Le monde naquit à l'aube, dans ce moment incertain où l'on ne sait pas encore qui, de l'obscurité ou de la lumière, va l'emporter.
Le monde naquit du corps d'une femme d'une infinie beauté, engendrant son enfant dans la tendresse.
Et lorsqu'il naquit, il fut recueilli dans les mains puissantes et protectrices de celui qui l'aimait.
Mais au même moment, dans une protestation formidable, l'on entendit le grondement inquiétant de l'eau qui déferlait sur le rivage, et celui de l'arbre qui s'abattait dans un fracas de branches tordues; et la terre nourricière se souleva dans des vagues de boue, dévastant tout...
La fin du monde allait suivre de peu sa naissance, et la femme triste à mourir contemplait le désastre...
Soudain, sur cette terre rebelle, un petit arc de lumière embrassa et caressa le monde moribond
Alors on vit les fleurs des champs colorer les horizons encore hésitants...
Au début... rien que ça...
Mais cela suffit pour que le monde reprit courage et crut dans ses couleurs.
Il y eut l'oeuf à la coque des petits déjeuners du dimanche matin,
et la vieille paire de chaussures que l'on enfile avec reconnaissance à la fin de la journée,
et le violon du grand-père, silencieux aujourd'hui, et qui pourtant continue à vibrer dans la mémoire du coeur,
et les sourires qui circulent de chaise en chaise lors des repas de fête.
et les éclats de rire, les "salut comment vas-tu"?
Il y eut encore le nénuphar endormi dans son berceau aquatique,
les chemins du sous bois, où circule la fraicheur de l'ombre, inattendue après le chaud soleil de la prairie,
les cris d'excitation de l'oiseau quand son petit vient cogner à la vie...
Il y eut aussi les livres tant aimés, attendant avec confiance sur la table de nuit, ou sur un coin du bureau, qu'on les feuillette encore avant de s'endormir, et qui, dans la tête du dormeur, continuent à susciter dans ses rêves les grandes et vraies questions : il était une fois la Vie et sa joie, mais aussi la souffrance et la mort, étrange et obligatoire union
Il était une fois... chuuuuut, laissez-moi rassembler mon énergie car c'est là, dans l'imagination toute puissante du rêveur ou du conteur, que le monde chaque jour, nait en vérité !
Les beaux contes font les bons amis...
RépondreSupprimer@JEA: ;-)))
RépondreSupprimerIl a longtemps que je ne suis venu chez toi.
RépondreSupprimerC'est bon de se retrouver. Tout passe si vite, on a du mal à se tricoter des jours rien qu'à soi.
Je viens de relire ton texte, et il me plait.
(Je n'ai pas d'autres mots pour l'exprimer!)
Il était une fois la Vie, pleine de surprises...
RépondreSupprimerTon texte me touche, Coumarine.
Je t'embrasse.
@TJ...contente de te revoir ici...;-))
RépondreSupprimer@Naline...oui tu es tellement attentive aux miracles de la Vie...
Un merveilleux conte, Coumarine, où je te retrouve toute entière dans ce qui fait ta force: tu sais trouver les mots qui font vibrer.
RépondreSupprimerJ'ai eu l'impression de cheminer avec toi sans une forêt d'oiseaux et de fleurs.
Tu nous fais bien plaisir Coum.
RépondreSupprimer@Célestine et mab... j'ai besoin de me raconter de jolies choses pour braver le mauvais temps (réel et moral!)
RépondreSupprimerEt c'est à moi que vous faites plaisir en venant lire ce "conte"
mmmh ! c'est vrai que ces mots font du bien... la vie : tout ce jaillissement de choses à respirer, à entendre, à contempler ... simplement BON ! merci Coum .
RépondreSupprimeril y eut tant de belles émotions inscrites dans son corps, qu'elle eut la force de relever le défi et d'avancer encore !
