lundi 9 décembre 2013

Et quand on ne sera plus là...?

Dans quelques années, nous aurons quitté le paysage. D'autres habiteront notre maison (sans doute transformée par le nouveau propriétaire, c'est curieux de réaliser cela. On la connaît tellement bien notre maison, on pourrait lui donner des conseils, lui expliquer l'envers et l'endroit des décors... mais non, rien à faire, nous n'y serons plus!). D'autres vivront dans notre quartier, notre ville, d'autres décideront des mesures citoyennes pour notre région, notre pays.
Nous, nous serons partis, définitivement, sans aucun bagage, sans emporter aucun de nos trésors auxquels nous tenons tellement. Nos amours, nos amitiés, nos relations; tout se sera fondu dans les souvenirs de plus en plus lointains, de plus en plus flous de ceux qui nous aimaient, puis de ceux qui nous connaissaient vaguement, puis de ceux pour qui nous ne serons plus qu'un nom sur un arbre généalogique...

Sur ce bout de terre où je vis aujourd'hui, je suis une locataire éphémère, comme tout le monde d’ailleurs.
C'est fou comme on oublie cette vérité fondamentale, peut-être pas agréable à regarder en face et que  l'on fait semblant d'oublier ou que l'on gomme avec énergie

Alors si on prend en compte que demain sur la terre, celle que nous disons NOTRE terre, vivront et se battront d'autres humains qui eux aussi se conduiront comme s'ils étaient propriétaires...et éternels... tous les nationalismes apparaissent comme des prises de position dérisoires. Un certain nombre de problèmes du monde apparaîtraient pour ce qu'ils sont: des rikiki de petits problèmes pour lesquels on se dispute en vain, dans des mesquineries dont on ne se rend pas compte combien elles sont vaines et que dans quelques années, (si on est encore là!) on rira (jaune) d'y avoir accordé autant d'importance!

Et en attendant, on aura laissé de côté des problèmes autrement plus importants que nos successeurs auront à regarder en face
A moins qu'eux aussi ne perdent du temps pour défendre leur mini clocher?
Croyant dur comme fer que leur environnement, leurs "possessions" leur appartiennent... et que la mort, c'est pour les autres...?


36 commentaires:

  1. Comment ne pas partager avec toi ce sens de l'éphémère, qui rend chaque jour si précieux pour ce qu'il nous donne à vivre, ce que nous ne ressentons pas toujours ? Merci pour ce billet si juste, Coumarine.

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    1. voilà Tania, je n'ai pas assez mis l'accent sur cet aspect: que chaque jour est précieux, qu'il faut en être conscient et ne pas gaspiller le temps qui nous est donné...
      Peut-être avons nous quelque chose à être et à faire dans cette vie...

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  2. je suis on-ne-peut-plus-d'accord, Coumarine et ce sont là des pensées que j'ai souvent, bien souvent!
    non, nous ne sommes pas éternels, et ça devrait nous faire voir les choses dans une certaine perspective positive, il me semble... Carpe diem! :-)

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    1. tu vois Adrienne, je pense très souvent à ça... et je ne pense pas que ce soit morbide, bien au contraire, ces pensées m'aident à remettre les choses à leur juste perspective

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  3. Oui, c'est ça : "Trois p'tit tours et puis s'en vont !" kéa

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    1. hoho kéa... parfois ce ne sont que deux p'tits tours...

