samedi 26 janvier 2019

Les cris et les rires

Les mots qui se murmurent dans le silence,
les craintifs, les hésitants les discrets
sont tombés de la corde qui relie les étoiles
ont perdu tout éclat en tombant sur le sol...
D'autres mots se répètent en chansons monotones
peut-être bien qu'il se recueillent...
Sont-ils donc devant l'impalpable, l'indicible, l'infini
pour se dérouler avec tant de lenteur, tant de respect?
Parfois un chant de mots se déclenche, il explose!
On dirait qu'il éclate en cris de colère, en cris de souffrance.
Puis d'un seul coup, il se tait, épuisé...
Et donc le silence. Et à nouveau deux ou trois notes
osent recommencer l'aventure:
cris et rires, à l'image de la vie...
Les mots, qu'ont-ils pressenti d'essentiel?
ont-ils pu aller jusqu'à la porte de leur âme?
ont-ils réussi à l'apaiser un peu?
Mais faut-il absolument un seuil à dépasser
pour atteindre cet infini auquel
le coeur aspire?
Ou faut-il simplement accepter de descendre
au plus profond de soi
pour y trouver à la fois le trésor que l'on est
et l'Ailleurs qui l'habite?

N.V.

29 commentaires:

  1. Très joli (et le genre de question qui passionne AlainX)

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  2. c'est un texte qui date un peu que j'ai publié sur FB
    Il a été choisi par la communauté flamande de ma commune pour être lu et tenter d'éveiller les gens à la poésie...
    Merci Walrus

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  3. Merveilleux mots que tu sais si bien aligner, poser délicatement, Coumarine ! J'aime beaucoup♥.
    Je t'embrasse fort.

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    1. merci Françoise, j'aime laisser les mots venir
      Bonne soirée, je t'embrasse

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  4. Bonjour Coum, après "comme un orgasme", nous voilà dans les cris et les rires... Oui, écrire c'est un peu comme faire l'amour parfois...
    Il est vraiment très beau ce texte, quelle belle ode à la poésie!
    Merci Coum...
    A part ça, c'est très bizarre, mais j'ai rêvé de ton livre, le dernier que tu as publié. Et j'écoute toujours ce genre de rêve! Je vais donc l'acheter! :-)
    Bon dimanche à toi, bisous!

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    1. mais c'est une excellente idée Ambre, d'acheter mon petit opuscule! les lecteurs m'ont font plein de compliments
      Par contre ici, c'est devenu d'un désert!!!
      je suis comme toi: j'hésite à clôturer ce blog...
      Bises à toi

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    2. Bonjour Coum,
      ce que je souhaite, c'est que ton "hésitation à clôturer ton blog" ne soit pas comme pour moi (le symptôme d'un mal être)... et puis tu sais, bien sûr on aime être lu et commenté (enfin, plutôt, savoir qu'on l'est, en avoir la preuve tangible grâce aux commentaires) mais je ne sais pas du tout comment ça marche, ce phénomène-là, et pourquoi parfois il y a beaucoup de commentaires et parfois pas ...
      Moi-même, par exemple, depuis le temps que je te connais (depuis le début, pratiquement, non?), je ne t'ai jamais perdue de vue, suis toujours passée chez toi, mais je ne commentais pas... Je fais partie de la masse anonyme de tes lecteurs et admirateurs! La blogosphère sans Coum, ça ne serait plus du tout pareil....
      En tout cas d'après ce que j'en sais, sur Blogspot il y a une fonctionnalité sympa qui n'existe pas sur canalblog: on peut "garder" tous les commentaires même après avoir supprimé le blog!
      Remarque, tu ne parles pas de supprimer, seulement de clôturer... je l'ai moi même fait pour quelques blogs, et franchement, même s'ils ne sont plus publics, j'y retourne souvent parce que ce sont des étapes de ma vie qu'entre parenthèses je retrouve en trois clics sur le net (alors que mes agendas papier, je ne t'en parle pas!)...
      Donc, clôture (ne détruis pas, surtout) et refais un autre blog, pourquoi pas? Peut être as-tu seulement besoin de renouveau? ;-)
      Oh, j'ai oublié de te dire. Je suis venue regarder il y a quelques temps tes posts sur Etty. J'ai cherché à Etty Hillesum avant de constater que, comme moi, tu l'as mise à "Etty".
      As-tu tout lu d'elle, ou seulement "Une vie bouleversée"?
      Je t'embrasse Coum! Bonne journée!

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    3. mon désir d'en finir avec le blog, a trait à la finalisation d'un manuscrit qui me prend tout men temps en ce moment!
      Ce serait plus mettre mon blog en pause, une pause de... disons... deux mois
      Etty, j'en ai parlé, elle est très importante pour moi, je l'avais découverte il y a longtemps quand une fois Traou en avait parlé (l'as-tu connue?)
      Bonne journée à toi aussi chère Ambre

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    4. Ah! Une pause! Alors tout va bien... Oui, il faut savoir organiser les priorités, je comprends mieux.
      Heu, non, Traou cela ne me dit rien. Mais tu sais, parfois je perds un peu la boule ;-) et la mémoire!
      Comment ça s'est passé pour toi, la rencontre avec Etty? Allez, on va échanger les rôles, je te donne un petit exercice à faire avant de te mettre en pause: si tu nous racontais ta rencontre avec Etty? J'ai remarqué qu'on ne la "rencontre" jamais par hasard...

      Est-ce que comme moi tu surlignes plein de choses? et des nouvelles phrases à chaque (re)lecture? (oui, sûrement) (tu as vu, je fais les questions et les réponses!)
      Bon, je file, mon frigo est vide! Bisous!

