Tout a commencé dans le meilleur des mondes.
Là où il y a des lignes droites, celles qui partent vers l'infini. Ou
alors qui s'enfoncent vers nulle part. Tout le monde s'y engage. Mais si on sait où ça
commence, on ne sait pas où ça finit.
Il y a aussi les lignes courbes, qui soudain changent de décision, sans
avertir. On ne sait jamais à quoi s'en tenir. On est secoué, on titube, on tombe les uns
sur les autres. On se relève, on secoue ses vêtements, on balbutie une excuse,
pardon pardon je l'ai pas fait exprès. Mais on sait bien qu’on n’en pense pas
moins, que personne n’est dupe. Faut-il du courage pour foncer comme ça?
Et puis il y a les lignes folles qui se donnent le droit de se moquer
de tout, de partir en se balançant des principes: droite, gauche, devant,
derrière, de tout ça, elles s'en foutent, l'essentiel est d'arriver au plus
vite dans le pays de l’ailleurs, là on peut exister pour soi-même...
Il me faut trouver les mots, et les mots sont trop souvent rangés dans des endroits inaccessibles...
Il me faut trouver les mots, et les mots sont trop souvent rangés dans des endroits inaccessibles...
Tu expliques très bien que les mots ont un sens.
RépondreSupprimerrien qu'avec un seul mot, on peut blesser ou au contraire faire bcp de bien!
SupprimerBonne soirée à toi!
Il est des mots de toutes les couleurs, de toutes les formes, des mots au parfums différents, des mots liquides, des mots secs, des mots moelleux, des mots chauds, des mots clinquants
RépondreSupprimer.Il est des mots rangés dans les dictionnaires, dans la mémoire des gens, sur les bancs d'école.
Il est des mots,des multitudes de mots, dans toutes les langues.
Il est de mots passés de mode, et d'autres à inventer.
Il est des mots à écrire, des mots à lire, des mots à chanter, des mots à slamer, des mots à déclamer, des mots à chuchoter..
Il est des mots qui sont les tiens et j'aime les lire.
hé bien Suzame, toi qui doutes souvent de ton écriture... je peux t'assurer que ton commentaire est magnifique!
SupprimerMerci à toi
Merci Coum'
SupprimerJ'ai écris d'un seul jet, sans réfléchir.
C'est ainsi que j'écris le mieux... je pense.
alors, faut plus jamais douter de toi
SupprimerJ'aime ta façon d'écrire dans la simplicité!
Ah le choix des mots! J'avais écrit sur cette délicate et épineuse épreuve que l'on s'impose alors même que personne ne nous l'a imposée. Et c'est aussi ce qui est bien, ce choix qui n'en est pas un mais relève plutôt d'une nécessité. Etre comme tu l'es une écriveuse, écrivaine écrivine douce qui modèle et remodèle ses mots, ses phrases, 20 fois 100 fois, jusqu'à ce que ce qu'on veut dire et ce qui se dessine sur le papier ou l'écran se rencontrent et prennent corps et vie, visage et chaleur. Musique intérieure que l'on fait entendre aux autres, ceux qui veulent bien lire, lire comme on écoute, avec bienveillance, respect, tendresse.Avec honnêteté.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton texte, son rythme, et l'émotion qui s'en dégage...
<merci La Baladine pour tes mots qui me font beaucoup de bien!
SupprimerOui écrire nécessite bien des relectures attentives, pour parfois trouver le juste mot, ne pas blesser, se faire comprendre (même si l'on écrit par métaphores)
Je ne suis cependant pas à réfléchir dix minutes pour trouver le mot parfait!
J'aime parfois laisser aller mon écriture, comme elle vient!
Merci pour ton appréciation...
Ton texte est original. Les mots sont des papillons qui s'envolent sur le papier.
RépondreSupprimerah! j'aime l'image des papillons qui viennent se poser sur le papier
SupprimerMerci Daniel!
