J'ai hésité à en parler, et puis voilà! J'en parle, je ne peux pas faire autrement!
Il y a deux ans, c'est loin et si près... 32 victimes, c'est beaucoup et peu. et il y a tous les blessés graves traumatisés, amputés!
Je me souviens
il y a deux ans, vers neuf heures, je suis dans mon petit bureau, en train de répondre à mes mails
Soudain une vraie cacophonie, des hélico qui vrombissent dans le ciel, des voitures de police et des ambulances qui sifflent dans l'avenue juste en bas de chez moi.
Que se passe-t-il?
Je ne vais pas tarder à le savoir : une de mes filles, celle qui habite loin, me téléphone, j'entends la panique dans sa voix: maman et papa, vous allez bien? Vous n'êtes pas là-bas?
Là-bas? où là-bas?
là-bas à l'aéroport, ou bien là-bas dans le métro...
Là où a éclaté la violence meurtrière, là où s'est déclenché le mal sous forme de bombes, de morts et de blessures graves
Ce bruit strident, grimaçant, nous l'avons entendu toute la journée... nous sommes à quelques km de l'aéroport!
Pendant des jours on n'a plus parlé que de ça... les journaux écrits ou télévisés
Une vague de panique s'est répandue sur le pays: on pensait aussi à ce qui s'était passé en France quelques mois plus tôt!
Puis les choses se sont tassées, on y pensait encore, mais sans trop insister, juste un regard inquiet parfois quand on voyait un sac posé à côté de nous, ou des gens à la mine patibulaire
Et puis les militaires dans les rues, plus moyen de circuler dans le centre sans se cogner à des militaires et à leurs fusils!
Nous rêvons tous d'un monde où il ferait bon vivre, on on pourrait vivre en paix
Bruxelles est une ville multi culturelle, les races, les cultures, les religions, les couleurs de peau se mélangent, se côtoient, se disputent parfois, et pourtant peuvent s'apprécier quand on prend la peine de s'écouter