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lundi 17 septembre 2012

Le pseudo, petite face cachée de soi...

Mon pseudo Coumarine, je l'ai imaginé sur un coup de coeur.
J'aimais la musicalité du mot, et le mot "marine" m’emmenait dans l'infini des grands espaces. J'étais dans le roulis des vagues qui viennent lécher le sable, dans les embruns des côtes plus sauvages, ou même dans le vent qui parfois coupe le souffle. A la fois tendre et fougueuse, je me sentais Coumarine...
Par après des blogueurs m'ont fait remarquer que la coumarine était de la mort aux rats, donc du... poison! Je suis tombée de haut! Quelle idée de me donner un pseudo qui risquait de me saboter, de jeter le discrédit sur mes mots. Aucune envie de jouer au personnage maléfique...
Il me fallait donc changer de pseudo. Mais cela me dérangeait vraiment : je m'étais mise à l'aimer ma Coumarine.
Puis des recherches sur G*ogle m'ont appris que la coumarine entrait dans la composition de médicaments (1)
J'étais sauvée. Je pouvais être Coumarine sans peur et sans reproches...(2)

(1)La coumarine est un anticoagulant. Qui aurait cru que 7 ans après avoir crée mon blog j'allais devoir prendre mon comprimé  quotidien d'anticoagulant. Ce médicament contribue à me "sauver", c'est amusant. Et donc je tiens plus que jamais à mon pseudo
(2) Ceci est un extrait du livre que j'ai consacré aux blogs: Tout d'un blog, éditions Couleurlivres, 2008, p.21

Si vous le désirez, mettez en guise de commentaire comment vous avez choisi votre pseudo
Y êtes-vous attaché?
En avez-vous changé? Avez-vous plusieurs pseudos, suivant le ou les blogs dont vous êtes l'auteur?
Merci de nous confier un bout de vous-mêmes

mardi 11 septembre 2012

Que sont les blogueurs devenus...

A la recherche d'un billet écrit sur mon premier blog, j'en ai relu quelques uns et surtout les commentaires qui y étaient attachés
Étrange
Je suis toujours Coumarine et j'écris toujours mes petites paroles, depuis huit ans bientôt
Mais les lecteurs ou plutôt les commentateurs ont changé...
... ils ont disparu, sont partis sous d'autres cieux ou ont changé de pseudo
Ce soir j'ai la nostalgie de certains que j'appréciais beaucoup, me demandant ce qu'ils sont devenus
C'est vrai tous les blogueurs le diront, des liens se créent par delà les mots écrits, lus et commentés

Certains parmi les lecteurs autrefois fidèles ont totalement disparu
Bien sûr ils n'ont pas à avertir quand ils décident de ne plus venir, ou de quitter le monde des blogs
Mais en moi ça fait un petit vide quand je pense à certains

Il arrive que d'autres, qui étaient devenus silencieux, je les retrouve à nouveau au hasard d'un commentaire, et c'est comme un petit choc de bonheur qui tilte en moi... je suis heureuse comme quand on retrouve un(e) ami(e) perdu de vue depuis longtemps...

Certains je ne les reverrai jamais hélas et ils me manqueront longtemps encore
Marie-Aude  me reste très présente, et chaque fois que je vois un champ de colza, je suis remuée en pensant à elle, à ses mots toujours si intenses...
photo Marie-Aude

mardi 7 août 2012

Des billets rouillés

J'ai un certain nombre de billets dans mes brouillons, en attente improbable d'être publiés
Quand je les ai écrits, ils me semblaient intéressants, même à mes yeux (rires)
Puis un moment d'hésitation, encore et encore et... je ne me résous pas à appuyer sur le bouton "publier"
Ce n'est pas grave, me dis-je, demain je relis ce billet et hop! je l'offre en lecture à la blogosphère!
Sauf que le lendemain rien ne se passe...

Alors soit je le laisse tomber ce fameux billet
Soit je le condamne à l'oubli, trop nul, trop n'importe quoi, mal écrit, je ne m'y reconnais pas...
Et pourtant tous ces projets de billets (une trentaine depuis le début de ce blog ici) se trouvent toujours ici  dans la case "brouillons"
Pourquoi donc est-ce que je ne les efface pas définitivement?  Puisqu' ils sont nuls ?
Ah! parce que j'ai beaucoup de difficulté à "perdre". .. j'ai besoin de me souvenir sans doute, besoin de recontacter les mots qui étaient les miens il y a un, deux ans ou davantage....
Et puis on ne sait jamais, j'aurai peut-être envie un jour de les relire, de voir ce qu'il en est, de les actualiser éventuellement et s'ils ne me plaisent toujours pas, de les supprimer enfin et d'alléger mes brouillons

Mais la meilleure c'est que ces billets-là je ne les relis jamais, ils restent donc bien calés et ne bougent pas des brouillons
Je suis allée vérifier dans mon ancien blog, qu'en est-il là?
Ça alors, environ 10 28 billets et 227 brouillons qui ont rouillé définitivement

Avez-vous aussi des billets en brouillons que vous ne publierez vraisemblablement pas?

vendredi 23 mars 2012

Les "dessous" de la blogueuse

"Toute mon oeuvre jusqu'à présent n'a été que négative; je n'ai montré de mon esprit et de mon coeur que l'envers"
Journal d'André Gide; le 6 juillet 1914

Frappée par ces mots lus ce matin, je crois être l'exacte contraire de Gide
Sur ce blog, j'ai toujours eu à coeur de ne montrer le plus souvent que l'endroit de mon esprit et de mon coeur
Sans doute pour ne pas ajouter à la morosité ambiante et générale
Mais l'envers de mon âme, par pudeur et parce que je me sais lue par mes proches, j'en parle rarement
Mes démons, mes doutes, mes détresses, mes mesquineries, mes jalousies, et autre choses qui font partie de l'envers, se trouvent le plus souvent bien cachées dans les brouillons (brouillards) de ce blog et ne paraîtront pas au grand jour

