lundi 10 août 2020

Un texte n'importe quoi (sauf pour moi!)



Tout a commencé dans le meilleur des mondes.
Là où il y a des lignes droites, celles qui partent vers l'infini. Ou alors qui s'enfoncent vers nulle part. Peu de monde s'y engage, on sait où ça commence, on ne sait pas où ça finit. Et il faut que l'amour triomphe, n'est-ce pas?
Il y a aussi les lignes courbes, qui soudain changent de décision, sans avertir. On ne sait jamais à quoi s'en tenir. On est secoué, on tombe les uns sur les autres. On se relève, on secoue ses vêtements, on balbutie une excuse, pardon pardon je l'ai pas fait exprès. Mais on sait bien qu’on n’en pense pas moins, que personne n’est dupe.
Et puis il y a les lignes folles qui se donnent le droit de se moquer de tout, de partir en se balançant des principes: droite, gauche, devant, derrière, de tout ça, elles s'en foutent, l'essentiel est d'arriver au plus vite dans le pays du non retour, là on peut exister pour soi-même

La petite fille est coincée, ça se voit non? elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe. Elle tire la gueule. Il y a de quoi !
Elle est en exil, prisonnière du centre d'elle-même. Punie. Elle est la vilaine petite fille que tout le monde a montré du doigt. Elle a subi une violente chirurgie psychique qui lui a raboté son âme. Impossible désormais de dire un mot d'amour...
Elle est arrivée là on ne sait comment; elle va s'enfoncer dans ce carré pour s'en aller errer dans les souterrains à la recherche d'une terre nourricière.
Elle n'a peur ni des loups, ni des araignées (si, un peu quand même) ni des vers de terre. Elle va quitter le béton des villes armées pour aller respirer l'air de l'ailleurs



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