaies, je voyais pas bien, je titubais, j'avais tendance à perdre l'équilibre!
je veux dire que je ne m'y habituerai jamais! Enfin, je redoute cela... il y aura bientôt 6 ans!...
Celui à qui j'ai écrit cela et qui est le plus à même de me comprendre à ce sujet, (il a perdu lui aussi l'usage d'un de ses yeux) m'a rassurée: mais siiiiiiiiiiiii tu t'y habitueras, laisse ton cerveau faire son travail! Mais bien sûr, élargis ton champ de vision (ce que je me disais aussi, j'avais juste besoin d'être, non consolée, mais secouée!Voilà! c'est fait!
Sinon ce matin on a enlevé le plus gros des pansements: et du coup, je me sens nue!!! Sensation bizarre mais agréable ô combien! Presque sensuelle...
Là "ils" m'ont bien recommandé de ne pas me cogner, tout reste fragile encore
Oui oui ai je dit, pas me cogner, j'ai compris, mais ceux-là ignorent ma "borgnitude" On ne peut pas tout savoir...
dimanche 18 juin 2017
un document précieux
Je ne parlerai plus ici de: plaie, hospitalisation, greffe, pansements, douleur, immobilité forcée, et tout le reste qui fait mon quotidien depuis 5 ans
C'est en train de devenir du passé, du passé bien passé (tassé?)
Hier soir en m'endormant je pensais à ma drôle de vie depuis toutes ces années
Avant (vous le savez peut-être pas) j'écrivais et j'étais publiée
J'aidais d'autres à écrire aussi (ateliers d'écriture, relecture de manuscrits) et j'aimais ça! Beaucoup!
La pompe à mots hélas s'est tarie, j'avais d'autres chats à fouetter, plus le courage d' écrire, ni même de lire, incroyable!
Hier donc en m'endormant j'ai décidé que cela suffisait, qu'il était plus que temps de me rebrancher à mon imagination, de la tenir fermement contre moi, de la caresser, de la dorloter, de prêter l'oreille aux mots qui ne manqueraient pas de surgir de mon coeur profond (oui! après ces épisodes difficiles -ô combien!, je ne pourrais plus qu'écrire avec mon coeur le plus profond, ce qui n'empêcherait pas l'humour)
Il me faut relancer la machine: tant de mois, d'années sans écrire aucune fiction, a asséché la source
D'où ma décision: écrire tous les jours, laisser venir les mots qui me viendront suite à une photo, une phrase déclenchant le flux bien caché en moi, caché, mais présent en moi, j'ose l'espérer!
Bien des fois j'ai dit aux participants de mes ateliers, qu'il fallait ça: écrire tous les jours, sous peine de voir se tarir la source; je peux assurer que c'est vrai! C'est mon expérience!
J'ai donc ouvert un précieux docu qui recueillera mes mots au fil des jours.
Un docu qui contiendra mes gammes, mes indispensables gammes pour renaître à l'écriture, pour renaître à ma créativité
Car même la fleur la plus fragile peut surgir entre les pierres
C'est en train de devenir du passé, du passé bien passé (tassé?)
Hier soir en m'endormant je pensais à ma drôle de vie depuis toutes ces années
Avant (vous le savez peut-être pas) j'écrivais et j'étais publiée
J'aidais d'autres à écrire aussi (ateliers d'écriture, relecture de manuscrits) et j'aimais ça! Beaucoup!
La pompe à mots hélas s'est tarie, j'avais d'autres chats à fouetter, plus le courage d' écrire, ni même de lire, incroyable!
Hier donc en m'endormant j'ai décidé que cela suffisait, qu'il était plus que temps de me rebrancher à mon imagination, de la tenir fermement contre moi, de la caresser, de la dorloter, de prêter l'oreille aux mots qui ne manqueraient pas de surgir de mon coeur profond (oui! après ces épisodes difficiles -ô combien!, je ne pourrais plus qu'écrire avec mon coeur le plus profond, ce qui n'empêcherait pas l'humour)
Il me faut relancer la machine: tant de mois, d'années sans écrire aucune fiction, a asséché la source
D'où ma décision: écrire tous les jours, laisser venir les mots qui me viendront suite à une photo, une phrase déclenchant le flux bien caché en moi, caché, mais présent en moi, j'ose l'espérer!
