La colère je la garde le plus souvent à l'intérieur de moi! Depuis que je suis enfant, j'ai appris à colmater mes colères, à les cacher soigneusement, à les lisser et même à ne pas les laisser venir à ma conscience. Eduquée dans ce sens, j'ai appris à garder le silence sur mes remous intérieurs pourtant parfois très intenses!
Or je constate que depuis mon épisode clinique, je me laisse aller à exprimer plus librement ce que je vis, surtout quand je ne suis pas d'accord: chez la coiffeuse par exemple, j'ai OSE l'arrêter fermement quand elle minimisait l'effort des infirmières
J'ose aussi me confronter davantage à mon mari quand nous n'avons pas le même avis: j'ose même dire que ses colères à lui me font moins peur, j'exprime mon avis avec fermeté et je sais que nous finissons toujours par nous réconcilier!
Un idéal chrétien mal compris m'a façonnée dans une douceur sur fond d'amertume dépressive
parce que c'est ça!!! j'ai toujours eu un fond d'amertume dépressive, même si (je le redis) je me suis efforcée de la cacher
je devais être la femme parfaite, rien que cela!
Il n'est jamais trop tard pour être soi même... je te comprends tellement....
RépondreSupprimerchère Manou, tu me ressembles dans bcp de domaines ;-)
SupprimerEnvers qui exprimerais-je de la colère puisque je ne vois personne ? Il y a peu je me faisais la réflexion que je sentais en moi une grande violence, plus grande que jamais, y compris envers des morts. Cela doit faire du bien de pouvoir exprimer sa colère sans être écrabouillée.
RépondreSupprimerbonsoir Nicole
Supprimeril y a longtemps que tu n'es plus venue commenter sur mon blog: je suis ravie de te revoir
Tu pourrais exprimer ta (tes) colère par écrit et y aller à fond, puisque personne ne te lira... ou l'exprimer sur un blog, au fur et à mesure...
Je crois que c'est important d'exprimer cette colère, sinon elle reste en toi et te démolit!
Tu ne seras sans doute pas étonnée que j'approuve ce que tu appelles « colère ». Bien entendu la colère existe, elle est même parfois largement légitime. Il y a des intolérables qui par définition sont insupportables.
RépondreSupprimerL'attitude ajustée me semble être quand tu dis : « j'ose aussi me confronter davantage » l'affirmation de soi, c'est autre chose que la colère qui en est un débordement.
Et se confronter peut-être une dynamique positive que tu indiques d'ailleurs « nous finissons toujours par nous réconcilier »
je crois que tu as le vrai chemin pour sortir du « fond d'amertume dépressive ».
Aussi, je t'embrasse avec joie.
oui bien sûr la colère dont je parle n'est pas une colère dévastatrice qui démolit tout sur son passage... mais de la "colère" légitime qui permet de dire fermement ce que l'on pense
SupprimerMerci de m'embrasser avec joie, je fais de même si tu permets ;-)
Il y a l'éducation religieuse...et puis aussi cette idée qu'une femme se doit d'être en permanence "douce" et "conciliante"...qu'elle ne doit pas se montrer "en colère" (sinon, elle est qualifiée d'hystérique, alors que chez un homme, ça passe beaucoup plus facilement, c'est m^me qualifiée de "force").
RépondreSupprimerBien des choses à dépasser, en somme, pour parvenir à s'affirmer...mais je sens que tu es en bonne voie !
Car derrière la colère, il y a la force de vie...
Bises.
quand on a été éduqué de cette manière, ce n'est pas si simple de briser les codes: il m'a fallu u temps pour y arriver!
SupprimerMerci La Licorne d'être venue jusqu'ici
Bonjour Coum'
RépondreSupprimerJe me demande si cette difficulté à exprimer ce que tu appelles "colère" n'est pas plus particulièrement féminin ? Peut être que je pense cela parce que dans ma famille, la gent masculine avait plus de DROITS que les filles (qui étaient dévalorisées) un peu comme dans la société, non ? même si beaucoup de choses ont avancé dans ce domaine.