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  4. Je ne passe pas une seule seconde de ma vie sans y penser. Combien de fois doit-on dans une journée remettre les idées en place aux gens, en leur disant" vous savez ou on sera, tous, dans cinquante ans?" Cette petite phrase est magique. Elle désamorce tous les petits conflits sans importance. Mais que c'est bon de se sentir vivantes, hein, ma Coum?
    Oui, c'est vrai, il y a des choses très importantes a faire dans ce monde: caresser les chats, observer les toiles d'araignées et écouter le bruit du vent dans les sapins.
    Bisous +++

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    1. dire cette phrase est magique en effet, pour autant qu'on se laisse interpeller...
      moi-même, j'ai un peu de mal parfois.. me sentir vivante, c'est plus de l'ordre de la décision qu'autrefois ;-((
      Là maintenant, je vois les fils de neige laissés dans le ciel bleu, et je rêve un peu ;-))

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  5. Ce qui m'intéresse dans ton texte, ce n'est pas notre destin individuel, mais le fait que nous utilisions sans limites les ressources terrestres, comme si nous en étions les seuls usagers. Nous privons ainsi nos descendants de ce que nous gaspillons sans compter. Et ça, oui, je crois que c'est grave.

    Mais notre mort... pfffft, aucun intérêt.

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    1. je suis bien d'accord avec toi, Pierre et tout aussi scandalisée
      Mais je reste persuadée que destin individuel et collectif se rejoignent
      J'ai lu il y a quelques jours combien le sort de tes arbres t'avait touché...une tempête, un amas de neige sur les branches pas encore dénudés... et c'est une mini catastrophe...
      Les arbres mettent du temps à repousser...

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  6. J'y pense très souvent également; je dirais même que je n'ai pas vraiment à y penser : c'est là, en moi. Et c'est à mille lieues du morbide...
    Quant à la boule de poils tout noirs qui s'impatiente à côté de l'ordi, elle est tout à fait d'accord avec Célestine : caresser un chat, voilà qui est très important. Je te quitte donc pour m'exécuter illico ! :)

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    1. oui MyZ en tout cas pour moi aussi, ce n'est pas des pensées morbides... mais des pensées qui me branchent sans cesse sur ce qui est important...

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  7. Voir l'éphémère remet l'essentiel à sa place.
    Nous sommes "dures de comprenure" et on se laisse prendre par de bien vains soucis mais dès que je ressens l'éphémère j'abandonne mes chimères. Maty

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    1. tiens tiens... dures de comprenure... on dit ça aussi par chez toi???
      J'ai souri en lisant ça...
      Le problème, c'est que bien souvent on tient à ses chimères...et à ses petits trésors qu'on imagine pouvoir planquer à nos côtés dans la boite définitive ,-))

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  8. Un billet si vrai et si juste. Les aléas de la vie nous font prendre conscience de ce que nous sommes peu de choses sur cette terre dont nous nous croyons propriétaires et nous permettent de relativiser..Merci Com pour ton commentaire auquel j'ai bien tardé à répondre mais qui m'a touchée, ô combien.

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    1. Ca m'a fait plaisir de reprendre contact avec toi, chère Tanette... je n'ai jamais oublié ce que tu as dit autrefois sur ta fille
      J'espère qu'elle va lemieux possible... bises

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  9. Une vie sans mort n'aurait aucun sens... C'est parce que nous la savons provisoire qu'elle a du sens et de l'intérêt. D'ou sa saveur et le désir d'en profiter...de donner la vie, de la vie à d'autres d'une façon ou d'une autre,
    Aujourd'hui de voir le monde se mobiliser et se réunir en Afrique du sud pour célébrer la gloire de la vie de ce grand homme que fut Nelson Mandela , me remplit de joie et d'émotion.

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    1. ah! la saveur incroyable de la Vie...
      Celle des grands et des moins grands.
      Et puis des pauvres, des noirs, des sans logis, des sans identité...

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  10. C'est bien pour cela qu'il faut se détacher des choses matérielles. Bien sûr, c'est magnifique d'avoir un chez soi. Mais ce n'est que du superflu par rapport au souffle de la vie;

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    1. Je ne pense pas que d'avoir un chez soi soit du superflu ;-))
      les SDF en savent quelque chose...