Bien des fois j'ai dit aux participants de mes ateliers, qu'il fallait ça: écrire tous les jours, sous peine de voir se tarir la source; je peux assurer que c'est vrai! C'est mon expérience!
J'ai donc ouvert un précieux docu qui recueillera mes mots au fil des jours.
Un docu qui contiendra mes gammes, mes indispensables gammes pour renaître à l'écriture, pour renaître à ma créativité
Car même la fleur la plus fragile peut surgir entre les pierres
dimanche 11 juin 2017
le quotidien des jours
C'est le grand ballet de mes enfants qui viennent voir si tout va bien, qui me "surveillent" pour voir si je ne fais pas de bêtises (!)
Le matin, l'après midi ça défile, ça m'embrasse, on parle un peu, beaucoup...on fait un brin de ménage
C'est bon d'avoir des enfants dont je mesure l'amour, qui sont heureux de faire pour moi ce que j'ai fait pour eux pendant tant d'années...
Un merci tout spécial à ma fille infirmière qui tous les jours vient faire mes pansements. Je me sens en sécurité avec elle, elle fait ça bien, en douceur
Un merci tout spécial aussi à ma fille "ardennaise", venue passer ici quelques jours la semaine dernière pour les repas, un min de ménage... m'aider à me déplacer aussi: pour monter et surtout descendre les escaliers, ce n'était pas une sinécure: pas de mouvement brusque pour ne pas déchirer, tirailler la toute nouvelle peau...si fragile
nous avons beaucoup parlé aussi, de ces conversations profondes qu'on peut avoir quand on se sent en confiance: c'était bon! c'était tendre
J'ai pourtant des moments plus difficiles: je me sens "enfermée" dans ma maison que je n'ai pas quittée depuis deux mois, sinon pour aller à la clinique. Je ne dors pas trop bien ne sachant pas comment me mettre. J'angoisse aussi pour l'avenir: pourrai-je refaire de courts trajets en voiture? Il me semble que la vue de mon seul oeil a baissé... cela m'insécurise...
J'essaie d'aller bien, de rester positive, ce n'est pas facile au quotidien: les peurs sont là, assombrissent l'horizon
Le matin, l'après midi ça défile, ça m'embrasse, on parle un peu, beaucoup...on fait un brin de ménage
C'est bon d'avoir des enfants dont je mesure l'amour, qui sont heureux de faire pour moi ce que j'ai fait pour eux pendant tant d'années...
Un merci tout spécial à ma fille infirmière qui tous les jours vient faire mes pansements. Je me sens en sécurité avec elle, elle fait ça bien, en douceur
Un merci tout spécial aussi à ma fille "ardennaise", venue passer ici quelques jours la semaine dernière pour les repas, un min de ménage... m'aider à me déplacer aussi: pour monter et surtout descendre les escaliers, ce n'était pas une sinécure: pas de mouvement brusque pour ne pas déchirer, tirailler la toute nouvelle peau...si fragile
nous avons beaucoup parlé aussi, de ces conversations profondes qu'on peut avoir quand on se sent en confiance: c'était bon! c'était tendre
J'ai pourtant des moments plus difficiles: je me sens "enfermée" dans ma maison que je n'ai pas quittée depuis deux mois, sinon pour aller à la clinique. Je ne dors pas trop bien ne sachant pas comment me mettre. J'angoisse aussi pour l'avenir: pourrai-je refaire de courts trajets en voiture? Il me semble que la vue de mon seul oeil a baissé... cela m'insécurise...
J'essaie d'aller bien, de rester positive, ce n'est pas facile au quotidien: les peurs sont là, assombrissent l'horizon
lundi 5 juin 2017
une nouvelle peau!
J'ai une nouvelle peau!
mais très très fine,, vous n'imaginez pas!
Une peau de papier à cigarettes, si fine qu'on voit tout à travers!
Donc je peux pas bouger, pour ne pas la déchirer
Faudra attendre qu'elle reprenne du poil de la bête, ;-) qu'elle s'épaississe
Lentement mais sûrement!
Patience....
Depuis deux mois, je fais preuve d'une grande patience, c'est si long!
Parce que là où on a prélevé la greffe, c'est devenu une plaie aussi!
qui devra guérir, lentement mais surement
Patience aussi...
En attendant, je me sens très faible, deux anesthésies ne sont pas sans conséquences...
