dimanche 24 décembre 2017

une belle histoire pour aujourd'hui

Même si ce n'est qu'une belle histoire, je la préfère de loin au gros père Noel (coca cola) pour fêter Noel!
Et surtout le père Noel qui escalade les façades, attendu soi disant par tous les enfants sages!
Je préfère la belle histoire de Noël, celle d'un enfant nouveau-né né au hasard de l'errance de ses parents
Cela ressemble tellement par certains côtés à ce qui se passe aujourd'hui:
Des gens rejetés de partout, obligés de se terrer dans une étable où naîtra leur nouveau né!
Et ce sont les pauvres comme eux, de simples bergers, qui les accueillent
Je ne vois nulle part ripailles abondantes, faits de foie gras, et autres denrées rares
Je vois le souffle chaud des animaux de l'étable, qui réchauffent le couple et l’enfant nouveau né

Je sais que ce que j'écris ici n'est pas politiquement correct: Noêl, c'est un gros bonhomme rouge, et non un enfant nouveau né!
Tant pis, cette histoire me plait, et je la relis volontiers




mercredi 20 décembre 2017

chère syllogomanie

Quelqu'un de mon entourage proche garde tous ses mails!
absolument tous ses mails depuis le début, incapable de les supprimer
Bien sûr sa boite mail est complètement saturée: plus moyen d'envoyer ni de recevoir un mail!
Je vois la personne plantée devant son ordi: il a commencé une lecture attentive de tous ses mails, un par un, pour être bien sûr que s'il supprime tel ou tel mail il ne perdra pas quelque chose d'important. Cela prend un temps inouï et je ne suis pas sûr qu'il y arrivera avant la fin de l'année...

Comment comprendre cela sinon en se disant que cette personne souffre d'un déséquilibre important? Il fait cela dans d'autres domaines: bureau, cave, garage sont incroyablement encombrés, c'est simple il ne jette rien, il amasse et accumule

Cela s'appelle de la syllogomanie, beau mot pour une réalité dure à vivre pour l'entourage...
et là... trop étant TROP, j'ai décidé d'en parler sur mon blog!

Mais je crois aussi qu'il est incapable de changer, il s'agit d'un trouble
Lui est bien incapable de le reconnaître et de prendre les mesures pour changer!

Pour lui tout va bien et il en parle en rigolant à ses amis qui lui demandent pourquoi il ne répond pas à ses mails!





lundi 18 décembre 2017

Défi : alexandrins, octosyllabes, rap ou rimes ! Treize à la douzaine ! On pêche en vers ce matin... Longues ou courtes, riches ou approximatives, abracadabradantesques ou résonnantes de vastitude, drôles ou touchantes, les rimes sont à vous !
Pour la première fois, la rime imposée reste à votre choix. mais essayez d'en tirer treize lignes !
Merci Lakévio....

Une jolie petite fille tambourine
à la porte des latrines.

Elle est à la piscine
avec Mandoline sa cousine
qui l'appelle et baragouine.
La petiote est une fieffée coquine:
elle a épinglé sur sa poitrine                                             
quelques paroles de Coumarine
aussi belles que celles de Soljenitsyne.
Coumarine... c'est son héroïne
son aspirine, sa médecine...

Hors de l'eau, la voilà qui dégouline
Il est temps de partir car elle a faim la gamine...






vendredi 8 décembre 2017

un ventre parfait

Tiens toi droite! Et rentre ton ventre! Serre les fesses! Tu te tiens mal, très mal, et bossue avec ça..

J'entends encore ces injonctions. Elle n'était jamais contente. Pour rien. Pour tout.
Moi je faisais de mon mieux: je serrais les fesses, rentrais le ventre, je me tenais droite, crispée comme un arbre mort
Je croyais faire de mon mieux, être plus belle comme ça, plus séduisante, surtout quand je rencontrais les autres: il me fallait être au mieux de ma féminité, càd de ma taille fine
Puis sont venus les enfants, un à un, de gros enfants!
et le ventre s'est gonflé, les hanches se sont épaissies, les seins se sont remplis
Trop! Au secours!
Alors... gymnastique, exercices divers et variés, de ceux qui donnent des courbatures pendant trois jours au moins
Tiens toi droite! C'est quoi ce gros ventre? Cet affreux gros ventre, ce ventre plein d'intestins et d'organes qui m'encombrent? Ce ventre plein de nourriture?
Exercices au sol, debout, assise, encore et encore et encore, pour effacer ce foutu gros ventre
Et ça marchait, enfin plus ou moins: on m'admirait, on me demandait comment je faisais pour garder ce ventre plat de mannequin anorexique!
Jusqu'à l'heure du grand chambardement! Une maladie auto immune et les médicaments qui vont avec. 
Effets secondaires: un ventre qui gonfle, et cette fois, c'est foutu, rien à faire!

Alors je l'ai regardé avec compassion, mon "centre de vie". Mon deuxième cerveau. Je l'ai apprivoisé. J'ai commencé à l'aimer je l'ai laissé vivre sa vie...
Mon ventre... Là où j'ai porté quatre beaux bébés. Un ventre magnifique...
Un ventre- coussin pour accueillir les larmes et le sommeil de mes enfants petits. Et même pour accueillir l'amour de l'Homme
Alors, ce ventre, je l'ai laissé être lui-même, Je ne l'ai plus rentré coûte que coûte: il est bien là où il est! Il est bien comme il est!
C'est un ventre d'amour

lundi 4 décembre 2017

La marquise sortit à cinq heures

La marquise sortit à cinq heures, sans dire à personne où elle se rendait. Même pas à son petit chien bichon qu'elle enferma dans sa chambre, en lui recommandant de rester sage, de ne surtout pas aboyer pour ne pas trahir son absence: elle l'avait installé sur son coussin et n'était partie que quand elle l'avait vu endormi.
La marquise n'avait pas l’âme tranquille. Elle avait hésité longtemps avant de sortir, pesant le pour et le contre et finalement le pour avait triomphé, c'est donc pour ça qu'elle partit à cinq heures, comme une voleuse, il faut bien le dire.
La marquise sortit à cinq heures habillée de sa plus belle robe, la bleue, celle qu'elle aimait particulièrement quand elle voulait être à son avantage. La marquise voulait ce soir être belle. La plus belle!
La marquise marcha d'un pas vif et déterminé, qui savait ce qu'il voulait (le pas!). Elle s'empêchait de regarder à droite et à gauche pour voir si personne ne l'avait vue et la suivait. Elle s'efforçait de rester naturelle, de n'éveiller aucun soupçon.
La marquise en robe bleue, chignon serré, avait le coeur qui battait la chamade. Personne n'aurait pu deviner qu'elle avait peur, très peur. D'ailleurs son coeur allait exploser si cela continuait ainsi!

J'ai le regret de vous annoncer que la marquise est morte peu après cinq heures, emportée par une crise cardiaque fulgurante. Elle s'est affaissée sur le trottoir pas loin de chez elle. Personne ne savait où elle se rendait, et personne ne le saura jamais!
Dans sa chambre, on trouva un petit bichon mort d'avoir hurlé pendant des heures.


sur la consigne du lundi de Lakévio

mercredi 22 novembre 2017

Goncourt et Renaudot

Je ne me souviens pas m'être jamais précipitée pour lire les prix littéraires... le Goncourt, le Renaudot par ex.
Mais cette année, ce sera sans doute différent!
Mon frère, grand lecteur m'a dit le plus grand bien du livre de Eric Vuillard, prix Goncourt. Il m'a dit ne pas l’avoir lâché avant de l'avoir terminé. Il est vrai qu'il est relativement court (160 pages) et c'est rare pour un Goncourt
Dans L'Ordre du jour, Éric Vuillard décrypte la mécanique politique, les petites lâchetés et les compromissions ayant conduit à la montée en puissance du pouvoir nazi et au succès du projet mortifère de l'Anschluss hitlérienne. 160 pages durant, l'écrivain et réalisateur, né en mai 1968 à Lyon, tente de démontrer combien le «triomphe» de la Wehrmacht aurait été moindre sans le concours de «marchandages, de vulgaires combinaisons d'intérêts» des milieux d'affaires allemands. Le Figaro culture

Le Renaudot, je l'ai devant les yeux, non pas acheté, mais emprunté à la bib de mon quartier: La disparition de Josef Mengelé écrit par Olivier Guez

Mon mari qui cependant n'est pas un grand lecteur l'a dévoré: je l'ai vu tourner les pages à la vitesse de son intérêt pour ce roman. 
Je l'ai commencé, j'en suis à la page 48 et...je dois m'accrocher!
A chaque page, il y a une nomenclature de noms allemands, tous plus compliqués les uns que les autres. Comment retenir tout ça?

