lundi 24 septembre 2012

L'audition du docteur Fernando Gasparri

J'aime beaucoup présenter un auteur  devant un public venu pour le découvrir.
Mercredi passé, j'étais chargée d'interviewer ainsi  l'écrivain qui a remporté le prix Emma Martin, décerné  par l'AEB (l'association des écrivains belges).
Après plus d'un an d'absence due à la maladie, j'étais ravie de reprendre contact de cette manière avec l' univers littéraire.

Le lauréat, Giuseppe Santoliquido est un jeune auteur d'origine italienne qui a écrit un court roman, coup de coeur à l'unanimité du jury de l'AEB: "L'audition du docteur Fernando Gasparri".

L'interview m'avait demandé un peu de préparation, à cause de son thème qui plonge dans le Bruxelles de 1932. La crise financière, et la montée du fascisme un peu partout en Europe (avec son corollaire l’antifascisme), particulièrement en Italie avec Mussolini, est le contexte dans lequel se débat le héros du roman. Lui qui "refuse de faire de la politique", qui semble ignorer les mouvements de grève, y sera mené malgré lui, par sympathie pour un jeune couple italien, dont la femme devient sa patiente
L'auteur pose la nécessité (ou pas) de l'engagement social et politique.

Le roman est passionnant et la montée vers le dénouement, inexorable...

Mais pour le présenter correctement, j'ai lu le roman trois fois... ai pris des notes, ai relevé les passages significatifs, ai regardé sur le Net la vidéo de l'auteur interrogé à l'occasion du Prix première RTBF. Je l'ai aussi eu longuement au tél... lui posant déjà un certain nombre de questions...

Ce soir là, ce fut donc comme une discussion amicale. Je ne voulais pas d'un interview classique. Debout tous les deux, face au public, sans notes, nous avons ainsi échangé... je ne savais pas d'avance quelles questions je lui poserais, cela dépendait de ses réponses..
Ce qui semblait de l'improvisation était en fait (en tout cas de ma part) quelque chose de très réfléchi: je connaissais mon sujet, et lui aussi forcément

Ce fut riche et dense... Une fois l'interview commencé, tout trac chez moi disparaît, je suis complètement prise par le sujet, tout s’enchaîne.

Depuis l'auteur a obtenu un autre prix ( le troisième) pour ce même roman, c'est dire sa valeur... si vous avez l'occasion de le lire, ne le ratez pas, il vaut vraiment la peine



40 commentaires:

  1. Eh bien si je sais que je n'aurai pas le temps de le lire pour le moment... je sais au moins qu'il existe et est à lire. Sujet prenant en effet.

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    1. Le livre comporte 240 pages
      Et je l'ai dit il est passionnant!
      J'ai bcp appris en le lisant: sur la crise de 1932, qui ressemble furieusement à celle que nous vivons maintenant. Sur la montée du fascisme qui fait penser à la montée de tous les extrémismes d'aujourd'hui...

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  2. Rien que pour ça, je ne le lirai pas...enfin du moins pas tout de suite! parce que la crise que nous vivons risque fort de déboucher sur des choses peu souhaitables (tu as vu le deux euphémisme que j'emploie...)et que j'ai besoin de me préserver un peu d'optimisme pour continuer à me lever le matin. Cela dit sans vouloir t'offenser ma chère Coumarine, et en reconnaissant l'énorme travail que cela a dû te demander de lire (trois fois) cet énorme ouvrage, quand on connait ta difficulté visuelle. J'aurais vraiment aimé me trouver dans la salle au moment de cet échange riche et dense, oui, j'aurais vraiment aimé.

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    1. Je crois te comprendre, chère Célestine
      La crise d'aujourd'hui risque en effet d'atteindre (et c'est sans doute déjà fait!) le domaine dans lequel tu donnes tant de toi-même, à savoir l'enseignement!
      pourtant le roman de G. Santoliquido ne porte pas au pessimisme, il appelle à l'engagement de tous, à sortir du confort des oeillères.
      On ne peut nier les problèmes, il vaut mieux dès lors les affronter de face... faire des choix adultes et responsables. Ce que je sais que tu fais, bien sûr dans la mesure de tes moyens. Ici (mais c'est un roman) le héros est porté à faire un choix grave. Pourtant je te le répète, on ferme le livre avec quelque chose dans le coeur qui ressemble à de l'espoir. Tant que des hommes et des femmes resteront responsables et ne se terreront pas dans la consommation, il y a une espérance pour un monde debout!

