Hier je suis allée à la célébration du 15 aout à la chapelle des Cliniques universitaires Saint-Luc (à Bruxelles) que je fréquente comme une abonnée fidèle (les Cliniques!)
Voici ce que j'ai compris aux textes du jour, expliqués avec simplicité par mon ami l’aumônier des Cliniques, qui possède cet art précieux de ramener les textes à leur dimension humaine, leur dimension de toi et moi aujourd'hui dans le monde...
L'évangile parle de Marie qui va faire une visite à sa cousine Elisabeth, enceinte comme elle
Les deux grossesses sont des grossesses inespérées...
Elisabeth la stérile, enfin enceinte, comme tant de jeunes femmes d’aujourd’hui qui espèrent avec tant d'impatience douloureuse parfois, que leur ventre accueille la vie... Je pense à une de mes filles...
Les deux femmes sont complices et ont certainement parlé d'histoires de femme au ventre plein, des mouvements de leur enfant, de leur bonheur d'avoir engendré la vie...
Oui, je me retrouve dans ces histoires... je suis une femme, mère de cinq enfants dont quatre filles qui elles-mêmes sont ou souhaitent être mères...
La semaine dernière, j'ai dit à mon ami (l’aumônier donc!) avec une voix plutôt ironique: bonne chance pour expliquer l'Assomption de Marie, ce tour de passe passe qui voit Marie partir comme une fusée au ciel avec son corps...!!!
Il me dit: Marie est comme tous ces malades ici au corps cabossé, comme toi aussi, Nicole... et elle est acceptée comme elle est, dans toute sa personne, corps et âme.
Mince ça change tout non? Ça je peux entendre, et même je vous dirai que ça m'a émue, très fort!
Cela me conduit même à m’accepter moi-même en premier, avec mon corps un peu cabossé...;-))
Je dirai encore que j'aime aller aux célébrations dans la chapelle de "ma" clinique!
J'y rencontre des malades que je connais pour les avoir côtoyés dans les couloirs, des ex-malades guéris, des familles éprouvées par la perte de l'un des leurs...
Oui j'aime, je me sens bien là, je fais partie d'une famille qui s'occupe d'autre chose que de mesquineries
Merci de ton message. Tu fais partie de ceux que j'emporte aussi dans ma besace de pèlerin éphémère. Après tout, pourquoi le blog ne serait-il pas aussi une source de prière. À bientôt,
RépondreSupprimermerci Jacques...
Supprimerje ne sais pas trop ce que c'est que "la prière"
mais ça me fait du bien de savoir que tu m'emportes dans ta besace de pèlerin...
En écho à ton billet et au commentaire de Jacques, voici un texte à Marie que j'aime beaucoup, parce qu'il nous présente Marie dans toute son humanité, femme parmi les siens. C'est un texte de Michel Hubaut, que j'ai trouvé sur internet...
RépondreSupprimerJe te salue, Marie
mère de tous nos désirs d'être heureux.
Tu es la terre qui dit oui à la vie.
Tu es l'humanité qui consent à Dieu.
Tu es le fruit des promesses du passé
et l'avenir de notre présent.
Tu es la foi qui accueille l'imprévisible,
Tu es la foi qui accueille l'invisible.
Je te salue, Marie,
mère de toutes nos recherches de ce Dieu imprévu.
Du temple où tu le perds
au Calvaire où il est pendu,
sa route te semble folle.
Tu es chacun de nous qui cherche Jésus,
sans bien comprendre sa vie et ses paroles.
Tu es la mère des obscurités de la foi,
toi qui conserves tous les événements dans ton coeur,
toi qui creuses et médites tous nos "pourquoi ?"
et qui fais confiance en l'avenir de Dieu, ton Seigneur.
Je te salue, Marie,
mère de toutes nos souffrances.
Tu es la femme debout au pied de l'homme crucifié,
tu es la mère de tous ceux qui pleurent,
l'innoccence massacrée et le prisonnier torturé.
Je te salue, Marie,
mère de toutes nos pentecôtes.
Tu es, avec les apôtres, l'Eglise qui prie
et accueille les dons de l'Esprit.
Je te salue, Marie,
mère de toutes nos espérances.
Tu es l'étoile radieuse d'un peuple en marche vers Dieu.
Tu es l'annonce de l'humanité transfigurée.
Tu es la réussite de la création
que Dieu a faite pour son éternité.
Merci Naline, oui! merci!
Supprimerje relève ces mots qui me parlent:
"Tu es la mère des obscurités de la foi,
toi qui conserves tous les événements dans ton coeur,
toi qui creuses et médites tous nos "pourquoi ?"