Si je suis négative, c'est souvent dans l'émotion et pour susciter votre sympathie

Or quand j'écris l'envers, j'ai bien plus de vigueur, de fougue, d'ardeur, de dureté parfois dans mes mots
Certains d'entre vous me poussent d'ailleurs à y aller plus franchement

J'ai  osé parler de l'envers dans mes nouvelles justement appelées "Les dessous de table" et ce fut un vrai bonheur d'écriture

jeudi 16 février 2012

A propos d'un poil qui se hérisse;-))

Bon!
Ce n'est jamais que la troisième fois que j'annonce la fin de mon blog! (vous avez remarqué que j'avais gardé une porte de sortie, évoquant un possible retour?  Tout -à- fait moi ça! ;-))

Donc comme l'assassin sur les lieux de son crime, je reviens rôder par ici dans l'envie quasi irrépressible d'écrire un billet...
Parce que vous savez quoi?
Je suis trop attachée à mon blog pour l'abandonner définitivement: mon intention d'en terminer ne dure que quelques jours. 

Puis je dors trois ou quatre nuits et comme par hasard, ma décision s'effrite comme un tricot dont on tire un à un les fils
Et puis je lis vos commentaires, dont certains me donnent matière à réflexion! D'autres me font du bien...

Donc me revoilà, contente de revenir, sans savoir trop bien comment ce blog va évoluer

Tiens j'avais juré de parler de ceci:
Quelqu'un m'a écrit qu'il me lisait fidèlement, mais qu'il mettait rarement un commentaire parce que l'atmosphère de mon blog lui hérissait le poil...oui oui il a écrit ça!
Et pourquoi? parce que vous les commentateurs, vous êtes toujours bienveillants avec moi et que sans doute je provoque cela par le contenu de mes billets...

Donc j'ai pensé que je pourrais faire une expérience: devenir hargneuse, revendicatrice, plaintive, dépressive, râleuse, attaquant tout et tout le monde, tournant indéfiniment dans mes problèmes affectifs et autres
Et compter sur vous pour mettre des commentaires hargneux, râleurs, provocateurs etc... pour que le poil de ce monsieur puisse se recoucher tranquillement ;-)))

Surtout surtout ne me dites rien de positif sur ce billet...j'aimerais savoir si ça vous irrite le poil ou autre chose, que je décide la plupart du temps de rester positive (c'est une décision croyez-le bien, en ces temps désespérants)
Il me faut avouer que ce n'est pas dans mon caractère de provoquer, ni de devenir ce que je ne suis pas (hargneuse etc)
Et j'apprécie, surtout en ces moments ci, que vous soyez comme vous êtes:  m'accompagnant avec fidélité et chaleur humaine, même si je commente peu sur vos blogs à vous
Quoi qu'il en soit... je suis là, et heureuse de revenir

samedi 11 février 2012

Je reviendrai... ou pas...!

Au début, il m'a fallu encaisser le choc!
Maintenant, six mois après, il me faut entrer dans la persévérance, la patience, la longue patience...

Je n'ai plus le courage, ni de varier les sujets (je tourne en rond je crois), ni de vous lire, vous qui avez vos propres difficultés et vos joies, ni de vous commenter

Il semble que le temps du blog soit (provisoirement?) terminé pour moi
J'ai tenté de "tenir" un maximum

On verra...
Je reviendrai peut-être
peut-être pas
Coumarine vous dit au revoir
Prenez soin de vous

samedi 21 janvier 2012

Timidité, quand tu nous tiens...

Je ne sais pas vous... mais certains blogueurs (que j'apprécie énormément) m'intimident
Par leur grande culture, leurs billets longuement développés et détaillés, avec de nombreux liens qui renvoient plus loin encore...,et cela dans tous les domaines(livres, cinéma, artistes, histoire...)
Je lis leurs billets avec grande curiosité, avide d'apprendre ce que je ne connais pas...
Surtout quand il s'agit de livres étrangers (domaine dans lequel je suis peu familiarisée, ou la musique, que j'apprends à connaître davantage
Parfois les billets, pour intéressants qu'ils sont, sont tellement fouillés que je lis en diagonale (pardon) n'ayant pas le temps, ni l'envie de tout lire...

Au moment de commenter, parfois je m'en retourne sur la pointe des pieds. Quand je ne connais pas grand chose au sujet, je me vois incapable de laisser un commentaire valable... à la hauteur... peur de dire une bêtise!

Timidité, amour propre mal compris, peur du jugement.... toussa toussa
Parce que écrire un commentaire "passe partout", non je ne peux m'y résoudre...

jeudi 12 janvier 2012

Il y a l'oeuvre, et il y a l'auteur...

Est-on déçu quand l'oeuvre d'un artiste ne correspond pas à sa personnalité?

Il m'est arrivé d'être déçue en rencontrant un écrivain dont l'oeuvre était tellement nuancée, tellement riche en humanité, à laquelle je communiais pleinement et de voir devant moi un genre de mufle, sans nuance, uniquement préoccupé de lui-même, de SON succès,sans aucun signe de véritable intérêt pour ceux qu'il rencontrait

Bien sûr me dira-t-on : il y a l'oeuvre et il y a l'auteur... rien à voir l'un avec l'autre
Peut-être est-ce vrai, mais peut-être pas...
C'est en tous cas plus vrai en ce qui concerne les oeuvres de fiction, là il me semble normal que des auteurs sensibles puissent écrire un roman noir, ou cynique !

C'est sans doute un peu différent dans le monde des blogueurs. Les blogueurs que je lis, je me fais une idée de qui ils (elles) sont, leurs écrits éveillent des connivences, je vibre à leurs idées, je m'attache à leurs mots.
Deux fois pourtant, j'ai appris avec stupéfaction que les mots si sensibles d'un blogueur, étaient pure invention (une succession de malheurs... ça commençait à bien faire!)