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    5. si tu tapes dans "rechercher dans ce blog", là à gauche, tu verras combien de fois et de billets j'ai consacré à Etty! Elle est devenue mon "maître à vivre" Elle fait partie de ma vie, un de ses livres se trouve an permanence sur ma table de nuit, je lis un extrait quasi chaque soir
      Bisous!

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  5. J'aime beaucoup les mots, et la façon gracieuse que l'on peut avoir, parfois, de les agencer, de les faire sonner, qui peut paraître alambiquée, mais qui n'est en fait que l'expression de cette chose viscérale, intestine, qui sort souvent par impulsion automatique, et que j'appelle la Poésie.
    Et ce texte en est plein. Et j'aime beaucoup comme tu t'en doutes.
     •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. "l'expression de cette chose viscérale, intestine, qui sort souvent par impulsion automatique,"

      hihhihi j'ai pensé que cela ressemblait à une diarrhée (pardon!)

      Est ce vraiment ça pour toi la Poésie?
      ;-))

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    2. Oui voilà c’est ça pour moi c’est de la merde la poésie bien sur.
      Tu sais quoi ? Je crois que je vais arrêter de commenter avec mon coeur, Je te trouve limite insultante là.
      Je ne pense pas que tu aurais apprécié que je te dise ce que tu me dis là, même en plaisantant. Je ne trouve pas ça drôle excuse moi de ne pas avoir ton humour aujourd’hui Et même en rajoutant «  pardon » juste après ça ne passe pas. Et ça me fait beaucoup de peine.
      Je te souhaite le meilleur

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    3. ah lala Célestine
      Tu cites souvent les accords toltèques: je te rappelle le second:
      "N'en fais pas une affaire personnelle"
      J'ai simplement souri et même ri en lisant cette phrase...c'était pas dirigé contre toi...
      allez, ne m'en veux pas:ne prends pas mes mots comme une insulte, ce n'était pas là mon intention

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    4. J’ai juste ressenti que ce n’etait pas très bienveillant de ta part, et je me suis demandé pourquoi...je me le demande encore...la sincérité t’oblige-t-elle vraiment à ce genre de comparaison ?
      Je veux bien ne pas en faire une affaire personnelle mais c’est quand même à moi que tu t’adressais ...c’est bien moi que tu questionnes à propos de ma conception de la poésie...
      Je lis tes autres réponses et je constate quand même que je suis la seule dont le commentaire t’evoque le mot diarrhée...

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    5. Je constate que tu es vraiment blessée par mon commentaire
      Était-ce là mon intention? Non Bien sûr!
      Donc rassure-toi!
      Merci d'être revenue et je t'embrasse


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    6. D'accord, ce n'était pas ton intention.
      Va savoir pourquoi ça m'a blessée...

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  6. Tu as écrit un beau texte. Les mots sont aussi des vibrations. Il faut bien les choisir

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  7. Je ne sais quoi dire.
    D'ailleurs, pour en revenir à ta note précédente, qui annonçait celle-ci, on m'a beaucoup dit de me méfier de l'orgasme, me précisant que Satan l'habite.

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    1. hihihi tu me fais rire toi
      j'ai envie de dire que c'est dieu qui habite l'orgasme
      Dis le Gout, je suis contente de te revoir ici: j'ai aimé ta version de la fable...

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  8. J'aime bien ton association entre toutes les nuances des mots et toutes les couleurs de ces laines....

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    1. ah oui! la photographe que tu es a apprécié la photo que j'ai faite et qui m'a plu à cause de ses couleurs..

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  9. Mon commentaire sera… indirect… ou comme un écho…
    en te lisant (et relisant, car la présentation est curieuse et n'aide pas la lecture je trouve) j'ai pensé que les mots ne nous appartenaient pas. On ne fait que les emprunter à d'autres qui les ont inventées bien avant nous.

    Je veux dire que je n'avais jamais regardé les choses sous cet angle…

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    1. et moi, je ne comprends pas trop ton commentaire
      de quel angle parles-tu?

      Finalement il n'y a rien qui nous appartienne en propre....

      Pour la présentation, c'est un petit texte que j'ai emprunté sur mon mur FB...je ne suis pas arrivé à le mettre comme il faut pour ici
      J'ai essayé pourtant ;-(

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  10. La danse des mots, leur chant, au-delà même parfois de leur sens... La façon dont on les a découverts, la manière dont on les utilise en dit parfois plus long que le mot lui-même. Il arrive même que la sonorité suffise...
    Finalement, les mots, c'est de l'impalpable pour exprimer du concret, à l'oral, à l'écrit, en signe...
    C'est formidable, les mots, quand on sait les choisir.
    Merci pour cette réflexion en boucle et en profondeur :-)

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    1. oui il arrive que la sonorité des mots suffise pour évoquer le beau, l'harmonieux ou à l'inverse le laid, le méchant
      Par ex: harmonie, étincelle, soleil,silence, oiseau,
      ou à l'inverse: guerre, cacophonie, grabuge, imbécile,
      Rien que les sonorités évoquent ce qu'ils signifient
      Merci La Baladine!

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  11. Y a t'il un seuil à dépasser pour atteindre l'infini qui nous habite? très pertinente question!... et moi je pose celle-ci : "pourquoi la soif s'il n'y a pas l'eau pour l'étancher! kéa

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    1. cela semble en effet logique kéa: c'est parce qu'il y a de l'eau que nous éprouvons la soif! Sinon on ne saurait même pas qu'elle existe!

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