Je lis un livre qui me fait un grand bien: du jeune philosophe, Martin Steffens "La vie en bleu", pourquoi la vie est belle, même dans l'épreuve. https://www.babelio.com/livres/Steffens-La-vie-en-bleu/578520
Il écrit pour moi... c'est génial!
Chaque page, je la savoure, je la fais entrer au compte goutte en moi, elle me nourrit
A lire quand on est en situation de faiblesse, de souffrance et que l'on cherche ses forces pour rebondir
Elles sont là, pas si loin...
mais très très fine,, vous n'imaginez pas!
Une peau de papier à cigarettes, si fine qu'on voit tout à travers!
Donc je peux pas bouger, pour ne pas la déchirer
Faudra attendre qu'elle reprenne du poil de la bête, ;-) qu'elle s'épaississe
Lentement mais sûrement!
Patience....
Depuis deux mois, je fais preuve d'une grande patience, c'est si long!
Parce que là où on a prélevé la greffe, c'est devenu une plaie aussi!
qui devra guérir, lentement mais surement
Patience aussi...
En attendant, je me sens très faible, deux anesthésies ne sont pas sans conséquences...
Je lis un livre qui me fait un grand bien: du jeune philosophe, Martin Steffens "La vie en bleu", pourquoi la vie est belle, même dans l'épreuve. https://www.babelio.com/livres/Steffens-La-vie-en-bleu/578520
Il écrit pour moi... c'est génial!
Chaque page, je la savoure, je la fais entrer au compte goutte en moi, elle me nourrit
A lire quand on est en situation de faiblesse, de souffrance et que l'on cherche ses forces pour rebondir
Elles sont là, pas si loin...
lundi 29 mai 2017
RV avec les hirondelles
Pas de chance...
Je viens d'écrire un billet
Il était beau mon billet, il vous expliquait en quelques mots mon état d'esprit, à la veille de mon hospitalisation et HOP! fausse manoeuvre et.... parti le billet dans les profondeurs du Net
Pas trop le courage de réécrire les mots
Juste que j'espère revoir les hirondelles qui tournoyaient en planant dans les hauteurs du 9è étage de la clinique, lors de mon hospitalisation précédente il y a un mois
Seront-elles au RV?
mardi 23 mai 2017
jusqu'aux nuages
mardi prochain, j'aurai une belle nouvelle peau sur mon énorme plaie
mardi prochain, on m'aura "gratté" une fine couche de peau sur la cuisse de la même jambe
mardi prochain, j'aurai une attelle pour m'empêcher de bouger
mardi prochain ce sera le début de ma "renaissance", je l'attends avec impatience
Je réapprendrai à marcher, à bouger, et pourquoi pas à danser!
Ce soir, en écrivant, je ressens une immense envie de vivre pleinement
Cela monte de ma poitrine jusqu'aux nuages, cela plonge dans le ciel bleu, je m'y installe tranquillement
Et mon coeur se remplit de reconnaissance
mardi prochain, on m'aura "gratté" une fine couche de peau sur la cuisse de la même jambe
mardi prochain, j'aurai une attelle pour m'empêcher de bouger
mardi prochain ce sera le début de ma "renaissance", je l'attends avec impatience
Je réapprendrai à marcher, à bouger, et pourquoi pas à danser!
Ce soir, en écrivant, je ressens une immense envie de vivre pleinement
Cela monte de ma poitrine jusqu'aux nuages, cela plonge dans le ciel bleu, je m'y installe tranquillement
Et mon coeur se remplit de reconnaissance
mercredi 17 mai 2017
greffe de peau
non, non, n'insistez pas, je ne vous montrerai pas de photo!
bien sûr vous comprendriez mieux ;-)
mais les rares à qui j'ai montré une photo de ma plaie, me disent tous: eh bien! tu ne t'es pas ratée!
Hier je suis allée la montrer à la chirurgienne qui m'a opérée
Il y a un mois déjà!
Pas d'infection (ben oui! avec tous les antibio que j'ai ingurgités jusqu'à il y a peu!) elle est contente de ma plaie!
Elle n'aurait pas eu intérêt à dire autre chose ;-)
Mais, mais, mais
Cette plaie (énorme, vous l'ai-je dit?) de 13cm sur 17cm, mettra un temps fou à se résorber!
Un temps fou...
C'est combien de temps, ça, un temps fou?
Environ 8 mois!
