mardi 31 décembre 2013

La petite fille Espérance

Aujourd'hui c'est donc le dernier jour de l'année...
Pendant que j'écris, j'entends les gouttes de pluie tambouriner sur ma fenêtre.
J'entends aussi les premiers prémices de la fête qui vient...

Au fond, je comprends les gens de vouloir fêter (parfois à tous prix) la fuite de cette année: on a toujours un bilan mitigé à propos de l'année qui s'enfuit
Demain une autre année, une nouvelle, une meilleure va surgir, porteuse de tous les espoirs, occasion de repartir dans la confiance, dans l'espoir d'un renouveau!
"Je te souhaite une belle année", dirons-nous ce soir en cognant les verres

Et pourtant chacun sait que demain il fera froid encore, il fera boueux et terne, sur terre et dans bien des cœurs..
Et ce ne sont pas les rires bruyamment partagés qui y changeront quelque chose; sinon de faire semblant d'y croire pour un moment!

Mais...

Chaque jour désormais nous rapproche du renouveau. Chaque jour, une minute de clarté en plus. Le printemps. Les premiers perce-neige. La première jonquille...
Je frémis en écrivant ces mots

Il me semble que je ressens un pâle soleil venir réveiller mes profondeurs, balayer tout ce qui en moi s'est figé dans des ersatz de vie

Demain sera un jour nouveau, mes amis!
Et ne me parlez plus de quenelles ni de querelles. J'en ai la nausée

Je veux croire qu'il y a plus que ça dans le cœur de l'Homme d’aujourd’hui'
Il y a la petite fille Espérance qui a étonné le poète Péguy et tant d'autres avant et après lui
Et cette petite fille me serre dans ses bras, tandis que j'écris ces mots

photo prise sur le Net

samedi 21 décembre 2013

Élargir l'âme...

Quand j'ai le coeur tracassé par un souci...
alors je vais plonger dans la grandeur infinie du ciel
Je m'élargis aux dimensions du plus grand
faisant éclater le cadre étriqué qui m'enferme dans le souci

Je regarde le ciel tout simplement, je vois son infini qui se déroule
et qui peu à peu lisse mon âme
Et le soir, je me plonge dans le ciel étoilé, je contemple avidement ces petites lumières vivantes
Ces derniers jours la lune était fière et ronde et s'était incrustée dans le ciel. Je me laissais regarder par elle...
Elle prenait peu à peu possession de mon âme, apaisant les remous creusés pas le souci

Je m'en fous des soucis, ils font partie de la vie, ils ont marqué ma vie
Ce que je n'aime pas, mais alors pas du tout, c'est qu'ils touchent ceux que j'aime.
Pourront-ils supporter la vague? Je ne sais

Quand ça remue trop en moi, je retourne au ciel, aux arbres, à l'eau de l'étang qui frissonne doucement (assez fort aujourd'hui, car le vent s'est levé)
Et puis j'essaie...
J'essaie de faire confiance, en la vie, en les capacités de chacun d'affronter ce qu'ils auront à affronter...

Avec toute mon amitié, je vous souhaite une fête de Noël avec plein de pépites de tendresse, de relations allant à l'essentiel
Dites aux gens que vous les aimez... Ayez ce culot, cette audace...Serrez les dans vos bras...

Moi je vous remercie de votre fidélité et vous donne rendez-vous après les fêtes

Et parce que je préfère fêter Noël comme une naissance, comme un renouveau, plutôt que comme une fête  à bombance, je vous mets une crèche à l'ancienne. On peut entrer là, sur la pointe des pieds, s'y installer tranquillement, c'est un lieu de paix


dimanche 15 décembre 2013

C'est une étrange chose que de survivre...

Je viens de terminer la lecture d'un livre qui m'a marquée
il s'agit de "C'est une étrange aventure que de survivre" de Olivier Le Gendre

Un trio (un monseigneur, un prêtre, une médecin) ont pour mission d’interviewer l'auteur sur ce qu'il aurait à dire à propos du miracle.Il faut dire que Olivier Le Gendre n'a pas sa langue dans sa poche concernant l'Eglise, et que la foi qu'il vit refuse de s'enliser dans des données rigides, qui ne tiennent pas compte de l'humain!
Deux parties à ce livre: la première parle de ce qu'il a vu et vécu juste après le tsunami de 2004 quand il s'est rendu dans l'île de Phunket dans le but de déterminer les besoins les plus urgents: là il est atteint pas l'horreur, l'effroi, la désolation... il a rencontré des rescapés dans les endroits dévastés par les vagues successives et se pose la question: à quel miracle  (hasard, chance...) ont eu droit ceux qui s'en sont sortis... miraculeusement
(et toujours le choc entre les réponses toutes faites et bien pensantes du trio face aux détresses de ceux qui ont vécu ces horreurs.)

