Une route de campagne sinueuse avec des déviations perpétuelles: c'est fou comme les routes ont sans cesse besoin de rénovation (même chose pour ma ville d'ailleurs en chantier perpétuel!)
Nous arrivons avec une demi heure de retard, mais ce n'est pas grave, ils en sont à l'apéro debout, dehors.. il fait presque bon...
Ma canne d'un côté, son bras de l'autre nous avançons cahin-caha parmi les invités dont je reconnais vaguement quelques tètes connues. Connues dans une autre vie. Sans doute que moi aussi on me reconnait à peine: j'ai tellement vieilli!
Je m'accroche à une table debout et deux ou trois personnes viennent me parler
Cela se passait hier soir dans une grande ferme aménagée pour recevoir des groupes. L'endroit est rustique, mais les pièces sont immenses, faites pour recevoir beaucoup de monde.
Et nous étions nombreux, très nombreux, trop nombreux... vraiment trop nombreux pour moi!
A table, nos places étaient réservées. Parfait. Oui mais non, je me retrouve assise en face d'une personne envahissante, qui avait un besoin de prendre la place à tous points de vue. Bon! je n'en dirai pas davantage, juste que j'ai dû supporter son babillage incessant, d'une voix haut perchée sur des sujets futiles, et cela toute la soirée!
Me déplacer vers le buffet fut toute une épopée: faut savoir que dans la "foule", je ne vois plus rien, ou plutôt je vois "trouble", flou. Et mes jambes, ne sont pas bien solides (n'oubliez pas, après des mois de galère, je réapprends à marcher!). Je tangue, je chancelle, je manque de tomber. J'arrive au buffet sans m'être étalée, ouf!
Je me sers au hasard avec pour seul objectif d'éviter la viande froide, que je ne supporte plus.
Puis retour case départ, avec l'assiette et la canne
Je m'installe à table, bien décidée à ne plus en bouger. J'écoute d'une oreille distraite et lointaine les pépiements de la femme assise en face de moi. En fait non, je ferme les oreilles: qui m'oblige à être polie? De toutes façons dans le brouhaha de la salle, il me faudrait hurler pour me faire entendre
(Je hurlerai plus tard, quand je m'adresserai à une amie chère...hélas la femmenface en a profité pour la squatter, je n'ai pas pu lui dire un mot, et mon amie est une femme polie, elle...
Retour dans les petites heures, sur une route toujours en travaux
Une excellente soirée je vous dis!
Quelle chance tu as eue d'avoir une si belle soirée dans une ferme aménagée et rustique, avec tous ces gens excessivement sympathiques qui ont volé à ton secours à chaque instant pour t'aider... à y voir plus clair dans le buffet !
RépondreSupprimerEn plus, avec ta belle cane de psychédélique, tu as dû cartonner…
Et avoir devant soi ce que j'imagine comme une sorte de Castafiore… mais que peut-on espérer de mieux !
Franchement, je trouve que tu fais la difficile à ton âge respectable…
;-)))
allez hop ! Une soirée à passer par pertes et profits !
Aujourd'hui est un autre jour…
j'ai bien ri, ami Alain, en lisant ton commentaire!
Supprimeret c'est vrai: je fais la difficile, que veux-tu: c'est la faute de mon âge respectable ;-))
Ces grandes réunions sont très souvent épuisantes, même pour les gens bien-portants. (et les bavards impénitents en sont la plaie).
RépondreSupprimerMais tu as survécu, c'est l'essentiel !
ah!!! tu me rassures, même pour les bien-portants comme toi ;-) ce genre de festivité est fatigante!
SupprimerOui j'ai survécu, mais je me demande comment!
Si la soirée a été plutôt désolante, elle a le mérite de t'avoir inspiré un excellent billet ! :-)
RépondreSupprimerBisous, Coumarine.
excellent billet?? tu en es sûre Françoise?
Supprimertu me fais plaisir, tu sais
moi aussi j'adore ce genre de soirée mondaine ;-)))
RépondreSupprimercomme dit Walrus, l'essentiel est d'y avoir survécu... et j'ajouterai: en plus, ça nous a valu un chouette billet (j'ai bien pu visualiser la scène ;-))
alors, si toi aussi tu adores... dans mes bras, ma soeur!
Supprimer(merci pour le chouette billet ;-)
J'imagine très bien la soirée en te lisant ! Bravo tu as résisté :-)
RépondreSupprimeroui j'ai résisté, en serrant les dents et en décomptant les zeures....;-)
SupprimerAh... La joie impénétrable des mondanités! ;-)
RépondreSupprimeret dire qu'il y en a qui aimes ça!
SupprimerTu as gardé ton sens de l'humour, au moins...
RépondreSupprimerLe pire, c'est la voix haut-perché ...surtout pour dire des futilités. Insupportable !
Bref, comme dit Alain, demain est un autre jour...;-)
¸¸.•*¨*• ☆
hihihi cette voix haut-perché, ce fut insupportable!
SupprimerTu vois, toi aussi tu regrettes qu'il que les oreilles n'aient pas de paupières...
RépondreSupprimeroh c'est joli ça mon Gout...
SupprimerUne soirée enrichissante pour apprendre la patience et la tolérance. J'ai horreur des grandes réunions. Je les fuis !!
