Quelqu’un qui patauge.
Qui cherche le chemin, à droite, peut-être à gauche.
Qui trébuche. Qui tombe…
Elle est tombée.
Immergée, envahie.
Rongée par la vase.
Son ventre gronde
Au secours. Pas de respiration. C’est la fin.
C’est juste quelqu’un au milieu de la rivière verte
Qui a perdu les couleurs de sa vie
Qui cherche et patauge obstinément
Qui cherche son arc-en-ciel
Nue dans la vase, ça fait quoi ?
Jeune et vieille à la fois, dans l’eau qui rumine, ça fait quoi ?
C'est juste quelqu’un au milieu d’une rivière verte. Pas rouge.
Il n’y a pas de sang dans cette histoire
Juste de la vase, ou de la boue...
C’est peut-être pire
Ankylosée, paralysée, les jambes figées, raidies déjà
Elle n’a plus de voix pour crier des notes de soleil, do ré mi fa sol
Aplatie dans l’eau verte elle hoquette
Juste la présence en elle, forte, insaisissable pour tout dire
Qui frappe et cogne ses espoirs par delà
Une femme qui se questionne ne reste pas immobile
Elle se débat, elle crie
Elle travaille à sa naissance
photo du net
il est fort, ce texte
RépondreSupprimeroui Adrienne, il est "fort" ce texte
RépondreSupprimermerci d'être venue me le dire...
Ne pas se laisser embourbée, pouvoir maintenir la tête hors de l'eau et respirer un grand coup !!
RépondreSupprimermaintenir la tête hors de l'eau!
SupprimerC'est en effet ce qu'il faut faire...
merci Daniel
Un texte que j'ai d'abord reçu comme un grand coup et puis petit à petit nous nous apprivoisons, que va-t-il me révéler ? j'avance pas à pas, l'inconnu me terrifie.
RépondreSupprimerfigure-toi Nicole que je l'ai écrit comme tenaillée par "un grand coup"
SupprimerJ'ai écrit vite, sans savoir où mes mots allaient me mener
Je ne sais toujours pas d'ailleurs, sauf que le dernier mot me donne une clé: NAISSANCE
Tu as raison Coumarine !... quelle est donc cette présence en nous qui, même aplatie dans l’eau verte, ankylosée, paralysée, les jambes figées, continue de frapper et cogner ses espoirs par delà" ? Super texte ! kéa
RépondreSupprimermerci kéa
Supprimeret oui, il y a toujours en nous cette petite force qui nous aide à rejoindre nos espoirs!
Ce qui est paradoxal avec cette petite force, cette petite voix enfouie sous les voix criardes de nos croyances, de nos certitudes, de nos endoctrinements est que plus la situation devient désespérée plus cette petite voix prend de l’ampleur jusqu’à n’entendre plus qu’elle. Il faut d’abord que tout se soit écroulé pour entendre vraiment ce qu’elle a à dire. kéa
Supprimerje réfléchis à ce que tu me dis, kéa...
Supprimeril me semble, en tout cas en ce qui me concerne, que plus la situation devient difficile, plus la petite voix s'éclipse: il me faut bien du courage alors pour tenir bon, pour continuer à y croire...
Nous ne parlons pas de la même voix Coumarine. Celui qui meurt de soif dans le désert n'entend plus qu'une seule voix qui dit "de l'eau, de l'eau, de l'eau" et là il se fiche entièrement que l'eau lui arrive dans un verre, dans un bol ou dans ses mains tendues tout simplement. Humilité totale !... qui permet d'entendre ce à quoi nous étions sourds il y a peu possiblement. Je parle en connaissance de cause, la philosophie n'a rien à y voir. kéa
Supprimerje ne sais que te répondre, chère kéa... je suis dépassée ;-(
SupprimerQuand la femme dans l'eau verte aura fini de se débattre et qu'elle abandonnera de s'en sortir par elle-même, l'aide lui sera envoyée… pas nécessairement de la façon à laquelle elle s'attendait. kéa
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SupprimerSous les phrases fortes et sombres, je sens l'espoir sourdre comme une fontaine d'eau claire.
RépondreSupprimerTu es forte, je le sais.
J'aime ce que tu écris.
🖤
contente de te voir ici, Célestine
Supprimermerci pour ce que tu me dis
Je t'embrasse
Le dernier mot de ce beau texte est plein d'espoir... Bises
RépondreSupprimerchère Manou, j'aurais pu écrire aussi: renaissance...retrouver courage alors que l'on patauge
SupprimerBises aussi
Bon, passé le premier moment de découragement, on se dit qu'il faut se sortir de là.
RépondreSupprimerEt on s'y emploie, c'est mieux que claquer en silence, en abandonnant.
Même maltraitée, tu ne perds jamais espoir.
Alors continue !
ah tiens! voilà mon Gout préféré!!
Supprimermerci d'être venu dans mon antre un peu découragé en effet!
Mais c'est bientôt la rentrée, alors ça ira!
Merci pour ce beau poème...c'est exactement ce que j'aurais voulu écrire et tu le dis si bien...Je suis très touchée, tu me redonnes du courage
RépondreSupprimercontente et rassurée de te redonner du courage, chère Gazou!
SupprimerCar on m'a dit par ailleurs que mon petit texte était très sombre...
superbe interprétation choc d'une image dérangeante.
RépondreSupprimerLa question est : pourquoi et comment est elle arrivée là ? Parce qu'on a envie de connaitre la suite.
ça pourrait être une femme qui rêve, ou/et qui a besoin d'échapper à trop de douleur, une suicidaire qui ne sait plus ce qu'elle fait là, une concurrente d'un de ces jeux de téléréalité jeux du crique sadiques, une adepte du rebirth...
oui tu as raison:pourquoi s'est-elle laissée enfoncer dans cette eau glauque et verte?
SupprimerJe parie pour une femme "qui a besoin d'échapper à trop de douleur",
Merci Emma d'être venue apporter ta petite pierre!
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