mercredi 22 mars 2017

Il y a un an...

Aujourd’hui en Belgique, c'est un jour de commémoration douloureuse
Il y a un an... des personnes mourraient, d'autres étaient terriblement blessées sous l'effet de bombes

le 22 mars, c'est une date qui fait peur, peur que cela ne recommence, c'est terrible de vivre sans cesse avec cette peur qui colle aux tripes

Contrairement à l'année dernière, je refuse de regarder une fois de plus les événements dramatiques à la télé. Je les connais par coeur, l'année dernière, on a, bien assez, ressassé tout cela
J'en veux plus!
ce qui ne m’empêche pas d'avoir des pensées émues pour les victimes et leurs familles
Mais je ne veux plus replonger dans cette horreur!

Voilà! c'est simple, je tournerai mon oeil vers les paysages ensoleillés du printemps: plein de fleurs déjà, quand je les regarde, mon coeur se dilate, grandit de tendresse pour le monde et la vie


voilà, cette peinture est de Monet: pas de fleurs, mais la dilatation du regard qui peut chercher au loin, l'infini de son espérance.  

J'ai regardé le JT, et je me dois de faire un correctif...
On n'a pas redonné et redonné encore tous les événements traumatisants du 22 mars de l'année dernière: non..
on a donné la parole à des gens comme vous et moi, qui ont parlé de la nécessité de continuer leur chemin dans l'amour/c'était beau, bon et émouvant
Comme ça je veux bien qu'on en parle de ces attentats, s'ils permettent d'être dans plus d'humanité. Qui a dit que plus d'humanité était forcément plus de souffrance?
C'est ce trop plein de souffrance qui nous ont conduits vers cette intensité ou chacun se sent HOMME ou/FEMME

vendredi 17 mars 2017

le fil de ma vie

Il y a quelque part un fil
non pas un fil rouge qui m'obligerait à prendre un chemin déterminé
ou un fil qui s'amuserait à traîner par terre, qui me prendrait dans les pieds et me ferait tomber

Non... bien sûr!

C'est un simple fil que je connais, mais que je perds trop souvent, parfois malgré moi, par paresse, parfois même par désespoir : c'est le fil de la Gratitude  qui se cache au plus profond de moi

Si je le lâche, je perds aussitôt mon chemin de vie, mon chemin intérieur, celui qui me guide dans mes labyrinthes insondables, et je me perds pour longtemps, trop longtemps, je perds pied, je trébuche, je tombe et me fais mal, je saigne ... parfois même je me noie...
et je ne peux plus respirer...

Alors, je pourrais mourir... tout simplement


lundi 27 février 2017

douceur et sérénité

Hier une de mes filles m'a emmenée à une activité vraiment super
Un couple de ses amis musiciens, lui est pianiste, elle, violoncelliste...
Ils font des concerts un peu partout en Belgique, concerts de type classique

Mais ils créent aussi des concerts qui sortent de l'ordinaire
Par exemple de la musique proposée aux tout petits qui peuvent se déplacer à 4 pattes, bouger comme ils l'entendent
Mais très vite le silence se fait créé par une musique qui les touche

Hier donc nous avons été à une "sieste-concert" oui oui!
Il y avait des coussins à terre, sur des chutes de tapis disposés là pour l'occasion, ainsi que des plaids ou couvertures... et nous nous sommes installés au chaud, au tendre

Bon, c'est vrai qu'il fallait accepter de jouer le jeu... mais les petites bougies  nous ont rapidement conduits dans un grand silence un peu mystérieux

Et le concert a commencé: musique composée par les deux jeunes musiciens qui nous ont très vite amenés dans une relaxation incroyable

Fermer les yeux et se laisser porter par les notes du piano, du violoncelle, c'était vraiment magique. On partait dans un autre monde, un monde de calme, de tendresse, de douceur!