Je continuerai pourtant ma lecture, le mari persiste à dire que c'est un livre passionnant!


C'est curieux comme l'Allemagne nazie inspire encore tant d'auteurs relativement jeunes, qui n'ont cependant pas vécu la guerre et ses épisodes si douloureux

Olivier Guez semble obsédé par le sort des juifs pendant la guerre: je me suis dit que, peut-être, il avait des origines juives qui pouvaient expliquer son intérêt: au point d'avoir écrit deux livres sur ce sujet. Je n'ai vu nulle part une info à ce sujet...

L'écriture de ce bouquin lui a pris 4 ans! il est extraordinairement bien documenté. J'ai lu quelque part qu'il rêvait la nuit de son personnage... Menguelé... oups!

C'est parfois le cas des auteurs qui entrent à fond dans leur histoire


vendredi 17 novembre 2017

Le présent, c'est mieux peut-être, mais peut-être pas!

Mon ami est un excellent photographe
Mais il a une idée fixe: il tente inlassablement de photographier la fuite du temps et l'effet qu'elle produit sur les gens: nostalgie du passé, de la jeunesse surtout, ou alors, à l'inverse, soulagement et fierté de voir ce que l'on est devenu! Ou encore lassitude devant le train train dans lequel on est entré peut-être malgré soi...
Pour capter la fuite du temps, il utilise toujours le même procédé: une personne devant un miroir, contemple son reflet du temps où il/elle était jeune, plein d'avenir et de promesses. Bon c'est évidemment un procédé de photographe dont il a le secret, mais qu'il réussit bien.

Confrontation entre le passé et le présent! Entre celui/celle que l'on était autrefois, quand rien n'était encore écrit définitivement, quand tout était possible, et celui/celle qui se tient devant le miroir.
Quel est le ressenti du personnage qui se voit confronté ainsi à son image d'autrefois?
Quel est le ressenti du visiteur de sa galerie devant ces doubles portraits?
Tout est possible! Et chaque photo remet le spectateur devant ce dilemme: le passé? ou le présent? C'était mieux autrefois? ou aujourd'hui?

En fonction des rêves que l'on faisait, est-on heureux de ce que l'on a réalisé? de ce que l'on est devenu? Si on pouvait remonter le temps et revenir à l'époque du miroir, mènerait-on sa vie de la même façon? Recommencerait-on les mêmes erreurs? Ferait-on les mêmes choix? Les mêmes non-choix?

Allez visiter son site, c'est étonnant comme chaque photo évoque cette question existentielle: aurait-il mieux valu savoir notre chemin de vie, pour éviter nos erreurs, nos tâtonnements...  ou cheminer à l'aveugle, sans savoir ce que l'avenir nous réserve?

texte écrit pour le site d'écriture http://kaleidoplumes.forumactif.org/, à partir de cette photo de Tom Hussey



lundi 13 novembre 2017

Sur la consigne de Lakévio


- Non, je ne te suivrai pas à la campagne, la solitude et le silence, merci bien..., et la boue quand il pleut, et la neige en hiver.. et le froid insupportable...
-.....
- Non, n'insiste pas, je n’emménagerai jamais dans une maison trop rose de contes pour enfants.
Il me faut du béton, des pavés gris et pleins d'âme, une circulation à devenir fou, le bruit rassurant des autos qui klaxonnent sans cesse. Je veux garder ma liberté de marcheuse à pied ou, quand il le faut, plonger dans les profondeurs du métro même s'il sent l'urine dans les coins. Je veux profiter de la proximité des gens, me serrer contre eux dans les queues devant la poste ou le cinéma, j'aime les gens simples et travailleurs, leur odeur lourde d'après le travail, leur transpiration, leur haleine de tabac...
M'enfermer dans cette maison de poupée, non, il n'en est pas question!
Pas envie de devoir tous les soirs  arroser les plantes et les fleurs, j'ai d'autres choses à faire...

- Mais ma chère, tu n'as pas le choix! tu es obligée de me suivre, parce que, comme tu vois, je suis en train de t'attacher pour t'emmener de force... cela ne sert à rien de te défendre, tu es ma prisonnière, à la disposition de mes envies et besoins pressants, tu fais si bien l'amour! Non!... arrête de te défendre, tu ne m'échapperas pas, tu as la force d'un moineau rachitique....
Calme toi, reste tranquille, tu verras tout ira bien: regarde toutes ces fleurs, elles ne sont pas belles? Nous serons très heureux là-bas tous les deux...


Je ne voulais pas faire une description "tout le monde il est beau" de cet endroit idyllique;-)))
Merci Lakévio!

jeudi 9 novembre 2017

quelques minutes à pied...

A la radio ce matin, j'entends cette info:'

Au Nicaragua, (je n'ai pas entendu où exactement) cet enseignant doit faire deux heures de route tous les jours pour se rendre à son travail et en revenir!
Tous les jours: une heure aller, une heure retour...
Il pourrait sans doute faire un autre travail, peut-être, c'est pas sûr, mais peut-être que oui!
Il fait donc celui là, jour après jour: enseigner aux jeunes, leur apprendre des matières mais surtout à devenir des adultes
Et moi je dis "chapeau!"
Moi qui rechigne à faire dix minutes à pied pour acheter vite fait ce que j'ai oublié d'acheter lors de mes courses hebdomadaires...

Quand je ferme la radio pour venir écrire ici, je me dis que j'ai de quoi réfléchir...

lundi 6 novembre 2017

sur une consigne de Lakévio

1) Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail." (emprunt à Simone, jeune fille rangée.)

2) Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je vais laisser pousser ma moustache, décida-t-il" (emprunt à Jean-Paul, celui qui écrit sur le mur.)

"Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail.
J'ai vécu une enfance rangée -ô combien!- entre des parents conventionnels, conformes, intello, catho et pour tout dire, un peu chiants. Je ne pouvais pas sortir, inviter des amis à la maison, ni surtout aller chez eux, quand par extraordinaire j'étais invitée. Ma seule distraction déjà à cette époque, était de rêver devant la fenêtre, et d'observer mes voisins. Mes parents croyaient que je lisais, que je ne faisais que ça lire, et ils s'en réjouissaient. Car ils étaient tous les deux professeurs à la HELP (Haute Ecole de Littérature et de Philosophie) de la ville et ils s'étaient mis dans la tête que leur fille serait elle aussi une intellectuelle hautement rangée. Rangée et douée. Ils ne me laissaient guère le choix de mes lectures, il me fallait ingurgiter du solide, de la réflexion pure, et surtout pas les petits romans à l'eau de rose dont les filles de ma classe raffolaient!

Dans cet univers un peu trop simple, un peu trop guindé, en tout cas sans distraction pour une fille de mon âge, surprendre mes voisins, était devenu mon activité préférée! Je m'efforçais de les espionner par la large baie vitrée. Quand le soir tombait, et que les lumières du soir s'allumaient, je pouvais les voir aussi nettement qu'ils me voyaient, s'il leur prenait la fantaisie de regarder de mon côté! Mais à vrai dire, le seul qui m'intéressait c'était LUI! En chemise de nuit légère et transparente,  je me tenais attentive, j'espérais qu'il me verrait, me ferait signe, me saluerait! Parfois même je faisais semblant de me déshabiller, l'air de rien, l'air de ne pas y toucher! Mais un jour, ma mère entra dans ma chambre alors que j'étais en tenue d’Ève devant la fenêtre, les yeux levés vers les étoiles que je faisais semblant d'étudier... Elle se fâcha tout rouge, appela mon père en furie, ils me sermonnèrent, me reprochant de perdre de vue mon objectif de future philosophe.
Elle cousit dès lors de lourdes tentures opaques, des tentures qui devaient faire de moi une jeune fille rangée, avec interdiction absolue de les ouvrir, sous peine de sanctions, de punitions dont parait-il je me souviendrais! Vous me croirez ou pas, mais j'ai respecté scrupuleusement cet interdit, jusqu'au jour où IL m'a attendue en bas de mon immeuble: il s'inquiétait pour moi, ne me voyant plus jamais, dans cette tenue particulière qu'il affectionnait...tant!