J'aime les lignes droites, tranquilles, sans souci, mais où des fois je m'ennuie, j'aime les lignes courbes, qui donnent du charme au trajet, je me saoule dans les lignes folles, où je perds raison et goûte l'ivresse de la vie...
RépondreSupprimermerci Binh An de paraphraser mon billet si justement
SupprimerTu dis aussi le pouvoir des mots. j'aime ces lignes qui s'entrecroisent.
RépondreSupprimerDans cette Tour de Babel, ce capharnaüm de mots délétères ou inoffensifs, on oublie parfois que les mots peuvent blesser, qu'un seul mot bien choisi ou prononcé sans y penser peut délivrer un poison violent capable de détruire une confiance en soi pour longtemps, parfois pour la vie. On a tous souffert d'un mot malheureux, ou d'une parole blessante. Certains mots prononcés tout au long de notre enfance nous ont indélébilement marqués, ou même détruit une part de nous. Heureusement, d'autres nous ont enrichis, aidés, et à jamais construits, qu'ils aient été prononcés par nos parents, nos maîtres où d'illustres inconnus rencontrés par hasard...
J'ai appris aux enfants à aimer les mots, à jouer avec eux, à les apprivoiser, mais aussi à se méfier de leur pouvoir, et à laisser vautrés dans leur fange les mots indignes ou ignominieux.
Et surtout, surtout, ne jamais s'en servir comme d'une arme contre plus faible que soi.
La parole impeccable des Toltèques, avant d'en avoir entendu parler.
Gros bisous, magicienne des mots
•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
oui Célestine, les mots peuvent blesser vivement!
SupprimerNous en savons toutes les deux quelque chose... je mets du temps à m'en remettre
Gros bisous aussi
Bonjour, Coumarine. Ton billet m'a rappelé ce joli poème de Desnos :
RépondreSupprimerIl était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de coeur
Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de coeur
Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de coeur
Coeur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.
Il était des racines au bout de l'arbre
Racines vignes de vie
Vignes de chance
Vignes de coeur
Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.
Robert Desnos (1900 - 1945)
oh merci Tania, j'avais perdu de vue ce beau poème, et c'est bon de pouvoir le relire!
SupprimerCa n'a pas forcément de rapport, mais en lisant ton texte je pense à une chanson de Daniele Messia, "De la main gauche"...
RépondreSupprimerOn prend tous la ligne droite
C'est plus court, oh oui, c'est plus court
On n'voit pas qu'elle est étroite
Qui n'y a plus d'place pour l'amour.
oh Pastelle!
Supprimerc'est tout à fait ça!
La ligne droite est étroite, très étroite!
Pas de place pour l'amour!
Merci pour cette chanson , elle est superbe!!!
j'ai écouté cette chanson "de la main gauche"
Supprimerelle m'a fort touchée: je ne connaissais pas cette chanteuse, morte si jeune ;-(
Touchée et ravie que tu aies eu la curiosité d'écouter cette chanson, et vraiment heureuse que tu l'aimes. Elle me parle beaucoup, beaucoup...
SupprimerElle existe aussi chantée par Catherine Ribeiro.
Toute ligne droite est une courbe qui s'ignore.
RépondreSupprimerIl n'y aurait donc des lignes folles…
l'écriture se courbe sans cesse pour recueillir les mots nécessaires.
Et sur la photo, est-ce que le mur protège l'arbre ? Ou est-ce l'arbre qui protège le mur ?
Chacun croit avoir une réponse, et s'il n'en existait aucune ?
Et s'il fallait laisser les mots se dirent d'eux-mêmes pour former une vérité.
voilà un commentaire en forme de multiples points d'interrogation...
SupprimerOn pourrait dire aussi: toute courbe est une ligne droite qui s'ignore... et dans ce sens là, cette phrase me plait mieux...
Mais comme tu le dis, il n'existe sans doute aucune réponse à toutes nos interrogations!