dimanche 19 février 2017

ça suffit maintenant

mercredi passé j'ai pris le train, et mon frère aussi mais de l'autre côté nous sommes chacun descendu à mi chemin et nous avons passé une belle journée amicale dans la ville du mi chemin nous avons parlé de choses et d'autres comme peuvent se parler un frère et une soeur il y avait les conjoints aussi à quatre on s'entend bien
au retour en montant dans le train j'ai mal évalué la hauteur des marches avec un seul oeil c'est ma faiblesse vision monoculaire et crac je suis tombée à deux genoux sur la plateforme du train aie aie aie une blessure au tibia se met à saigner abondamment ouille ouille ouille attendez je rigole pas ou un petit peu seulement j'ai eu un choc j'ai senti mon coeur qui je vous le rappelle est malade aidé en ce moment par 7 médicaments que je digère pas très bien mon coeur donc s'est mis à trembler et n'a pas arrêté de trembler pendant trois jours vraiment ce fut inquiétant
ma blessure n'a pas arrêté de saigner merci les anticoagulants un puis deux puis trois kleenex y sont passés dans le train vivement à la maison pour désinfecter ça
arrivée à la maison je me prends le pied dans le tapis hahaha je tombe sur le banc en bois très beau banc mais on s'en fout quand on tombe et ma jambe se colorie en bleu énorme hématome merci les anticoagulants

Et c'est comme ça qu'on devient une "petite vieille" qui a peur de tomber mes filles gentilles me disent que ma réalité étant ce qu'elle est je devrais prendre une canne tu vois ça d'ici

d'ailleurs le mari ne veut pas d'une petite vieille mais il se rend pas compte non il ne se rend pas compte heureusement que je peux m'accrocher à son bras secourable

mardi 14 février 2017

Ne pas oser dire: je t'aime

Imaginons...!

que j'aime beaucoup quelqu'un
et que ce quelqu'un m'aime beaucoup aussi...
Comment je le sais?
par son attitude, parce qu'il s'intéresse à moi, à ce que je fais, ce que je suis

Mais c'est très rare que cette personne me le dise: " je t'aime"
Or, j'aime qu'on me le dise, aujourd'hui, demain  et toujours
Ces mots sont doux à mes yeux, ils me caressent l'âme et le coeur

Moi, j'ai envie de lui dire ces mots sans cesse, mais je me retiens
pour ne pas paraître collante, vous savez comme le fameux sparadrap dont le capitaine Haddock ne peut se défaire, et que ça l'énerve, ça l'énerve, ça l'éneeeeereve!!

Donc je lui dis mais sans lui dire vraiment. Certainement pas aussi souvent que j'aimerais! Parfois mon coeur déborde et je reste silencieuse...

C'est bête hein...?

Je crois que c'est plus féminin que masculin ça... vous ne croyez pas?

Grâce à Adrienne je connais le nom de ce peintre cubiste espagnol; Juan Gris

vendredi 10 février 2017

la lumière est paresseuse!

Depuis environ une semaine, on dirait que la course du temps s'est arrêtée
On devrait avoir deux min de plus le matin, deux de moins le soir, d'accord je le lis sur le site de la météo!
Mais non! quelque chose s'est bloqué! Manifestement!
Rien ne bouge, toujours la même luminosité!
A 17h environ, je dois déjà allumer ma lampe de bureau
Et le matin, ce n'est pas avant 8h30' (et encore! s'il fait potable!) que je peux penser à éteindre les lampes

Je vous le dis quelque chose ne tourne pas rond, par ici,  pas rond du tout!
D'ailleurs hier soir, dans mon quartier il y a eu une panne d’électricité
Non! cela n'a pas duré très longtemps, alors que ailleurs, ce fut bien plus long...
Mais ce noir partout.... ce fut assez impressionnant! Un silence non pas noir, mais gris (grâce à la pleine lune...

Ceci dit, bonne soirée et bon WE à tous!


samedi 4 février 2017

Tout a été écrit, déjà... Au fil des années, au fil des mois...
A quoi sert d'écrire encore, de dire et redire les mêmes choses?
Essayer pourtant, recommencer à zéro, il faut du courage, je n'en manque pas!
Peut-e^tre pourrait-il y avoir des surprises, surprises qu'on n'attendait pas (forcément!)