Ouais... un temps fou, le temps d'un été et plus encore
Donc madame la chirurgienne a parlé d'une greffe de peau, de belle peau saine prélevée sur ma cuisse
Aie ouille, il parait que c'est douloureux, m'en fous j'en ai connu d'autres!
5 jours d'hospitalisation, le pied surélevé, surtout pas bouger d'un mill, pour pas faire "craquer" la nouvelle peau
Cela sera programmé dans les jours qui viennent... patience
Bon si la greffe "prend" cela donnera un fameux plus à cette foutue plaie
Mais si elle ne prend pas (c'est évidemment possible!) alors ce sera un coup pour rien!
(rester positive à tout prix!!)
J'attends la planification de l'opération (zut, une nouvelle anesthésie complète)
Et Il faudra que tous vos doigts se croisent
bien sûr vous comprendriez mieux ;-)
mais les rares à qui j'ai montré une photo de ma plaie, me disent tous: eh bien! tu ne t'es pas ratée!
Hier je suis allée la montrer à la chirurgienne qui m'a opérée
Il y a un mois déjà!
Pas d'infection (ben oui! avec tous les antibio que j'ai ingurgités jusqu'à il y a peu!) elle est contente de ma plaie!
Elle n'aurait pas eu intérêt à dire autre chose ;-)
Mais, mais, mais
Cette plaie (énorme, vous l'ai-je dit?) de 13cm sur 17cm, mettra un temps fou à se résorber!
Un temps fou...
C'est combien de temps, ça, un temps fou?
Environ 8 mois!
Ouais... un temps fou, le temps d'un été et plus encore
Donc madame la chirurgienne a parlé d'une greffe de peau, de belle peau saine prélevée sur ma cuisse
Aie ouille, il parait que c'est douloureux, m'en fous j'en ai connu d'autres!
5 jours d'hospitalisation, le pied surélevé, surtout pas bouger d'un mill, pour pas faire "craquer" la nouvelle peau
Cela sera programmé dans les jours qui viennent... patience
Bon si la greffe "prend" cela donnera un fameux plus à cette foutue plaie
Mais si elle ne prend pas (c'est évidemment possible!) alors ce sera un coup pour rien!
(rester positive à tout prix!!)
J'attends la planification de l'opération (zut, une nouvelle anesthésie complète)
Et Il faudra que tous vos doigts se croisent
dimanche 14 mai 2017
non le pourquoi, mais le comment
J'aimerais changer de sujet, à savoir laisser derrière moi la plaie, les médicaments, handicap qui m'empêche de marcher, les médecins et tout le reste
Retrouver une vie normale , une écriture normale, faite de petits riens, ou de pensées plus profondes!
Bien sûr ma santé m'occupe à plein temps encore: la douleur toujours présente, les pansements quotidiens, la marche difficile,
Le ménage et tout ça...impossible! Ce n'est pas que cela me manque, mais après un mois ça commence à bien faire!
J'ai beaucoup réfléchi sur le "pourquoi" de mes problèmes de santé (qui m’empêchent de VOIR correctement, qui m'empêchent de MARCHER correctement). Cela fait son chemin...
Et en même temps, j'ai réfléchi au "comment" il me faut affronter tout ça...
Et... j'ai trouvé: minute après minute j'affronte dans la meilleure humeur possible, le quotidien difficile, l'accueil des enfants et les amis qui viennent aux nouvelles (j'ai cette chance d'être entourée)
Je tente de m'accepter comme je suis,fameusement vieillie, en décidant d'une échéance pour récupérer au maximum la force de mes muscles: fin juillet tout ça ne sera plus qu'un souvenir
Je me le promets!
Retrouver une vie normale , une écriture normale, faite de petits riens, ou de pensées plus profondes!
Bien sûr ma santé m'occupe à plein temps encore: la douleur toujours présente, les pansements quotidiens, la marche difficile,
Le ménage et tout ça...impossible! Ce n'est pas que cela me manque, mais après un mois ça commence à bien faire!
J'ai beaucoup réfléchi sur le "pourquoi" de mes problèmes de santé (qui m’empêchent de VOIR correctement, qui m'empêchent de MARCHER correctement). Cela fait son chemin...
Et en même temps, j'ai réfléchi au "comment" il me faut affronter tout ça...