Il était séduisant, oui mais il faut reconnaître qu'il faisait très jeune. Finalement trop jeune pour éveiller mon désir. J'étais déçue... J'avais tellement espéré voir un homme, un vrai! Je voyais un adolescent avec un visage plutôt poupin, en tous cas imberbe. Devant mes réticences pour me plonger avec lui dans un baiser passionné, il me déclara un jour avec force et conviction:

" T'as raison chérie... Je vais laisser pousser ma moustache "




vendredi 3 novembre 2017

réussir la vie d'un autre

"On n'est pas chargé de réussir la vie d'un autre" Pablo Casals

Même pas celle de nos enfants... surtout pas peut-être..
Juste leur faire confiance, les écouter, ne pas se permettre de leur donner des conseils qu'ils ne demandent pas forcément.
Cela n'est pas si facile, surtout quand "ça" remue autour de soi, que cela n'arrête pas de remuer... ne pas s'imaginer que à leur place, on saurait comment faire, comment faire mieux...

Faire confiance dans leurs capacités de surmonter leurs difficultés, ils ont autour d'eux des personnes susceptibles de les aider, s'ils le faut

Je ne suis pas le psy de mes enfants. Je ne peux pas les aider, mais je peux leur faire confiance et ne pas me croire indispensable; si je meurs demain, ils auront certes du chagrin, mais ils continueront leur chemin


vendredi 27 octobre 2017

elle s'appelle.....

La voilà donc cette petite fille tant attendue!
Née hier après midi
Trois kilos deux cents cinquante grammes (vous saurez tout!)
Elle est, parait-il (je ferai cet am sa connaissance) un amour de bébé
La plus belle, évidemment! On sait bien que les grands mères ne sont pas objectives ;-)

Je l'aime déjà, tout comme son père, comme sa maman, ma fille...

Je suis en train de lui préparer une lettre d'accueil qu'elle gardera je l'espère, précieusement

C'est beau la Vie, surtout quand elle s'est fait attendre

Ah oui! j'oubliais: elle s'appelle Siloé, prénom hébreu signifiant "l'envoyé"

J'aime ce prénom, beaucoup, beaucoup, et il signifie énormément pour ses parents




lundi 23 octobre 2017

aujourd'hui... c'est jusque ce soir!

Aujourd'hui est une date vraiment spéciale:
Sera-ce aujourd’hui.......ou pas?
Ma fille, principale concernée (et comment!) est sûre qu'il lui faudra attendre encore un peu, juste deux ou trois jours, mais forcément pas plus!

Moi, mère de la fille qui attend, j'attends aussi, comme une mère peut attendre  quand sa fille attend!
Bref, vous aurez compris, nous attendons tous: avec de plus en plus d’impatience

Mais au fait, qu'attend-elle?

samedi 7 octobre 2017

variation sur les yeux

L'œil droit me fixe âprement, il me fait de l'œil pour tout dire, ça commence à me plaire. Les yeux qui me font de l'œil, ça me connaît, ça me fait des petits frissons dans l’estomac (et plus bas aussi mais je ne sais comment s'appelle cet endroit qui frémit quand un œil me fait de l'œil...)

L'œil gauche pendant ce temps, n'en finit pas de se tartiner de mascara, et pour ce faire il cligne maladroitement de l'œil. Il se veut irrésistible, mais il perd un temps précieux, centré de la sorte sur le miroir qui ne reflète que son ego. Le gros malin risque de se faire battre au poteau: déjà les frissons sont tombés, provoqués par l'œil de droite qui me fait de l'œil avec le naturel le plus parfait, sans monocle ni binocle, sans lunettes ou lorgnettes, sans lorgnon ni cornichon. Juste un verre de contact, pour prendre contact, briser la glace, si vous voyez ce que je veux dire...

Une lutte sans merci entre les deux yeux va donc s'engager sous mon œil curieux et impatient du dénouement de cette histoire dont les journaux parlent encore.
Quelques coups droits, quelques œillades meurtrières ont raison de l'œil gauche qui a lamentablement viré au beurre noir, pas très beau à voir et  pas très digeste, c’est le moins que l’on puisse dire.

Il aurait dû s'en douter, c'est un petit con. Je l'ai laissé se planter dans le mur et je suis reparti bras dessus bras dessous avec l’œil de ma vie… le droit bien entendu. Celui que j'aime!

dimanche 1 octobre 2017

une excellente soirée

Une route de campagne sinueuse avec des déviations perpétuelles: c'est fou comme les routes ont sans cesse besoin de rénovation (même chose pour ma ville d'ailleurs en chantier perpétuel!)
Nous arrivons avec une demi heure de retard, mais ce n'est pas grave, ils en sont à l'apéro debout, dehors.. il fait presque bon...
Ma canne d'un côté, son bras de l'autre nous avançons cahin-caha parmi les invités dont je reconnais vaguement quelques tètes connues. Connues dans une autre vie. Sans doute que moi aussi on me reconnait à peine: j'ai tellement vieilli!
Je m'accroche à une table debout et deux ou trois personnes viennent me parler

Cela se passait hier soir dans une grande ferme aménagée pour recevoir des groupes. L'endroit est rustique, mais les pièces sont immenses, faites pour recevoir beaucoup de monde.
Et nous étions nombreux, très nombreux, trop nombreux... vraiment trop nombreux pour moi!

A table, nos places étaient réservées. Parfait. Oui mais non, je me retrouve assise en face d'une personne envahissante, qui avait un besoin de prendre la place à tous points de vue. Bon! je n'en dirai pas davantage, juste que j'ai dû supporter son babillage incessant, d'une voix haut perchée sur des sujets futiles, et cela toute la soirée!

Me déplacer vers le buffet fut toute une épopée: faut savoir que dans la "foule", je ne vois plus rien, ou plutôt je vois "trouble", flou. Et mes jambes, ne sont pas bien solides (n'oubliez pas, après des mois de galère, je réapprends à marcher!). Je tangue, je chancelle, je manque de tomber. J'arrive au buffet sans m'être étalée, ouf!
Je me sers au hasard avec pour seul objectif d'éviter la viande froide, que je ne supporte plus.
Puis retour case départ, avec l'assiette et la canne
Je m'installe à table, bien décidée à ne plus en bouger. J'écoute d'une oreille distraite et lointaine les pépiements de la femme assise en face de moi. En fait non, je ferme les oreilles: qui m'oblige à être polie? De toutes façons dans le brouhaha de la salle, il me faudrait hurler pour me faire entendre
(Je hurlerai plus tard, quand je m'adresserai à une amie chère...hélas la femmenface en a profité pour la squatter, je n'ai pas pu lui dire un mot, et mon amie est une femme polie, elle...

Retour dans les petites heures, sur une route toujours en travaux

Une excellente soirée je vous dis!


samedi 23 septembre 2017

participer, c'est pas mal non plus!

Je suis passée directement du printemps à l'automne
Je n'ai pas eu d'été, je l'ai passé en clinique, ou chez moi, derrière mon PC, sans pouvoir marcher

Ce n'est pas grave, c'est même déjà oublié: je passe à autre chose, je passe à l'automne et ses couleurs royales

Je recommence doucement à vivre
Cela veut dire avant tout réapprendre à marcher, et puis refaire confiance en la vie qui a encore du bon à m'apporter
Et puis m'interroger une fois de plus sur l'avenir de ce blog
Car j'ai perdu le fil de l'écriture, venir ici dans l'intention d'écrire, je l'ai fait 10 fois au moins... et suis repartie en refermant la porte de mon blog ! Que dire qui ne soit pas de l'ordre de la maladie, de la clinique, des soins?

Ai-je encore envie d'écrire? ou serait-il temps que je passe à autre chose?

Je ne sais pas, ça tourne dans ma tête
Passer à autre chose.... en écrivant cela je sens une énorme protestation qui me secoue: NON ce n'est pas possible!