Bien sûr le blogueur a le droit d'écrire sur son blog une "oeuvre de fiction" mais quand il écrit  à son sujet avec force détails, des événements plus dramatiques les uns que les autres, au début on y croit et on compatit, puis petit à petit on commence à se poser des questions.
Je suppose qu'il ou elle espère recueillir la compassion de ses lecteurs... besoin infini d'être aimé(e), besoin d'être reconnu (de se rendre intéressant comme disent les enfants!) auquel il(elle) n'arrive pas dans sa vie à répondre de manière équilibrée. Le virtuel est alors une bouée facilitée par l'anonymat...
Traqué, puis pris sur le fait, il n'a d'autre solution que de disparaître vite fait

samedi 19 novembre 2011

La magie des mots

Dis-moi ton nom, dis-moi quelque chose de ton histoire, et à mon tour je pourrai en confiance te raconter  quelque chose de moi, dans laquelle peut-être tu te reconnaitras, qui nous fera vibrer dans nos humanités mises ainsi face à face et capables dès lors d'entrer en relation

Par quelle magie peut-on se sentir ainsi en communion de pensée et de coeur, rien qu'en lisant les écrits de quelqu'un qu'on reconnait comme une soeur, un frère? Sans voir ses yeux, sans le voir rire ou s'assombrir, sans le voir vivre au quotidien, sans le toucher, sans s'asseoir en face de lui et l'écouter parler?

Est-ce que les mots suffisent à créer une relation d'échange authentique?
Est-ce un leurre de s'imaginer comprendre et se croire compris simplement au travers des mots de quelqu'un dont la sensibilité nous rejoint

Moi qui suis une "sensorielle", pourquoi suis-je tellement attachée à certain(e)s ami(e)s virtuel(le)s et qui le resteront vraisemblablement?

Pourquoi cette persévérance à venir écrire ici et ce bonheur d'aller à mon tour lire le billet du jour (de la semaine) de ces gens inconnus et pourtant si connus?

vendredi 18 novembre 2011

Ecrire et commenter

Lit-on un blog pour les billets que l'auteur écrit et illustre avec talent et coeur?
Serait-il possible que certains blogs soient lus surtout pour ses commentaires parfois si désagréables, à tel point que les commentateurs continuent à s'interpeller entre eux, souvent avec une certaine hargne, défendant ou condamnant agressivement vigoureusement l'auteur du blog, ou les auteurs des commentaires... cela devient un espace de commères (oui là je suis bien obligée de le reconnaître, certaines femmes sont des championnes des mots fielleux!)
Vient-on lire alors les commentaires comme de vulgaires voyeurs qui se repaissent du sang  des mots durs? Par plaisir de voir jusqu'où ça risque d'aller? (40 et plus de commentaires acides, incroyable!) 

Je suis tombée dernièrement sur un blog de ce type. Réaction immédiate, je m'enfuis: les vrais drames sont suffisamment nombreux pour ne pas perdre mon temps à des mesquineries qui n'en valent certainement pas la peine

Car... je ne comprends pas, vraiment pas...
Un blog n'est pas un forum de discussion, c'est un lieu où une personne partage et les autres réagissent sur ce qu'il leur est donné de lire et/ou de regarder.
Ou pas...chacun est libre!
Quand je ne suis pas d'accord avec un point de vue exprimé, je me tais. Mais si je réagis, je veille à écrire à partir de mon opinion, jamais au sujet de la personne en la jugeant durement, en la traitant de tous les noms d'oiseaux. Comme si moi, j'avais la vérité! Qui suis-je pour cela?

Au cours de ces sept années de blog, j'ai été contrée, parfois même moquée, eh bien je vais vous le dire, ça m'a fait mal... enfin moi j'ai eu mal!
Bien sûr autrefois, quand j'ai débuté le blog, un commentaire désagréable me mettait à terre et il m'est arrivé d'avoir la tentation de vouloir appuyer sur le bouton: "supprimer ce blog"
C'aurait été bête non?  avant tout pour moi qui me suis attachée à ce lieu de convivialité!
Je sais maintenant que les commentaires de ce type concernent d'abord et avant tout le commentateur(trice)  ses mots  ne sont qu'une sorte de prétexte (miroir? projection?) pour démarrer une machine qui s'emballe. Le problème, s'il faut utiliser ce mot, est avant tout chez  la personne agressive...

Mais si aujourd'hui mes billets devaient générer des commentaires hargneux, je crois que.... en fait je ne sais pas ce que je ferais... j'ignorerais je crois, je garderais confiance de toutes façons.
J'ai cette chance que ce ne soit pas le cas

Je n'ai pas le temps de "surveiller" mon blog, pourtant, je ne modère jamais mes commentaires, (oui, je sais juste pour le billet précédent!) même quand je m'absente quelques jours: je fais confiance en mes lecteurs, les choses s'autorégulent d'elles-mêmes...  

Il y a beaucoup de petites communautés de blogueurs, avec un "esprit" parfois si différent les uns des autres. Qu'on échange durement sur des points d'actualité ou de politique ou de problèmes sociaux, c'est dans l'ordre des choses, mais qu'on cherche ou cultive ce qui ressemble furieusement à de la méchanceté... je dis non!
Un non vigoureux...

