jeudi 29 novembre 2012

Chaque chose en son temps...!

J'ai beaucoup de chance
j'ai redécouvert mon mari autrement depuis quinze mois, depuis le 13 août 2011
Je ne savais pas que j'avais un mari aussi bon, aussi fondamentalement bon

Je le savais, bien sûr, mais je me laissais trop souvent envahir par tout ce qui n'allait pas, tous ses défauts (!), tout ce que je n'aimais pas en lui, et surtout tout ce que je lui reprochais
Son incroyable capacité à thésauriser tout et n'importe quoi :
Des piles de revues et de journaux accumulés depuis des lustres et qu'il garde précieusement (et pas question pour moi d'y toucher!) il doit les relire avant de les jeter ;-))
Des objets hétéroclites qu'il ramène de je ne sais où... ça peut toujours servir! (ben non perdus dans le fatras, il a même oublié qu'ils sont là, à dormir dans la poussière et le désordre...)
Ses vieux machins et bazars, dont il est incapable de se séparer... c'est plus fort que lui!

Toutes les pièces de la maison, qui se vidaient au fur et à mesure du départ des enfants, se sont trouvées petit à petit complètement envahies!
Il me faut lutter pour qu'il garde dégagée la table de la salle à manger, c'est dire l'intensité du problème

Or, depuis exactement le 13 août 2011, l'homme de ma vie a changé
En mieux évidemment. En fait, il s'est révélé comme il est profondément!
Une homme bon, attentif, prêt à faire n'importe quoi pour m'être agréable, et me simplifier la vie. Il est véritablement à mes côtés...

Me conduire dans tel endroit, difficilement accessible en transports en commun...
Éplucher les légumes et les fruits (les infernales petites pommes du jardin, pas belles à voir et dont on fait de bonnes compotes)
Faire les courses et revenir avec tout le contenu de la liste: alors là il m'étonne et me ravit. Il innove, me surprend, c'est magnifique!
On a recommencé doucement à recevoir l'un ou l'autre de nos amis.. son aide est attentive et efficace!

Bref il est merveilleux et je lui suis profondément reconnaissante: il n'a cessé de m'encourager et d'être avec moi dans les moments les plus noirs de cette année, quand j'étais complètement laminée par la maladie et la prise des médicaments...il m'écoutait et m'encourageait quand il me voyait une petite mine...
Et il est plus que jamais un papa tendre et attentif, prêt à dépanner nos enfants, à les écouter quand ils le demandent... et Dieu sait si eux aussi, dans la vie difficile que chacun d'entre eux mènent depuis plus d'un an, espère cette écoute aimante de leurs parents

Oui bon d'accord, il n'a pas encore pris le taureau par les cornes pour ranger la maison... mais il m'assure que "ça viendra, chaque chose en son temps"!
Je ne demande qu'à le croire... d'ailleurs c'est simple, j'y crois...!




dimanche 25 novembre 2012

Ateliers d'écriture, ça repart!!

Après plus d'un an d'arrêt, j'ai décidé de reprendre l'animation de mes ateliers d'écriture
Et à l'UDA (Université des aînés), quand j'ai annoncé la nouvelle, à savoir que je me sentais en mesure de reprendre cette animation, on était ravi et plus que ça!
C'est vrai si si! Les gens se demandaient pourquoi cette année 2012/2013, il n'y avait pas d'ateliers prévus!

Je ne recommence pas avant tout pour faire plaisir aux gens (un peu bien sûr, mais pas que! C'est agréable de se sentir attendue...!) Je le fais parce que j'aime ça! J'aime écrire, vous le savez, et j'aime aussi animer ces ateliers au cours desquels tant de bonnes choses se passent: écouter les autres, partager son propre texte en mettant de côté son petit ego qui redoute toujours de ne pas faire assez bien, en tout cas moins bien que les autres...
Non! Rien de tout ça! Chacun, comme ici d’ailleurs, a ses bonnes choses à partager, et l'on apprend énormément de l'écoute bienveillante de chacun. Il suffit d'encourager et des miracles peuvent avoir lieu!

Je suis heureuse
Jusqu'à il y a encore peu, je ne me sentais pas en mesure de reprendre: la fatigue est encore si présente, le stress de ne pas bien "voir" me donnait des tensions intérieures parfois énormes...

Mais j'ai décidé... je décide de m'en croire à nouveau capable
De toutes façons écouter les gens, mettre l'accent sur ce que leurs textes a de positif, et même parfois de génial, expliquer certaines "règles" et trucs d'écriture, je peux faire, oui je peux faire et je retrouverai le plaisir de m'y remettre
C'est en janvier que "ça" recommence...
Photo Coumarine

vendredi 23 novembre 2012

Points d'interrogation...