Je me suis inscrite comme participante à un atelier d'écriture, voilà qui va me changer, faudra accepter de me laisser faire, moi qui depuis si longtemps en ai animé, avec tout mon coeur!
Et bien... cette fois, j'y serai comme participante, avec tout mon coeur...
Ce sera moins fatigant que d'animer, mais c'est un renoncement pour moi, et ce n'est pas si simple!

et puis il faudra que je n'intervienne pas comme une animatrice, laisser faire la titulaire de l'atelier, me contenter d'être et en être heureuse.




jeudi 14 septembre 2017

courage

C'est quoi avoir du courage, quand il faut affronter des douteurs quotidiennes, une plaie qui refuse de guérir, une vue diminuée?
On ne peut pas en parler sans cesse sur l'espace personnel qu'est un blog, chacun sait que cela fait fuir les lecteurs, peut-être même que les gens se lassent de lire quelqu'un qui ne fait QUE souffrir!
Quand on souffre dans son corps, automatiquement on souffre dans son âme: la vie parait si difficile, d'ailleurs a-t-on encore envie de vivre? Où puiser la force pour continuer le chemin
- se dire que c'est un mauvais passage, et que forcément il finira bien un jour? oui bien sûr, mais si cela ne finit pas? si on est condamné à vivre comme cela jusqu'au bout, sans être capable de sortir, de marcher. Ne pas sortir, c'est ne plus rencontrer du monde... se recroqueviller dans sa tanière, seul endroit de haute sécurité...
- en parler à la famille. Bien sûr, ils voient à ma tête que ce n'est pas brillant, mais je ne veux pas les décourager par ce que je considère comme des plaintes perpétuelles.
- lire des livres nourrissants, des témoignages de gens qui sont passés par là...y puiser du courage pour moi. Le problème c'est que c'est CHAQUE jour à recommencer... et certains jours mon capital courage est épuisé: demain est un autre jour... oui, mais quand la nuit on ne dort pas? On se refait comment un minimum de forces pour tenir?

Mon courage je le puise dans l'amour des miens, dans leur tendresse, leur sollicitude. Ils ont leurs propres difficultés dont ils me parlent, je les écoute, et en leur faisant  du bien, je me fais du bien.

Mon courage je le puise dans ma force intérieure, construite au fil du temps, au fil des rencontres de ceux qui m'ont aidée à en prendre conscience. Il est nourri par la musique de Bach surtout que je peux écouter les yeux fermés, pendant de longs moments 




dimanche 10 septembre 2017

le non-chemin de l'écriture

Reprendrai-je un jour le chemin de l'écriture?

Pas vraiment le gout de venir ici écrire
pas trop le gout de lire les blogs amis
tout cela me demande un effort que je n'ai pas le courage de surmonter.

Jamais j'aurais cru descendre aussi bas, dans cette grotte sombre et sans fond

Dans le réel, ce n'est pas mieux, je fuis les amis, je fuis la vie.

Je suis à nouveau tombée: je ne donnerai pas de détails, sauf que cela fait mal, très mal tant physiquement, que moralement: comment me faire confiance désormais? Je tombe pour un motif simple: je ne vois pas les obstacles
Heureusement pas de blessure ouverte cette fois, heureusement...
mais la douleur est là et l'hématome mettra du temps à s'estomper

La prise de greffe ne va pas mieux, c'est simple elle ne guérit pas.
Tous les 15 jours, on entame un nouveau traitement, une nouvelle pommade, une nouvelle sorte de pansement et...peine perdue
Plus de 4 mois déjà...c'est décourageant

Pourtant chaque matin je me lève en me promettant que cela ira mieux, que j'avance vers la guérison: à l'hôpital on me dit  que les prises de greffes pouvaient mettre bcp de temps à guérir

surtout sur une peau cortisonée.

J'ai besoin de chaudoudoux pour tenir le coup ;-))







jeudi 17 août 2017

tête levée vers le ciel


J’aimerais apprivoiser le bonheur comme un fruit juteux que l’on croque  au plus chaud de l’été.

J’aimerais au delà des doutes interminables, au delà des questionnements souvent stériles, reprendre jour après jour le chemin de ma vie, comme un parcours initiatique qui me serait éminemment personnel, ou comme un mystérieux et passionnant mystère à élucider.
Non pas une fois pour toutes, me laissant figée comme une statue dans un parc immobile, ou assise au bord de la route à regarder le voyage des autres.
Un mystère, surtout s’il est passionnant, ne s’élucide jamais.

J’aimerais au sortir de mes hivers cycliques et trop souvent récurrents je l’avoue, repartir vers le ciel comme l’amandier au printemps…l’amandier robuste dans ses branches rassurantes, élancé dans l’éclatement  blanc de ses pétales. Floraison absolue et déraisonnable…quel bonheur !

J’aimerais ne jamais oublier de marcher tête levée vers le ciel, parce que c’est souvent là que « cela » se passe, les histoires de bleu du ciel, d’arbres en fleurs, d’oiseaux qui volent en vagabonds, la liberté des nuages, même orageux, et puis la danse immobile des étoiles. Même les poussières dans les rayons du soleil ressemblent à des petites perles de lumière.

J’aimerais traverser courageuse et lucide, l’éphémère des moments heureux, accepter que à peine l’été commence-t-il, les jours raccourcissent déjà. Faire œuvre de mémoire sacrée, pour que le chant puisse renaître au plus fort des tempêtes. Il faut bien émonder arbres et buissons pour que la floraison suivante puisse surgir de la douleur. Je veux y croire…J’y crois…

J’aimerais ne jamais, jamais m’embourber dans les convulsions mesquines et rageuses, ne jamais me perdre dans les ciels glacés de mes susceptibilités, ne jamais me coincer dans les  boîtes à sardines des ilfô et des ondoi assénés comme impératifs obligatoires. J’en appelle à la saine révolte !

J’aimerais, quand les questions surgissent nombreuses, violentes et douloureuses, ne pas croire que le malheur est vivant. C’est juste un passage…je veux y croire…


Je pense soudain à une femme debout.
Peut-être que c’est moi
Suis-je en train de naître, ou de mourir ?

Les deux sans doute…les deux

mercredi 9 août 2017

petites nouvelles

Je suis rentrée de quelques jours bien agréables chez mon frère et ma belle sœur
C'est curieux, avec le temps qui passe, nous nous entendons de mieux en mieux
(il avait été très contrarié suite à la publication de mon livre "L'Enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" en 2008. Ce que j'y disais sur mes parents ne lui avait pas plu! Il ne parvenait pas à comprendre que MA réalité, n'était pas forcément la sienne, que nous avions pu vivre des réalités différentes...

On s'est rapprochés suite à nos problèmes de santé respectifs. Nous avons soigneusement laissé de côté le "problème" qu'a suscité mon livre  et ce fut très bien comme ça! Ni l'un ni l'autre n'a voulu prouver absolument qu'il/elle avait raison dans sa façon d’appréhender les choses.
J'ai pu voir qu'il tient à sa petite soeur... et ça m'a fait du bien

La "brûlure" de la prise de greffe n'est toujours pas guérie: je suis, par moments, vraiment découragée. Bien sûr c'est la corticothérapie qui ralentit la cicatrisation. Mais après plus de deux mois et demi, ça commence à bien faire!

Bref je patiente, je patiente encore, je patiente toujours...combien de temps encore?

J'aurais voulu vous raconter des choses plus poétiques, plus intéressantes. Mais avoir sans cesse mal,  brise tous mes élans d'écriture, dommage!

mardi 25 juillet 2017

partir...enfin!

Trois mois d’errance à l'intérieur de ma maison, ou alors coincée sur un lit d’hôpital
Les seules nouvelles qui me parviennent de l'extérieur sont celles du Net, certes intéressantes, mais sans lien avec des vraies personnes. Je suis en train de m'étouffer, petit à petit!

Demain je pars quelques jours chez mon frère aîné et sa femme et je m'en réjouis. Nous aurons des discussions interminables autour d'une table dressée avec amour, je crois que nous referons le monde. Nous parlerons des derniers livres que nous avons lus, nous échangerons nos bonnes idées de lecture.

Je pars quelques jours, pas longtemps, mais ce sera un appel d'air... Je prendrai ma tablette. pourtant je tenterai de m'en passer, je respirerai un maximum d'air pur des campagnes ardennaises.

A bientôt donc, avec de nouvelles forces, du moins je l'espère






vendredi 14 juillet 2017

"c'est pas un peu court"?

Je ne sais pas combien de coiffeurs j'ai déjà "essayés!
Jamais contente, la plupart du temps déçue..
Trop court ici, trop long par là...
Et en sortant je me précipite pour me recoiffer à MA manière

Quand je juge que ma coupe est trop courte, je n'ai plus qu'à attendre que "cela" repousse, en tirant sur mes cheveux!

