Imaginez un couloir d'hôpital…
On a tous arpenté un jour un couloir d'hôpital, on sait ce que c'est…
Le silence qui s'apparente à de l'angoisse, les portes sont fermées sur les détresses,
Dans un couloir d'hôpital ça transpire les détresses
Les couloirs sont longs, interminables, aussi longs que les chagrins tapis à l'intérieur
Dans les couloirs on les devine seulement, tant qu'on est pas entré, ça se tient plutôt calme,
On retient son souffle, on laisse faire, on se rassure, on attend le coeur serré
mais il faut bien entrer… et là les drames petits et grands se dévoilent
Après le couloir, il y a la chambre d'hôpital
Faut se familiariser avec l'atmosphère de la chambre d'hôpital
Il faut oser entrer et regarder, se laisser imprégner par les odeurs
Les odeurs d'une chambre d'hôpital sont tenaces, elles s'accrochent, elles collent
Il faut pousser ou tirer un grand coup pour s'en défaire, ce n'est pas facile
Car derrière les odeurs, il y a le vécu, autrement tenace
On y trouve aussi des anges-gardiens tout de blanc vêtus ;-)
RépondreSupprimerCourage, chère Coumarine, accroche-toi à tes mots !
certains... oui!
Supprimerd'autres sont très pressés...ils courent après le temps
Il y a la solitude, aussi, malgré tous les anges gardiens, affairés, si gentils la plupart du temps; mais tellement débordés !
RépondreSupprimerplus que débordés! En effet!!!
SupprimerOh ! aujourd'hui, ton blog accepte mes comms, chic !
RépondreSupprimerC'est aussi la grande solitude dans ce milieu hospitalier, peu d'échanges finalement !
RépondreSupprimersauf quand on a la chance de tomber sur une chouette personne pour partager la chambre: ce fut mon cas en fin de parcours
SupprimerJai vu l'hôpital passer d'un lieu où certes on souffre mais où j'ai même ri et joué, surveillé apr des infirmières gentilles à une sorte d'usine où le planning est plus important que le patient et où celui dont on doit sauver la vie sans délai dérange une orghanisation faite pour dépenser le moins possible.
RépondreSupprimerEn plus, ça pue.
Et pas que les médicaments ou les détergents.
Les gens qui s'occupent des patients sont surchargés et moins nombreux que les administratifs tatillons qui surveillent le personnel soignant.
Bref, dans le monde qui vient, qui est déjà là, il vaut mieux être jeune, aisé et en bonne soanté que vieux, pauvre et malade...
oui! un immense machin où l'administratif exige de plus en plus de temps!
SupprimerMa fille infirmière en sait qq chose ;(
et on s'étonne du nombre de burnout dans le milieu infirmier;-(
Tu as toujours l'art de nous donner à voir et ressentir un vécu. Cette subtilité du texte court qui en dit particulièrement long.
RépondreSupprimerEn me remémorant mes séjours en hôpital je réalise que j'ai très peu connu « la vie de couloir ». Un handicapé de mon acabit on ne lui offre pas la possibilité d'y circuler puisqu'il faudrait lui donner une assistance qui n'existe pas. Vu la surcharge de travail cela n'est même pas envisagé. Ça ne traverse l'esprit de personne. Au lit ou au fauteuil, quand on a le temps d'aider à se mettre au fauteuiL…
En revanche je connais beaucoup mieux l'ambiance « centre de rééducation ». Je m'y suis toujours senti plutôt bien. Comme une sorte de club sportif, de vacances, avec des efforts et du temps libre et une ambiance globalement « porteuse », parce qu'on y noue aussi des relations fortes, surtout quand le séjour est de plusieurs mois sans retour chez soi.
En fait ça ne se compare pas.