La deuxième partie m'a fort touchée: en 2008, l'auteur tombe gravement malade, il raconte son combat pour la vie avec toujours la même question: je m'en suis sorti, pourquoi moi?

J'ai été frappée de la façon dont il parle de son  vécu de malade, de sa manière de vivre au quotidien, dans la chute de son énergie, avec son corps fracassé tant par la maladie que par  les médicaments.

Je me suis retrouvée bien  souvent  dans ces pages...
Par ex, sa révolte face aux médicaments obligatoires... amis pour l'aider à lutter, mais ennemis par le mal qu'ils lui faisaient au quotidien et bien après d'ailleurs: ces fameux effets secondaires!
Il en était arrivé pour s'en sortir, à appeler chacune des gélules qu'il devait prendre par un nom positif en leur souhaitant la bienvenue...et de bien remplir leur rôle de gélule "guérissante"
J'ai souri en pensant que moi aussi j'en étais arrivée à écrire une lettre d'amour à mes comprimés de cortisone-à-forte-dose, petit truc qui me faisait les regarder d'une autre manière, avec bienveillance, avec espoir aussi...

Façon comme une autre de supporter la thérapie, de continuer ce dur chemin. Le médecin, auteur de la préface de mon récit (en attente d'éditeur) a souri en lisant ce passage...

Il y a cependant une grande différence entre cet auteur et moi: lui a une foi très forte et déclare que Dieu était là à chaque instant même au plus profond de sa détresse, Dieu ne lui a jamais manqué!

Au plus profond de la maladie je ne m'interrogeais pas sur la présence de Dieu auprès de moi. En moi plutôt. G. mon ami aumônier me parlait de la manne qu'Il m’envoyait au jour le jour pour me permettre de faire ma traversée du désert..
J'y voyais  les petits signes d'affection, les clins d'oeils heureux que je recevais avec reconnaissance, mais sans les relier à Dieu. Je n'ai pas durant tous ces mois, "parlé" à Dieu, entamé un dialogue avec lui...il me semblait si lointain...
Les choses changent cependant
Depuis peu (comment pourquoi je ne sais pas trop), je relie tout cela à une Présence qui est là, en moi, et m'accompagne dans le quotidien de ma vie

Un jour peut-être, comme Olivier Le Gendre je pourrais déclarer: Dieu ne m'a jamais manqué...


jeudi 12 décembre 2013

Raté!

Bon, c'est raté!
Je me réjouissais de sortir cette semaine, d'aller marcher, de pouvoir regarder les arbres, là pas loin, de discuter avec les canards, les bernaches, les mouettes, le cygne, de laisser l'air du dehors me traverser de part en part, me pénétrer jusqu’au fond du fond, et surtout, surtout, puisqu'on annonçait du beau temps, laisser le soleil d'hiver caresser doucement ma peau...
Et  respirer un peu de vitamines D dont j'ai grand besoin , mon moral oscillant vers des zones menaçantes
Et...  c'est raté!

Depuis lundi, je suis recroquevillée dans un pull chaud, une écharpe, des mitaines, avec à côté de moi une tasse de thé au thym-eucalyptus, des pastilles pour la gorge, ainsi que des pastilles de vitamine C

Et je renifle, je tousse, j'éternue, je température, j'use des dizaines de mouchoirs

Heureusement c'est pas la grippe, sinon je serais au fond de mon lit...




lundi 9 décembre 2013

Et quand on ne sera plus là...?

Dans quelques années, nous aurons quitté le paysage. D'autres habiteront notre maison (sans doute transformée par le nouveau propriétaire, c'est curieux de réaliser cela. On la connaît tellement bien notre maison, on pourrait lui donner des conseils, lui expliquer l'envers et l'endroit des décors... mais non, rien à faire, nous n'y serons plus!). D'autres vivront dans notre quartier, notre ville, d'autres décideront des mesures citoyennes pour notre région, notre pays.
Nous, nous serons partis, définitivement, sans aucun bagage, sans emporter aucun de nos trésors auxquels nous tenons tellement. Nos amours, nos amitiés, nos relations; tout se sera fondu dans les souvenirs de plus en plus lointains, de plus en plus flous de ceux qui nous aimaient, puis de ceux qui nous connaissaient vaguement, puis de ceux pour qui nous ne serons plus qu'un nom sur un arbre généalogique...