Peut-être pourrait-il y avoir du nouveau dans l'ancien?
Ou de l'ancien dans le nouveau?

Plus je m'éloigne de l'habitude, plus j'entre dans la peur
Je l'ai toujours su

Respirer largement, ne pas oublier  de respirer largement, afin d'inonder le tout, puis d'éclairer le moindre détail! Ce sont les détails inattendus qui sont beaux!

Ecrire pour écrire, remplir la feuille trop blanche pour être innocente...

Demain je recommencerai. J'essaierai à nouveau
Respirer librement, croire que si la poitrine se serre comme dans un étau, ce n'est pas grave...

question d'habitude!



samedi 28 janvier 2017

perfectionnisme

en fait, il faudrait simplement que je cesse d'être perfectionniste, de vouloir pour tout ce que je fais, un résultat impeccable, corrigé de ses fautes diverses
Chaque fois c'est le même scénario: je lis, relis, relis encore et finalement "cela" reste dans mes brouillons: je ne veux pas faillir à ce que je crois être ma belle réputation!!
Donc je n'ose pas trop laisser aller ma plume (mon clavier) au gré de ma fantaisie, de mes idées parfois rebelles, ou personnelles: peur aussi d'être jugée, surtout par certaines personnes dont l'avis m'importe. Alors que je sais que me lire vraie et spontanée leur conviendra très bien!

C'est quand même con que à mon âge respectable, je sois redevenue aussi soucieuse de ne pas déplaire! Au long des années, j'avais perdu cette tendance, je me souviens qu'au début de cette écriture sur ce blog, je me laissais souvent "faire". Je m'amusais, tout simplement! sans trop me poser de questions!
La maladie est venue changer ça: par ex, je pourrais conduire, faire de petits trajets en voiture, j'en ai même reçu la permission explicite, et.... non je ne m'y décide plus, de peur de faire une bêtise, parce que oui! les bêtises peuvent coûter bien cher...

Je devrais faire une liste des actions dans lesquelles je pourrais me lancer
- me mettre à effectuer de petits trajets...
- ranger chaque jour un peu de mon bureau, devenu un foutoir

On verra où  j'en serai après ces deux opérations.... je vous le dirai, si ça vous intéresse!


vendredi 27 janvier 2017

tant de bonheur...

quel est le meilleur moyen pour reprendre l'écriture?
mettre la plume sur le papier/clavier et bouger la main, ça marche à tous les coups!
pour autant qu'on bouge la main, sans trop réfléchir à ce qu'on va/veut écrire: simplement laisser venir les mots, tranquillement, et la machine a ses chances de s'enclencher, je l'ai plusieurs fois expérimenté!
Et parfois le résultat est étonnant, parfois simplement quelconque, et parfois décevant: qu'à cela ne tienne, alors il suffit d’effacer et de faire confiance au lendemain...

Cela fait DES années que je n'écris plus valablement, depuis l'artérite temporale: depuis bientôt 6 ans:
la maladie, suivie d'un infarctus il y a peu, m'a plaquée par terre, et ôté un bon bout de mon courage et de mon gout de vivre

Je voudrais reprendre ce chemin passionnant de l’écriture plus ou moins spontanée. Hier j'ai parié avec un ami, que j'y arriverais... 
Ce n'est pas comme si c'était une punition, un devoir difficile; quand je me mets à écrire, les mots arrivent sans trop de difficultés, j'ai cette chance...
Il faudrait simplement que je donne une orientation à ce blog... Ce sera plus facile de m'y tenir

Je serai heureuse de replonger dans le chemin des mots, il m'a apporté tant de bonheur
et les lecteurs que vous êtes, y sont pour beaucoup!
Merci

mardi 10 janvier 2017

en lisant Etty...

".... un moment vient où l'on ne peut plus agir, il faut se contenter d'être et d'accepter"
Etty Hillesum

mais quel chemin douloureux quand on a cette impression que le monde continue à tourner, et soi, on reste au bord du chemin, seul(e), abandonné(e), dans un silence qui fait peur...