Mon mari dit chaque fois: oui, c'est vrai, c'est un peu court peut-être?
mais en fait il ne m'a pas vraiment regardée, il ne voit pas les dégâts qu'a occasionnés le ou la coiffeuse!
Car oui, je change régulièrement de sexe (enfin vous comprenez quoi!) et coiffeur ou coiffeuse, c'est tous les mêmes, des incapables. Absolument! Des incapables à me coiffer selon mon gout, même quand je demande bien ce que je désire. Ma voix est sans doute trop douce...

Ma dernière coupe date de fin mai j'avais demandé une coupe courte et facile pour mon séjour en clinique le lendemain!
Ah! pour être courte, elle fut courte! la preuve, même mon mari a dit: "euh... c'est pas un peu court?"
grrrrrrrrrrrrr, pas UN PEU court, mais TRES court!

Presque deux mois plus tard, ma coupe est toujours très courte: à désespérer que mes cheveux repoussent un jour...

Picasso


c'est comme l'endroit de ma prise de greffe....ça ne guérit pas...

mercredi 28 juin 2017

chanceuse? ou pas....

Je débute la lecture du roman de Irvin Jalom "Mensonges sur le divan".
Dès la première page, je lis ces mots qui me font sursauter:
"Bien chanceux celui qui aime son travail. Et Ernest s'estimait chanceux. Plus que cela même : béni. Voilà un homme qui avait trouvé sa vocation, un homme qui pouvait affirmer haut et fort: "Je suis exactement à la place qui est la mienne, au carrefour de mes talents, de mes intérêts et de mes passions."

Je me suis demandé si j'étais moi aussi, cette femme chanceuse, si je me sentais à ma place, heureuse d'être et de faire ce que je suis, si je n'éprouvais pas parfois un sentiment de vide dû à des regrets, si je n'aurais pas voulu faire autre chose, avoir une autre vie....

La réponse, je la garde au fond de mon coeur
Mais je sais que, bien sûr, cela ne sert à rien de regretter, il vaut mieux vivre du mieux que je peux ce qu'il m'est donné de vivre

Et vous? qu'en pensez-vous?

dimanche 25 juin 2017

histoire d'un silence

Je l'ai vu!
Il y a un silence perché là-haut sur la plus haute maison de la ville.
Ce silence se promenait d'abord sur les trottoirs, heureux et décontracté.
Mais il en a trop entendu.
Tellement qu'il est devenu sourd (enfin presque...)
A longueur de journée il  entendait des choses du genre abominable, qui lui ont donné froid dans le coeur, et des rhumatismes, et le nez qui coule sans fin.
Alors il s'est réfugié là-haut pour retrouver une respiration ample, à la mesure de l'immensité du ciel.
Mais le silence est un peu malade, tout courbatu, il est déprimé je crois, il s'est replié sur lui-même.
Il attend là-haut sur le toit de cette maison que le vent change enfin de direction
Il attend 
avec courage
détermination
patience
et même un peu d'espoir.
Un silence qui garde l'espoir, c'est pas beau ça?
Le silence tend l'oreille (forcément) il espère que dans la cacophonie des choses abominables, il entendra bien un ou deux murmures de gens qui s'aiment tout bas tout bas, sans le crier sur le toit
un ou deux mots qui caressent l'âme...des mots qui rassurent, consolent, des mots fleuris de tendresse et de paix


voilà un billet écrit ici il y a assez longtemps; mais il est complètement d'actualité en ce moment pour moi:
alors je lui ai demandé (au silence) de pouvoir le reprendre, de lui redonner vie
Un silence comme ça, c'est trop précieux pour qu'il disparaisse dans le néant; j'ai eu envie de le dorloter, de le caresser, de lui redonner confiance en lui, en la Vie
Je lui ai dit que les lecteurs penseraient comme moi, que ça se cultive un silence comme ça, grand, noble, un silence étonnant, pas courant, un silence qui n'est pas un manque de bruit, un silence porteur de sens.... 


Bram Vanvelde


jeudi 22 juin 2017

on ne peut pas tout savoir...

alors voilà

J'hésite à mettre ici mes petites nouvelles du jour: c'est banal, ce n'est en tout cas pas "littéraire", c'est un peu n'importe quoi...
Mais forcément cela me touche, et pas qu'un peu!

depuis que je suis calfeutrée à la maison, derrière un livre ou mon PC, ou blottie dans des rêveries, mon oeil (oui! vous savez celui qui est encore valide) a oublié comment c'était de regarder au loin, d'embrasser un plus grand horizon!
J'en arrive presque à regretter d'avoir perdu la vue de mon oeil gauche depuis trop peu de temps: ce matin à la clinique par exemple, me rendant sagement à une nième consultation de mes plaies, je voyais pas bien, je titubais, j'avais tendance à perdre l'équilibre!
je veux dire que je ne m'y habituerai jamais! Enfin, je redoute cela... il y aura bientôt 6 ans!...
Celui à qui j'ai écrit cela et qui est le plus à même de me comprendre à ce sujet, (il a perdu lui aussi l'usage d'un de ses yeux) m'a rassurée: mais siiiiiiiiiiiii tu t'y habitueras, laisse ton cerveau faire son travail! Mais bien sûr, élargis ton champ de vision (ce que je me disais aussi, j'avais juste besoin d'être, non consolée, mais secouée!Voilà! c'est fait!

Sinon ce matin on a enlevé le plus gros des pansements: et du coup, je me sens nue!!! Sensation bizarre mais agréable ô combien! Presque sensuelle... 
Là "ils" m'ont bien recommandé de ne pas me cogner, tout reste fragile encore
Oui oui ai je dit, pas me cogner, j'ai compris, mais ceux-là ignorent ma "borgnitude" On ne peut pas tout savoir...







dimanche 18 juin 2017

un document précieux

Je ne parlerai plus ici de: plaie, hospitalisation, greffe, pansements, douleur, immobilité forcée, et tout le reste qui fait mon quotidien depuis 5 ans
C'est en train de devenir du passé, du passé bien passé (tassé?)

Hier soir en m'endormant je pensais à ma drôle de vie depuis toutes ces années
Avant (vous le savez peut-être pas) j'écrivais et j'étais publiée
J'aidais d'autres à écrire aussi (ateliers d'écriture, relecture de manuscrits) et j'aimais ça! Beaucoup!

La pompe à mots hélas s'est tarie, j'avais d'autres chats à fouetter, plus le courage d' écrire, ni même de lire, incroyable!

Hier donc en m'endormant j'ai décidé que cela suffisait, qu'il était plus que temps de me rebrancher à mon imagination, de la tenir fermement contre moi, de la caresser, de la dorloter, de prêter l'oreille aux mots qui ne manqueraient pas de surgir de mon coeur profond (oui! après ces épisodes difficiles -ô combien!, je ne pourrais plus qu'écrire avec mon coeur le plus profond, ce qui n'empêcherait pas l'humour)

Il me faut relancer la machine: tant de mois, d'années sans écrire aucune fiction, a asséché la source
D'où ma décision: écrire tous les jours, laisser venir les mots qui me viendront suite à une photo, une phrase déclenchant le flux bien caché en moi, caché, mais présent en moi, j'ose l'espérer!

Bien des fois j'ai dit aux participants de mes ateliers, qu'il fallait ça: écrire tous les jours, sous peine de voir se tarir la source; je peux assurer que c'est vrai! C'est mon expérience!

J'ai donc ouvert un précieux docu qui recueillera mes mots au fil des jours.

Un docu qui contiendra mes gammes, mes indispensables gammes pour renaître à l'écriture, pour renaître à ma créativité

Car même la fleur la plus fragile peut surgir entre les pierres





dimanche 11 juin 2017

le quotidien des jours

C'est le grand ballet de mes enfants qui viennent voir si tout va bien, qui me "surveillent" pour voir si je ne fais pas de bêtises (!)
Le matin, l'après midi ça défile, ça m'embrasse, on parle un peu, beaucoup...on fait un brin de ménage
C'est bon d'avoir des enfants dont je mesure l'amour, qui sont heureux de faire pour moi ce que j'ai fait pour eux pendant tant d'années...

Un merci tout spécial à ma fille infirmière qui tous les jours vient faire mes pansements. Je me sens en sécurité avec elle, elle fait ça bien, en douceur
Un merci tout spécial aussi à ma fille "ardennaise", venue passer ici quelques jours la semaine dernière pour les repas, un min de ménage... m'aider à me déplacer aussi: pour monter et surtout descendre les escaliers, ce n'était pas une sinécure: pas de mouvement brusque pour ne pas déchirer, tirailler la toute nouvelle peau...si fragile

nous avons beaucoup parlé aussi, de ces conversations profondes qu'on peut avoir quand on se sent en confiance: c'était bon!  c'était tendre

J'ai pourtant des moments plus difficiles: je me sens "enfermée" dans ma maison que je n'ai pas quittée depuis deux mois, sinon pour aller à la clinique. Je ne dors pas trop bien ne sachant pas comment me mettre. J'angoisse aussi pour l'avenir: pourrai-je refaire  de courts trajets en voiture? Il me semble que la vue de mon seul oeil a baissé... cela m'insécurise...

