mercredi 2 mars 2011

Avec son chapeau de con...

Ah ! Il est là…enfin je crois bien que c’est lui… il n’a plus ses cheveux longs, cela le change fameusementt…
J’hésite…est-ce lui ? Non c’est pas lui, je le reconnais pas.

Si si c’est lui, sa démarche, son allure…c’est bien lui, j’en suis sûr…enfin presque. Je n’ose pas y croire.
Il y a si longtemps…c’était encore un gamin quand il est parti.
Zut, j’aurais pas dû mettre mon chapeau, autrefois  il me reprochait mon allure bourge, mes idées bourges. Mon manteau, mon chapeau, ma serviette noire, tous des trucs de con pour un monde de cons, il disait…
Et comme il supportait plus les trucs de con, il est parti.

Qu’est-ce qui se passe entre un père et son fils quand ils se donnent RV après dix ans de silence sur le quai d’une gare ?
J’attends qu’il vienne vers moi…après tout c’est lui qui est parti !
Mais il attend aussi on dirait…
Une éternité entre nous…

Il est temps d’enlever mon chapeau de con. Et d’aller vers lui…
Et puis on improvisera…

photo NarB

26 commentaires:

  1. S'il enlève son chapeau, c'est son fils qui ne le reconnaîtra plus...

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  2. Le retour du fils prodige , avec les rancoeurs , et l'espoir que la communication reprenne ..
    Les chapeaux donnent un air important , ils donnent aussi de l'allure

    merci pour cette nouvelle Coumarine qui laisse songeur

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  3. Les quais de gare comme point de rendez vous pour des retrouvailles c'est un bon point de reliement pour un nouveau départ. Pourvu qu'ils n'arrivent pas trop tard et ne ratent pas le train ...Ce serait trop con.

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  4. Il y a une série consacrée aux chapeaux sur "l'oeil ouvert" mais les chapeaux de roue ou de déroute ne sont pas tous aussi engageants au voyage et à la rencontre et ces couvre chef ne cherche pas à distinguer ou à rehausser les silhouettes, ils appartiennent par choix et retiennent la chaleur, pour les charmeurs ils sont mous, pour les provocateurs ils sont claque, pour les amateurs ils sont éminence.

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  5. Le mien n'est pas parti de cette façon, juste § mois à Berlin pour un stage mais le revoir après deux mois m'a rendu un adulte maitre de lui et de sa vie cela fait drole.... j'aime tes petits mots et ton dernier livre m'a enchanté... bises

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  6. un coup de chapeau s'impose, même deux car le premier passe inaperçu ! :)

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  7. Je pourrais te dire comment ça se passe entre un père et sa fille... :) ça me parle tout ça! :)

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  8. Attends !… Imagine-le avec un passe-montagne ! Oh, le con… Et puis son fils, avec ses chaussettes blanches, quelle horreur…

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  9. j'adore !! drôle et tendre ce petit billet... et émouvant ce chapeau de con, vraiment !
    Suzanne

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  10. Peu de mots mais c'est suffisant pour échafauder tout un roman...

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  11. Une silhouette difforme, un drôle de galurin qui modifie l'allure, un front masqué, un nez busqué, il ne faut pas le brusquer, et s'il y avait erreur sur la personne, oh pas horreur mais simple confusion, une pagaille monstre, un sourire à peine entrevue, une lippe pendante, des valises , oui mais sous les yeux.
    On ne reconnait pas aussi bien sauf à lui donner des détails avant la rencontre et comme une ultime touche de coquetterie, ce signe de reconnaissance qui permettra peut être de lier à nouveau l'introduction d'une hypothétique que conversation.
    Un couvre chef , mais pas de gare, un accessoire du matin mais qui égare, un truc qui peut vous faire siffler mais pas arrêter le train, enfin un feutre obtenu dans sa forme à la vapeur et qui nous propulse comme les vieilles locomotives sur les rails d'une rencontre à quoi rien ne nous prédisposait.
    Nombreux sont ceux qui n'aiment pas ceux qui osent en porter, mais pourtant cela dévrait sinon inspirer du moins ne pas contrarier sauf à accepter ce manque de fantaisie qui hésite mais contraint.