Bien sûr on n'y rigole pas toujours. Et même il y a des drames. Mais enfin il y a une dynamique. Chacun rêve à tort ou à raison d'en ressortir vainqueur. Et d'ailleurs c'est bien souvent ce qui se passe. Sauf ceux qui meurent parce que l'impossible… c'est l'impossible… Reste que, pour ma part ce fut toujours une « remise en vie ». J'ai de la chance finalement…
merci pour ton témoignage cher Alain
SupprimerLa "vie du couloir" est finalement bien impersonnelle
Ce qui n'est pas le cas de l'ambiance centre de rééducation que tu nous décrit ici, là il y avait de l'amitié... et une remise en vie, comme tu le dis si bien!
Quand j'étais bénévole à Saint Luc J'ai fait connaissance avec des malades qui m'ont éblouis. Nos échanges étaient toujours d'une grande et profonde richesse.
RépondreSupprimerje suppose que les malades qui faisaient appel à toi, n'étaient pas n'importe lesquels?
SupprimerComme quoi, celui qui "donne" n'est pas tjrs celui qu'on croit
Ton billet me rappelle de nombreux séjours à l'hôpital, pas trop longs heureusement, il y a des années. Est-ce l'effet du temps, j'en retiens surtout le soulagement éprouvé au fil des jours. Les bons souvenirs semblent mieux gravés dans la mémoire que les plus douloureux. Quand on est en état de sortir enfin, on se croit fort, mais il faut encore du temps chez soi pour retrouver de bonnes énergies, comme celle qui t'anime en ce moment. Bon courage et accroche-toi aux mots, c'est un bon plan pour qui les aime !
RépondreSupprimer(Pour info, le lien vers T&P dans la colonne est périmé ; depuis lors, je suis passée sur Blogspirit.)
merci Tania d'être venue me parler des bonnes énergies: je crois que je les retrouverai en effet!
SupprimerJ'ai eu la chance de ne pas avoir passé de longs séjours à l'hôpital, mais je me doute que ce ne doit pas être évident, et s'en défaire n'est sûrement pas facile en effet.
RépondreSupprimerJe t'embrasse fort, Coumarine.
s'en défaire, non ce n'est pas facile... d'autant plus que qd on quitte la clinique, on est encore dans un état de faiblesse, de fragilité!
SupprimerC'est tout à fait cela... Un texte âpre, je trouve.
RépondreSupprimermerci Bonheur du jour... un texte âpre en effet, comme la réalité qu'il exprime
SupprimerHeureuse de te savoir rentrée. Fragile, évidemment, mais dire sa fragilité est révélateur d'un profond et réel courage, je te l'ai dit déjà...
RépondreSupprimerJe t'embrasse, tout doux ♥
je me suis demandé chère Sylvie si tout allait bien pour toi... ton commentaire me rassure un peu
SupprimerJe t'embrasse aussi avec toute mon amitié pour toi
J'en profite aussi pour un petit signe d'amitié à Sylvie.
SupprimerContent de te revoir « par ici » et je forme le souhait que tout ne soit pas trop difficile pour toi en cette période.
J'espère que tu vas toujours ? Mon frère est à st Luc en ce moment... pour quelques jours. L'hôpital est transformé en citadelle... heureusement que c'est passé pour toi. Je l'espère de tout coeur. Et j'espère que tu continueras à écrire...
RépondreSupprimerPivoine.
se retrouver à St Luc en ce moment n'est vraiment pas un cadeau! J'en suis sortie juste à temps. J'espère que ton frère, ce n'est pas trop grave?
SupprimerCoumarinette chérie ! Te revoici sur la toile ! BRAVO ! Oui, écrire aide beaucoup à surmonter des périodes particulièrement éprouvantes. Un de nos meilleurs amis est décédé du COVID le 14/10 ... Mais la Vie continue, à un rythme différent pour chacun de nous : un petit pas à la fois pour avancer. Courage, Amie d'Ecriture de longue date ! Je t'embrasse très très fort,
RépondreSupprimerFilo Filo
ce n'est que maintenant que je lis ton commentaire, chère Filo. Merci!
SupprimerPour moi c'est la seule chose qui fonctionne: écrire
Je t'embrasse pareillement!