Je l'ai vu!
Il y a un silence perché là-haut sur la plus haute maison de la ville.
Ce silence se promenait d'abord sur les trottoirs, heureux et décontracté.
Mais il en a trop entendu.
Tellement qu'il est devenu sourd (enfin presque...)
A longueur de journée il entendait des choses du genre abominable, qui lui ont donné froid dans le coeur, et des rhumatismes, et le nez qui coule sans fin.
Alors il s'est réfugié là-haut pour retrouver une respiration ample, à la mesure de l'immensité du ciel.
Mais le silence est un peu malade, tout courbatu, il est déprimé je crois, il s'est replié sur lui-même.
Il attend là-haut sur le toit de cette maison que le vent change enfin de direction
Il attend
avec courage
détermination
patience
et même un peu d'espoir.
Un silence qui garde l'espoir, c'est pas beau ça?
Le silence tend l'oreille (forcément) il espère que dans la cacophonie des choses abominables, il entendra bien un ou deux murmures de gens qui s'aiment tout bas tout bas, sans le crier sur le toit
un ou deux mots qui caressent l'âme...des mots qui rassurent, consolent, des mots fleuris de tendresse et de paix
voilà un billet écrit ici il y a assez longtemps; mais il est complètement d'actualité en ce moment pour moi:
alors je lui ai demandé (au silence) de pouvoir le reprendre, de lui redonner vie
Un silence comme ça, c'est trop précieux pour qu'il disparaisse dans le néant; j'ai eu envie de le dorloter, de le caresser, de lui redonner confiance en lui, en la Vie
Je lui ai dit que les lecteurs penseraient comme moi, que ça se cultive un silence comme ça, grand, noble, un silence étonnant, pas courant, un silence qui n'est pas un manque de bruit, un silence porteur de sens....
Bram Vanvelde
La cacophonie a toujours une fin, le silence lui n'en a pas, il résonne en nous mais seulement l'oreille du cœur peut l'entendre. Merci Coumarine pour ce très beau texte qui me ramène à l'essentiel ce matin. Il me rappelle de revenir à ma maison silencieuse. kéa
RépondreSupprimerc'est vrai kéa... pour toi, c'est le matin!
RépondreSupprimermerci pour ce beau commentaire
J'aime le silence, je le cultive volontiers chez moi. Je peux rester longtemps en sa compagnie. En paix. Le silence, pour moi, c'est "luxe, calme et volupté".
RépondreSupprimerJoli texte :-)
dans le chaos bruyant de la vie quotidienne, il faut délibérément le chercher, le cultiver
SupprimerMerci La Baladine pour ton appréciation
Ah oui Coumarine, voici un silence qui mérite d'être partagé.
RépondreSupprimer;-)
SupprimerEt puis, du temps passé à dorloter, caresser, à recouvrer confiance, ce n'est pas du temps perdu.
RépondreSupprimerC'est du temps gagné.
Gagné de haute lutte...
Et la lutte, tu connais, tu en est même sortie victorieuse.
oui Le Gout gagné de haute lutte!
SupprimerJe ne sais pas si je suis sortie victorieuse de cette lutte, mais en tout cas, tous les jours j'y travaille
"Tu en es" évidemment...
RépondreSupprimeryes évidemment!!!
SupprimerUn très joli texte sur le silence, Coumarine, tu as bien fait de le sortir (sourire).
RépondreSupprimerLe silence m'est indispensable, et j'ai de plus en plus de mal avec le bruit, celui-ci m'agresse et me stresse.
Vive le silence ! :-)
Je t'embrasse.
ben oui Françoise, nos âges (enfin, au mien surtout) on recherche de plus le calme et le silence ;-)
SupprimerC'est beau, un silence perché comme un oiseau sur un fil électrique.
RépondreSupprimerje l'imagine doux et soyeux comme la caresse d'une plume sur la joue.
Il contient tous les secrets des coeurs lourds, non-dits et cachés, et toute la sérénité de la nature qui le cultive.
J'aime ton texte.
¸¸.•*¨*• ☆
et à mon tour, j'aime ton commentaire poétique: merci la Céleste!
SupprimerC'est en silence et demi, celui de la lutte et de la reprise.
RépondreSupprimerC'est exactement ça heure-bleue, la lutte et la reprise et vise versa;-)
SupprimerJ'aime de plus en plus le silence. Je le cultive, je le bichonne, je le respire et je le vis en moi. Il me régénère !!
RépondreSupprimerbienvenue au club, cher Daniel!
SupprimerPar quels méandres suis-je arrivée chez vous ? Et j'ai voulu remonter le temps 'et vos posts) pour savoir quelle était l'origine de votre plaie... Et j'ai appris au fil des lignes, que votre parcours n'a pas été facile, mais que vous avez des ressources qui vous aideront à gravir la pente si ardue qui a été la vôtre. J'ai aimé que vous ayez donné vie au silence, perché sur la plus haute maison de la ville.
RépondreSupprimerJe vous adresse virtuellement toute ma sympathie, et je reviendrai vous lire
bonsoir Gwen. Soyez la bienvenue
Supprimerj'ai vu que vous participiez au jeu de Lakévio... et c'est beau votre texte!
SupprimerJ'aime beaucoup le silence surtout si j'écoute de la musique classique
RépondreSupprimeroui Charlotte, le silence entre les notes est un silence porteur!
SupprimerIl annonce la suite que l'on attend avec ferveur
J'arrive ici en silence. Et je le laisse chuchoter. Parce qu'il n'est que murmure et seuls ceux qui se taisent et savent ouvrir leur coeur peuvent entendre le non-bruit. Et je repars en silence dans la nuit. Sur la pointe des pieds.
RépondreSupprimermerci Dédé de ta visite...
Supprimerje viendrai aussi faire un tour chez toi!
Dans le bruit, on oublie; dans le silence, on se rappelle.
RépondreSupprimerje dirais, dans le silence on fait la paix avec ce qui nous tracasse...
SupprimerTu dis ce que tu veux, je n'en pense pas moins... Silence.
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