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    2. Bonjour Coumarine,

      Je trouve ton commentaire ci-haut très éclairant. Si tu permets j'en ferais copie pour un autre blog. Tu dis exactement ce que j'aurais aimé exprimer.

      Je ne sais pas quand je pourrai me procurer ce livre chez moi mais je prend note et demande à ma biblio de l'acheter si possible ou le commander sur amazone.ca. Le sujet m'intéresse vivement. kéa

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    3. oh lala, au Canada... je ne sais pas du tout!
      hélas il ne se trouve pas en numérique...ou pas encore...
      Oui c'est un sujet intéressant et qui porte à réfléchir...

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  3. Réponses
    1. L'auteur est Belge, édité par une maison d'édition belge (éditions du grand miroir)
      Mais vu l'abondance de prix qui reçoit, on devrait pouvoir le trouver en France

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  4. Grand plaisir, Coumarine, à lire ton billet : une - pardon - trois lectures et une rencontre avec l'auteur. Malgré tous les prix déjà attribués à ce roman, je n'en avais pas encore entendu parler et je le lirai certainement.
    Félicitations pour cette interview réussie, je me réjouis pour toi de cette rencontre "riche et dense" autour de l'écriture.

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    1. Oui Tania je crois que tu auras grand plaisir à découvrir ce petit roman bien ficelé...qui pose des question importantes, toujours valables dans le monde d'aujourd'hui, secoué par les tempêtes de toutes sortes
      De plus l'auteur est très sympa... ça n'a rien à voir bien sûr pour l'obtention d'un prix, mais ça aide assurément quand il s'agit de l'interviewer!!!!

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  5. Ah bon ! Il n'était pas dans le même cas que moi, alors...
    http://samedidefi.canalblog.com/archives/2008/09/20/10577235.html
    Je vois avec plaisir que tu tiens la grande forme.
    Je te fais la bise.

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    1. toi quand même, Walrus...;-))
      je vois aussi que tu tiens la grande forme!!

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  6. Grand plaisir à te lire ce matin Coumarine.
    Savoir que tu as renoué avec tes activités littéraires publiques, par ce bel interview, m'amène un grand sourire heureux.

    Je regarderai si ce livre est disponible à la médiathèque que je fréquente.

    Je t'embrasse

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    1. merci Suzame... c'est chouette qqun qui se réjouit pour vous...;-))

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  7. je lis comme un clin d’œil le titre du livre primé, ce livre grâce auquel tu renoues avec la littérature en public. Oui, le mot "audition" et la façon dont tu as accepté de faire cet entretien sans notes (tout au moins à la main), cela t'a permis, vous a permis, à l'auteur et à toi d'être totalement présent à votre intériorité et ainsi de rejoindre celle de l'autre. Je regrette de ne pas avoir été présente à ce moment de VIE mais savoir qu'il a été et que tu prends plaisir à nous le partager me réjouit.

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    1. Oui Nicole; je crois que tu as très bien compris ce que nous avons tenté de faire...
      Parler sans notes, je préfère de loin le faire, dès lors que je connais mon sujet...
      Ce que tu dis sur le mot "audition" m'interpelle...
      (c'est ce que j'aime, la variété et la profondeur de vos commentaires... merci)

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  8. Au-delà de la qualité de son interview, ce dont je ne doute pas, je connais tes talents en ce domaine d'animation, Ce qui me réjouit peut-être encore plus, c'est de te voir reprendre avec élan des activités littéraires, pour tout le bien que cela peut apporter, à toi-même en premier, et aussi à tous ceux qui bénéficient de tes talents et de tes compétences.
    Cela me donne le sentiment d'une certaine renaissance après tous ces mois difficiles ou tu as fait face à la maladie…

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    1. oui Alain, pour parler de moi ici, c'est vrai, je renais petit à petit, en me replongeant dans ce qui me passionne, l'animation, les rencontres d'auteurs...
      Merci pour tes mots, ils me font du bien!