J'essaie d'aller bien, de rester positive, ce n'est pas facile au quotidien: les peurs sont là, assombrissent l'horizon

lundi 5 juin 2017

une nouvelle peau!

J'ai une nouvelle peau!
mais très très fine,, vous n'imaginez pas!
Une peau de papier à cigarettes, si fine qu'on voit tout à travers!
Donc je peux pas bouger, pour ne pas la déchirer
Faudra attendre qu'elle reprenne du poil de la bête, ;-)  qu'elle s'épaississe
Lentement mais sûrement!
Patience....

Depuis deux mois, je fais preuve d'une grande patience, c'est si long!

Parce que là où on a prélevé la greffe, c'est devenu une plaie aussi!
qui devra guérir, lentement mais surement

Patience aussi...

En attendant, je me sens très faible, deux anesthésies ne sont pas sans conséquences...

Je lis un livre qui me fait un grand bien: du jeune philosophe, Martin Steffens  "La vie en bleu", pourquoi la vie est belle, même dans l'épreuve. https://www.babelio.com/livres/Steffens-La-vie-en-bleu/578520
Il écrit pour moi... c'est génial!
Chaque page, je la savoure, je la fais entrer au compte goutte en moi, elle me nourrit
A lire quand on est en situation de faiblesse, de souffrance et que l'on cherche ses forces pour rebondir
Elles sont là, pas si loin...

lundi 29 mai 2017

RV avec les hirondelles


Pas de chance...
Je viens d'écrire un billet
Il était beau mon billet, il vous expliquait en quelques mots mon état d'esprit, à la veille de mon hospitalisation et HOP! fausse manoeuvre et.... parti le billet dans les profondeurs du Net

Pas trop le courage de réécrire les mots
Juste que j'espère revoir les hirondelles qui tournoyaient en  planant dans les hauteurs du 9è étage de la clinique, lors de mon hospitalisation précédente il y a un mois
Seront-elles au RV?

mardi 23 mai 2017

jusqu'aux nuages

mardi prochain, j'aurai une belle nouvelle peau sur mon énorme plaie
mardi prochain, on m'aura "gratté" une fine couche de peau sur la cuisse de la même jambe
mardi prochain, j'aurai une attelle pour m'empêcher de bouger

mardi prochain ce sera le début de ma "renaissance", je l'attends avec impatience
Je réapprendrai à marcher, à bouger, et pourquoi pas à danser!

Ce soir, en écrivant, je ressens une immense envie de vivre pleinement
Cela monte de ma poitrine jusqu'aux nuages, cela plonge dans le ciel bleu, je m'y installe tranquillement

Et mon coeur se remplit de reconnaissance


mercredi 17 mai 2017

greffe de peau

non, non, n'insistez pas, je ne vous montrerai pas de photo!
bien sûr vous comprendriez mieux ;-)
mais les rares à qui j'ai montré une photo de ma plaie, me disent tous: eh bien! tu ne t'es pas ratée!

Hier je suis allée la montrer à la chirurgienne qui m'a opérée
Il y a un mois déjà!
Pas d'infection (ben oui! avec tous les antibio que j'ai ingurgités jusqu'à il y a peu!) elle est contente de ma plaie!
Elle n'aurait pas eu intérêt à dire autre chose ;-)

Mais, mais, mais
Cette plaie (énorme, vous l'ai-je dit?) de 13cm sur 17cm, mettra un temps fou à se résorber!
Un temps fou...
C'est combien de temps, ça, un temps fou?
Environ 8 mois!
Ouais... un temps fou, le temps d'un été et plus encore

Donc madame la chirurgienne a parlé d'une greffe de peau, de belle peau saine prélevée sur ma cuisse
Aie ouille, il parait que c'est douloureux, m'en fous j'en ai connu d'autres!

5 jours d'hospitalisation, le pied surélevé, surtout pas bouger d'un mill, pour pas faire "craquer" la nouvelle peau

Cela sera programmé dans les jours qui viennent... patience

Bon si la greffe "prend" cela donnera un fameux plus à cette foutue plaie
Mais si elle ne prend pas (c'est évidemment possible!) alors ce sera un coup pour rien!
(rester positive à tout prix!!)

J'attends la planification de l'opération (zut, une nouvelle anesthésie complète)
Et Il faudra que tous vos doigts se croisent





dimanche 14 mai 2017

non le pourquoi, mais le comment

J'aimerais changer de sujet, à savoir laisser derrière moi la plaie, les médicaments, handicap qui m'empêche de marcher, les médecins et tout le reste

Retrouver une vie normale , une écriture normale, faite de petits riens, ou de pensées plus profondes!

Bien sûr ma santé m'occupe à plein temps encore: la douleur toujours présente, les pansements quotidiens, la marche difficile,

Le ménage et tout ça...impossible! Ce n'est pas que cela me manque, mais après un mois ça commence à bien faire!

J'ai beaucoup réfléchi sur le "pourquoi" de mes problèmes de santé (qui m’empêchent de VOIR correctement, qui m'empêchent de MARCHER correctement). Cela fait son chemin...
Et en même temps, j'ai réfléchi au "comment" il me faut affronter tout ça...
Et... j'ai trouvé: minute après minute j'affronte dans la meilleure humeur possible, le quotidien difficile, l'accueil des enfants et les amis qui viennent aux nouvelles (j'ai cette chance d'être entourée)

Je tente de m'accepter comme je suis,fameusement vieillie, en décidant d'une échéance pour récupérer au maximum la force de mes muscles: fin juillet tout ça ne sera plus qu'un souvenir

Je me le promets!

mardi 9 mai 2017

médecine à deux vitesses

Les médecins se suivent et ne se ressemblent pas...
Celle que j'ai vue aujourd'hui, ne m'a pas accordé un seul regard!
Elle s'est plongée dans l'écran de son PC, et a bougé frénétiquement les doigts sur son clavier
J'ai tenté de lui poser deux ou trois questions dont je souhaitais avoir la réponse: peine perdue, elle m'a ignorée, peut-être est-elle sourde?

Elle s'est levée, me coupant la parole et m'a congédiée m'a quittée en déclarant victorieusement que mon dossier était bien "finalisé" et que le prochain contrôle aurait lieu dans..... au fait, quand? je ne l'ai pas écoutée, et  je suis restée avec mes deux questions bêtes (mais importantes pour moi) auxquelles elle n'a pas daigné répondre.
Je suis repartie de son cabinet frustrée et déçue

Hier autre médecin et tout autre comportement...
1. elle m'a demandé comment j'allais
2. elle m'a écoutée avec attention
3.elle a pris quelques notes
3. on a dialogué à égalité, cherché ensemble le meilleur traitement compte tenu de mes paramètres
4. elle a VRAIMENT répondu à mes questions

Le rapport de notre échange elle le fera plus tard et elle me l'enverra...