J'ai parlé de cela dans mon livre "Tout d'un blog"... à lire aussi si le coeur vous en dit

samedi 2 juillet 2011

Ateliers d'écriture et blog

La semaine dernière, j'ai animé mon dernier atelier de l'année... Les ateliers d'écriture reprendront au début  d'octobre...
Trois mois sans animation donc. Je ne sais pas trop ce que ça me fait. Soulagement? Envie de souffler? Peur d'un certain ennui?
Je participerai moi-même à deux ateliers ponctuels: nécessité de "recyclage", de découvrir d'autres façons d'animer, d'autres thèmes, forcément bien différents de ma façon de faire. Je ne veux pas m'enfermer dans ma seule façon de faire, j'ai encore bien d'autres choses à découvrir, et j'aime ça. J'en prendrai ce qui me convient...
Certains animateurs ont une culture générale incroyable, sont passionnants, mais prennent pas mal de place.
D'autres comme moi, donnent priorité aux participants, les invitant à découvrir par eux-mêmes les points forts et les points faibles de leurs textes. Je suis la plupart du temps émerveillée de la lucidité dont ils font preuve quand il s'agit de s'interroger  sur ce qu'ils font, pour autant qu'on les y invite avec respect.. 
Et bien sûr, j'ai cet espèce de 6ème sens qui me fait pressentir ce qu'un texte pourrait devenir s'il était retravaillé dans telle ou telle direction...réorganisé, remanié dans le sens de ce que l'auteur a vraiment voulu dire... une seule question suffit parfois pour lui en faire prendre conscience... et que ça fasse tilt.
J'aime énormément faire ça, je sais que j'ai cette intuition qui me permet de saisir l'essentiel d'un texte et même de la personne, parfois simplement en la regardant lire son texte... le corps parle énormément!
Je me sens alors comme une sorte d"accoucheuse", de "sage femme"... (oups ça fait pas un peu prétentieux de dire ça?)


***********
Trois mois sans ateliers donc... mais paradoxalement bien remplis de toutes sortes d'activités, de rencontres en tous genres...
Pourtant j'ai l'impression que l'engourdissement des vacances envahit quelque peu la blogosphère que je fréquente, des blogueurs que j'apprécie "pausent" leur blog. Annoncent carrément sa fin programmée.
Parmi eux de très anciens blogueurs, qui m'ont accompagnée dans mes tout débuts (il va y avoir 7 ans). Les voir quitter leur blog me fait de la peine, comme si je perdais des amis précieux, je me sens un peu seule de continuer le chemin, même si de nouveaux blogueurs sont venus depuis enrichir la liste de blogs que je lis. 
J'ai la nostalgie de mes débuts, cette période où tout était nouveau et enthousiasmant, où on se connaissait tous... j'ai raconté cette période des débuts, ses richesses et ses écueils dans Tout d'un blog (2008)
L'envie par moments me prend d'en faire autant, de quitter, de pauser (j'ai cette envie depuis six mois au moins) de reprendre souffle, de consacrer plus de temps à la lecture, au cinéma, aux amis, et surtout surtout à l'écriture au long cours.
Mais écrire ici dans le court et le ponctuel me plait beaucoup. Et me convient à merveille. 
Alors je laisse en suspens ma réflexion sur l'avenir de ce blog... je prends les choses comme elles viennent, au jour le jour... On verra bien...

vendredi 10 juin 2011

Deux petites questions

J'aimerais que vous m'apportiez vos lumières:
Il y en a parmi vous qui malgré leurs tentatives désespérées (!) n'arrivent pas à poster un commentaire...
Faut-il absolument avoir un compte G**gle pour pouvoir poster sur les blogs de blogger?
Comment font ceux qui postent sous "Anonyme"?
Je dois dire que je m'arrache les cheveux pour essayer de leur venir en aide
Mais forcément ils ne pourront pas se manifester puisqu'ils n'arrivent pas à commenter... snif

Une autre question:
J'ai fait en sorte de supprimer toute pub intempestive...
Pourtant il parait aussi que certains (rares je crois) "reçoivent" de plein fouet une belle pub dès qu'ils ouvrent mon blog
Est-ce le cas pour vous?

Merci beaucoup de répondre
Vous êtes formidables...

jeudi 19 mai 2011

Usurpation d'identité

Plagiée je l'ai été... plus d'une fois...
C'est une aventure pour le moins désagréable: soudain on se voit dépossédée de ses textes, qui se retrouvent ailleurs, signés fièrement d'un autre nom...
Je sais bien que le Net est public, ouvert à tous les vents et que voir ses textes publiés ailleurs est un risque que l'on court. J'avais demandé à la "piqueuse" de ces textes de les ôter de son blog, mais ses commentaires étaient modérés et elle s'est contentée de se moquer de moi par mail...
Je n'ai rien pu faire, l'hébergeur n'a pas réagi à l'époque... Le blog peu fréquenté est mort de sa belle mort, la blogueuse se contentant de prendre par ci par là les billets qui, pensait-elle, allait lui apporter des lecteurs...

Mais bon cela ne m'est plus arrivé depuis trois ans... je pense que malgré tout il y a des bonnes âmes pour se rendre compte de ce qui se passe, pour avertir en cas de problème

Mais il m'arrive une autre aventure qui m'est très désagréable et qui me fait peur, je ne vous le cache pas
J'ai découvert par hasard dans un blog que je ne fréquente pas d'habitude, un commentaire signé Coumarine, sans lien vers mon blog
Commentaire que je n'ai pas écrit et que je ne cautionne pas!
Le pseudo ne renvoie pas vers mon blog... le commentaire a été déposé hier hier mercredi
Je ne comprends pas...
Si quelqu'un usurpe mon pseudo pour écrire ses propres idées en les faisant passer pour miennes, je vais vous dire: je ne peux pas le supporter...
NB je ne souhaite pas pour le moment mettre le lien vers le blog en question et donc vers le commentaire, espérant qu'une explication plausible me sera donnée..
N'empêche, je ne peux m'empêcher de me demander combien d'autres commentaires se promènent sur la Toile publiés sous le pseudo de coumarine..
Je suis outrée que quelqu'un puisse faire ça  et blessée aussi

une heure plus tard: il semble bien que ce soit une usurpation d'identité dont la propriétaire du blog est la première étonnée...
Je ne sais que faire...

mardi 3 mai 2011

Doutes...