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  11. Ayant eu la chance de flirter avec la mort (une sacré maitresse, je peux vous le dire...), j'ai réalisé qu'on pouvait "compagnoner" avec elle sans vrai problème. Elle nous aspire en quelques secondes toutes les pensées rationnelles qui nous ont turlupiné à son sujet.
    Lors de mon dernier "incident cardiaque", croyant mourir dans les secondes à suivre, et tandis que ma compagne appelait le SAMU ... j'ai juste dis après 1 à 2 minutes de panique, et le calme revenu comme instantanément :
    - Mince j'ai pas éteint l'ordinateur !
    Une phrase digne de passer à la postérité....

    C'est ma compagne qui paniquait en attendant le SAMU et la réanimation.... pas moi....
    curieuse chose....
    Quant au "après" de l'aventure humaine et de la minusculissime planète terre dans l'univers sans bornes.... .... Je dois bien avouer que je m'en contrefous depuis des lustres.... Mes enfants et la suite, feront comme les autres... ils se démerderont avec ce qu'il y a... Et construirons un bonheur on un malheur selon les choix individuels et collectifs....
    Je sais, c'est pas politico-écologiquement correct de s'en foutre à ce point !!!
    "Faut Sauver LA Planète" !!
    Et bien que les Sauveurs se lèvent et fassent des miracles pour édifier le Bon Peuple !!

    Une seule question me tient à coeur :
    - Est-ce que j'aurais apporté un peu d'amour autour de moi dans la petite fraction de temps qui m'a été accordée ?

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    1. contrairement à toi, je pense que nous avons une responsabilité... elle est minime de notre point de vue, et pourtant...nos enfants nous voient vivre et apprennent à prendre leurs responsabilités... ou à s'en contrefoutrent depuis ds lustres ,-))
      En fait ce n'est pas tellement le slogan "Sauvez la planète qui m'intéressait ici mais plutôt le fait de remettre les choses (nos soucis par exemple) à leur juste place, celle qu'elles occuperont dans 50 ans!!! réaliser combien certains de nos cmbats sont futiles et s'évanouiront dans même pas le souvenir...

      Ta question finale... oui je crois qu'elle est importante et même capitale, il s'agit de bien autre chose que de "sauver la planète"

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    2. Si la planète c'est l'humanité (et à mon sens c'est ça) alors sauver l'amour est la même chose que sauver la planète. ^^

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  12. Hé bien je vais aller à contre-courant de la convention générale.
    Autant j'adhère au fait qu'il faut relativiser les tracas, autant cela ne suffit pas à déclarer "oubliez vos tracas, vos combats en lesquels vous croyez".
    Défendre par amour sa famille, son clan, sa communauté a aussi une légitimité. Si nous sommes éphémères, on peut transmettre notre culture, nos valeurs, pour que tout le bon qu'on en retire perdure.
    Alors dans ce contexte, je ne me résigne pas à tout accepter de l'autre communauté dans ce pays, sous prétexte que je serai poussière dans 50 ans.
    Vouloir la pérénnité du cadre pour "ceux qui nous suivent et ne se souviendront pas de nous" mérite de ne pas tout laisser passer, même si cela provoque de l'opposition.
    Fred

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    1. ah oui tiens Fred... je te vois venir...
      Ton combat (politique) tu t'y donnes à fond... je ne te suis pas là dedans, surtout avec ta fougue de celui qui pense avoir raison

      La pérennité du cadre... il suffit d'un tsunami/tremblement de terre/ inondation/ catastrophe...pour que le cadre vole en morceau, définitivement
      Par contre transmettre des valeurs universelles, qui ne se limitent pas à des frontières, les valeurs du partage, du respect de l'autre, oui ça c'est important

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  13. Comme ton message me parle et comme il vient toucher au plus près ce que je vis aujourd'hui !
    Les décès survenus dans ma famille cette année m'ont interpelée, sont venus toucher au plus près mes valeurs, mes croyances, mon rapport au monde et à ma propre famille.
    Fondamentalement, aujourd'hui et avec le recul, je me rends compte de la préciosité de la vie et des petites choses qui font le lien à "l'autre".
    Ces épreuves m'ont permis de me connecter à l'essentiel, de prendre du recul et me donnent envie aujourd'hui de laisser derrière mois les futiles broutilles.
    Je t'embrasse

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    1. laisser derrière soi les broutilles futiles, Cloudy
      C'est possible en effet,
      Mais que faire des chagrins qui ne sont pas futiles...
      Dans quelques années, ils n'existeront plus, mais aujourd'hui il faut bien les vivre ;-((
      Chère Cloudy, je t'embrasse fort!!!