RépondreSupprimerLe jour ici n'est pas levé. Le rythme doit être pris qui permettra l'équilibre. Et on trouve ce merveilleux conte ( et ce conte merveilleux ) qui parle de bonheurs , qui parle de couleurs et qui, signé de Coumarine , réveille chez le lecteur une vraie envie de croire et de vraies raisons d'espérer.
RépondreSupprimerJe t'embrasse d'au delà des mers.
C'est magnifique.
RépondreSupprimerJe vais le partager avec ma fille qui s'appelle Lucie (la lumière), dont c'est la fête aujourd'hui et qui en ce moment ne se rappelle qu'elle porte un si joli prénom, et s'est enfouie dans les ténèbres de son mal être.
Merci Coumarine
Ah oui... Un arc de lumière et des fleurs pour sortir des ténèbres. J'aime bien tes symboles.
RépondreSupprimerLa lumière et les fleurs, j'y crois aussi.
Et le chocolat ! ;)
Merci, Coumarine , pour ce joli conte qui me fait du bien à moi aussi...Je suis contente de te lire et de savoir que tu es rentrée chez toi
RépondreSupprimerC'est une bien belle histoire, et j'aime l'idée qu'elle puisse te donner des forces.
RépondreSupprimerIl y eut une fois les rencontres sur les blogs avec des gens qu'on aime sans vraiment les connaître, une femme qui écrivait des paroles de tous les jours, pour rêver, aimer, transmettre, vivre avec beaucoup de courage
RépondreSupprimerC'est bon, vous savez de vous lire...
RépondreSupprimermerci à chacun d'entre vous
vraiment merci!
Un conte qui te fait du bien, Coumarine, mais qui nous fait du bien à nous aussi, soies en sûre ! (sourire)
RépondreSupprimerJe t'embrasse fort. Douce nuit à toi.
Juste pour te dire que je suis là... et que je pense à toi.
RépondreSupprimerjuste te dire merci de dire tellement bien, tellement beau.
RépondreSupprimerun conte à effets certains
RépondreSupprimercomment rester insensible
merci beaucoup je pense à toi
Un texte émouvant de l'innocence d'un enfant qui s'étonne, celle que l'on peut voir en soi, lorsqu'on va chercher au plus profond, dans une quête authentique, comme tu le fais Coumarine ...
RépondreSupprimerMerci de ces mots !
Bien à toi
C'est drôle quand même , j'étais en train d erelire ton cnte et d'autres textes plus anciens, je vais sur ma messagerie et je découvre que tu viens de m'envoyer un commentaire...Bonne soirée Coumarine
RépondreSupprimerJ'ai lu et relu ce texte, Coumarine, il me fait du bien, il fait du bien à tous.
RépondreSupprimerJe suis Liégeoise et mon coeur saigne depuis ce mardi de folie et de destruction.
Pas un seul rai de lumière dans le ciel brouillé de la ville, et comme seules fleurs les gerbes et les bouquets déposés contre la carcasse d'un abribus éventré.
Mais il y a les mots, Coumarine, les rêves et les contes, il y a tes mots à toi, ici, qui font chaud à l'âme, et la vie vibre à nouveau, et nous pouvons croire encore en la beauté du monde, en la bonté des êtres.
Merci à toi. ♥
@Myz... j'ai été en communion de pensée avec tous les Liégeois que je connais...
RépondreSupprimerJ'ai pensé à toi...
Tu sais parfois je me dis que je suis un peu en dehors du coup de m'obstiner à parler beauté de la vie alors que tant et tant de choses horribles se passent dans notre monde...
Et pourtant, je m'obstine, oui je m'obstine
Merci de dire que ce petit texte sans prétention fait du bien à ceux qui lelisent
Oh j'aime beaucoup cette histoire ! elle me laisse le coeur léger et c'est important de lâcher prise parfois alors merci merci merci :-)
RépondreSupprimerMerci ! C'est beau ...
RépondreSupprimerIl était une fois le monde, les vies, nos vies et la Lumière qui jaillit ...
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