Un grand passage à vide... 
Il y a la vie avec ses soucis dont je ne parlerai pas ici... 
Mais une mauvaise passe aussi qui a trait à mon écriture
 - d'abord mon écriture ici
Vais-je continuer? 
Je me vois bien trop tributaire de l'opinion des autres. Je cherche trop la "preuve de mon existence" (surtout dans le moments de doute comme celui que je traverse actuellement) dans le regard d'autrui plutôt que dans la simple joie que j'éprouve à manifester mon essence créatrice. (oups, quel grand mot, mais je me comprends, l'essence c'est ce qui me constitue fondamentalement et avant tout, avant le regard des autres justement!)
Sentiment de ne pas occuper ma place, ou plutôt d'être en fait incapable de l'occuper.. je  suis en perte de confiance, du coup je perds le contact avec l'écriture, incapable de prendre la plume pour écrire un billet qui sera de toutes façons (me dis-je en moi-même) nul et inutile. Qui fera s'éloigner les lecteurs, même les plus fidèles. Dix fois j'ai commencé à écrire et dix fois, les mots se dérobent, je n'ai rien à dire, je me lassse et referme mon stylo. Ou alors j'ai trop à dire, les événements et les sentiments mènent la danse d'une manière que je ne contrôle pas. Je suis désorientée, ne sais pas dans quelle direction regarder, ne parviens pas à me concentrer dans une écriture simple et sans chercher cette foutue confirmation que ce que je fais est valable.

(Ce qui est amusant  (enfin si on peut dire...) c'est que j'ai reçu un avis de Wikio (classement des blogs) qui me dit que mon blog a un excellent classement ce mois-ci! Ça alors! comment c'est possible! Ce mois-ci, j'ai très peu écrit, et de plus avec les vacances, le nombre de mes lecteurs a diminué de façon significative. Je ne sais pas comment se fait ce classement, mais bon... c'est un mystère que je renonce à approfondir! Ce qui est amusant aussi, c'est qu'on me propose de recevoir le classement en avant première et de le publier sur mon blog. Ah! l'égo qu'on titille... Spontanément je ne compte pas faire ça, non... Et pourtant, cela pourrait être l'occasion de découvrir d'autres bons blogs... Je suis donc partagée.)

- Quant à mes projets d'écriture, j'en ai deux pour l'instant que je mène de front, très différents, mais ça j'aime. J'ai besoin de passer d'un univers à un autre. Cela ne me disperse pas, ça m'enrichit au contraire...
Et pourtant sans cesse l'interrogation au sujet de leur valeur me taraude, me poussant à m'interrompre, à me décourager quand je me relis (trop ceci, trop cela...). Tentation alors de  laisser tomber, de jeter tout dans la corbeille du PC. D'ailleurs je l'ai fait! Mais j'ai aussitôt tout récupéré...ben oui... ;-)) c'est du travail tout ça quand même...!


jeudi 28 avril 2011

A propos du livre sur l'intime

Je vous l'ai écrit ici, le livre sur les Écritures de l'intime est paru... (aux Editions Traces de Vie, spécialisées dans l'édition des récits de vie: j'ai été publiée par TdeV pour L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers.)
C'est un bel objet livre...
Il a douze chapitres, très différents les uns des autres.
Certains sont réflexifs, s'interrogent sur ce qu'est l'intime qui s'écrit, qui se donne à lire, à qui et  pourquoi.
D'autres sont plus de l'ordre du témoignage, dont certains sont éloquents ou émouvants, parfois les deux! 

Ma participation est la seule qui parle de l'intime écrit et exposé sur le Net, plus particulièrement au travers du blog, et de l'autocensure qu'il implique bien souvent, soit par pudeur (de l'auteur), soit par respect (pour l'entourage)... C'est un chapitre à la fois réflexif mais aussi un témoignage sur ma façon d'écrire sur le blog, devenue parfois très prudente, très réservée, effaçant bien des fois un billet à peine celui-ci publié.
Véritable exercice de funambule parfois, qui me conduit aussi à des doutes et des périodes de disette et de découragement. Force m'est de reconnaître qu'en ce moment je suis une blogueuse qui se cherche, qui réfléchit aujourd'hui à la direction qu'elle pourrait prendre dans cet espace...

Mon chapitre s'intitule: Je blogue donc je dis(simule).
Ce titre m'a été suggéré par mon fils qui a l'art des formules condensées: je lui avais demandé de me donner un titre qui parle du blog, de l'écriture et de l'autocensure sur le blog... 
Bien sûr mon chapitre qui ne fait que 15 pages, est loin de cerner à fond le sujet: j'ai dû entre autres laisser tomber les citations que j'avais relevées sur vos réponses (si riches) à mon questionnaire.
Qu'à cela ne tienne: le sujet continue à me passionner et il n'est pas exclu que dans les mois qui viennent, je remette le couvert sur ce sujet. On verra!

Dans les commentaires sur ma première annonce, un certain nombre d'entre vous s'étaient montrés intéressés. 
Je vous propose d'envoyer moi-même le livre (j'en ai acheté un certain nombre, en pensant à vous!)
Voulez-vous  m'envoyer un mail pour confirmer et nous arranger pour l'expédition?

Sentez-vous libres, bien entendu.
Et s'il y a d'autres amateurs...

vendredi 8 avril 2011

Se "reconnaître"...

Une place au soleil, quelque part à Bruxelles, sur le site universitaire, pas très loin de chez moi...
Sur cette place, la terrasse d'un petit restaurant
Il y a toujours du monde dans ce restaurant: tout y est sympa, la nourriture, les patrons qui prennent le temps de dire un mot aux clients, les serveurs  et puis les gens. Les générations se côtoient, les jeunes et les plus âgés. Les cultures aussi, les gens qui viennent de partout suivre des études ou des formations...
Je donne cours sur le site, j'en ai déjà parlé.