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  14. Chère Coumarine,
    En attendant de passer dans l'au-delà de nos frontières terrestres, je pense que chacun est responsable (ce qui ne veut pas dire forcément coupable) de l'état de notre planète et de sa relation aux autres.

    "Rire (même jaune) de nos petits problèmes"... Non, je n'adhère pas, parce que les problèmes des uns ne sont pas forcément ceux des autres et que chacun est respectable dans son parcours de Vie.

    La loi irrémédiable de la cause à effet fera que le monde évoluera avec et sans nous, l'Homme s'est toujours adapté.

    Bonne journée, ici et maintenant...
    Grosses bises

    http://www.temperance.fr/pnl-hypnose-psychotherapie/Le-Karma-Loi-de-cause-a-effet.html

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    1. Chère Cathy... rire de nos petits problèmes, pour moi ne veut pas dire s'en moquer, plaisanter. à se sujet..
      mais prendre distance afin de ne plus les voir dans leur épaisse dimension qu'ils prennent dans l'immédiat, au plus fort de la tourmente
      Tu n'écris plus, il me semble?
      Grosses bises

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  15. Quelle 'éflexion Coumarine.
    Se battre pour avoir le "droit de respirer"... puis mourir... la vanité de la vie face à la vacuité de la vie...

    Depuis déjà un bon moment je me demande ce que je fais sur Terre, si mon existence à un sens..
    Je ne trouve pas... et je ne suis capable que de me battre pour avoir un toit pour dormir au chaud le soir en rentrant du travail... travail dont je ne vois pas vraiment l'utilité... sinon de me permettre d'avoir un toit pour dormir au chaud.

    Cercle infernal... quête désespérée de sens !

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    1. La vie n'a de sens que celui qu'on lui donne...je pense ça très modestement
      Quand les choses sont difficiles, il est tout aussi difficile de lui garder/trouver un sens valable... la lutte est serrée, j'en sais quelque chose
      Je t'embrasse fort

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    2. Pourquoi chercher un sens à la vie?
      La vie est.C'est Tout.Merci pour cette suprême création.
      Je fais partie de la vie par hasard en quelque sorte. Quelle chance de connaître cela : La vie.
      La vie est parfois dure et difficile...( C'est une autre histoire) mais rien ne remplace la Vie .

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  16. J'y pense souvent en ce moment aussi, sans doute à cause de tous ceux qui disparaissent autour de moi, de nous.

    Et en bonne pragmatique que je suis, ça me donne surtout l'envie de ranger mes petites affaires, au cas où... Les réelles et les virtuelles. Car ce qui peut paraître de "petits problèmes" peut aussi en devenir de grands pour ceux qui restent si personne n'est là pour expliquer...

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  17. Moi aussi je me demande parfois ce que deviendra ma maison quand je ne serai plus là. Je sais que mes enfants y habiteront. Mais après ? Bon week end.

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  18. Un texte magnifique Coumarine, qui dit si bien ce que je pense souvent.

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  19. Je ne connaissais pas votre blog que je découvre grâce à Facebook. Très juste cette réflexion sur le temps qui passe, sur l'éphémère qui est notre condition. J'écris moi-même et ai publié une quinzaine d'ouvrages dont plusieurs de poésie. Je vous invite à venir visiter mon blog Interligne et vous met d'emblée dans mes favoris.

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