Et... j'ai trouvé: minute après minute j'affronte dans la meilleure humeur possible, le quotidien difficile, l'accueil des enfants et les amis qui viennent aux nouvelles (j'ai cette chance d'être entourée)
Je tente de m'accepter comme je suis,fameusement vieillie, en décidant d'une échéance pour récupérer au maximum la force de mes muscles: fin juillet tout ça ne sera plus qu'un souvenir
Je me le promets!
mardi 9 mai 2017
médecine à deux vitesses
Les médecins se suivent et ne se ressemblent pas...
Celle que j'ai vue aujourd'hui, ne m'a pas accordé un seul regard!
Elle s'est plongée dans l'écran de son PC, et a bougé frénétiquement les doigts sur son clavier
J'ai tenté de lui poser deux ou trois questions dont je souhaitais avoir la réponse: peine perdue, elle m'a ignorée, peut-être est-elle sourde?
Elle s'est levée, me coupant la parole et m'a congédiée m'a quittée en déclarant victorieusement que mon dossier était bien "finalisé" et que le prochain contrôle aurait lieu dans..... au fait, quand? je ne l'ai pas écoutée, et je suis restée avec mes deux questions bêtes (mais importantes pour moi) auxquelles elle n'a pas daigné répondre.
Je suis repartie de son cabinet frustrée et déçue
Hier autre médecin et tout autre comportement...
1. elle m'a demandé comment j'allais
2. elle m'a écoutée avec attention
3.elle a pris quelques notes
3. on a dialogué à égalité, cherché ensemble le meilleur traitement compte tenu de mes paramètres
4. elle a VRAIMENT répondu à mes questions
Le rapport de notre échange elle le fera plus tard et elle me l'enverra...
Je l'ai quittée apaisée et me sentant dans de bonnes mains
Celle que j'ai vue aujourd'hui, ne m'a pas accordé un seul regard!
Elle s'est plongée dans l'écran de son PC, et a bougé frénétiquement les doigts sur son clavier
J'ai tenté de lui poser deux ou trois questions dont je souhaitais avoir la réponse: peine perdue, elle m'a ignorée, peut-être est-elle sourde?
Elle s'est levée, me coupant la parole et m'a congédiée m'a quittée en déclarant victorieusement que mon dossier était bien "finalisé" et que le prochain contrôle aurait lieu dans..... au fait, quand? je ne l'ai pas écoutée, et je suis restée avec mes deux questions bêtes (mais importantes pour moi) auxquelles elle n'a pas daigné répondre.
Je suis repartie de son cabinet frustrée et déçue
Hier autre médecin et tout autre comportement...
1. elle m'a demandé comment j'allais
2. elle m'a écoutée avec attention
3.elle a pris quelques notes
3. on a dialogué à égalité, cherché ensemble le meilleur traitement compte tenu de mes paramètres
4. elle a VRAIMENT répondu à mes questions
Le rapport de notre échange elle le fera plus tard et elle me l'enverra...
Je l'ai quittée apaisée et me sentant dans de bonnes mains
samedi 6 mai 2017
dans le jardin, les paquerettes
deux jours très difficiles: la douleur omniprésente malgré les antidouleurs, mes visites quotidiennes en clinique pour contrôler soit la maladie de Horton, soit mon coeur qui palpite, soit "l'héroïne" de ces jours, la plaie ouverte à la jambe
Qui suis-je encore, plongée dans cet engrenage infernal?
Je ne bouge pas, prisonnière d'une maison capharnaüm... (oui le mari est bordélique et ne veut rien jeter, rien donner, s'énerve quand je lui en parle, et moi pour le moment je suis incapable de prendre à ce niveau la moindre décision) Il est super gentil, fait les courses et bien d'autres choses, mais ce point là nous sépare... de plus en plus
Comment retrouver mon envie de vivre? Quand elle se cache pour le moment derrière des sentiments bien moroses (et plus que cela!)
heureusement que dans mon jardin, il y a des paquerettes qui frémissent dans le soleil...
Qui suis-je encore, plongée dans cet engrenage infernal?
