J’aimerais apprivoiser le bonheur comme un
fruit juteux que l’on croque au plus
chaud de l’été.
J’aimerais au delà des doutes interminables,
au delà des questionnements souvent stériles, reprendre jour après jour le
chemin de ma vie, comme un parcours initiatique qui me serait éminemment
personnel, ou comme un mystérieux et passionnant mystère à élucider.
Non pas une fois pour toutes, me laissant
figée comme une statue dans un parc immobile, ou assise au bord de la
route à regarder le voyage des autres.
Un mystère, surtout s’il est passionnant, ne
s’élucide jamais.
J’aimerais au sortir de mes hivers cycliques
et trop souvent récurrents je l’avoue, repartir vers le ciel comme l’amandier
au printemps…l’amandier robuste dans ses branches rassurantes, élancé dans
l’éclatement blanc de ses pétales.
Floraison absolue et déraisonnable…quel bonheur !
J’aimerais ne jamais oublier de marcher tête
levée vers le ciel, parce que c’est souvent là que « cela » se passe, les
histoires de bleu du ciel, d’arbres en fleurs, d’oiseaux qui volent en
vagabonds, la liberté des nuages, même orageux, et puis la danse immobile des
étoiles. Même les poussières dans les rayons du soleil ressemblent à des
petites perles de lumière.
J’aimerais traverser courageuse et lucide,
l’éphémère des moments heureux, accepter que à peine l’été commence-t-il, les
jours raccourcissent déjà. Faire œuvre de mémoire sacrée, pour que le chant puisse renaître au plus fort des tempêtes. Il faut bien émonder
arbres et buissons pour que la floraison suivante puisse surgir de la douleur.
Je veux y croire…J’y crois…
J’aimerais ne jamais, jamais m’embourber dans
les convulsions mesquines et rageuses, ne jamais me perdre dans les ciels
glacés de mes susceptibilités, ne jamais me coincer dans les boîtes à sardines des ilfô et des ondoi
assénés comme impératifs obligatoires. J’en appelle à la saine révolte !
J’aimerais, quand les questions surgissent
nombreuses, violentes et douloureuses, ne pas croire que le malheur est vivant.
C’est juste un passage…je veux y croire…
Je pense soudain à une femme debout.
Peut-être que c’est moi
Suis-je en train de naître, ou de mourir ?
Les deux sans doute…les deux
Oooh ! Quel merveilleux texte, Coum.
RépondreSupprimerJuste merci.
Et bravo. Ta plume est toujours belle.
¸¸.•*¨*• ☆
Un texte rythmé par cette envie toujours profonde de vivre et de sourire à la vie. Il résonne au plus profond de la nuit, me parlant de la course des nuages, du chant des oiseaux et des saisons qui défilent avec bonheur. J'aimerais que tu aimerais toujours. Je te le souhaite femme debout et vaillante. Bises alpines
RépondreSupprimermais tu l'es déjà, "courageuse et lucide"!
RépondreSupprimerbises
Texte admirable qui résume en un long cri ce que la vie recèle de sublime et de tragique, et qui mêle merveilleusement espoir et clairvoyance. C'est beau, vibrant. C'est vivant. C'est toi.
RépondreSupprimerTout est dit.
RépondreSupprimerAndromaque
"J’aimerais ne jamais oublier de marcher tête levée vers le ciel, parce que c’est souvent là que « cela » se passe,"
RépondreSupprimerC'est souvent là qu'on se casse la gu...
Regarder autour de soi me semble nettement plus enrichissant.
C'est là qu'on puise de quoi savoir ce qu'est le ciel sans avoir à lever la tête.
C'est là qu'on voit que les hivers, les printemps, les automnes et les étés sont tous beaux et dignes d'attention.
Et c'est là qu'on constate avec stupeur que les questions, c'est foutrement intéressant.
Limite plus que les réponses...
Et il faut en profiter, goûter tout ça avant justement de finir dans le trou (ou en fumée, si on veut voir ses cendres jetées du Pont de l'Archevêché, juste derrière Notre Dame de Paris)
Excellent !
RépondreSupprimerJ'attends donc le billet suivant qui commencera ainsi :
« En conséquence, j'ai décidé de… »
On choisit de vivre et on regarde où on marche pour profiter des premiers pas d'un enfant, d'un panier qui déborde de fruits, d'un distrait qui a deux chaussettes différentes, la vie est faite de petites choses.
RépondreSupprimerJ'aimerais que tu réussisses tout cela !
RépondreSupprimerBises, ma belle !
En premier, trouver le coffre aux trésors en soi... le localiser ! ensuite tout ce que tu décris se déploie tout seul. Mais cela demande de saisir l'occasion lorsqu'elle se présente, même si elle est complètement contraire à ce que l'on pensait. C'est comme tu dis, il faut mourir pour naître. kéa
RépondreSupprimermerci d'être venus sur cette page pour mettre un commentaire. Votre présence attentive m'aide à poursuivre ma route...
RépondreSupprimerTrès beau texte et joyeuse écriture
RépondreSupprimertrès beau texte
RépondreSupprimerMerci de l'avoir écrit et de le partager avec nous
Toi aussi, tu m'aides à continuer
Chacun de tes "j'aimerais" sont magnifiques.
RépondreSupprimerFemme debout, oui !
Saine révolte, oui !
Malgré les jours qui raccourcissent (et je sais que tu n'apprécies pas), ce parfum de rentrée scolaire incite à mettre en place chacun de nos "j'aimerais".
Sourires pour toi Coumarine dans l'attente de te lire de nouveau dans cette écriture fougueuse où tu excelles et que j'aime beaucoup !
ta première phrase est savoureuse! je la garde!
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