Je voudrais vous demander d'être patient en face de tout ce qui n'est pas résolu dans votre coeur. Efforcez-vous d'aimer vos questions pour elles-mêmes, chacune comme une pièce qui vous serait fermée, comme un livre écrit dans une langue étrangère. Ne cherchez pas pour le moment des réponses qui ne peuvent vous être apportées, parce que vous ne sauriez pas les mettre en pratique, les "vivre". Et il s'agit, précisément,de tout vivre. Ne vivez, pour l'instant, que vos questions. Peut-être simplement en les vivant, finirez-vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses

Rainer Maria Rilke


Il y a quelques jours j'ai acheté un petit livre. Il est là, à portée de ma main, et je l'ouvre souvent dans la journée
Il s'agit de Petite anthologie spirituelle, pour traverser les épreuves de la vie de Anne Ducrocq (Ed.  Albin Michel
Ce sont des citations choisies chez des auteurs très différents, citations qui cernent toutes un aspect des difficultés de la vie, tant physiques que morales..
Certaines citations me parlent plus que d'autres, certaines citations me parlent aujourd'hui plus qu'hier, d'autres ne me parlent pas (encore), mais qui sait demain...?
Ce sont des textes courts qui "accompagnent" une réflexion, qui aident à mieux vivre, parfois
Non pas des textes religieux, ni d'auteurs religieux comme le terme spirituel pourrait le laisser croire. Ce sont des textes qui creusent l'humanité en nous, qui éveillent une petite flamme à laquelle on peut se chauffer, un peu, beaucoup... Des mots qui parfois font tilt.

Je suis remplie de questions auxquelles je n'ai aucune réponse...autour de moi, dans mon entourage proche, il y a des souffrances, moi-même j'ai parfois l’impression de ne plus vivre qu'"à moitié", comme ma santé amputée 
Et ce monde, près ou lointain qui semble passer son temps à souffrir, qui nous raconte chaque jour son lot de catastrophes, humaines et naturelles. Pourquoi?

Bien sûr je ne sais pas. Je n'ai aucune réponse.
J'essaie alors d'entrer dans le "vivre mes questions". Elles sont là en toile de fond, je ne les quitte à aucun moment, mais j'essaie de les vivre, en les éclaboussant d'amour. A chaque moment. Et quand j'oublie et replonge dans le marasme ou le découragement, quand je suis reprise par la stupéfaction et la révolte, je replonge consciemment dans le plus d'amour possible. De cet amour bienveillant qui remplit le coeur et lisse  le visage, apaise le ventre. Et à force, certaines questions qui me semblaient insolubles il n'y a pas si longtemps, trouvent un commencement de réponse. Une réponse qui va dans le sens d'une paix profonde...  Et que je ne voyais pas, aveugle que j'étais! (c'est amusant! que j'utilise ces mots...!!!)

dimanche 18 novembre 2012

Infuser davantage...

On n'en finit pas d'être un homme (une femme)
Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage

Henri Michaux

J'ai beau avoir l'âge que j'ai (une presque vieille!) je sais que je n'aurai jamais fini de "grandir", d'apprendre, de faire mon chemin de femme, dans la fermeté d'oser dire mes opinions, d’oser me montrer conforme à qui je suis, dans l'écoute, le respect et la tendresse pour celui/celle qui est en face de moi. Et dans plein d'autres choses encore ;-))

Je n'ai pas fini d'apprendre, de chercher mes chemins de Vie, avec, par et pour les autres...et pour moi bien sûr, l'un ne va pas sans l'autre

Il m'arrive parfois de me surprendre en flagrant délit de recherche d'ego, par exemple sur ce blog... est-ce "normal" pour qui affirme être en recherche "spirituelle", comme je l'ai affirmé sur mes billets précédents?

Il suffit que je me sente en panne d'inspiration, et je n'écris rien... parce que je veux que mes billets soient bons, bien écrits, dignes de... moi!
Alors je préfère me taire que de risquer d'être nulle, ou simplement banale...

Et je me tais en effet, je ne fais pas l'effort de sortir de mon marasme. Or plus je ferme les portes de mon être intérieur, plus je m'enfonce dans la panne sèche et plus j'ai de la peine à en sortir. L'écriture en recherche d'intériorité, ici ou ailleurs, me nourrit. Quand je n'écris plus ou beaucoup moins, je rapetisse, c'est l'impression que j'ai en tous cas...