Puis le vendredi midi en général, je rejoins l'H et on va manger dans ce petit restaurant où l'on est connus, et servis comme des princes

Ce matin, je suis allée comme chaque vendredi retrouver les gens de l'atelier que j'anime. On a travaillé et échangé, comme toujours dans une grande intensité, une grande confiance aussi.
Puis je vais seule (l'H étant en voyage), m'installer à une table dehors, dans le soleil. Je suis bien!

Juste à côté de moi, je vois une belle personne. Je la connais.Elle est venue un temps à l'atelier que j'anime chez moi, puis s'en est allée ailleurs faire autre chose. Ainsi va la vie. Les rencontres se nouent et se dénouent.
Mais elle me dit soudain qu'elle lit mon blog, et d'autres blogs encore, comme une petite souris, la plupart du temps sans commenter. Juste le bonheur d'entrer dans ces univers si riches.
Elle a acheté et dévoré le livre de Alain...
Elle aime cet univers des blogs, il faut vous dire qu'elle aime écrire...
Et elle écrit avec légèreté et authenticité.

Et là, elle me révèle qu'elle a participé au marathon organisé par Alainx. Je ne le savais pas, je ne connaissais pas son pseudo. Mais j'avais aimé la lire au cours du marathon, je la découvrais si proche de moi (avec ses petits bouts de papier qui encombrent son sac, griffonnés au hasard des idées qui surgissent

Instant un peu magique, un peu étrange où on a l'impression qu'on se connait peut-être, mais surtout qu'on se "reconnait".
Se "reconnaître" dans le même bateau: le bateau de l'amour des mots sans doute, mais surtout le bateau de ceux qui osent écrire l'intime, celui qui rejoint l'humain universel,  en croyant que cela ne va pas les appauvrir eux, mais enrichir les autres... le bateau aussi de ceux qui savent ce que c'est qu'un blog de teneur intime et qui apprécient ça... c'est presqu'un monde à part, il faut le fréquenter pour savoir ce que c'est vraiment...


Peinture Françoise Collandre

samedi 11 décembre 2010

Du temps, je veux du temps...

Cela prend du temps, beaucoup de temps
- cela prend du temps d'écrire un billet qui parle, un billet qui ME parle, à la fois personnel mais qui pourra toucher chaque personne qui le lira. Un billet bien écrit (pour moi c'est important et j'y porte une attention particulière), et dont j'aurai par conséquent corrigé les fautes et les maladresses dans l'expression

- cela prend du temps de répondre aux commentaires que les lecteurs ont la gentillesse de mettre. Le plus souvent très intéressants, ils font avancer la réflexion, apportent parfois un éclairage nouveau, tant à moi  qui ai écrit le billet qu'à ceux qui l'ont lu. C'est l'interactivité propre aux blogs, une possibilité (qui n'existe pas pour le livre) de pouvoir réagir immédiatement. Cette interactivité crée en même temps une convivialité que la plupart d'entre nous recherchent, fuyant les endroits du Net où l'on guerroie à coups d'interventions parfois rudes et même grossières.

- cela prend du temps de lire les billets des blogamis. Eux aussi écrivent des choses intéressantes, touchantes, qui interpellent. Mais quand, comme moi, on blogue depuis longtemps, on est obligé de se limiter.  A son corps défendant. Car parfois le hasard ou un lien nous amène dans un  lieu nouveau qu'on perçoit aussitôt en fort écho à ce qu'on vit, pense ou ressent...  la "tentation" est grande d'ajouter le lien dans ses favoris, mais lire le nouveau lien supposera qu'on multipliera le temps passé sur les blogs, ou alors qu'on rognera sur les liens connus et appréciés depuis longtemps. Le dilemne est parfois douloureux. Le temps n'est pas élastique, il faut pouvoir faire des choix, se limiter. J'avoue que c'est là ce qui me pose le plus problème. Alors une fois de temps en temps, je me donne deux heures d'absolue liberté et je vais lire tout mon saoul, découvrant parfois des petites merveilles, ce qui suscite en moi un vif désir de fidélité à ce blog découvert par hasard... mais non, ce n'est pas vraiment possible:  c'est comme une excursion que je me permets de temps en temps, et qui sans doute et malheureusement ne fera pas l'objet d'une visite régulière, hélas

- cela prend du temps de mettre un commentaire chez le blogueur dont le billet m'a particulièrement touchée. Je ne sais pas vous mais je prends grand soin en général à écrire un commentaire. Je n'aime pas trop  mettre un simple mot pour signaler simplement ma présence. Je préfère alors lire en silence et partir sans rien mettre. Cela m'arrive aussi de partir discrètement parce que je n'ose rien mettre (mais oui, je suis parfois touchée de manière si personnelle, émue jusqu'au plus profond de moi que je n'ose pas l'écrire, ou réagir avec mes mots trop émus... C'est sans doute dommage car la personne qui a écrit le billet ne saura pas que je suis passée et que j'ai apprécié son billet en silence.)

