samedi 26 janvier 2019

Les cris et les rires

Les mots qui se murmurent dans le silence,
les craintifs, les hésitants les discrets
sont tombés de la corde qui relie les étoiles
ont perdu tout éclat en tombant sur le sol...
D'autres mots se répètent en chansons monotones
peut-être bien qu'il se recueillent...
Sont-ils donc devant l'impalpable, l'indicible, l'infini
pour se dérouler avec tant de lenteur, tant de respect?
Parfois un chant de mots se déclenche, il explose!
On dirait qu'il éclate en cris de colère, en cris de souffrance.
Puis d'un seul coup, il se tait, épuisé...
Et donc le silence. Et à nouveau deux ou trois notes
osent recommencer l'aventure:
cris et rires, à l'image de la vie...
Les mots, qu'ont-ils pressenti d'essentiel?
ont-ils pu aller jusqu'à la porte de leur âme?
ont-ils réussi à l'apaiser un peu?
Mais faut-il absolument un seuil à dépasser
pour atteindre cet infini auquel
le coeur aspire?
Ou faut-il simplement accepter de descendre
au plus profond de soi
pour y trouver à la fois le trésor que l'on est
et l'Ailleurs qui l'habite?

N.V.

lundi 14 janvier 2019

comme un orgasme...


J’aime beaucoup écrire librement, parfois même sans phrases construites...
Une écriture totalement spontanée, surgit alors sous ma plume, que je suis moi-même étonnée de lire.
Souvent, du moins au départ, je ne me comprends pas moi-même : qu’ai-je voulu dire ? Ai-je voulu faire passer un message, mais lequel ? Que veulent dire ces mots ? Est-ce bien moi qui les ai écrits ?
Parfois c’est bien après que ces petits textes prennent un sens, du moins à mes yeux, ou à mon cœur profond
Ou alors, ce que les gens en disent m’éclairent soudain : ah oui! mais c’est bien sûr ! C’est alors un moment de profonde reconnaissance, comme si je m’étais retrouvée et comprise enfin!… quel bien ça fait.
Ces textes libres et parfois même sans aucune ponctuation (c'est rare quand même!) je les écris en me plongeant dans de musique, souvent classique. Du Mozart que j’aime tant ! Ou alors je pars d’une chanson par ex de Cabrel : j'écoute un moment les paroles, je suis touchée et je me laisse partir, librement, loin… loin (Cabrel est un vrai poète!)

J’adore…
Surtout ne pas être dérangée par mon entourage… la porte est fermée, elle protège les mots qui sortent dans une vitesse incontrôlée.

J’adore. Impression que quelque chose est en train de se passer qui me dépasse. Qui vient de moi mais va bien au-delà de moi. Je me sens ancrée sur la terre et en vol au-delà d’elle, déjà bien loin. C’est comme une transe, c’est comme la pointe de l’orgasme...
Et quand j’atterris je me sens un peu groggy, un peu bizarre, mon cœur s’est agrandi aux dimensions de l’infini



mardi 8 janvier 2019

Les bottines de Van Gogh


Je suis tombée par hasard sur cette peinture des bottines de Van Gogh. Cette peinture m'a touchée, elle m'a parlé... De quoi donc? Je cherche au profond de moi...
Bon il y en a d'autres, des plus vieilles encore, des plus moches, des franchement délabrées... Mais elles ne me parlent pas de la même manière, sinon de grande vieillesse, de vieux trucs bons pour la poubelle.
Celles-ci me plaisent beaucoup, posées comme ça sur un tissu bleu, un tissu ensoleillé.
Elles sont grossières et costaudes, ce sont des bottines de paysan mais pas si usées, avec les clous qu'on voit très bien sur l'envers de la bottine droite, des clous pour s'accrocher au sol boueux, à la terre, pour s'accrocher à la Vie.
Elles sont délacées et attendent de pouvoir accueillir les pieds... elles se reposent... ce sont des bottines patientes, des chaussures contemplatives mais pourtant bavardes pour qui sait regarder une peinture vieille de cent cinquante ans

C'est bon de se reposer après une marche rude: on délace ses chaussures, on les pose sur le sol, la tête encore pleine des paysages que l'on a admirés
Et on soupire... OUF...quel bien ça fait de libérer ses pieds de ces carcans de cuir

Je pense à tous les pèlerins de Compostelle... ils savent pourtant bien que le lendemain, ils reprendront la route



vendredi 4 janvier 2019

Deux allers simples pour ailleurs

Je commence l'année par une publication qui me fait un énorme plaisir: une nouvelle publiée dans la collection "opuscules" chez l'éditeur Lamiroy!

https://lamiroy.net/products/71-deux-allers-simples-pour-ailleurs

Ce n'est qu'une petite nouvelle me direz-vous, mais pour moi c'est une grande nouvelle!
Car cette publication succède à 7 années de silence de mon clavier. Il m'a fallu survivre à travers la maladie qui m'a prise comme un amant féroce et qui me colle au corps comme le sparadrap du Capitaine Haddock! (hum hum, admirez les métaphores!!!)

C'est une amie qui m'a renseigné cet éditeur qui depuis plus d'un an, publie des nouvelles chaque semaine!
Quelque chose a aussitôt clignoté en moi, comme un espoir, comme une ouverture : j'aime écrire des nouvelles, j'aime cet univers centré sur deux ou trois  personnages, dans une intrigue serrée dans le temps.
Dans mon livre "Les dessous de table", ce sont toutes des nouvelles écrites dans ces unités de temps, de lieu, d'action, avec de préférence une fin ouverte qui cède au lecteur une part de créativité.

J'ai donc été d'emblée attirée par la proposition de mon amie auteure qui m'a renseigné cette opportunité. Et je l'ai écrite cette nouvelle, l'ai proposée à cet éditeur qui l'a immédiatement acceptée!
Deux ou trois corrections, mise en page et hop, elle attendait sur le site Lamiroy onglet Opuscule, d'être publiée. C'est chose faite et déjà des échos positifs!

Entre autres Alainx: allez lire son billet du jour! ;-)



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