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  9. Je suis tellement contente de savoir que tu as renoué avec tes activités littéraires !
    Le livre m'a l'air très intéressant... J'avais prévu de lire du Tolstoi bientôt, je vais peut être changer d'avis...

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    1. Si tu as l'occasion c'est un livre à lire...
      Tu le trouveras sans problème si tu habites en Belgique... mais en France, vu que ce roman reçoit nombre de prix, ce devrait être possible de le commander...

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  10. Bonjour à tous

    Suite au commentaire de Célestine, j'ai contacté l'auteur pour lui demander son avis, sur "pourquoi publier un roman qui, en portant à réfléchir, parle d’évènements pas drôles ;-((...

    Giuseppe Santoliquido m'a répondu, mais il n'arrive pas à mettre son commentaire;-))
    Je l'ajoute donc ici, espérant que lirez...J'aime BCP avoir l'avis d'un auteur sur pourquoi avoir traité un thème grave
    Vous lirez, c'est très éclairant!
    C'est le commentaire suivant...

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  11. Bonjour Coumarine et Célestine,
    bonjour à tous les autres intervenants.

    Je me permets cette intrusion, avec l'autorisation de Coumarine, en réponse à la réaction de Célestine, dont je comprends parfaitement la teneur pour m'être moi-même posé la question lors de l'écriture du roman.

    Ma conviction est que, précisément en des temps agités comme ceux que nous vivons, l'espoir et la force de notre action au quotidien, aussi modeste soit, en apparence, cette action, réside en une réaffirmation des valeurs éthiques et de co-responsabilité de chacun d'entre nous envers la destinée de l'Autre, quel qu'il soit, a fortiori s'il s'agit des générations futures.

    Certes, les crises que nous traversons ont des conséquences financières et professionnelles sur nous tous. Les difficultés ne sont pas sur le point de s'éteindre.

    Mais seule la prise de conscience de notre pouvoir à tous de changer le cours des choses par l'affirmation constante, imprescriptible, sans cesse répétée, par la transmission quotidienne de valeurs humanistes à nos enfants, à nos élèves, aux ennemis qui nous raillent, par une opposition aux idéaux de l'hédonisme consumériste ambiant, oui, seule cette prise de conscience est, à mon sens, efficiente.

    Si j'ai écrit cet ouvrage sur les évènements de 1932 et sur les questionnements du héros principal quant à son vivre au quotidien, c'est essentiellement parce que la mémoire est, à mon sens, une dimension essentielle, voire peut-être la plus importante, de la conscience humaine. Et cette dernière est, à son tour, le point central de la conduite humaine. Nous ne pouvons donc nous passer des exemples fournis par le passé. Car sans le "nous", il n'y a point de "je" qui vaille....

    Avec toute mon amitié à tous et à toutes,

    Giuseppe Santoliquido

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    1. merci Giuseppe pour ton intéressant commentaire...tu dis des choses très intéressantes. Je relève ceci:

      "Mais seule la prise de conscience de notre pouvoir à tous de changer le cours des choses..."
      "Car sans le "nous", il n'y a point de "je" qui vaille...."
      à méditer

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    2. Chère Coumarine, cher Giuseppe

      Je te remercie d'avoir précisé plus haut que tu connais mon engagement éthique pour les valeurs humanistes auxquelles je tiens. Je suis désolée si mon commentaire a pu laisser entendre que je me réfugiais dans une sorte de nid d'autruche confortable. En lisant ton billet, j'avais l'impression que ce livre était pessimiste, et c'est ce qui m'a fait réagir en disant que j'avais besoin de me "protéger" des idées noires pour pouvoir me lever le matin. Je fais un métier de transmission, difficile et passionnant, pour lequel l'énergie demandée est considérable. J'observe ce qui se passe avec acuité et vigilance (d'ailleurs, une de mes catégories de blog s'appelle "restons vigilant") je dénonce avec force les dérives consuméristes, individualistes de notre société, je pense oeuvrer au quotidien pour améliorer la vie de ceux qui m'entourent, à mon petit niveau, et je ne perds jamais une occasion de transmettre la flamme indignée que m'ont léguée mes parents, et surtout d'apprendre aux jeunes générations à penser, à réfléchir et à ne pas tout accepter avec fatalité.Je sais très bien que la dérive communautaire et nationaliste, sur fond de crise économique sociale et morale, peut nous ramener à la case départ des sinistres années 30.
      Je note donc avec intérêt que votre livre, monsieur, s'inscrit dans une démarche d'espoir et je reconsidèrerai sa lecture d'un oeil neuf.
      Bien à vous
      Célestine

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    3. dénoncez, dénoncez ... il en restera toujours quelque chose !