Je crois que ce qui bloque l'expression de la colère, c'est notre propre peur (peur de décevoir, peur de n'être ni écoutée, ni entendue) alors qu'en fait, la plupart du temps, il suffit de réussir à s'exprimer pour .....S'exprimer....!
Bravo d'avoir osé les 1er pas !
Belle journée à toi
PS ce commentaire nous fera-t-il l'honneur d'être accepté sur ton blog ? mystère ..
ah oui!chez moi aussi les hommes avaient plus de droits que les filles
SupprimerTon dernier paragraphe exprime parfaitement la situation
Donc mon blog a accepté ton commentaire? ça c'est du bonheur!!!
on se sent mieux quand on se fait du bien à soi plutôt que quand on agit pour faire plaisir à l'autre alors que cela ne nous fait pas plaisir à soi.
RépondreSupprimerquand on est bien avec soi même, on est bien avec les autres. La première personne avec laquelle il faut ( et si cela ne va pas il faut se faire aider) se sentir bien c'est avec soi même. Je me répète !
et tu as raison de répéter cela car c'est le secret du bien-être!
SupprimerS'accepter tel qu'on est avec ses forces et ses faiblesses....Apprendre à s'aimer....A près tout il y a pire que nous !!
RépondreSupprimerben oui! il y a pire que nous!
Supprimermais ce n'est pas pour cette raison que je tente tous les jours de m'accepter comme je suis...
La colère n'est jamais qu'une émotion, il est bon de les accepter et de les vivre, de plus, plus on accepte vite d'éprouver de la colère, plus elle passe vite, d'autant plus vite si on s'autorise à l'exprimer.
RépondreSupprimerJe tiens la colère pour salutaire, excellente conseillère. Elle m'a permis dans des situations risquées d'échapper à la peur.
Elle permet d'affirmer qui on est, sans culpabilité. On vit quand même mieux quand on est pas inhibé sans cesse par la peur de perdre l'estime d'autrui.
La colère, comme toutes les émotions qui nous traversent, pour peu qu'on la maîtrise et qu'on ne perd pas de vue le respect qu'on doit aux autres, permet de se faire respecter, aussi.
Je me méfie des gens qui ne se mettent jamais en colère, ils sont dans une stratégie, soit d'évitement, refusant, au prétexte de refuser le conflit, toute discussion, soit de posture victimaire. IL y a quand même des gens qui ont le dont de faire naître la colère chez les autres et de s'en proclamer victime, sans jamais se remettre en question.
Bref, je trouve très sain, parfaitement salutaire que tu t'autorises à exprimer tes colères, tout en les domptant. C'est une belle manière d'être vivante, et humaine.
Je t'embrasse chaudoudoux ♥
Pfff, j'ai tout écrit et envoyé d'une traite, sans relecture, alors les fautes... pfff... pardon :-)
Supprimerallez Sylvie, ya pas trop de fôtes, t'en fais pas...
Supprimerexprimer ses colères... oui c'est salutaire
mais pas de n'importe quelle manière, pas en agressant!
Au fond en étant simplement soi-même, calmement, fermement!
Ben quand même : "pour peu qu'on ne perdE pas de vue"... "des gens qui ont le DON" ... "victimeS" ...
SupprimerÇa fait un tout petit 5/20, à 5 points la faute ;-D
Oui, affirmer, s'affirmer, exposer ses arguments, ne pas tourner casaque, ne pas fuir, ne pas subir... pas besoin de sauter à la gorge pour ça, juste dire ce qu'on a à dire sans se laisser démonter, argumenter. Et ton mari, il en pense quoi?
5 points la faute???
Supprimermais tu es trèèèèèès sévère toi!!!
Le mari? il est plutôt d'accord avec tout ça! sauf que lui a encore à apprendre à rester calme... pas gagné ça!
Bonjour Coumarine
RépondreSupprimerJe connais une femme âgée qui n'a jamais osé se mettre en colère. Par éducation, sans aucun doute. Elle a vécu toute sa vie d'adulte auprès d'un homme qui, lui, se mettait en colère pour tout et rien. Elle s'est soumise... et a compensé les choses comme elle a pu. Parfois en se mettant en posture de "victime".