- cela prend du temps de cliquer sur les liens que des blogueurs mettent (en cas de tags par exemple) vers d'autres blogs... pour la raison que j'ai déjà évoquée (peur de passer trop de temps sur les blogs) j'évite de m'aventurer au delà des terrains que je connais... il faudrait pour cela une vie de blogueuse à temps complet... mais est-ce souhaitable? Il y a aussi les amis en vrai à rencontrer, les gens en vrai avec qui passer du temps, la famille, le travail, et tout ce qui tisse la vie d'un ou une blogueuse

Depuis six ans maintenant, je prends ce temps, le temps d'écrire ici, de répondre aux commentaires, d'aller vous lire, de mettre de temps et temps un commentaire. Et si je le fais, c'est que je suis heureuse de le faire, que j'y trouve mon compte aussi. Personne ne m'y oblige.
Parfois c'est vrai, il me vient la tentation d'arrêter, la lassitude aidant. D'ailleurs pour le moment j'écris moins souvent ici. Mais j'y reviens toujours, c'est mon lieu, un lieu où je me sens bien: j'y écris, j'y suis lue, et aussi et peut-être surtout, j'y rencontre des gens formidables, vous!



dimanche 7 novembre 2010

La carapace

 "Dévoiler mes pensées, les mettre par écrit sans vernis ou artifice …  Dans ce cas, c’est se montrer tel que l’on est au plus profond avec ses failles, ses tourments et ses espoirs. Et peut-être prendre des risques. Je l’ai trop appris à mes dépens par le passé pour me montrer à nue. Alors, je garderai ma carapace qui me sert d’armure." Clara

Toujours la même question qui revient sous la plume de l'un ou l'autre blogueur: s'exprimer librement, se dévoiler sur son blog... est-ce risqué? dangereux? inconvenant? impudique?

Ou au contraire de l'ordre d'un partage d'humanité, simple et vrai, qui fera résonance chez le lecteur?

Il m'est arrivé de supprimer un billet tout fraichement écrit... par peur.
Peur en pensant à quelques personnes nommément qui me lisent... que dira telle personne ou comment réagira telle autre? Non je me dis que je ne peux pas écrire publiquement ceci. Et même si mon billet parle de moi, de mon ressenti, même si je prends soin de ne mettre personne en cause, je me sens mal à l'aise de me rendre trop vulnérable...

Pourtant il est bien vrai qu'on se sent touché quand quelqu'un, dans la vérité de son âme et de sa plume parle de lui, (d'elle),  "avec ses failles, ses tourments et ses espoirs", comme l'écrit Clara
D'où vient alors cette peur d'être vulnérable
D'où vient ce besoin de garder "ma carapace qui me sert d’armure."

En ces jours où je travaille encore et encore, avec peine et difficulté croyez-moi, le chapitre sur L'autocensure dans l'écriture de l'intime, ces mots lus aujourd'hui m'ont interpellée
Il faut reconnaître que le blog intime se raréfie, au profit des blogs de créativité, de lecture et de plein d'autres choses, qui, pour intéressants qu'ils sont, ne nous apprennent pas grand chose sur leur auteur...

Guy Vivien

dimanche 3 octobre 2010

Mes valeurs

Chaque fois que je suis allée jusqu'à la mer, j’ai  regardé les vagues qui dansaient.
Parfois, elles venaient doucement lécher mes pieds nus, puis repartaient aussitôt vers le large dans leur mouvement perpétuel.
D’autres fois, elles grimpaient haut... très haut, coléreuses et bruyantes, avant de  retomber dans un fracas d'écume rageuse
Et j'ai tellement aimé les vagues que j'ai voulu un jour en ramener une à la maison.
 Pas pour moi non, pour la partager avec les autres, la famille, les voisins, les amis.

J’ai crié : regardez mes vagues, comme elles sont belles! Regardez! Elles lèchent les pieds nus, elle grimpent haut dans le ciel en colère... regardez mes vagues comme elles dansent...
Mais la famille, les voisins, les amis m’ont  regardée avec des yeux déconcertés
J'avais juste ramené de l'eau... Rien qu'un peu d'eau qui glissait au travers de mes doigts offerts...

Cette petite histoire évoque à ma manière la valeur omniprésente qui a animé et anime encore chacune de mes journées, chacune de mes nuits : une valeur qui ne se capture pas dans des statistiques, ou dans des contenants formatés, étiquetés, qui ne se mesure ni en chiffres, ni en volume, ni en rendement, ni en efficacité.

C’est l’amour qui a coloré tous mes engagements, du moins je l’ai voulu comme ça, ardemment, même si parfois je me suis trompée de cible, même si parfois j’ai ramené de l’eau plate, au lieu des vagues ourlées d’écume, étincelantes de soleil…
C’est l’amour qui a conduit chacun de mes actes tout au long de ma vie, l’amour pour les autres, amputé c’est vrai, bien trop souvent, de l’amour pour moi-même, qui restait une eau timide, fuyant au travers de mes doigts impuissants.
C’est l’amour qui a entouré consciemment tous mes faits et gestes dans mon  quotidien de femme, d’épouse, de  mère, et dans mes projets semés au grand large (dont celui d’auteur et d’animatrice d’ateliers d’écriture)
Un amour banal et pourtant fécond, j’en suis sûre. Un amour miniature dans ses tout petits riens, tellement petits que les vagues écumantes semblaient gommées par  cette eau quelconque qui me filait entre les doigts.
Un amour si peu visible parfois à mes propres yeux, que j’en perdais la trame et même le sens au long des nuits sans sommeil, au long des cauchemars interminables, des interrogations existentielles qui tiennent éveillés et laissent hagards au petit matin.

L’amour dans tous mes engagements professionnels. Vàv de mes élèves au début de ma vie de prof, auxquels inlassablement je tentais d’ouvrir les portes des univers inépuisables des grands écrivains et poètes. J’ai toujours cru que l’art, la créativité, l’accès à la beauté des mots ou des images, leur permettrait de se trouver, de trouver l’essence de leur moi profond. Qu’en se penchant sur les autres et le monde, ils et elles traceraient leur chemin vers plus de compréhension et donc de véritable tolérance et respect pour celui qui ne leur ressemblait pas.

L’amour aussi dans l’animation de mes ateliers. J’y crois. J’y mets toute ma fougue, je me donne à fond. J’ai toujours cru que le regard respectueux que je porte sur les participants à mes ateliers, même les moins doués, leur ouvre un chemin vers la créativité qui trace en eux son sillon, et dont eux-mêmes ignorent parfois la présence, découragés qu’ils sont au bord de leurs pages blanches.  Ce regard que je porte sur chacun d’eux leur permet souvent de se réconcilier avec eux-mêmes quand ils ont perdu la foi dans ce qu’ils font et leur permet de jeter des ponts entre eux et les autres, à la fois si proches et si uniques.

