- Raconte-moi je t'en prie...
- Il y a un ciel chargé de roulements de tambours que ça tonitrue dans le ventre, que ça fait des paquets de détresse dans le ciel, que ça dégringole et dégouline encore plus mouillé que toutes les eaux de l’océan…
- Et puis…et puis, dis-moi, dis-moi, je t’en prie…
- Et puis quand la terre et le ciel ont pleuré toutes les larmes des hommes, drues et cinglantes, alors apparaît lentement une timide promesse de lumière, mais je crois que ce n’est qu’un rêve, tu sais…va, rendors-toi
- Non non je t’en prie, continue à me dire les paroles…
- Après il y a des rubans de lumière et des traînées de silence qui s'en viennent caresser les vagues et leur confier de tendres secrets.
- Et après, il y a encore quelque chose? Dis-moi, DIS-MOI…
- Après.. il y a juste un élan vers les l’immensités là-bas, loin et puis, un cri un seul, qui part du plus profond des entrailles et s’en va rejoindre l’infini. C’est un cri pathétique mais il est puissant, aussi puissant que …oui…que l’espérance…je crois bien...
- Aussi puissant que l’espérance…que l'espérance tu dis...QUE L'ESPERANCE?
Oh! Merci…merci…à cause du cri, à cause des mains levées vers le ciel, à cause des rubans de lumière, et de la musique cachée au plus profond des coquillages…