      "je dénonce les injustices" : ouf ! mesdames messieurs, vous voici dans le camp du bien ! bravo... vous êtes donc sauvé... il suffit de le dire, de l'affirmer, de s'indigner, bien fort et en public... et le tour est joué.

      Dans le concret de vos vies, dans le secret de vos coeurs, dans la réalité de tous les jours (on veut des détails) comment ça se passe avec le mal, avec la conscience du bien et du mal.

      Vous me faites rigoler ;) mais en fait, c'est triste de bêtise.

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    4. j'ai beau relire l'intervention de l'auteur, ainsi que celle de Célestine... je ne vois nulle part écrit "je dénonce les injustices"
      Célestine est une femme ENGAGEE, au quotidien auprès de ses élèves, au point de laisser parfois un bout de sa santé
      Quand à Giuseppe, je le connais moins, mais son livre démontre d'une lucidité combative

      Ceci dit, le fait que vous vous abritez derrière l'anonymat, sans donner aucun pseudo, témoigne d'une belle prise de responsabilité..!!!
      Difficile de signer quand on écrit c'est triste de bêtise...
      Pourtant l’engagement commence par là: pouvoir assumer son opinion...

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    5. pardon, j'ai été trop virulente. Je n'ai rien contre mademoiselle Célestine, bien au contraire, elle me fait de la peine, de se justifier de la sorte face à cet écrivain dont la langue de bois m'horrifie. Avez-vous déjà lu un écrivain engagé, qui écrit avec son sang ! dont la lutte politique est viscéralement liée à sa lutte esthétique... Je vous assure que nous en sommes loin, avec ce tissus d'abstractions et de lieux communs. Enfin....Quel est donc ce courage qui consiste à résister au nazisme en 2012.
      et puis je revendique mon anonymat de toutes façons mon nom ne vous dirait rien, et puis je ne vois pas en quoi un pseudonyme quelconque change quelque chose à cet anonymat qui vous gène temps...
      bien à vous

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  12. Merci, chère Coumarine, pour cette idée de lecture ! Et le commentaire de G. Santoliquido me donne encore plus envie de le découvrir. Je l'ajoute de ce pas à ma longue liste des "à lire" ! Bonne soirée !

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    1. quand on a la chance d'avoir un commentaire direct d'un auteur, cela personnalise un livre!!!

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  13. Ah Coumarine, comme cela fait plaisir de te retrouver ainsi; j'aurais aimé être là !

    Mon premier bonheur du jour : lire ta note.
    Mon deuxième bonheur du jour : lire le commentaire de l'auteur.
    Ça fait un bien fou...
    Merci à vous deux !

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    1. merci MyZ...
      un de mes bonheurs du jour, est de lire ton gentil commentaire... merci!

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  14. Très intéressant le point de vue de l'auteur. J'aime bien entendre les motivations du romancier.
    Et puisque l'auteur lit ce blog : j'ai une observation :
    pourquoi le livre n'est-il pas disponible en version électronique pour liseuses ?
    Mon Kindle en serait satisfait !
    :-)

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    1. Alain, l'auteur vient d'annoncer sur FB que le livre est sur amazone en formule numérique
      ;-)))

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  15. C'est magnifique, d'abord ta reprise d'activité et ensuite la teneur de sa réponse, et tu as bien fait de nous en faire part; un jeune homme pétri de qualités humaines et qui révère des valeurs comme la mémoire et la conscience au lieu du plaisir facile eh bien c'est revigorant.

