Ce matin je tombe par hasard sur un tout nouveau blog... trois mois seulement!
Et voici ce que je lis:
"Passée la vague du premier enthousiasme, garder le cap est une épreuve. Il est encore loin le temps où le blog coulera de source.
Comment alimenter ce désir de partager la vibration de nos vies ? Croire en soi est la véritable constance, au-delà des mots. Car le doute qui s'installe, agresse la confiance intérieure si fragile, et peu à peu, en même temps que cette dernière, le blog s'étiole jusqu'à s'éteindre."
Voilà bien la difficulté, persévérer dans l’aventure du blog
Au début on est enthousiaste, on a découvert un nouveau "jouet", on se lance le coeur battant, on est impatient de l'utiliser, les mots trépignent d' impatience...les idées se bousculent dans la tête!
Puis au fil des jours, on se rassure, ça va... on n'est pas mort, rien ne m'est tombé sur la tête, et même un premier commentaire vient me rassurer, et puis un deuxième... ouf je suis pas si nulle que ça... je peux continuer. Parce que j'aime ça, écrire...
Et puis les freins s'installent:
- d'abord (moi qui suis une blogueuse de presque dix ans!) que dire de nouveau ? De vraiment original? Il me semble que j'ai déjà tout dit. Et comme je reprends rarement un ancien billet, dur dur de se renouveler... J'aimerais écrire de belles choses, profondes, ou pleines d'humour...qui font réfléchir parfois.. ça y est c'est fait, je l'ai écrit ce billet et....voilà que je me censure (banal, trop personnel, trop ceci, trop cela..)
A la fin je laisse tomber, c'est plus simple, le problème est ainsi résolu!
Oui mais ne pas écrire pendant quelques jours, me fait perdre la main. Elle oublie le geste béni du clavier et se met à faire n'importe quoi
Le meilleur moyen pour écrire, c'est... écrire, écrire, ECRIRE
L'impermanente met le doigt sur le frein principal: le doute... le manque de confiance en soi!
Ex: j'écris quelque chose, je relis, ça va! pas de faute ou s'il y en a je la corrige, j'en suis plus ou moins satisfaite et puis, au moment d’appuyer sur le bouton publier, le doute sur la valeur de ce que j'ai écrit me freine... il m'arrive de me faire violence pour publier un billet!
Ou alors je le publie et je le retire aussitôt! si si! je dis la vérité: il y a plein de billets qui patientent dans mon espace d'écriture, que j'ai d'ailleurs oubliés, que je ne publierai jamais...
Pourquoi? Par simple manque de confiance en moi: ce billet est trop sombre, ça plait pas les mots sombres, on vient sur la blogo pour se distraire, pas pour encaisser les problèmes des autres
Ou alors le billet est trop bisounours... mais enfin celle-là! dans quel cocon elle vit, qu'elle aille sur un site d'actu et elle verra si tout est aussi rose que ça!
Et puis simplement parfois je juge que mes mots sont nuls, d'ailleurs ils ne viennent pas, j'écris moche, je suis décidément pas faite pour tenir un blog, et surtout pas dans la durée...
Et puis la grande décision; j'arrête, je supprime ce truc qui n'en vaut pas la peine
Dix fois déjà j'ai failli arrêter, supprimer mes deux blogs, et puis... quand même, cette écriture au long cours, pendant tant d'années... ce serait trop bête
Et donc je me calme, j'attends quelques jours, je laisse retomber la vague du découragement et je reprends ni vu ni connu: personne ne s'est rendu compte de quoi que ce soit!
En fin de son billet, l'impermanente me cite: je suis bien d'accord avec les mots de cette Nicole Versailles!!!
plus que jamais d'ailleurs... quand l'écriture intime n'est pas exhibitionnisme mais s'attache simplement à parler de l'Humain, elle rejoint l'universel, et touche dès lors beaucoup de monde
Si ce n'était pas le cas, vous auriez cessé depuis longtemps de me lire, ainsi que certains de mes lecteurs qui ont cette même démarche
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