Cela fait soixante ans que ça dure, avec le même homme. Depuis quelques années cette femme perd ses capacités, tant pour se mouvoir que pour s'exprimer (maladie de Parkinson). Elle est de plus en plus "prisonnière", dans l'incapacité de rassembler ses idées, de parler... et de se mettre en colère. La maladie l'enferme dans le silence, tandis que les colères de l'homme continuent. C'est un calvaire, une torture. Un enfer. L'enfer de la conjugalité vieillissante.
Aussi je t'encourage à laisser tes colères s'exprimer. Il n'est jamais trop tard :)
Je t'embrasse
Bonsoir Pierre,
SupprimerCa fait plaisir de te voir ici, il y avait longtemps!
J'ai été frappée de lire ton commentaire, au sujet de cette femme soumise qui n'a jamais osé affronter son mari! et qui s'est enfermée dans sa perte de capacités physiques et mentales
Je n'aimerais pas lui ressembler et pourtant! La gentille Coumarine, qui souvent n'ose pas parler vrai...
Mais il me semble que ce sera terminé cela! Comme on dit: mieux vaut tard que jamais!!!
Cette femme dont je parle, c'est ma mère.
SupprimerIl y a une vingtaine d'années, je lui conseillais de parler avec un psy, afin de retrouver une liberté en osant être elle-même. Elle me disait que c'était trop tard, qu'elle était trop vieille. Elle avait pourtant encore toutes ses facultés, mais sans doute peur de remettre en question toute une vie. Quelques années plus tard elle a écrit ses mémoires, qu'elle a intitulé « J'ai fait ce que j'ai pu... » et je trouve ce titre très juste.
merci Pierre pour ton témoignage...
Supprimerje te le répète: il m'a fort touché!
Ecrire ses mémoires et choisir ce titre "J'ai fait ce que j'ai pu", n'est-ce pas aussi une façon d'exprimer sa colère mais par écrit ? Et quel beau témoignage vous laisse-t-elle. Ecrire (même si c'est jeté ensuite) est une autre façon d'exprimer ses sentiments.
SupprimerIl s'est certainement passé qq chose durant ton épisode clinique pour que tu te décides à larguer de vieux patterns incrustés profond ! Une prise de conscience peut etre ? C'est une grace ca ! kéa
RépondreSupprimerNon kéa! aucune prise de conscience, je savais cela mais n'osais pas, c'est aussi simple que cela!
SupprimerMais qu'est ce donc que l'amertume dépressive ? Et si tu faisais une note pour expliquer ça ?
RépondreSupprimerGenre "L'amertume dépressive pour les nuls" ?
hihi Pastelle... je vais le faire...
SupprimerLa colère est dévastatrice, surtout si elle n'arrive jamais à s'exprimer, s'apaiser puis disparaître.
RépondreSupprimerIl me semble qu'il y a deux situations à considérer : la colère qui surgit brutalement lors d'un évènement, et que l'on a du mal à contrôler, alors on explose, ça peut faire du bien mais ça peut faire très mal. Et puis il y a une colère ressentie sur laquelle on peut réfléchir, que l'on peut analyser, peut-être relativiser ou bien s'exprimer mais sans violence
S'opposer à une idée en face d'une personne ne se fait pas forcément dans la colère.
Plein de bisoudoux pour toi !
On parle des femmes, mais à l'heure actuelle (je suis pourtant de la jeune génération), il y a aussi beaucoup de tabous dans l'autre sens autour des hommes qui n'expriment pas leurs sentiments.
RépondreSupprimerOn m'a dit plusieurs fois lorsque j'ai perdu mon grand-père au début de l'année : "Pour un homme, tu n'as pas peur de pleurer et de dire ce que tu ressens". Entendre cette réflexion en 2021 me sidère. Qu'est-ce que cela avoir le fait d'être un homme ou une femme pour la réaction lors d'un deuil ? Je n'avais pas envie de cacher mes larmes, et n'avais pas honte de dire que j'étais triste de perdre ce grand-père que j'adorais.