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  12. Ici dans le pays toulousain, celui de la saucisse aux lentilles et pas du cassoulet (ça c'est Castelnaudary) , du rugby et de la violette
    on a une facheuse tendance à dire à chqaue fin de phrase, con ! Ce n'est pas que nous soyons tous iréniques pour autant (je pense au con d'Iréne) ni même des plus portés sur la chose malgré la météo et le vent d'autan qui rend fou et trouble les rangs, mais c'est que nos trouvères et autres ménestrels ont dut comme la pipistrelle nous aadministrer des doses de compulsivité pour que chaque fois, les gens du cru du moins, sans se croire crus ni même se voir nus nous assénent ce con qui chante et vibre dans cette tonale finale, suspendue (presque Kong) comme si l'Occitan quand il n'occis pas tend vers ces racines plus que millénaires qui le rapprochent du Catalan, son germain.

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  13. - Le père : tu as bien fait de partir, J'étais vraiment un vieux con !
    -le fils : tu as pas changé, papa !

    ;-)))

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  14. En vieillissant, le fossé des générations se comble parfois. Accepter de faire le pas chacun de son côté est déjà un gage de possible réussite.
    ou alors constater que rien n'a vraiment changé, mais au moins essayer ...

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  15. Chapeau bas.
    Coum, ton billet est mystérieux.Je suis incapable de deviner si c'est d'un père ou d'un vieil amour dont tu parles.
    J'aime imaginer...le chapeau de con.

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  16. Jolie improvisation ! sur une photo qui n'évoquait pas grand-chose a priori... bravo d'avoir saisi ce regard qui m'aurait échappé !

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  17. Et l'imagination s'envole ...

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  18. j'aime beaucoup ce billet ...tendre et mystérieux à la fois .

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  19. Rien n'est ok tout est à quai
    en partance, en dés errance (pas déherbence) sauf que les relations se cultivent, sont faites d'attentions et d'égards, de regards et de partage et quand il y a des grands ratages c'est sur les rails de l'indifférence que ne se rejoignent jamais les différences ni que soignent les interférences.
    La tête nue pourrait faire penser...oui mais encore !
    L'esprit chargé mais sans bagages d'humanité comment monter même dans un train pas bondé.

    Merci Coumarine
    je suis porteur de chapeau, mais je n'aime pas penser aux fantomes.

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  20. A TOUS
    j'ai bien vos commentaires...
    Ce texte, petite tranche de vie comme j'aime en écrire: partir d'une photo, qui me parle et imaginer une transaction entre les personnages...
    Tout est possible... on aurait pu imaginer un autre type d'histoire ou de relation
    Il y a des photos comme ça qui me parlent énormément...
    Merci à vous, merci de venir fidèlement ici

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  21. c'est J'AIME bien vos commentaires qu'il faut lire...

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  22. Le con fait tilt avant le carnaval
    il n'aime pas le poinçonneur
    mais à la porte des lilas
    avant qu'ils ne soient en fleur
    il se montre pas pour aller au bal
    mais s'il faisait kilt ça lui donnerait
    des petit pois à écosser
    alors maintenir l'allure ou le standing
    par grand vent le chapeau est déconseillé
    mais quand il pleut on aime s'abriter
    et s'il appelle tant de commentaires
    c'est que d'envieux est faite cette terre
    faites les taire ils ne savent pas
    rien de prodigieux
    une marque de fabrique
    un feutre épais et imperméable
    ne font pas des hommes ou femmes malléables
    même si aux boucs émissaires
    on aime bien essayer de faire porter le chapeau !

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  23. Ta mini-nouvelle m'a emplie d'une nostalgie terrible: pourquoi les relations filiales sont elles si difficiles, bien souvent? Beaucoup de "vieux cons" ne savent même pas ce qu'ils reprochent à leurs "petits cons" de fils...D'être venus leur voler leur air? Alors qu'il est si bon de respirer ensemble. Quoiqu'il en soit, on est toujours le con de quelqu'un: ça rend humble...moi qui balance entre deux âges...

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  24. Le con fort existe maais chez les bouts langés il y a le con patissant et chez les lutteurs, le con vaincu, mais dans ce "generation gap" vieux comme mes robes (Herode) on érode pas les antagonismes qui sont cycliques et reviennent tous les vingt ans, quand la jeunesse tend vers un ailleurs, alors à part essayer de suivre le mouvement (comme courir après le train sans absolue réussite ) et surtout de garder le contact sans jamais couper tous les ponts, je ne vois guère mais eux aussi portent des chapeaux car c'est revenu à la mode depuis.

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  25. Envie d'une pirouette : la sacoche est pire que le chapeau... :)
    Mais la nouvelle est émouvante, touchante, elle pose plein de questions...

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