A moins que ce silence ne soit un silence restructurant...

samedi 31 décembre 2016

c'est une question de choix!

Bonjour à tout le monde, particulièrement ceux qui ont continué à venir sur ce blog un peu délaissé, il faut le dire.

C'est le moment de présenter ses vœux: je réfléchissais ce matin à la façon dont je le ferais
Je me disais que souhaiter une bonne année, c'était un peu (beaucoup!) tirer des plans sur la comète: nul ne sait si cette année sera "bonne", tant individuellement que globalement. Ce qui nous arrivera ne dépend pas de nous, mais des aléas de la vie, parfois bien capricieuse...
Que je ne refasse pas un accident cardiaque ne dépendra pas de vos souhaits, aussi bienveillants soient-ils, hélas! Que je guérisse complètement de la maladie de Horton qui me touche depuis cinq ans, non plus!
Mais ce qui peut m'arriver de bon, de vraiment bon, c'est la manière dont je peux vivre ces "accidents de parcours". Je peux râler, me renfrogner, me plaindre, être dans une mauvaise humeur perpétuelle...
Je peux aussi (et là, c'est un CHOIX!) cueillir chaque jour la petite étincelle de beau, de bonheur, d'amour qui parsème chacune de mes journées.
Il faut bien sûr, que je me branche sur les ondes adéquates, et cela ne dépend que de moi!

C'est ce que je vous souhaite à vous aussi: vous brancher sur vos bonnes ondes, même dans les situations difficiles

Mes trucs pour cela: dans les moments difficiles, prendre un livre qui me nourrit, (j'en ai quelques uns au pied de mon lit, en lire quelques pages, me laisser pénétrer par ces mots qui m'attendaient, et petit à petit je sens que hop! c'est reparti!
Ou alors, envoyer un mail à une personne "nourrissante", attendre la réponse que je sais qui me fera du bien, comme un baume...
Ou marcher dans la nature, modérément quand il faut froid comme aujourd'hui, regarder avidement autour de moi...



Magritte


mardi 8 novembre 2016

vivre dans le chaos

Le monde n'est plus le monde...
il est chaos, ou vide infini!
ce qui faisait lieux, frontières, paysages s'est estompé
Tout ce qui les occupe tant, les pressés, les soucieux, les triomphants, les surs d'eux, les avides, tout paraît vain, inutile, dépassé, dérisoire!
Vanité des Vanités
ce n'est pas du tout le soulagement triomphant de se savoir débarrassé des maîtres, des interdits, des permissions: non! c'est un passage dur, difficile, dangereux, c'est un bord de précipice.

Pas le choix. il va falloir m'habituer à vivre dans le chaos
ou dans le vide
... en y dessinant un chemin étroit,  un chemin de "pas après pas", insupportablement lents...

,

mardi 1 novembre 2016

un coeur réparé...

Je reviens d'un "agréable" séjour 3 étoiles dans ma clinique préférée!
Hospitalisée d'urgence  eh oui!
Mon coeur a fait des siennes: il ne voulait plus battre comme il faut
Autrement dit, j'ai fait un joli petit infarctus!
euh... comment dire... on a eu chaud ;-)

Quelques jours de soins intensifs et hier, rentrée déjà à la maison
Avec une belle liste de médicaments/pilules bonheurs, qui s'ajoutent à ceux que je prends pour calmer la maladie de Horton qui me poursuit depuis 5 ans déjà.

Grosse émotion, pour ceux qui m'aiment... et pour moi bien sûr. Il faudra envisager de changer des choses (je sais pas trop quoi encore, mais ça s'éclaircira j'en suis sûre!)

Curieusement, je ne me sens pas (trop) accablée: on pourrait dire que le sort s'acharne un peu sur moi, mais non, je me sens paisible et.... remplie de gratitude envers la Vie!
Elle m'a fait ces jours-ci des cadeaux qui ont "soigné" mon coeur malade, plus efficacement que les médicaments que je prends désormais, comme tous les cardiaques

Alors... merci la Vie!

peinture de Kandinsky



lundi 5 septembre 2016

juste un petit mot

Non, non, je ne reviens pas... soyez tranquilles ;-))
C'est juste pour vous remercier de tous vos petits mots, sur le blog ou en privé
J'ai répondu à chacun(e), si vous voulez lire!!