Mon accident de santé m'a appris une chose et c'est clair en moi: chaque jour que je vis est un cadeau! Si je ne vis pas ce jour, si je me perds dans des chemins secondaires, superficiels, c'est un jour définitivement passé, terminé! Gâché...
L'accident de santé m'a confronté aussi avec cette vérité valable pour tous: je peux mourir demain. Il y a une épée de Damoclès qui plane sur ma tête...
Je sais que je n'ai pas d'instant à perdre dans d'inutiles petits soucis qui n'en valent pas la peine. Le temps, avec ou sans maladie, est compté. Il est compté pour chacun d'entre nous. La différence avec le passé pour moi, c'est que aujourd'hui je le sais, je le vis dans mes tripes, cette vérité ne sort à aucun moment de ma tête
Et loin de me faire peur, cela me stimule...

Cela ne sert à rien de désespérer de n'avoir jamais fini de devenir un homme ou une femme dit Michaux: et il a cette petite phrase que j'adore: faites infuser davantage. C'est ce qu'il faut faire évidemment pour avoir un bon thé... bien infuser, le temps qu'il faut

J'ai encore beaucoup de choses à apprendre et j'en suis heureuse. C'est ce qui me donne une vie passionnante et riche, et  non pas un ersatz de quelque chose qui ressemble à un ver de terre de vie

lundi 12 novembre 2012

La Vie m'aime, d'accord, mais concrètement?

Evidemment j'ai bien conscience que c'est assez facile de dire que la vie m'aime, quand beaucoup de choses dans la vie ne tournent pas très rond

Dire est facile, on répète les choses et ça finit par rentrer dans le crâne
Mais dès que surgit l'ennui, le souci, une contrariété plus ou moins forte, un chagrin, une difficulté, une lassitude, un découragement ... voilà qu'on se retrouve d’emblée replongé dans le gris, le morose, l'impression qu'on ne s'en sortira jamais...jamais

Bon c'est sûr, l'entrée de l'hiver n'arrange pas les choses, pour ceux qui, comme moi sont du printemps. J'ai beau me dire que dans quatre mois, fini l'hiver... en attendant on est en plein dedans ou c'est tout comme, les soirées nous chipent pas mal de temps de clarté, les matins peinent à se lever... les jardins sont déserts, rien, pas une petite pousse qui aurait oublié que c'est pas vraiment la saison et qui pousserait une tête curieuse pour voir comment c'est de sortir la tête de la terre quasi gelée...

Autour de moi, mes proches, c'est pas vraiment ça... Ils ont des moments (qui s'allongent...) pas faciles à vivre. Mais en même temps beaucoup de courage pour surmonter tout ça... bravo à vous que j'aime!

Et puis il y a moi, avec mes yeux définitivement en compote... je suis fébrile dès que je passe le seuil de la maison, fébrile dès qu'il me faut marcher droit dans la rue, pas que j'aurais bu deux verres de trop, mais que mon corps me tire immanquablement du côté de l'oeil qui voit encore...
Il y a moi, fébrile dès que à la caisse d'un magasin il me faut payer mes petites et grandes choses. J'ai beau savoir que tout s'y trouve, dans mon foutu (trop) grand sac: portefeuille, carte bleue, j'ai vérifié avant de partir tu penses... au moment de payer, je plonge confiante dans mon sac... et le stress m'envahit d'un seul coup: où se trouve ce fichu portefeuille. Dans le coin gauche? Non! Dans le coin droit? Non plus... mais où alors...? Une espèce de panique m'envahit... ça y est je ne l'ai pas, ou plus... jusqu'au moment où je mets la main dessus alors que je n'y croyais plus. OK OK, pourquoi je panique comme ça... Cool, cool...

Même chose d'ailleurs quand devant la maison je cherche mes clefs... les mains dans mon sac... horreur je ne les trouve pas, ni à droite ni à gauche, ni au dessus, ni en dessous. Cet espèce ce fourre tout de sac de malheur cache bien son jeu...(c'est ici que je dis deux ou trois gros mots...)
Je finis par les retrouver, mais au bout de trois minutes d'enfer. C'est trop trois minutes quand on cherche ses clés et qu'on croit qu'on ne les a pas...et qu'on se voit dehors dans la pluie et le vent...




mardi 6 novembre 2012

Quand la Vie me choisit...