Je l'ai quittée apaisée et me sentant dans de bonnes mains







samedi 6 mai 2017

dans le jardin, les paquerettes

deux jours très difficiles: la douleur omniprésente malgré les antidouleurs, mes visites quotidiennes en clinique  pour contrôler soit la maladie de Horton, soit mon coeur qui palpite, soit "l'héroïne" de ces jours, la plaie ouverte à la jambe

Qui suis-je encore, plongée dans cet engrenage infernal?
Je ne bouge pas, prisonnière d'une maison capharnaüm... (oui le mari est bordélique et ne veut rien jeter, rien donner, s'énerve quand je lui en parle, et moi pour le moment je suis incapable de prendre à ce niveau la moindre décision) Il est super gentil, fait les courses et bien d'autres choses, mais ce point là nous sépare... de plus en plus

Comment  retrouver mon envie de vivre? Quand elle se cache pour le moment derrière des sentiments  bien moroses (et plus que cela!)

heureusement que dans mon jardin, il y a des paquerettes qui frémissent dans le soleil...




mercredi 3 mai 2017

Tout coule, tout roule

Plus que dix jours d'antibiotiques : OUF
car me font mal à l'estomac,...
et donc je suis plutôt de mauvaise humeur
et donc je ne suis pas contente de la façon dont je gère mon problème de santé
et donc (par moments)je suis découragée,
et donc je décide de faire un gros effort pour sortir de ce marasme
et donc je vis à fond dans le moment présent

Par exemple, je décide de relire la thèse de fin d'études d'une de mes filles: ça sera bien ça pour me distraire de la douleur; ça tombe bien, j'en ai pour dix jours de relecture

Je lis mes poètes préférés, excellent pour mon moral ça, je vogue de ligne en ligne

J'écris aussi, j'ai décidé de reprendre l'écriture sur mon blog
L'ordi me fatigue hélas...mais je sais que dans quleques jours cela ira mieux

D'ailleurs, je quitte ma tribune (de vieux)  pour empoigner ma béquille de presque vieux
Je fais quelques pas, provoquant l'admiration de mon fils qui est venu déjeuner!
Bref tout va, tout roule

PS: je garde mes forces vives pour écrire
Cela veut dire que je ne vous réponds pas 
mais sachez que je vous lis et que tous vos commentaires me font du bien
Simplement savoir que vous ne m'oubliez pas 

lundi 1 mai 2017

comme un prélude

Journée ponctuée par la prise régulière d'antidouleurs, de réflexions tantôt amères, tantôt plus sereines. j'ai à puiser au plus profond de mon courage la force de tenir!
Et je tiens... heure par heure
Evidemment ça tourne là, dans ma tête, dans l'optique de comprendre ce qui se passe et pourquoi: aucune réponse sinon l'intense douleur de ces chairs à vif, de mon corps en compote

Aujourd'hui nous deviens fêter l'anniversaire de mariage d'amis très chers. Mon mari y est allé seul. Une de mes filles est venue un moment me tenir compagnie
C'est le début d’une longue liste de renoncements, et c'est dur les renoncements

Et voilà que je tombe sur ces mots de Guillevic:

Chaque instant 
ouvre un prélude

Je veux y croire...comme le prélude de Bach, le plus connu qui mouille à chaque fois mes yeux

samedi 29 avril 2017

une très très jolie blessure...

Voila!
retour de la clinique, après presque 15 jours d'hospitalisation!
Car coup violent au tibia de la jambe droite, qui a gonflé sous l'effet du sang accumulé en hématome. Douleur énorme... je vous fais pas un dessin
Arrivée aux urgences. radio (ouf pas de fracture!)
mais les dégâts sont conséquents...
Opération. Un trou de 15 cm sur 8: très joli!!
Je vous montrerais bien une photo... mais je veux vous épargner!!

je fais quelques pas avec un déambulateur (une tribune) en  serrant les dents (aie ouille)
j'en ai pour deux mois si tout pas bien.

Je vais vous dire, j'en ai un peu marre: il y a eu la maladie de Horton il y a 5 ans qui me laisse une peau fortement  cortisonée, un oeil aveugle, uns santé déficiente
- un infarctus il y a cinq mois, avec pose d'un stent et l'immense fatigue qui va avec
- et maintenant CA
Comment fait-on pour accepter avec courage toute cette douleur, tant physique, que morale?

Je suis au bout du rouleau,moral au plus bas

Bon je me connais je rebondirai, mais laissez moi râler...


je ne suis pas comme ces blogueurs qui sont capables de raconter ce genre d’aventure en faisant rire leurs lecteurs... incapable
Je vais vous dire: j'aimerais bien, mais honnêtement je souffre trop, les antidouleurs ne font plus d'effet au bout de deux heures 

samedi 22 avril 2017

L'impression d'une jambe trop étroite...

Notre maman Coumarine est actuellement en train de vivre ce délicat sentiment...

Tout commence par un insignifiant coup au tibia droit, qui se transforme en hématome, qui progressivement s'étend jusqu'à faire doubler sa jambe de volume, pour nécessiter au final une intervention chirurgicale permettant d'évacuer l'hématome. La convalescence sera longue. Avec une probable seconde intervention...

Coumarine oscille entre douleur intense, découragement et autonomie très amoindrie. Néanmoins, elle puise dans ses ressources intérieures pour prendre courage et trouver la force de traverser cette nouvelle épreuve.

Un jour à la fois...
Un pas après l'autre...
Un pied devant l'autre...



lundi 3 avril 2017

imbroglio

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, dit la sagesse populaire...
C'est bien vrai cela
Hier journée de rêve pour moi (nous): une fête en famille, on est nombreux, tous étaient là, heureux de se retrouver, de faire la fête, d'échanger les nouvelles de toutes sortes. Petits discours sympa, émouvants, tendres, qui font du bien... bref une journée de paradis!

Et ce matin un mail nous avertit qu'un ami est atteint d'un cancer du colon et doit se faire opérer.

La vie, c'est une drôle d'affaire, joies et tristesses confondues


mercredi 22 mars 2017

Il y a un an...

Aujourd’hui en Belgique, c'est un jour de commémoration douloureuse
Il y a un an... des personnes mourraient, d'autres étaient terriblement blessées sous l'effet de bombes

le 22 mars, c'est une date qui fait peur, peur que cela ne recommence, c'est terrible de vivre sans cesse avec cette peur qui colle aux tripes

Contrairement à l'année dernière, je refuse de regarder une fois de plus les événements dramatiques à la télé. Je les connais par coeur, l'année dernière, on a, bien assez, ressassé tout cela
J'en veux plus!
ce qui ne m’empêche pas d'avoir des pensées émues pour les victimes et leurs familles
Mais je ne veux plus replonger dans cette horreur!

Voilà! c'est simple, je tournerai mon oeil vers les paysages ensoleillés du printemps: plein de fleurs déjà, quand je les regarde, mon coeur se dilate, grandit de tendresse pour le monde et la vie


voilà, cette peinture est de Monet: pas de fleurs, mais la dilatation du regard qui peut chercher au loin, l'infini de son espérance.  

J'ai regardé le JT, et je me dois de faire un correctif...
On n'a pas redonné et redonné encore tous les événements traumatisants du 22 mars de l'année dernière: non..
on a donné la parole à des gens comme vous et moi, qui ont parlé de la nécessité de continuer leur chemin dans l'amour/c'était beau, bon et émouvant
Comme ça je veux bien qu'on en parle de ces attentats, s'ils permettent d'être dans plus d'humanité. Qui a dit que plus d'humanité était forcément plus de souffrance?
C'est ce trop plein de souffrance qui nous ont conduits vers cette intensité ou chacun se sent HOMME ou/FEMME

vendredi 17 mars 2017

le fil de ma vie

Il y a quelque part un fil
non pas un fil rouge qui m'obligerait à prendre un chemin déterminé
ou un fil qui s'amuserait à traîner par terre, qui me prendrait dans les pieds et me ferait tomber

Non... bien sûr!

C'est un simple fil que je connais, mais que je perds trop souvent, parfois malgré moi, par paresse, parfois même par désespoir : c'est le fil de la Gratitude  qui se cache au plus profond de moi

Si je le lâche, je perds aussitôt mon chemin de vie, mon chemin intérieur, celui qui me guide dans mes labyrinthes insondables, et je me perds pour longtemps, trop longtemps, je perds pied, je trébuche, je tombe et me fais mal, je saigne ... parfois même je me noie...
et je ne peux plus respirer...