J'ai été très touchée de revoir ici des anciens que je croyais disparus depuis longtemps: Kloelle, Jj, Cathy, Gilda.  Et bien sûr, Valclair


Je reviendrai peut-être, quand j'irai mieux, physiquement et moralement



de tout coeur, merci à tous, 

vendredi 26 août 2016

Au revoir...

cela fait un certain temps que je ne publie plus ici qu'au compte gouttes: deux billets par mois, maximum! C'est pas énorme...

Je me sens enfermée dans un lien trop étroit, à ne plus pouvoir écrire comme j'en aurais envie
Soit ici, soit sur mon blog des cents mots...
J'ai donc décidé de quitter ce blog de Coumarine qui m'a donné tant de bonheur, mais qui aujourd'hui, me cause pas mal de souci. J'y suis définitivement en panne, et rien ni personne ne me fera revenir! (sauf de temps en temps pour un billet ou je donnerai de mes nouvelles! On verra!

Je n'efface pas mes petites paroles, je les ai aimées de tout mon coeur: prenez-en soin! Ne les copiez pas bêtement, comme cela m'est arrivé quelques fois!

Je remercie mon cher blog de tout ce qu'il m'a apporté, des amitiés qu'il m'a permis de lier: tous et toutes, à votre manière, vous m’avez apporté beaucoup: MERCI




mercredi 17 août 2016

Oui, mais....

Il faut absolument que j'écrive un billet aujourd'hui! me suis-je dit en me levant ce matin...
oui, mais il faut d'abord que je prenne ma douche: à corps propre, esprit rafraîchi, et quel bien ça fait!
oui, mais il faut ensuite que je petitdéjeune, ventre creux n'a guère d'imagination!
donc je prends une douche délicieuse, je petitdéjeune avec gourmandise: pain complet avec un soupçon de confiture bio, thé vert avec une cuillère de miel,

Bon je me dis: je m'y mets maintenant, ne pas consulter mes mails, ni rien d'autre
Je me place donc devant mon PC. Je respire largement, ça y est! j'y vais! Si je n'écris pas maintenant, ça ne viendra plus jamais, faudra renoncer au blog, et tant pis pour moi.

Oui mais je peux quand même regarder un petit moment un ou deux de mes sites préférés, non? Allez, rien qu'une heure, et promis, je m'y mets tout de suite après!
L’heure passe et je suis appelée au tél: j'y passe un petit moment. C'est une de mes filles qui souhaitait m'appeler, demander conseil. J'écoute. avec bcp d'attention..
On ne peut quand même pas refuser de répondre au tél, quand c'est une de ses filles chéries.

Oui mais quand je reviens devant le PC, l'heure a tourné, ma concentration s'est volatilisée, faut tout recommencer depuis le début
De quoi voulais-je parler encore?
Ah oui! A propos d'un sujet un peu difficile, à savoir ma relation à mes parents décédés depuis dix ans, mais ce ne sera pas pour aujourd'hui, il fait trop beau!

Demain peut-être, et sans "oui mais"!
Ou alors vendredi hein ça vient pas à un jour...

mercredi 10 août 2016

Hier, j'ai oublié le temps

Bienfaisant moment passé hier avec une amie chère... un vrai cadeau!
Nous sommes restées coincées devant une unique boisson (le resto n'a pas fait des affaires avec nous!) pendant 4 heures, autant dire qu'on n'a pas vu le temps passer...
C'est un resto dans une librairie, évidemment je n'ai pas pu résister, et sur ses conseils, j'ai acheté un petit livre de poche, dont je vous parlerai peut-être.

