La colère je la garde le plus souvent à l'intérieur de moi! Depuis que je suis enfant, j'ai appris à colmater mes colères, à les cacher soigneusement, à les lisser et même à ne pas les laisser venir à ma conscience. Eduquée dans ce sens, j'ai appris à garder le silence sur mes remous intérieurs pourtant parfois très intenses!
Or je constate que depuis mon épisode clinique, je me laisse aller à exprimer plus librement ce que je vis, surtout quand je ne suis pas d'accord: chez la coiffeuse par exemple, j'ai OSE l'arrêter fermement quand elle minimisait l'effort des infirmières
J'ose aussi me confronter davantage à mon mari quand nous n'avons pas le même avis: j'ose même dire que ses colères à lui me font moins peur, j'exprime mon avis avec fermeté et je sais que nous finissons toujours par nous réconcilier!
Un idéal chrétien mal compris m'a façonnée dans une douceur sur fond d'amertume dépressive
parce que c'est ça!!! j'ai toujours eu un fond d'amertume dépressive, même si (je le redis) je me suis efforcée de la cacher
je devais être la femme parfaite, rien que cela!