Alors, je pourrais mourir... tout simplement


lundi 27 février 2017

douceur et sérénité

Hier une de mes filles m'a emmenée à une activité vraiment super
Un couple de ses amis musiciens, lui est pianiste, elle, violoncelliste...
Ils font des concerts un peu partout en Belgique, concerts de type classique

Mais ils créent aussi des concerts qui sortent de l'ordinaire
Par exemple de la musique proposée aux tout petits qui peuvent se déplacer à 4 pattes, bouger comme ils l'entendent
Mais très vite le silence se fait créé par une musique qui les touche

Hier donc nous avons été à une "sieste-concert" oui oui!
Il y avait des coussins à terre, sur des chutes de tapis disposés là pour l'occasion, ainsi que des plaids ou couvertures... et nous nous sommes installés au chaud, au tendre

Bon, c'est vrai qu'il fallait accepter de jouer le jeu... mais les petites bougies  nous ont rapidement conduits dans un grand silence un peu mystérieux

Et le concert a commencé: musique composée par les deux jeunes musiciens qui nous ont très vite amenés dans une relaxation incroyable

Fermer les yeux et se laisser porter par les notes du piano, du violoncelle, c'était vraiment magique. On partait dans un autre monde, un monde de calme, de tendresse, de douceur!

dimanche 19 février 2017

ça suffit maintenant

mercredi passé j'ai pris le train, et mon frère aussi mais de l'autre côté nous sommes chacun descendu à mi chemin et nous avons passé une belle journée amicale dans la ville du mi chemin nous avons parlé de choses et d'autres comme peuvent se parler un frère et une soeur il y avait les conjoints aussi à quatre on s'entend bien
au retour en montant dans le train j'ai mal évalué la hauteur des marches avec un seul oeil c'est ma faiblesse vision monoculaire et crac je suis tombée à deux genoux sur la plateforme du train aie aie aie une blessure au tibia se met à saigner abondamment ouille ouille ouille attendez je rigole pas ou un petit peu seulement j'ai eu un choc j'ai senti mon coeur qui je vous le rappelle est malade aidé en ce moment par 7 médicaments que je digère pas très bien mon coeur donc s'est mis à trembler et n'a pas arrêté de trembler pendant trois jours vraiment ce fut inquiétant
ma blessure n'a pas arrêté de saigner merci les anticoagulants un puis deux puis trois kleenex y sont passés dans le train vivement à la maison pour désinfecter ça
arrivée à la maison je me prends le pied dans le tapis hahaha je tombe sur le banc en bois très beau banc mais on s'en fout quand on tombe et ma jambe se colorie en bleu énorme hématome merci les anticoagulants

Et c'est comme ça qu'on devient une "petite vieille" qui a peur de tomber mes filles gentilles me disent que ma réalité étant ce qu'elle est je devrais prendre une canne tu vois ça d'ici

d'ailleurs le mari ne veut pas d'une petite vieille mais il se rend pas compte non il ne se rend pas compte heureusement que je peux m'accrocher à son bras secourable

mardi 14 février 2017

Ne pas oser dire: je t'aime

Imaginons...!

que j'aime beaucoup quelqu'un
et que ce quelqu'un m'aime beaucoup aussi...
Comment je le sais?
par son attitude, parce qu'il s'intéresse à moi, à ce que je fais, ce que je suis

Mais c'est très rare que cette personne me le dise: " je t'aime"
Or, j'aime qu'on me le dise, aujourd'hui, demain  et toujours
Ces mots sont doux à mes yeux, ils me caressent l'âme et le coeur

Moi, j'ai envie de lui dire ces mots sans cesse, mais je me retiens
pour ne pas paraître collante, vous savez comme le fameux sparadrap dont le capitaine Haddock ne peut se défaire, et que ça l'énerve, ça l'énerve, ça l'éneeeeereve!!

Donc je lui dis mais sans lui dire vraiment. Certainement pas aussi souvent que j'aimerais! Parfois mon coeur déborde et je reste silencieuse...

C'est bête hein...?

Je crois que c'est plus féminin que masculin ça... vous ne croyez pas?

Grâce à Adrienne je connais le nom de ce peintre cubiste espagnol; Juan Gris

vendredi 10 février 2017

la lumière est paresseuse!

Depuis environ une semaine, on dirait que la course du temps s'est arrêtée
On devrait avoir deux min de plus le matin, deux de moins le soir, d'accord je le lis sur le site de la météo!
Mais non! quelque chose s'est bloqué! Manifestement!
Rien ne bouge, toujours la même luminosité!
A 17h environ, je dois déjà allumer ma lampe de bureau
Et le matin, ce n'est pas avant 8h30' (et encore! s'il fait potable!) que je peux penser à éteindre les lampes

Je vous le dis quelque chose ne tourne pas rond, par ici,  pas rond du tout!
D'ailleurs hier soir, dans mon quartier il y a eu une panne d’électricité
Non! cela n'a pas duré très longtemps, alors que ailleurs, ce fut bien plus long...
Mais ce noir partout.... ce fut assez impressionnant! Un silence non pas noir, mais gris (grâce à la pleine lune...

Ceci dit, bonne soirée et bon WE à tous!


samedi 4 février 2017

Tout a été écrit, déjà... Au fil des années, au fil des mois...
A quoi sert d'écrire encore, de dire et redire les mêmes choses?
Essayer pourtant, recommencer à zéro, il faut du courage, je n'en manque pas!
Peut-e^tre pourrait-il y avoir des surprises, surprises qu'on n'attendait pas (forcément!)

Peut-être pourrait-il y avoir du nouveau dans l'ancien?
Ou de l'ancien dans le nouveau?

Plus je m'éloigne de l'habitude, plus j'entre dans la peur
Je l'ai toujours su

Respirer largement, ne pas oublier  de respirer largement, afin d'inonder le tout, puis d'éclairer le moindre détail! Ce sont les détails inattendus qui sont beaux!

Ecrire pour écrire, remplir la feuille trop blanche pour être innocente...

Demain je recommencerai. J'essaierai à nouveau
Respirer librement, croire que si la poitrine se serre comme dans un étau, ce n'est pas grave...

question d'habitude!



samedi 28 janvier 2017

perfectionnisme

en fait, il faudrait simplement que je cesse d'être perfectionniste, de vouloir pour tout ce que je fais, un résultat impeccable, corrigé de ses fautes diverses
Chaque fois c'est le même scénario: je lis, relis, relis encore et finalement "cela" reste dans mes brouillons: je ne veux pas faillir à ce que je crois être ma belle réputation!!
Donc je n'ose pas trop laisser aller ma plume (mon clavier) au gré de ma fantaisie, de mes idées parfois rebelles, ou personnelles: peur aussi d'être jugée, surtout par certaines personnes dont l'avis m'importe. Alors que je sais que me lire vraie et spontanée leur conviendra très bien!

C'est quand même con que à mon âge respectable, je sois redevenue aussi soucieuse de ne pas déplaire! Au long des années, j'avais perdu cette tendance, je me souviens qu'au début de cette écriture sur ce blog, je me laissais souvent "faire". Je m'amusais, tout simplement! sans trop me poser de questions!
La maladie est venue changer ça: par ex, je pourrais conduire, faire de petits trajets en voiture, j'en ai même reçu la permission explicite, et.... non je ne m'y décide plus, de peur de faire une bêtise, parce que oui! les bêtises peuvent coûter bien cher...

Je devrais faire une liste des actions dans lesquelles je pourrais me lancer
- me mettre à effectuer de petits trajets...
- ranger chaque jour un peu de mon bureau, devenu un foutoir

On verra où  j'en serai après ces deux opérations.... je vous le dirai, si ça vous intéresse!


vendredi 27 janvier 2017

tant de bonheur...

quel est le meilleur moyen pour reprendre l'écriture?
mettre la plume sur le papier/clavier et bouger la main, ça marche à tous les coups!
pour autant qu'on bouge la main, sans trop réfléchir à ce qu'on va/veut écrire: simplement laisser venir les mots, tranquillement, et la machine a ses chances de s'enclencher, je l'ai plusieurs fois expérimenté!
Et parfois le résultat est étonnant, parfois simplement quelconque, et parfois décevant: qu'à cela ne tienne, alors il suffit d’effacer et de faire confiance au lendemain...

Cela fait DES années que je n'écris plus valablement, depuis l'artérite temporale: depuis bientôt 6 ans:
la maladie, suivie d'un infarctus il y a peu, m'a plaquée par terre, et ôté un bon bout de mon courage et de mon gout de vivre

Je voudrais reprendre ce chemin passionnant de l’écriture plus ou moins spontanée. Hier j'ai parié avec un ami, que j'y arriverais... 
Ce n'est pas comme si c'était une punition, un devoir difficile; quand je me mets à écrire, les mots arrivent sans trop de difficultés, j'ai cette chance...
Il faudrait simplement que je donne une orientation à ce blog... Ce sera plus facile de m'y tenir

Je serai heureuse de replonger dans le chemin des mots, il m'a apporté tant de bonheur
et les lecteurs que vous êtes, y sont pour beaucoup!
Merci

mardi 10 janvier 2017

en lisant Etty...

".... un moment vient où l'on ne peut plus agir, il faut se contenter d'être et d'accepter"
Etty Hillesum

mais quel chemin douloureux quand on a cette impression que le monde continue à tourner, et soi, on reste au bord du chemin, seul(e), abandonné(e), dans un silence qui fait peur...

A moins que ce silence ne soit un silence restructurant...