    J'aime aussi à penser que dans la crise ambiante et les grises mines il y a des personnes qui ne cèdent pas à toutes ces sirènes médiatique (je les appelle média triques parce qu'elle fouettent les sangs mais pas les sans) qui gardent une rigueur morale sans faille .

    je pensais qu'il allait dire parce maintenant ça me rappelle l'entre deux guerres et la crise de 29 !
    Mois personnellement c'est ce que je pense depuis un moment avec la montée de périls qui viennent et que nous devons nous tenir prêts à affronter.

    Je te mets un texte sur la résistance et je t'embrasse.

    Résistante d’hier… et de demain donc !

    Résistance ce n’est pas uniquement l’unité électrique qui freine
    L’avancée du courant et produit une chute de tension entraînant
    Une génération d’énergie thermique qui nous agite les atomes
    Non c’est bien autre chose surgi du fond de certaines consciences
    Et qui oblige, engage et conduit sur des chemins mal balisés
    Au pays du danger, de la ruse, de la dissimulation, de la peur
    Au pays de la vérité, de la prise de risque et de la confrontation.
    Mais n’est pas résistant qui veut ; il faut les nerfs et l’estomac
    Le mental et le physique et un courage à toute épreuve
    Pour endurer et durer, fuir quand traqué, ne pas craquer quand
    Interrogé et soumis aux plus abjectes méthodes d’avilissement.
    Cette grand-mère aux cheveux blancs comme lucerna in nocte
    A été une lumière absolue, une porteuse de flambeau, une mère courage
    Une femme dévouée, une patriote engagée, une républicaine inconditionnelle
    Sa notoriété n’était pas usurpée et son patronyme résistant rappelle
    Ces confins du massif central où était son destin entre buron et aligot
    Elle qui jamais ne s’est défilé face aux barbons et autres saligots.
    Quelle impression de force tranquille et de justesse émanait d’elle
    Qui avait bravé les pires dangers pour sauver de Montluc son amour
    Face à un monstre froid qui avait un nom de poupée
    Mais un profil d’assassin, un barbare de la pire des espèces.
    La probité et l’intégrité incarnées ont su vaincre la froide violence
    Et la mémoire vive portée comme un source éclairante du témoignage
    A été ensuite comme un gage donné aux générations nouvelles
    Que ce combat n’avait pas été vain et qu’il fondait l’espoir de jours meilleurs
    Que par contre l’esprit in tranquille devait continuer de veiller
    Prêt à dénoncer pour une prompte critique tous les abus possibles
    Et prêt aussi à entraîner le soulèvement du cœur et de l’esprit
    Pour la plus noble des causes, justice et équité, honneur et dignité
    Respect de l’humain en toutes circonstances, quoi qu’il en coûte !

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  16. félicitations! c'est du grand art. On pourrait écrire "de l'art de la conversation littéraire", l'air de rien pour tout dire!
    J'ai eu la chance vendredi dernier d'assister à une conversation de ce genre entre mon libraire et Toni Morisson à propos de son nouveau livre "Home". Elle était tant attendue que même tous ceux qui ne la connaissaient pas un mois avant, s'étaient plongés dans un de ses écrits.

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    1. Il paraît que ce livre est très très bon en effet!
      J'ai fort envie de le lire..
      Bonne fin de soirée à toi

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  17. C'est beau cet échange entre un auteur et sa lectrice. Cela me donne à penser à Marcel Mauss et son observation du don et du contre-don.
    Car dans cette conversation autour du livre, vous étiez dans cette énergie-là. Que serait un auteur sans des lecteurs aussi attentifs et empathiques que toi? Mais que serait aussi le lecteur ou la lectrice sans auteur ou livre à célébrer. C'est dans cette rencontre entre deux artistes, l'auteur et le lecteur (ici sa lectrice)que la littérature prend tout son sens.

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    1. J'ai parfois été bien déçue lors d'une rencontre "en vrai" d'un auteur...
      le livre m'avait séduite, il m'avait "parlé", j'avais cru voir un homme/une femme pleine de sensibilité et d'empathie, et non! je voyais quelqu'un qui ne se préoccupait que de lui-même...
      Je crois que c’est la même chose parfois concernant la rencontre "en vrai" de blogueurs...
      L'inverse est vrai aussi bien sûr... une heureuse surprise en rencontrant un auteur... ce genre de surprise que j'aime bcp vivre...

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