Dans ces moments étranges que je vis, en ermite je dirais, je suis de plus en plus dans le "JE SUIS".
Le temps s'adapte, évidemment, JE SUIS n'est pas pressé, il est, tout simplement, il frôle les profondeurs de l'âme, va loin, ne savait pas qu'il pouvait aller aussi loin... parfois même ça fait un peu mal de creuser si profond...
JE SUIS ne se déguise pas, ne cherche pas à impressionner, ni à jouer un rôle...
Quand forcé contraint, on ne peut être que dans le JE SUIS, il y a peu ou pas de place pour le JE FAIS (rapide, efficace, etc.
On pourrait croire qu'on va s'ennuyer... le JE FAIS prend tant de place dans la vie, faut dire
Ce n'est supportable que si on accepte de creuser le JE SUIS, d'y descendre
Alors surgissent des choses qu'on n'attendait pas, pas forcément faciles à vivre, non, non, mais intenses...
Jeudi on m'a demandé de lire en public le texte que j'ai écrit sur ce blog à propos du petit miracle auquel j'ai assisté en tant que patiente dans la clinique où je passe tant de temps...
(lors de la fête de Saint Luc, patron des cliniques universitaires Saint Luc)
Je l'ai lu dans cet état du "JE SUIS"...
là il y a simplement de l'amour, de l'authenticité, et de la simplicité, mon oeil rescapé mais malade, savait qu'il pouvait compter sur mon sourire, il n'est pas malade, celui-là... j'espère jamais, il suffit de le décider au fond
Rien d'autre: simplement le donner et le recevoir
J'ai entendu le silence des gens qui m'écoutaient...
Mes mots allaient toucher leur âme, tandis que la mienne s'élargissait à leur contact...