A la demande de quelques uns d'entre vous, je vous mets les mots qui me sont venus en lisant le petit passage qui suit. Lire en ce qui me concerne ne suffit pas... j'ai vite fait le tour de ces mots. par contre quand je me mets à écrire, des choses se mettent en place... j'en suis la première étonnée


"Il vit les cieux se déchirer et l'Esprit, comme une colombe descendre sur lui. Et des cieux vint une voix: tu es mon fils bien-aimé, il m'a plu de te choisir"
Certains vivent ce genre de révélation intérieure. Un évènement clé, qui bouleverse le futur de leur vie, qui fait que plus jamais, rien ne sera pareil. Une révélation intérieure qui te tombe dessus, sans que tu l'aies demandée, et qui change désormais ta vie. Une révélation qui agrandit ton coeur: tu es aimé, tu es précieux, toi tel que tu es! Désormais tu pourras aller jusqu'au bout de ta vie, fort de cette certitude qui a tout bousculé en toi. Les autres n'ont vu ni colombe, ni entendu une voix tonitruante venue des cieux. A vrai dire toi non plus... Car les cieux, la colombe qui descend, c'est une magnifique métaphore pour exprimer la paix profonde qui soudain s'est emparée de toi, en remuant le plus intime de toi-même...

J'ai parfois vécu ce genre de moment intense au cours duquel soudain, sans l'avoir cherché, mon coeur se dilate, je me sens envahie d'une reconnaissance absolue, d'un amour infini pour la vie, aussi difficile soit-elle...Je ressens alors combien la vie m'aime, combien moi j'aime la vie. Que je suis faite pour elle, qu'elle est faite pour moi... quoi qu'il m'arrive de difficile à vivre... Je suis choisie par la Vie, je suis sa fille bien-aimée..
LA VIE... magnifique cadeau, qu'on s'empresse si souvent de dénaturer. moi la première, dans mes moments de mauvaise humeur, quand je ferme les volets de ma vie intérieure, que je m'enferme dans mes petitesses et mesquineries...
Alors dans ces moments qui me tombent dessus sans que je l'ai cherché aucunement, je me sens soudain en harmonie complète et intense avec la VIE, de cette vie qui me dépasse, qui dépasse de loin les frontières étroites de ma petite vie ordinaire.
Mon coeur se dilate aux dimensions de l'univers, je me sens faire partie d'un tout, dont à ma petite mesure, je suis responsable...
Voilà!
Lisant ce passage de Marc l’Évangéliste, puis écrivant mes ressentis, voilà ce qui est venu sous ma plume
Désolée pour les "spécialistes" qui risquent de critiquer ma façon de parler de ce passage d'évangile
D'accord ce n'est pas très "catholique"! (sourire), c'est "coumarinien"!

samedi 3 novembre 2012

Le plus essentiel (pour moi évidemment!)

Je vous ai dit je crois, que j'étais en recherche... on va dire "spirituelle"

C'est quoi cette recherche spirituelle? C'est une tentative d'approche du plus essentiel en moi, et chez les autres...
Cette recherche passe par la lecture de deux ou trois livres qui me nourrissent au quotidien: surtout Etty (Hillesum), les journaux de Charles Juliet, surtout "Accueils" (C.J. n'est pas du tout croyant, mais en recherche de ... l'essentiel...!)

Ma recherche a hésité longtemps devant ma bible qui a rejoint elle aussi mes livres "essentiels". Mais que je ne parvenais pas à ouvrir. Blocage, résistance, peur de me laisser embobiner. ou de m'embêter royalement!!

J'ai fini par l'ouvrir, je suis arrivée sur l'évangile de Marc
J'ai commencé à lire, paragraphe par paragraphe, un par jour pour ne pas avoir d'indigestion.
Et... aussitôt les idées fusent...
Oh! pas du tout des considérations théologiques savantes, non, simplement mes ressentis à la lecture de ces quelques phrases par jour, ce que ces mots me disent à moi, aujourd'hui!
Je lis donc quelques lignes... dans un premier temps, ça me sonne comme un vieux texte poussiéreux, sans rapport avec ma vie aujourd'hui
Puis je prends ma plume et mon cahier, et je me laisse écrire. Je reprends un mot qui me frappe, et j'y vais, j'écris...
Et au final, au bout de dix minutes, je me sens grandie par les mots conjuguées de Marc l’Évangéliste, et  ceux de Coumarine qui écrit ce que ça lui dit, leur résonance sur ma vie aujourd'hui

J'ai commencé un peu au hasard, ne sachant pas ce qui m'attend, comme une sorte de devoir ou d'obligation que j'allais m'imposer
Or, voilà que je suis en train de commencer à toucher un peu de cet "essentiel". Un tout petit peu... 
Non pas une rencontre avec Dieu, genre conversion et je ne serai plus jamais comme avant
Plutôt genre conversation en mode respiration calme et lente...
Qui m'est infiniment bénéfique...

Ça durera ce que ça durera...



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