Figée depuis tout ce temps, elle se tient là immobile.
Elle a oublié les pas de la fougue, et ceux de l'ardeur,
ceux du temps donné, ceux du temps reçu.
Et bien sûr, ceux du temps gaspillé.
Le temps gaspillé en plaintes stupides
qui éloignent bien plus qu'elles ne rapprochent
Alors elle se met à l'écoute du chant d'un monde différent
qu'elle espère et redoute en même temps.
Ses mains d'abord figées, d'abord resserrées sur elle-mêmes
se lèvent lentement à cet appel...
Tout est possible, il faut le croire
Là-bas, la plage immense, qui ne se décourage pas
d'être une plage un peu trop monotone
garde avec tendresse le souvenir des petits pieds nus
et aussi des coquillages aux formes impossibles
N.V.
Bientôt elles seront là, les hirondelles jolies, je les attends avec impatience
le souvenir des petits pieds nus...
RépondreSupprimerIls reviendront bien sûr, et je comprends que la plage soit impatiente...
Très jolis mots, Coumarine.
Je vais remonter doucement tes derniers billets. Bonne soirée, bisous.
oh Françoise!
Supprimertu ne peux pas savoir comme te voir ici me fait plaisir: tu me manquais!
Merci de renouer avec mes petites paroles!
Je t''embrasse très fort!
Le temps, distendu ces jours-ci, pour les confinés, resserré pour ceux qui travaillent à double tour...
RépondreSupprimerLe monde, rassemblé dans l'épreuve planétaire, cisaillé dans les moyens d'y répondre, tant les pays les plus pauvres vont payer le plus lourd tribut, récupéré par les politicards qui tentent d'en profiter pour nous refourguer leurs vieilles lunes...
Et la plage, et la mer, le flux, le reflux... monotone? Je ne crois pas, du moins je ne la vois pas ainsi, moi qui ai la chance de la voir, de l'entendre, même ces temps-ci, même de loin... Inlassable, oui, immuable. Familière. Rassurante. Symbole de la permanence du monde, et de la trace des petits pieds qui tracent le début du chemin d'une vie...
Baiser du soir
non tu as raison
Supprimerune plage immense, avec ses petits pas qui s'impriment dans le sable mouillé, n'est pas monotone...
je viendrai un jour te rejoindre sur ta plage qui semble si belle
;-)
trés joli texte, comme toujours
RépondreSupprimerIci, les hirondelles sont arrivées depuis une dizaine de jours. Aujourd'hui ce sont les martinets qui sont arrivés. S'ils ne font pas le printemps, ils font mon bonheur !!!!
Bisous de Bretagne
Mamou22100
ah oui! hirondelles et martinets font croire au bonheur!
SupprimerCe nid d'hirondelles, c'est une de mes photos prise il y a dix ans au moins dans un lieu que j'aime beaucoup: Orval
Figée dans le vert de mon jardin
RépondreSupprimerJ'écoute le chant des oiseaux
Le coucou est arrivé et lance son cri sonore
Le chant des tondeuses ponctue la journée
Parfois une voiture passe
Le chant des conversations des voisins
Des piétons en sortie autorisée
Pas encore le chant des hirondelles et des martinet
Hélas
Pourtant ils sont arrivés
On me l'a dit
Mais leur lieu de nidification est à plus d'un kilomètre de mon périmètre de sortie
J'ai une douce hâte de pouvoir reprendre ma liberté
Pour aller écouter le chant de la Vie.
chère Suzame, qu'est-ce qu'un km?
SupprimerSi peu et pourtant trop pour entendre le chant de la vie près de chez toi
un peu de patience, un peu bcp de patience...
"Tout est possible, il faut le croire", écris-tu. Un ancien patron de la polytech disait souvent : "On est jamais à l'abri d'une bonne surprise !". Très belle journée ensoleillée, Coumarinette, et MERCI ta poésie !!!
RépondreSupprimerah ben oui tiens! une bonne surprise, on la veut, on la guette
Supprimerbisous tout plein
Quel magnifique poème !
RépondreSupprimerOn dirait que le confinement libère ta créativité.
Un chant d'espérance réaliste.
Passant du regard sur soi, juste et véridique, à l'écoute du monde, de son appel à une nouveauté en même temps que le péril.
C'est un hymne à la vie dans un élan de beauté !
Et puis la permanence de la plage dans un incessant mouvement de respiration.
J'aime ce chant autant que je t'aime !
(Hé hé, je sais où cette photo a été prise…)
merci Alain pour ton beau commentaire qui me réchauffe le coeur (et tu sais pourquoi!)
Supprimermerci pour ta belle explication de texte!!!
La photo, je l'ai prise à Orval, en juin de je ne sais plus quelle année
Et tu le sais, j'aime les hirondelles, très fort!