Mais l’amour qui me guide soutient en même temps  l’exigence, la fermeté dans mes engagements.
Il ne s’agit pas d’un amour de bonbon sucré où tout serait facile, permis ou cautionné au petit bonheur la chance.
Non, bien sûr que non !
L’amour dont je parle est interpellation directe, ferme et parfois sévère, mais oui ! vers le meilleur de soi, de l’autre, sans lequel rien de solide ni de constructif ne peut jaillir.

L’exigence est la seconde valeur qui m’a guidée fidèlement dans mes engagements, inséparable de la première, l’amour. La fermeté dans l’exigence, et donc la confiance dans le meilleur de l’autre et que ce meilleur, parfois contre toute attente, peut surgir comme une source timide, ou comme une vague grandiose et triomphante. Ce sont alors des moments d’intense bonheur ! Pour moi, pour l’autre, pour les autres…

Et en même temps, j’ai cultivé la valeur de l’infinie patience. La patience qui continue à croire envers et contre tout, croire que quelque chose naîtra, après une gestation dont je ne tire pas forcément les ficelles. Patienter…patiemment, dans l’attente vigilante que le grain germera, que le bourgeon éclatera,
Patienter, ne pas tirer sur la pousse fragile, lui laisser le temps de sa propre croissance, patienter dans le respect du rythme de chacun, y compris le mien, il faut du courage pour cela, de l’espérance…je ne l’ai pas toujours eu, j’ai douté parfois, je me suis découragée, j’ai abandonné aussi.
Patienter encore et toujours en sachant que peut-être je ne verrai pas la fleur que donnera le bourgeon paresseux. Que peut-être quelqu’un d’autre récoltera le fruit savoureux…
Croire quand même, croire obstinément que, dans l’eau qui s’échappe stupidement de mes mains, suscitant alors moqueries ou silences consternés, une vague et son écume vivante se cache, et qu’un jour elle jaillira dans sa splendeur.
Croire encore et encore

C’est évident que la foi dans ces conditions peut sembler entêtement  stérile: tant pis pour ceux qui le pensent
Mille fois, j’ai préféré m’entêter de cette façon que de me résigner dans l’indifférence, que de laisser l’ardeur de mon feu intérieur sur le bord de la route comme un voyageur inutile, sans but, sans destin…

Pour ceux qui ont le courage de me lire jusqu'au bout, demain le 4 octobre, je fête les 6 ans de ce blog (commencé sur l'hébergeur canalblog)
J'ai voulu faire une sorte de bilan en ce que je crois, qui a inspiré  ma façon d'agir, et aussi d'écrire sur ce blog comme dans les écrits publiés.

On dirait presque que c'est un chant du cygne... qui sait...?


jeudi 16 septembre 2010

Pourquoi persévérer?

Le monde des blogs est incroyablement mouvant, je l'ai dit, redit, écrit et même publié... (Tout d'un blog, Ed. Couleurlivres)
Mon blogomonde d'il y a six ans, quand j'ai commencé cette aventure, n'a plus rien de commun avec celui d'aujourd'hui
Les gens ont changé, sont partis ailleurs, même ceux qui me juraient un amour éternel. Les lecteurs de blogs sont des zappeurs et c'est leur droit bien sûr. Moi-même j'ai "quitté" des blogueurs qui autrefois m'intéressaient et que je lisais avec assiduité
D'autres sont arrivés, s'arriment un moment sur mon blog pour repartir ailleurs quelques semaines plus tard.
Seuls quelques irréductibles sont encore là, fidèles à leur blog qu'ils continuent avec persévérance, fidèles à venir ici et moi, fidèle à eux également...
Je les compte sur les doigts d'une main, ceux-là!
D'ailleurs on dirait (non! j'en suis sûre..) que les blogs, du moins les blogs intimes, suscitent moins d'intérêt  qu'avant. Ecrire longuement ses idées, ses ressentis, cela demande un certain travail: il faut savoir quoi dire, donc vivre en connexion avec soi-même et non pas dispersé, organiser ses idées en mots, écrire, se relire, se corriger, et enfin publier.
Puis, si viennent les commentaires, les lire avec attention et y répondre.
Et ce n'est pas tout, après il convient de  rendre visite aux blogueurs amis, convivialité et intérêt sincère obligent, les lire et laisser un commentaire
Tout cela prend du temps, parfois beaucoup de temps, quand les commentaires sont nombreux et variés.
Cela suppose persévérance, qualité qui se perd un peu, on préfère aller vers le rapide, ce qui plait vite et bien!
On préfère fessemachin où l'on dit très vite son petit  truc du moment, genre:
Coumarine est allée se faire un thé au jasmin...rapide, efficace, on sait tout en très peu de mots et les amis d'aimer ça!
Oui bon les sites de socialisation ne se comparent pas avec les blogs.. Je les trouve efficaces pour faire des annonces, vite fait bien fait. Je pense que ces réseaux n'auront qu'un temps aussi.. l'avenir le dira...
Je pose cette réflexion parce que je vois mes amis virtuels se poser des questions (c'est récurrent bien sûr, moi-même, ça m'est arrivé plusieurs fois au cours de toutes ces années)

Pourquoi finalement est-ce que moi je continue?
pour deux raisons principales
- parce que j'aime réfléchir, me poser des questions, avancer dans une réflexion personnelle, raconter une anecdote  et si possible, partager ça avec d'autres
- parce que j'aime écrire, et que le blog  passe par le support d'une écriture persévérante


si quelqu'un sait de qui est cette photo...

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