Sur ce bout de terre où je vis aujourd'hui, je suis une locataire éphémère, comme tout le monde d’ailleurs.
C'est fou comme on oublie cette vérité fondamentale, peut-être pas agréable à regarder en face et que  l'on fait semblant d'oublier ou que l'on gomme avec énergie

Alors si on prend en compte que demain sur la terre, celle que nous disons NOTRE terre, vivront et se battront d'autres humains qui eux aussi se conduiront comme s'ils étaient propriétaires...et éternels... tous les nationalismes apparaissent comme des prises de position dérisoires. Un certain nombre de problèmes du monde apparaîtraient pour ce qu'ils sont: des rikiki de petits problèmes pour lesquels on se dispute en vain, dans des mesquineries dont on ne se rend pas compte combien elles sont vaines et que dans quelques années, (si on est encore là!) on rira (jaune) d'y avoir accordé autant d'importance!

Et en attendant, on aura laissé de côté des problèmes autrement plus importants que nos successeurs auront à regarder en face
A moins qu'eux aussi ne perdent du temps pour défendre leur mini clocher?
Croyant dur comme fer que leur environnement, leurs "possessions" leur appartiennent... et que la mort, c'est pour les autres...?


mardi 3 décembre 2013

Où demeures-tu?

Où demeures-tu? lui demandent ceux qui le suivent et sont frappés par ses mots et ses actes
Lui ne répond pas vraiment à cette question, il ne donne aucune adresse, aucun lieu repérable. Il n'a pas d'endroit où reposer sa tête!
Car il va de ville en ville, de village en village s'arrêtant chez les uns chez les autres, puis reprenant sa route.
Sa maison est partout et nulle part. Elle est là où il rencontre des hommes et des femmes qui ont soif de l'entendre, d'être nourris de sa parole
Venez et vous verrez, dit-il et ces paroles sont un peu mystérieuses, elles invitent à partir sur la route, à sortir de ses tranquillités, à réfléchir au chemin que l'on prend, au lieu de courir en tous sens, nerveusement et en alerte incessante. Vite... vite...

Et moi,où est-ce que je demeure? Où est ma maison? Ma vraie maison?

Oh bien sûr je peux en donner l'adresse, avec un GPS on y arrivera facilement!
Mais au fond... c'est quoi ma véritable maison?
Je ne parle pas simplement de l'endroit où je vis, mange, dors, travaille... mais de celui où je puise ou reconstitue mes forces vives, où je donne et je reçois ce qui me fait vivre...
Ce n'est pas, je crois l'écran de mon PC derrière lequel je passe tant de temps, parfois au détriment des vraies rencontres
Ce n'est pas non plus le terreau de mes soucis, qui me mangent bien trop mon énergie et mon temps...

Où est ma "maison"? Ma vraie maison?  Le profond de mon coeur, l'intense de mon être?
Est-elle habitée? Chaque coin est-il vivant? Ou est-elle abandonnée? délabrée? en piteux état?
Ma maison est-elle une cachette pour vivre tranquille? Ou l'endroit de tous mes possibles?
Et pour la rénover, par quoi vais-je commencer?

Voilà!
J'ai décidé de faire un vrai chemin d'Avent. Pas simplement ouvrir des petites fenêtres pour voir passer les jours jusqu'au  24 décembre
J'ai une intense envie d'attente, sans brûler les étapes, en prenant mon temps, en m'attardant juste ce qu'il faut... et plutôt que de regarder ce possible cheminement avec des yeux curieux, mais hésitants, j'ai décidé de commencer un itinéraire qui me mobilisera pour de vrai...
J'ai déjà compris une chose importante:  dans la plus quotidienne, la plus insignifiante de mes occupations, de mes rencontres et de mes tâches, j'irai et je verrai...
Et peut-être découvrirai-je où Il demeure, en tout cas je me tiendrai prête, je veillerai



lundi 2 décembre 2013

Un CLIC malencontreux!

ce soir, une fausse manœuvre et CLIC, j'ai perdu ma page... ses couleurs que j'aimais

Pas moyen de la récupérer, suis pas très douée, et puis mes yeux se fatiguent vite
Tant pis j'ai habillé ma maison d'une autre couleur...  cela me convient plus ou moins...

Même si (mais ça c'est mon tempérament) j'aime pas perdre mes petites habitudes...

On s'y fera, pas d'autre choix...trop mal aux yeux pour changer encore quelque chose

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