RépondreSupprimertoi aussi! finalement qui aime ce genre de soirée?
Supprimeret dire que ceux qui nous ont invités voulaient nous faire plaisir!
J'espère que personne ne me lit!
;-)
Coucou Coumarine,
RépondreSupprimerJ'aime toujours te lire mais ce billet-ci m'a particulièrement plu😊 En te lisant, je me suis revue à certaines soirées mondaines, à la fois creuses et épuisantes. Ça me rappelle ce brouhaha où certain(e)s se prennent pour le nombril du monde, sans voir les étoiles qui les entourent😊Bravo pour ton billet!
merci Clémentine... (merci d'être revenue pour signer ton commentaire!)
SupprimerJ'ai oublié de signer. Oups😀 C'est Clémentine.
RépondreSupprimerJe connais aussi ce genre de soirée chiante ! mais cela nous a valu un très chouette texte. Alors un grand merci pour cela.
RépondreSupprimerah! Charlotte! toi aussi...!
Supprimerencore une qui me comprend! merci pour cela.
Si on remplace la jacasseuse au ton haut perché par une personne avec qui tu aurais eu un dialogue la soirée aurait été bien différente... maty
RépondreSupprimermaty... mais oui! tu as raison...
Supprimerce que j'ai le moins supporté, c'est l'inanité du dialogue (monologue plutôt) de la "jacasseuse
Mais le brouhaha ambiant.... non vraiment...
Tu racontes avec humour, tu m'as fait rire et pourtant ce n'est pas drôle à vivre, l'intérêt de cette soirée n'aurait pas été de fermer les écoutilles mais c'était la meilleure solution... quoique, on n'est jamais sourd dans ces cas-là :D
RépondreSupprimeril fallait y mettre un peu d'humour pour le raconter
SupprimerSeule façon pour moi de digérer cette soirée à laquelle je ne pouvais pas échapper!
Ben m..., pour une première sortie, c'était raté.
RépondreSupprimerLa prochaine sera plus réussie.
Berthoise... je ne suis pas sure de recommencer cette expérience... mon mari ira seul désormais
SupprimerJe ne suis pas faite pour les groupes, je préfère et de loin, les rencontres en petit nombre!
Je suis toujours ambivalente à savoir comment agir avec les personnes qui abusent comme l'a fait la personne en face de toi. D'un enfant, qui veut prendre toute la place, on ne l'accepte pas et on se dit que de le laisser faire est la pire attitude à avoir... mais d'un adulte on tolère et du coup je pense que c'est tout à fait nuisible. Mais je te comprends, ce n'est pas facile. kéa
RépondreSupprimernon kéa, ce n'est pas facile. D'autant plus quand notre éducation nous a conduits à être attentifs à l'autre avant tout...d'autant plus quand on est invité et qu'il est difficile de dire non!
Supprimeralors il faut tout simplement éviter ce genre de corvées. Salut à toi que je connais si peu
RépondreSupprimeroui, c'est ce que j'ai décidé de faire... mais ce n'est pas si facile, quand on est invité(e)par des amis: on n'a pas trop envie de refuser l'invitation..
Supprimer(j'irai découvrir votre blog avec un peu de temps, le peu que j'en ai vu maintenant m'a alléchée ;-)
Je n'aime pas trop ce genre de soirées où on ne peut pas décider à côté de qui on a vraiment envie de s'asseoir, et je préfère cent fois mieux les réunions en petit comité, en toute tranquilité, sans chichis. Ton billet m'a aussi rappelé la chanson de Bénabar sur un couple qui n'a pas envie d'aller à un dîner.
RépondreSupprimerBon week-end Coumarine.
bonjour petit Belge... je suis contente de te revoir!
Supprimerla chanson de Bénabar? connais pas!
j'irai voir ;-)
Je comprends que tu n'aies pas envie de recommencer une sortie comme celle-là mais une sortie pour rencontrer quelques personnes un peu plus à l'écoute, pour respirer l'air du dehors peut être très bénéfique même s'il faut parfois se bousculer pour l'accepter
RépondreSupprimerje suis bien d'accord avec toi, gazou: rencontrer un petit groupe de personnes me convient tout à fait ;-)
Supprimeren lisant ce billet j'ai pensé immédiatement à ce texte de Andrée Sodenkamp ;)
RépondreSupprimerCela s'appelle "Soirée littéraire"
[Dans ces soirées littéro-mondaines comme on sent les courants, les flux et les reflux. Y a t'il quelque part un homme important, il est battu par la vague humaine, récif de gloire.
Moi, je suis très entourée par le menu fretin. On est toujours le récif de quelqu'un.]..[Les gens importants ne s'attardent jamais avec moi. S'ils sont spirituels, ils se croient tellement plus que moi. S'ils sont bêtes, je les gène comme un moustique sur un buffle. Ils ont une façon de me limiter l'attention, de détourner les yeux avant les talons, qui m'apprend chaque fois ce que je suis. On accepte mon talent. On refuse mon exubérante personne. D'ailleurs ils ont mieux à faire. Il y a toujours quelqu'un de plus important qu'eux à rejoindre dans cette foire aux talents.
Moi, je me dispense alors à mon délicieux, affectueux, menu fretin, fort heureux de m'avoir pour bouffon.] ;)