dimanche 7 mars 2021

J'allumerai un grand feu

un grand feu de joie

ou plutôt de grand chagrin

pour brûler à jamais 

trois lettres relues ce matin

par hasard... oui, par hasard

ce n'était pas prévu 

(mais y-a-il un hasard?)

Trois lettres qui m'ont blessée

profondément 

fait du mal

beaucoup de mal.

comme autrefois

Bien sûr, quand je ne les aurai plus

je ne pourrai plus les relire 

évidemment, bien sûr, c'est évident

Elles auront disparu pour toujours

bien fait pour elles


28 commentaires:

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    1. c'est ce qu'il y a de mieux à faire!
      Bises également

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  2. Les lettres sont un catalyseur qui viennent réveiller une blessure bien plus profonde. Puis je guérir de mes blessures ? On dirait bien que non, à moins de réaliser que je ne suis pas l'être blessé que je crois etre. kéa

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    1. " je ne suis pas l'être blessé que je crois être." dis-tu Kéa
      Non! je ne suis pas l'être blessé que je crois être! Mais je me suis laissé affecter pendant une décennie (au moins!

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  3. Bien que ce soit difficile de le faire, je suis persuadée qu'il ne faut pas hésiter à s'alléger et que le mieux est de ne garder que ce qui permet d'aller de l'avant.
    Bonne journée !

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    1. voilà une décision sage (et pourtant je ne suis pas encore parvenue à supprimer ces trois mails qui m'ont atteinte pas possible! Mais ça viendra (je crois que je les garde comme preuve!)

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  4. Je l'ai fait, brûler tout un paquet de lettres. De jolies lettres. Mais les relire ne me faisait pas de bien.
    Après j'ai été plus légère. Je ne regrette pas.

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    1. ben voilà! cela semble clair: on se sent plus légère après!

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  5. Brûle les et oublie les !
    Quelle idée de lire et relire des choses désagréables ou blessantes ?
    Pardonne, oublie et passe à autre chose.
    Sinon tu vas t'étioler du cœur !
    La méchanceté ça finit par racornir, l'auteur comme la cible.

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    1. le plus difficile ce n'est pas de les supprimer, c'est d'en oublier le contenu
      Et puis il y a une mot important que tu as mis: "pardonne"
      Cà c'est encore plus difficile!

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    2. Pradonne.
      Tu verras, ça ne coûte pas un rond.
      Et ça aide à ne pas s'appesantir.
      Surtout que tu t'apercevras avec le temps que s'appesantir est inutile et consomme bêtement ton énergie.
      En plus ça n'aide pas à oublier.
      C'est vraiment du "gaspillage de vie" ;-)

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    3. Le pardon n'est pas une obligation, encore moins une injonction. Il se peut qu'il n'y ait plus de lien avec l'auteur de la blessure, que la blessure soit trop grave ou pas encore cicatrisée, ou que son auteur n'ait aucune envie, aucun désir de revenir dessus ou d'être pardonné. C'est d'abord à soi qu'il faut penser, et tirer un trait. Pardonner, c'est toujours s'occuper de l'autre, au fond. "On ne peut pardonner que ce que l'on peut punir" disait Simone Weil. Un pardon accorder trop vite, ou contre son gré, revient pour celui qui a causé la blessure à passer l'éponge. Et ça finit toujours par se retourner contre la victime. S'il y a bien une chose certaine, c'est que la personne qui te fait du mal, quel que soit la nature de ce mal, cette personne se porte plutôt bien. C'est toi qui souffre.
      Alors je te le dis encore, exprime ta souffrance, ta colère si tu en ressens, ne te sens pas coupable de ce qui s'est passé, de ce qui a été écrit ou de la façon dont tu l'as vécu, exprime le, ne serait-ce que pour toi, et laisse le temps faire.
      Je t'embrasse.

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    4. *c'est toi qui souffres (rogntudjuûû!!!)