Nous avons d'abord échangé les nouvelles les plus ordinaires, nous avons parlé de nos enfants qui parfois sont sources de bien des soucis!
Puis comme toujours quand nous sommes ensemble,  nous sommes allées plus profondément dans nos ressentis: avec mon amie, on peut aborder les points les plus sensibles de nos vies, sans crainte du jugement de l'autre, sans avoir peur de se livrer trop, de se livrer mal, de ces confidences qu'on regrette par après!
Elle comme moi, nous sommes "en panne" d'écriture..;et cela nous pèse à toutes les deux! Nous pose question...
Elle comme moi, avons été freinées, ou plutôt découragées par des remarques perçues comme négatives. Elle comme moi, avons voulu écrire autour de la maladie que nous avons affrontée  quasi en même temps, il y a bientôt cinq ans. Et en effet, nous avons écrit pour tenter de sortir plus fortes de cet épisode douloureux qui a profondément modifié notre vie, ou plutôt le regard que nous portons sur notre vie.

Elle est en rémission, mais son combat n'est pas terminé. Moi je me suis battue et je me bats toujours pour garder mon oeil rescapé, pour dépasser les effets secondaires des médicaments. Nous sommes des battantes!
Et nous nous sommes dit que malgré tout, malgré aussi tous les soucis concernant nos grands enfants, nous sommes des rescapées. Et nous sommes fières de nous. Nous avons affronté le feu, mais nous n'avons jamais cessé de danser au milieu de la tourmente

Un autre ami, à qui je parlais de cet "anniversaire de cinq ans" qui approchait m'a dit que je n'avais pas perdu un oeil, mais que j'avais eu la chance de sauver l'autre oeil!

Il a raison bien sûr. Si je suis dans la lutte,  je ne suis pas assez dans la gratitude
J'y veillerai désormais!






vendredi 8 juillet 2016

Etre une femme

J'ai toujours veillé à rester féminine
maintenant plus que jamais, alors que je vieillis petit à petit...
Je ne dépense pas des fortunes en maquillage, produits de soin, vêtements divers, juste ce qu'il faut.
Car je pense réellement que la féminité ne se réduit pas à cela!
Je suis fière d'être femme et je m'applique à le rester jusqu'au bout des ongles, dans l'entièreté de mon être sensible
Alors je crois que cette féminité vient habiter sereinement mon corps

Il n'en a pas toujours été ainsi, loin de là...
J'étais une enfant timide, que les critiques perpétuelles de ma mère ont fait taire
Je me suis murée dans un silence protecteur, en attendant de pouvoir m'évader
Ce que je fis, heureuse enfin de me sentir libre, mais encore bien maladroite dans ma façon de l'être

Je n'ai jamais paru  mon âge, et si cette caractéristique toujours actuelle, me convient très bien aujourd'hui, jeune adulte, on ne me prenait pas au sérieux, ce que je détestais par dessus tout. Ma toute puissante mère  me considérant comme une enfant sotte, j'aspirais à me plonger au plus vite dans le monde des adultes

Et j'ai découvert petit à petit combien j'aimais être femme, combien je pouvais l'être avec ardeur, force et sensibilité, jusque dans mon corps, surtout dans mon corps qui, par mon éducation avait été brimé, réduit au silence.
Oser être "belle", oser m'exprimer simplement, oser comme je le fais ici, exprimer le profond de moi-même... le profond de mon être femme.... c'est magnifique...



vendredi 1 juillet 2016

comme une phobie...

Bientôt un an que ce livre est paru, un an que je me dis que je le lirais bien, qu'il me semble intéressant... Mais je ne passe pas à l'action. Pourquoi? Je ne sais pas trop.

Jusqu'à mercredi où je le vois exposé à bibliothèque de mon quartier, Ni une ni deux, je le prends, le serre contre moi comme un objet précieux et l'emmène.
J'entame la lecture et ...  c'est un peu mon "histoire" qui est exposée là!

"Quelques mois après la parution de mon dernier roman, j'ai cessé d'écrire [... ].
peu à peu le geste lui-même d'écrire est devenu occasionnel, hésitant, ne s'exécutait plus sans appréhension. Le simple fait de tenir un stylo m'est apparu de plus en plus difficile.
Plus tard, j'ai été prise de panique dès que j'ouvrais un document Word.
Je cherchais la bonne position, l’orientation optimale de l'écran, j’étirais mes jambes sous la table. Et puis je restais là, immobile, des heures durant, les yeux rivés sur l'écran [...]
Ecrire, je ne pouvais plus.
Ecrire, c'était non."

