mercredi 22 novembre 2017

Goncourt et Renaudot

Je ne me souviens pas m'être jamais précipitée pour lire les prix littéraires... le Goncourt, le Renaudot par ex.
Mais cette année, ce sera sans doute différent!
Mon frère, grand lecteur m'a dit le plus grand bien du livre de Eric Vuillard, prix Goncourt. Il m'a dit ne pas l’avoir lâché avant de l'avoir terminé. Il est vrai qu'il est relativement court (160 pages) et c'est rare pour un Goncourt
Dans L'Ordre du jour, Éric Vuillard décrypte la mécanique politique, les petites lâchetés et les compromissions ayant conduit à la montée en puissance du pouvoir nazi et au succès du projet mortifère de l'Anschluss hitlérienne. 160 pages durant, l'écrivain et réalisateur, né en mai 1968 à Lyon, tente de démontrer combien le «triomphe» de la Wehrmacht aurait été moindre sans le concours de «marchandages, de vulgaires combinaisons d'intérêts» des milieux d'affaires allemands. Le Figaro culture

Le Renaudot, je l'ai devant les yeux, non pas acheté, mais emprunté à la bib de mon quartier: La disparition de Josef Mengelé écrit par Olivier Guez

Mon mari qui cependant n'est pas un grand lecteur l'a dévoré: je l'ai vu tourner les pages à la vitesse de son intérêt pour ce roman. 
Je l'ai commencé, j'en suis à la page 48 et...je dois m'accrocher!
A chaque page, il y a une nomenclature de noms allemands, tous plus compliqués les uns que les autres. Comment retenir tout ça?

Je continuerai pourtant ma lecture, le mari persiste à dire que c'est un livre passionnant!


C'est curieux comme l'Allemagne nazie inspire encore tant d'auteurs relativement jeunes, qui n'ont cependant pas vécu la guerre et ses épisodes si douloureux

Olivier Guez semble obsédé par le sort des juifs pendant la guerre: je me suis dit que, peut-être, il avait des origines juives qui pouvaient expliquer son intérêt: au point d'avoir écrit deux livres sur ce sujet. Je n'ai vu nulle part une info à ce sujet...

L'écriture de ce bouquin lui a pris 4 ans! il est extraordinairement bien documenté. J'ai lu quelque part qu'il rêvait la nuit de son personnage... Menguelé... oups!

C'est parfois le cas des auteurs qui entrent à fond dans leur histoire


12 commentaires:

  1. suis désolée, je n'arrive pas à rectifier la présentation de ce billet... ;-(

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  2. J'ai de bonnes lunettes ;-)

    La seconde guerre n'est pas si loin, et la mémoire collective en est imprégnée, pas seulement parce que les octogénaires l'ont connue, mais parce qu'elle a façonné le monde dans lequel nous vivons: ONU, Europe, Israël... Il y a la bombe atomique; et puis la Shoah, qui, si je ne m'abuse, est quand même la première fois qu'un Etat décide sciemment d'exterminer tout un groupe humain, jusqu'au dernier...

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    1. le monde est de plus en plus façonné par la violence...
      c'est de plus en plus désespérant

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  3. J'ai lu à fond le Renaudot mais curieusement après l'avoir lu, je l'ai jeté à la poubelle ! Il y est raconté tant d'horreurs que je n'ai pu m'empêcher de faire ce geste comme si je ne voulais pas avoir dans ma bibliothèque, dans ma maison, l'histoire d'un homme qui a été, sans état d'âme, aussi monstrueux.

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    1. jeter un livre à la poubelle??
      oui je comprends ce désir de te débarrasser de l'histoire de cet homme.. mais jeter???
      C'aurait mieux été de le brûler?
      Je vais arrêter pour ma part de le lire...je le rends demain à la bib...

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  4. Olivier Guez est juif, tu peux me croire, je sais de quoi je parle, ma sœur avait une amie qui portait le même nom.

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    1. merci Heure-bleue... qu'il soit juif, oui ce ne peut être autrement!

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  5. Je suis aussi "obsédée" (le mot n'est pas exact) navrée, catastrophée, désolée par le sort des Juifs pendant la guerre. C'est l'extermination d'un peuple, d'une culture, d'un civilisation même dont nous ignorons beaucoup.... Rien qu'un petit détail, quand je pense que ma mère et Marcel Liebman (qui deviendra professeur à l'ULB et quel professeur! Et défendra la cause palestinienne) ont pris le même train lors de l'exode et que l'un comme l'autre ont raconté la même histoire - elle oralement - et lui dans son livre "Né juif", c'est renversant. Mais leur devenir diffère radicalement. La lecture de "Né Juif" m'a d'ailleurs bouleversée, ainsi que d'autres... Se cacher, comme ça, tout le temps, pour échapper à la solution finale, c'était terrible... Et voir partir des amis, des cousins. Mais je ne vais pas me lancer là-dedans, le sujet est inépuisable.

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    1. Je suis tout comme toi. "Le journal d'Anne Frank" a marqué de façon indélébile l'enfant que j'étais, "Nuit et brouillard", vu au collège, a fait le reste...

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    2. comme toi comme La Baladine, "le journal d'Anne Frank" m'a marquée.... Je l'ai relu trois fois au moins!

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  6. Probablement que je ne lirai pas ces livres. Ils ont cependant le grand mérite d'exister. Ils présentent l'avantage d'être écrits justement par des personnes qui n'ont pas physiquement connu cette période.
    Rien ne serait plus terrible que de voir les générations nouvelles prendre distance avec toute cette période ; qui ne doit pas non plus occulter les atrocités génocidaires contemporaines.
    Il appartiendra sans doute à chaque génération de cultiver ce « devoir de mémoire ».
    Je rejoins La Baladine pour ce qui est du journal d'Anne Franck qui me marqua profondément.
    Et aussi le documentaire fleuve « Shoah » ( plus de neuf heures) de Jacques Lanzmann, que j'ai vu à la télévision il y a plus de 10 ans je crois… en divers épisodes, qui n'est pas dans l'émotion des images des camps etc.… mais les multiples interviews de nazis qui ont collaboré, sans broncher, à cette tentative de destruction de tout un peuple. Et sans oublier par ailleurs ceux qui ont tenté de « sauver » ceux qu'ils pouvaient.
    Une perception terrible de tout ce dont est capable notre humanité… en tant que collectivité dévoyée…

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  7. la collectivité est composée d'humains...
    c'est la collectivité qui est dévoyée...ou un homme au départ puis d'autres qui s'en sont donnés à coeur cruel...?
    Le documentaire de Jacques Lanzmann je ne l'ai pas vu! Je suppose que son but est le même que Eric Vuillard, parler ou interviewer pour que cet épisode de l'histoire ne soit jamais oublié!

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