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    5. chère Sylvie, je te réponds plus loin

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  6. ça me rappelle le jour où je me suis décidé à trier une caisse (oui, il y en avait une caisse) de documents vieux de 30 ans. Je repoussais toujours ce moment qui était synonyme de tant de souffrances et de déchirures ….
    Donc, je m'y suis collée. J''ai commencé à relire, pour savoir ce que j'allais garder ou pas. Immédiatement, la douleur a surgi. Intacte.
    Le mal qu'on vous fait, parfois, ça laisse un trou que rien, jamais, ne pourra combler. Même la mort de l'auteure de ces lettres.
    "tout se paie un jour" disait ma mère.
    Peut être, mais à quoi ça sert, je n'ai jamais souhaité du mal à qui que ce soit, ça ne comble pas les trous ni ce qui est perdu à jamais.

    Alors j'ai fait comme toi : j'ai arrêté de "relire pour trier" et j'ai tout brûlé.

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    1. arrêter de relire pour trier!
      J'y arrive mieux que mon époux, qui garde tout, tout, tout, même le plus inutile!

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  7. Ne les conserve pas ces lettres, Coumarine. Si elles te font du mal, détruis-les, sans état d'âme. Ainsi elles ne te blesseront plus.
    Je t'embrasse fort.

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    1. oui! elles m'ont fait du mal, et encore hier en les relisant
      J'ai réalisé qu'il était vraiment temps que je les jette!!!

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  8. Faire un grand feu salvateur dans son jardin ! (Ou autrement…)
    un vrai bonheur ! Une purification !
    Au diable tous ces cons qui se sont crus autorisés à balancer des saloperies !
    Pour ma part, je bazarde tout, je ne relis rien. Sympathique ou pénible. À quoi ça sert ? La vie est devant.
    Rouler sa vie en regardant tout le temps dans le rétroviseur c'est l'accident assuré !

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  9. " La vie est devant"
    tu me l'as souvent dit et redit
    donc voilà, il est temps que tout ça soit brulé!

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  10. Oublier ne se commande pas. Jeter ne suffit pas forcément. La blessure est là, comme le dit justement Ambre.
    Tu peux peut-être répondre? Ecrire une lettre, toi aussi, en réponse à ces 3 qui t'ont abimée. Pas forcément besoin de l'envoyer, encore que tu peux toujours l'adresser aux Enfers ;-)
    C'est un acte symbolique, évidemment, mais ça aide à expulser les émotions négatives, la douleur ressentie... En quelque sorte, et pour reprendre l'image d'Ambre, ça recoud la déchirure ♥♥♥

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    1. la personne en question est un cousin germain, qui s'en est donné à coeur joie lors de la publication de mon bouquin sur "l'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers"
      Il a remis le couvert encore deux fois
      J'ai toujours ces trois mails assassins: mon premier livre publié et critiqué de belle façon!
      J'ai mis du temps à recroire en moi, en ma capacité "d'autrice"

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  11. Je ne dirais pas plus, ni moins que les autres commentaires, je dirais seulement comme Bénabar :
    « Allumons un feu
    Avec ce qui ne va pas
    Ce qui rend malheureux
    Brûlons tout ça
    Réduisons en cendres, les blessures
    Réduisons ensemble, nos fractures... »
    ♫♫♫

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  12. Les bruler comme un exorcisme !

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  13. Dans ton billet, il y a une question fondamentale, et qui revient incessamment dans notre vie, à savoir : "qu'est-ce que je fais avec le mal qu'on m'a fait ?" Et : "si on m'a fait du tort, que suis-je en mesure de faire pour que ce tort cesse de me torturer ?" Une question à laquelle on ne peut répondre que pour soi-même, en recourant à sa propre créativité. Oublier ? Déchirer ? Pardonner ? Selon les jours et notre humeur, on a le choix. Oui, sans penser à trouver de solution définitive, il s'agit de nous inventer celle qui apparaît, à un moment donné, comme la plus apte à nous faire du bien, à nous apaiser, à nous protéger. Car si l'on n'est jamais à l'abri des vilénies, personne ne peut nous faire du mal dans la durée sans notre assentiment. Les cartes sont toujours entre nos mains. A nous de jouer.

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