Là-bas, le vent efface le chemin.
Vite, partir, fuir sans doute.
Mais les pieds se meuvent lourdement
et s'embourbent dans cette terre qui enterre.
Ce n'est pas une terre pour marcher
avec le soleil dans les yeux et le coeur
avec les frissons de bonheur
quand on respire la beauté.
Ce n'est pas une terre faite d'arbres
et de buissons, de vendanges
et de moissons, de récoltes abondantes
Ce n'est pas une terre de rencontres,
une terre de partage
Non!
C'est une terre de désert,
qui se défile au large des rondeurs
sans cesse redessinées par le vent
Une terre de désert qui brûle les pieds
qui brûle toute espérance,
où l'on s'enlise pour quarante jours
de désolation
Bruits des hommes qui s'agitent
discutent, se battent et s'injurient...
A moins qu'ils ne dansent?
à moins qu'ils ne chantent?
Comment savoir?
Tant de fois je me suis fourvoyée...