En fait, je n'ai jamais eu une dévotion particulière pour Marie: elle m'est tjrs apparue comme la Vierge sur son piédestal, si loin des humains. Ici ce texte lu dans cette chapelle où se côtoient malades et bien portants, soignants aussi, nous l'a restituée comme une femme pleinement vivante, qui n'a rien d'une vierge ;-))qui se hâte vers sa cousine pour passer quelques jours ensemble, réalisant que "l'impossible" est arrivé dans leur vie à toutes deux, parce qu'elles ont cru en la Vie toute puissante
SupprimerÉtonnant comme leur "ventre" habité à toutes deux prend une place dans leur rencontre
Accepter est un mot magnifique, quand il est synonyme de tolérer, de comprendre, de prendre pour soi.
RépondreSupprimerCe prêtre a eu les bons mots pour toi, des mots justes et lumineux.Et nous savons trop , n'est-ce pas, combien les mots sont importants, combien un seul mot peut faire monter quelqu'un au septième ciel, ou bien au contraire le détruire profondément.
Ce prêtre côtoie les souffrances les plus terribles, tant morales que physiques, et cela au quotidien dans son boulot d’aumônier...
SupprimerIl a les mots justes pour qui veut les entendre...
Cela me fait penser aux paroles de l'évangile: "que celui qui a des oreilles entende"
Je ne me sens pas d'affinité avec le discours religieux en général mais je suis toujours sensible aux personnes qui vivent leur foi au quotidien et savent trouver les mots pour parler à tous.
RépondreSupprimerEt lorsque je visite une région, je ne manque jamais d'entrer dans une église, pour admirer le travail des hommes.
tu sais Fabeli, je ne me sens pas d'affinité pour le discours religieux, moi non plus. Il me hérisse le plus souvent
SupprimerMais quand j'étais hospitalisée, j'ai eu la chance de rencontrer cet homme qui vit sa foi au plus intense de son humanité et dépasse la lecture des textes au premier degré
Il a été l'un de mes piliers sur lequel m'appuyer pour entamer un vrai chemin spirituel
Tant de détresse, de souffrance physique, psychique, partout sur notre terre et à la fois tant d'espoir en chacun.
RépondreSupprimerL'espoir est notre force. Sans l'espoir plus désir d'avancer.
Avec lui, tout devient possible. Avec lui, l'amour, le partage, la gratitude coule en nous.
"Que celui qui a des oreilles entendent"
Et oui! l'appel se fait entendre pour chacun et j'ai entendu cet appel et j'y ai répondu.
Et il y a beaucoup à entendre!
J'ai aussi à rester assez silencieuse pour m'entendre moi-même! maty
Bonjour Maty
Supprimerj'aime bcp ton commentaire, il me parle
Surtout les dernières phrases:
"Et il y a beaucoup à entendre!
J'ai aussi à rester assez silencieuse pour m'entendre moi-même"
On n'est pas assez à l'écoute du profond de soi-même
En tous cas...je ne le suis pas, et je sais que je rate qqch...
Bonjour, Nicole. Me revoici avec mes espoirs (le plus souvent déçus) d'arriver à te joindre. J'essaie!...Et il semble que ça marche! Alors, vite, vite, je te dis que je pense à toi très souvent, que je t'imagines avec ton courage et ton sourire et aussi tes découragements et le tremblement des larmes retenues. Je suis contente de savoir que l'aumônier est pour toi ce soutien moral et amical, compréhensif et simple. Je reviendrai bientôt. Je t'embrasse, chère Nicole, de toute mon amitié.
RépondreSupprimersuper Lorraine, te voilà!
Supprimeravec des mots réconfortants, comme toujours...
Merci de persévérer ici, tes messages me font plaisir
Je n'ai plus beaucoup d'avis religieux, mais une maman comme petit plus à la trinité. C'est tout doux.
RépondreSupprimerEt puis la grande nouvelle, ca y est: je suis l'heureuse grand-mère d'un petit Théodore.
Bisous
alors ça! c'est une bien belle nouvelle!!
SupprimerBienvenue au petit Théodore...
Bravo à la jeune grand mère!
Très beau témoignage et bel hommage à cet homme. J'ai beaucoup d'admiration pour les personnes (aumonier, bénévole de la Croix-Rouge, p.ex.) qui donnent de leur temps pour les personnes hospitalisées alors que rien ne les y oblige.
RépondreSupprimerCet homme fait son job, il est payé pour ça!
SupprimerMais il le fait d'une façon incroyablement humaine, il se rend proche des gens, il assure une présence et une écoute bien au delà de l'heure...
Oui, des messes comme ça, cela doit être réconfortant et source de vie...mais il en est tant où l'on s'ennuie et j'ai cessé d'y aller
RépondreSupprimerLes mots de cet aumonier, et les tiens aussi, Coumarine, sont pétris d'humanité. Simplement. Avec beauté et justesse. La foi est affaire de parcours personnel. Mais j'ouvre grandes mes oreilles à tous les messages comme celui-là, et c'est mon coeur d'humaine qui les reçoit, comme un cadeau précieux...
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