Delphine de Vigan "D'après une histoire vraie" aout 2015

Je pourrais vous citer bien d'autres passages de ce livre qui me touche énormément, tellement je vois décrites noir sur blanc mes difficultés à écrire d'aujourd'hui

Cela fait plus de cinq ans que j'éprouve cette quasi terreur (c'est le terme que Delphine utilise et que je reprends à mon compte, parce que c'est exactement ça:  terreur) à me mettre à écrire, et que donc je fuis tellement cette difficulté qui m’apparaît insurmontable

Après la parution de mon recueil de nouvelles qui a eu son public (en tout cas en Belgique) je savais que après le temps nécessaire de latence, il me faudrait reprendre le clavier. Mais je suis restée coite devant mon écran, et la peur m'a envahie, de plus en plus forte.
Puis la maladie s'en est mêlée, ainsi que la lutte pour en être victorieuse. Là j'ai écrit (mais surtout pour moi) mon cheminement de malade, j'ai même pensé le publier. Mais bon! Les témoignages de maladie abondent et je n'ai pas voulu en ajouter un nouveau, même si la mienne de maladie et surtout mon cheminement restent original. J'ai abandonné, je crois, définitivement.

J'en suis là désormais à avoir peur de m'y mettre à une oeuvre fictive. Quand on me demande où je reste, je parle de mes problèmes de santé, de ma famille toujours nombreuse qui me demande de l’attention...
Je contourne... je fuis en fait!
Pour ne pas reconnaître ni à mes yeux, ni devant les autres, que je vis quasi de la terreur devant l'acte d'écrire, exactement comme l'explique Delphine de V.

Je sais, ça paraît incroyable, surtout que quand je m'y mets, je n'écris pas si mal que ça ;-)
Incroyable et pourtant vrai, je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Quelque chose se bloque en moi.

Aujourd'hui en lisant ce livre, quelque chose se dénoue je crois. C'est la première fois que je lis cette difficulté chez quelqu'un d'autre.
Bien sûr les raisons de son silence dû à son angoisse, étaient différentes (faut lire le livre pour comprendre) mais le processus est vraiment le même, je m'y retrouve complètement...
Je ne sais pas encore comment elle a brisé le cercle vicieux, mais elle l'a fait, son livre en est la preuve

Moi qui aimais tant écrire, j'espère que je le surmonterai à mon tour...

(pour toi P. et les autres qui vous inquiétez de moi, ou plutôt du fait que ce blog reste muet...)

vendredi 17 juin 2016

Nancy Huston

15 jours de bronchite: les yeux, la gorge et une toux féroce à m’arracher les bronches...
Voilà que peu à peu je me relève, encore légèrement assommée
Merci pour vos commentaires qui m'ont accompagnée et redonné un semblant de moral

Entre deux quintes de toux, je me suis plongée dans le livre de Nancy Huston: Bad Girl
C'est une autobiographie singulière, dont elle évite les écueils: elle l'aborde en s'adressant au foetus qu'elle était, dans un univers familial un peu particulier
J'aime Nancy Huston, j'aime certains de ses romans, j'aime aussi certains de ses essais
J'aime surtout son écriture bien particulière

Dans les journaux de Charles Juliet dont les anciens ici savent combien j'aime ses journaux publiés régulièrement au fil du temps, j'avais découvert qu'il parlait de ses rencontres avec Nancy Huston dont il est devenu un ami...

Là maintenant, je me suis lancée dans la lecture de ses textes choisis (de 2002 à 2015)
Carnets de l'incarnation, l'a--t-elle titré. Je n'en ai lu encore que quelques pages et je ne sais pas encore pourquoi elle parle d'incarnation dans le titre qu'elle a donné à ces carnets

à suivre donc...




LinkWithin

Related Posts with Thumbnails