Lorsque envers et contre tout
je m'obstine, persévère, espère...
soudain, les choses comme par miracle
se mettent en place
croire en soi, et agir
c'est aussi simple que ça!
Mais j'avais oublié
combien c'était simple
et je restais là, immobile
pétrifiée, découragée
J'ai pensé que l'immobilité
c'était la mort
J'ai dit: ca suffit!
On m'a encouragée aussi
et j'ai repris du poil de la bête
Beaucoup de poils de plein de bêtes
(c'est quoi cette expression?)
je repars avec courage
et espérance
On verra ce que cela donnera!
lundi 22 octobre 2018
samedi 13 octobre 2018
On répond à la question SVP
Qui
es-tu ? lui serine sans cesse cette voix,
comme un grelot têtu. Elle se dit
qu’elle répondra plus tard à cette question trop pointue pour être
innocente, trop directe pour se contenter
d’un regard dispersé, trop vaste pour se dissimuler dans une petite poche
incognito, perdue entre un mouchoir et un bout de papier inutile.
Qui es-tu ? lui
siffle le vent en écho à la petite voix, quand elle marche tête baissée, têtue
et obstinée avec des soupirs plein la gorge, c’est pas possible qu’elle n’ait
pas encore pu répondre à cette question qui fait toute la différence, il faudra
bien qu’elle l’affronte un jour!
Qui es-tu ?
Elle veut se taire encore, elle met sa main en bâillon sur la bouche, mais
c’est trop tard, les mots sortent un à un en saccades indociles. Je suis. Je
pense donc je suis, non quelqu’un d’autre avant elle, a dit ça déjà. Elle pense
donc justement elle n’est pas, ou pas assez, ou pas tout à fait, elle passe
trop de temps dans sa tête, et pas assez dans son cœur et son corps, là où
tangue la vie, justement elle n’aime pas quand ça tangue, ça lui donne des
nausées. Et de plus, puisqu’elle pense trop, elle a trop peu de temps pour vivre.
Picasso
lundi 1 octobre 2018
des acouphènes, parfois
Elle a beaucoup
cherché. D'ailleurs elle cherche encore...
Elle a beaucoup cherché dehors, à l'extérieur. Et elle y a trouvé bien des choses, de tout, de rien, des choses qui s'achètent, qui s'ajoutent, qui se collectent, se collectionnent, qui s'offrent aussi parfois.
De tout, il y a vraiment de tout à l'extérieur. Il n'y a qu'à choisir, à prendre ou à laisser. Il y a toujours de nouvelles choses à cueillir sur les étals du monde, du neuf, de l'inédit, du performant, du laid, de l'inutile.
Alors elle est allée de l'un à l'autre, faisant son marché dans ce multiple, ce varié, ce changeant.
Tourbillon incessant...ça passe, ça casse, ça vient, ça meurt...
Voilà c'est ça ...ça meurt: rien ne dure, ni les gens, ni les choses, ni les états d'âme, ni la jeunesse, ni l'aujourd'hui.
Demain est toujours un autre jour. Hier il y avait de quoi pleurer (ou l'inverse), il y a de quoi rire aujourd'hui (ou l'inverse). La sable est mouvant, les nuages passent et se lassent, la vague est mourante ...
Mourante, c'est le mot...
Si elle s'accroche à "dehors" elle finit par s'évanouir, se gommer dans le tellement multiple que tout finit par se cogner, par se nier...
Alors elle a timidement posé le pied à l'intérieur, dans le centre du centre
A commencé la descente profonde vers le plus profond d'elle-même
A eu peur de se perdre dans les méandres de ses contradictions, car il y fait noir bien souvent, les repères se perdent, les acouphènes se déclenchent puisqu'il n'y a plus d'autres bruits que ses bruits intérieurs
Tentation de revenir vers l'extérieur pour noyer les acouphènes dans les bruits rassurants du clinquant...
Chaque matin trop souvent, elle se réveille pour s'en aller ailleurs, partir, se quitter...
Et sa maison intérieure reste vide, en manque, en attente, déracinée, transplantée de lieu en lieu, de lien en lien.
Fermer les yeux un moment. Un long moment.
Cesser de scruter le reflet qu'elle offre d'elle aux autres et dont elle attend qu'ils lui disent qui elle est : mais qu'est-ce qu'ils en savent, après tout... elle seule a la réponse, pour peu qu'elle quitte le miroir trompeur
Fermer les yeux. Un long moment
Entamer la descente. Avec les acouphènes qui se déclencheront
C'est le prix à payer pour trouver son propre trésor intérieur
Elle a beaucoup cherché dehors, à l'extérieur. Et elle y a trouvé bien des choses, de tout, de rien, des choses qui s'achètent, qui s'ajoutent, qui se collectent, se collectionnent, qui s'offrent aussi parfois.
De tout, il y a vraiment de tout à l'extérieur. Il n'y a qu'à choisir, à prendre ou à laisser. Il y a toujours de nouvelles choses à cueillir sur les étals du monde, du neuf, de l'inédit, du performant, du laid, de l'inutile.
Alors elle est allée de l'un à l'autre, faisant son marché dans ce multiple, ce varié, ce changeant.
Tourbillon incessant...ça passe, ça casse, ça vient, ça meurt...
Voilà c'est ça ...ça meurt: rien ne dure, ni les gens, ni les choses, ni les états d'âme, ni la jeunesse, ni l'aujourd'hui.
Demain est toujours un autre jour. Hier il y avait de quoi pleurer (ou l'inverse), il y a de quoi rire aujourd'hui (ou l'inverse). La sable est mouvant, les nuages passent et se lassent, la vague est mourante ...
Mourante, c'est le mot...
Si elle s'accroche à "dehors" elle finit par s'évanouir, se gommer dans le tellement multiple que tout finit par se cogner, par se nier...
Alors elle a timidement posé le pied à l'intérieur, dans le centre du centre
A commencé la descente profonde vers le plus profond d'elle-même
A eu peur de se perdre dans les méandres de ses contradictions, car il y fait noir bien souvent, les repères se perdent, les acouphènes se déclenchent puisqu'il n'y a plus d'autres bruits que ses bruits intérieurs
Tentation de revenir vers l'extérieur pour noyer les acouphènes dans les bruits rassurants du clinquant...
Chaque matin trop souvent, elle se réveille pour s'en aller ailleurs, partir, se quitter...
Et sa maison intérieure reste vide, en manque, en attente, déracinée, transplantée de lieu en lieu, de lien en lien.
Fermer les yeux un moment. Un long moment.
Cesser de scruter le reflet qu'elle offre d'elle aux autres et dont elle attend qu'ils lui disent qui elle est : mais qu'est-ce qu'ils en savent, après tout... elle seule a la réponse, pour peu qu'elle quitte le miroir trompeur
Fermer les yeux. Un long moment
Entamer la descente. Avec les acouphènes qui se déclencheront
C'est le prix à payer pour trouver son propre trésor intérieur
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