Je suis sidérée parfois et admirative bien sûr devant la grande culture de certaines personnes... ma culture se limite à la littérature et encore... Je ne me suis guère "formée" quand j'étais jeune, et il me manque d'importantes références dans ce qu'on appelle les oeuvres classiques. Par après je n'ai pas vraiment eu, ni le temps ni l'envie de combler mon retard, j'étais trop curieuse de la littérature qui se publiait aujourd'hui...
Et quand un auteur me touchait vraiment, et parlait des écrivains qui l'avaient influencé, alors, mais alors seulement je faisais (parfois) une recherche et tentait d'apprivoiser à mon tour ces auteurs qui jusqu'alors m'étaient restés inconnus
Admirative aussi je le suis devant l’esprit critique de certains capables de se faire une idée sensée de tel ou et évènement... Il m'a fallu au gré des années me forger mes propres opinions. Cela m'a pris du temps! Dans ma famille autrefois, je n'avais pas le droit à la pensée personnelle. Mes avis étaient niés ou désapprouvés le plus souvent. Je m'en suis très vite déconnectée, puisque être "moi" ne m'attirait que des ennuis! En classe je suivais le lot. Du prof ou des élèves doués.Ce n'est que dans le silence de ma chambre que timidement, sans trop de confiance en moi, je laissais monter l'une ou l'autre opinion...
Il m'en reste des traces aujourd'hui. Souvent je préfère me taire plutôt que d'affronter des désaccords au sujet de ce que je pense...
Par contre je sais que je suis douée pour une approche sensible des êtres et des choses. J'ai déjà deviné avant tout le monde ce que l'autre ne dit pas encore. Même ici dans ce monde virtuel je ressens les choses. Je peux souvent dire quand une personne ne va pas spécialement bien..
Cela m'est déjà arrivé de pressentir en rencontrant quelqu'un, que cette personne n'est pas en bonne santé, ou en bonne forme, tant physique que morale. Bien souvent l'avenir me donne raison. Et je me sens un peu coupable, comme si ce que j'avais ressenti avait fonctionné comme une sorte de prédiction ...