Je ne bouge pas, prisonnière d'une maison capharnaüm... (oui le mari est bordélique et ne veut rien jeter, rien donner, s'énerve quand je lui en parle, et moi pour le moment je suis incapable de prendre à ce niveau la moindre décision) Il est super gentil, fait les courses et bien d'autres choses, mais ce point là nous sépare... de plus en plus
Comment retrouver mon envie de vivre? Quand elle se cache pour le moment derrière des sentiments bien moroses (et plus que cela!)
heureusement que dans mon jardin, il y a des paquerettes qui frémissent dans le soleil...
mercredi 3 mai 2017
Tout coule, tout roule
Plus que dix jours d'antibiotiques : OUF
car me font mal à l'estomac,...
et donc je suis plutôt de mauvaise humeur
et donc je ne suis pas contente de la façon dont je gère mon problème de santé
et donc (par moments)je suis découragée,
et donc je décide de faire un gros effort pour sortir de ce marasme
et donc je vis à fond dans le moment présent
Par exemple, je décide de relire la thèse de fin d'études d'une de mes filles: ça sera bien ça pour me distraire de la douleur; ça tombe bien, j'en ai pour dix jours de relecture
Je lis mes poètes préférés, excellent pour mon moral ça, je vogue de ligne en ligne
J'écris aussi, j'ai décidé de reprendre l'écriture sur mon blog
L'ordi me fatigue hélas...mais je sais que dans quleques jours cela ira mieux
D'ailleurs, je quitte ma tribune (de vieux) pour empoigner ma béquille de presque vieux
Je fais quelques pas, provoquant l'admiration de mon fils qui est venu déjeuner!
Bref tout va, tout roule
PS: je garde mes forces vives pour écrire
Cela veut dire que je ne vous réponds pas
mais sachez que je vous lis et que tous vos commentaires me font du bien
Simplement savoir que vous ne m'oubliez pas
car me font mal à l'estomac,...
et donc je suis plutôt de mauvaise humeur
et donc je ne suis pas contente de la façon dont je gère mon problème de santé
et donc (par moments)je suis découragée,
et donc je décide de faire un gros effort pour sortir de ce marasme
et donc je vis à fond dans le moment présent
Par exemple, je décide de relire la thèse de fin d'études d'une de mes filles: ça sera bien ça pour me distraire de la douleur; ça tombe bien, j'en ai pour dix jours de relecture
Je lis mes poètes préférés, excellent pour mon moral ça, je vogue de ligne en ligne
J'écris aussi, j'ai décidé de reprendre l'écriture sur mon blog
L'ordi me fatigue hélas...mais je sais que dans quleques jours cela ira mieux
D'ailleurs, je quitte ma tribune (de vieux) pour empoigner ma béquille de presque vieux
Je fais quelques pas, provoquant l'admiration de mon fils qui est venu déjeuner!
Bref tout va, tout roule
PS: je garde mes forces vives pour écrire
Cela veut dire que je ne vous réponds pas
mais sachez que je vous lis et que tous vos commentaires me font du bien
Simplement savoir que vous ne m'oubliez pas
lundi 1 mai 2017
comme un prélude
Journée ponctuée par la prise régulière d'antidouleurs, de réflexions tantôt amères, tantôt plus sereines. j'ai à puiser au plus profond de mon courage la force de tenir!
Et je tiens... heure par heure
Evidemment ça tourne là, dans ma tête, dans l'optique de comprendre ce qui se passe et pourquoi: aucune réponse sinon l'intense douleur de ces chairs à vif, de mon corps en compote
Aujourd'hui nous deviens fêter l'anniversaire de mariage d'amis très chers. Mon mari y est allé seul. Une de mes filles est venue un moment me tenir compagnie
C'est le début d’une longue liste de renoncements, et c'est dur les renoncements
Et voilà que je tombe sur ces mots de Guillevic:
Chaque instant
ouvre un prélude
Je veux y croire...comme le prélude de Bach, le plus connu qui mouille à chaque fois mes yeux
Et je tiens... heure par heure
Evidemment ça tourne là, dans ma tête, dans l'optique de comprendre ce qui se passe et pourquoi: aucune réponse sinon l'intense douleur de ces chairs à vif, de mon corps en compote
Aujourd'hui nous deviens fêter l'anniversaire de mariage d'amis très chers. Mon mari y est allé seul. Une de mes filles est venue un moment me tenir compagnie
C'est le début d’une longue liste de renoncements, et c'est dur les renoncements
Et voilà que je tombe sur ces mots de Guillevic:
Chaque instant
ouvre un prélude
Je veux y croire...comme le prélude de Bach, le plus connu qui mouille à chaque fois mes yeux
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