samedi 29 octobre 2011

Etre dans le JE SUIS

Dans ces moments étranges que je vis, en ermite je dirais, je suis de plus en plus dans le "JE SUIS".
Le temps s'adapte, évidemment, JE SUIS n'est pas pressé, il est, tout simplement, il frôle les profondeurs de l'âme, va loin, ne savait pas qu'il pouvait aller aussi loin... parfois même ça fait un peu mal de creuser si profond...
JE SUIS ne se déguise pas, ne cherche pas à impressionner, ni à jouer un rôle...

Quand forcé contraint, on ne peut être que dans le JE SUIS, il y a peu ou pas de place pour le JE FAIS (rapide, efficace, etc.
On pourrait croire qu'on va s'ennuyer... le JE FAIS prend tant de place dans la vie, faut dire
Ce n'est supportable que si on accepte de creuser le JE SUIS, d'y descendre
Alors surgissent des choses qu'on n'attendait pas, pas forcément faciles à vivre, non, non, mais intenses...

Jeudi on m'a demandé de lire en public le texte que j'ai écrit sur ce blog à propos du petit miracle auquel j'ai assisté en tant que patiente dans la clinique où je passe tant de temps...
(lors de la fête de Saint Luc, patron des cliniques universitaires Saint Luc)

Je l'ai lu dans cet état du  "JE SUIS"...
là il y a simplement de l'amour, de l'authenticité, et de la simplicité, mon oeil rescapé mais malade, savait qu'il pouvait compter sur mon sourire, il n'est pas malade, celui-là... j'espère jamais, il suffit de le décider au fond
Rien d'autre: simplement le donner et le recevoir
J'ai entendu le silence des gens qui m'écoutaient...
Mes mots allaient toucher leur âme, tandis que la mienne s'élargissait à leur contact...

vendredi 21 octobre 2011

aurevoir

Je retourne en clinique

C'est sans doute la fin de ce blog
C'est dur, très dur
Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir
A bientôt.... ou pas!

mercredi 19 octobre 2011

Quatre rondins un peu pourris

Cette carte reçue hier au courrier
Je la regarde attentivement: elle a quelque chose à me dire, mais je ne saisis pas encore de quoi il s'agit.
Je sais juste que je suis troublée, interpellée..



Un fossé infranchissable, petit cours d'eau tempétueux
En travers du fossé, quatre rondins pour permettre de faire le passage, lentement, prudemment, en faisant attention de ne pas glisser.
De ce côté-ci, c'est la sécurité "plate", sans "accident" de terrain, quelques herbes quelconques, désordonnées.
De l'autre côté, il y a de beaux arbres debout, caressés par une tranche de soleil, de chaleur: envie de me glisser dans cette bienfaisance
Et puis plus loin, une clairière ouverte sur le soleil, sur la lumière, elle m'attire irrésistiblement.
Je pense que c'est ma destination...

Pour y arriver, rien à faire, faut faire le passage, c'est obligatoire, même si je rechigne, même si je me révolte; même si je me dis que c'est pas juste, pourquoi moi, pourquoi mes yeux.
Des pourquoi stériles, sans réponse! Evidemment.
La réponse... c'est le passage, sur des troncs mangés par la moisissure, un peu pourris, sûrement fragiles malgré leur force apparente.
Un passage délicat qui demande le courage d'y aller. de se lancer
Parce qu'"ici" il n'y a rien à voir, rien à vivre, que du plat sans relief, que des feuilles mortes..

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Sur la carte, il y a des mots, choisis spécialement pour moi, avec tendresse.
Sur la carte, il y a ces mots de Christiane Singer a écrits sur son lit d'hôpital, peu de temps avant de mourir

"Une maladie est en moi. C'est un fait. Mon travail va être de ne pas être, moi, dans la maladie."
Voilà! c'est ça, exactement ça, que j'essaie de vivre. Etre dans la maladie, c'est perdre au fil des jours un peu du VIVANT en moi. Je désire être présente, consciente, active dans la mesure de mes moyens. Je ne suis pas que la maladie, même si actuellement, elle empiète sur tellement de domaines de ma vie, même si elle se rappelle continuellement à moi, par l'opacité qui a envahi inexorablement le champs visuel de l'oeil qui me reste...

Et cette maladie en moi, je la soigne au mieux, avec l'aide et les conseils des médecins que j'interroge au maximum, pour rester responsable de ce qui m'arrive, et pas une poupée de chiffons que l'on manipule à son gré...

dimanche 16 octobre 2011

Curieux dimanche

De préférence avec un "s" à mon nom... c'est bien moi qui serai là cet après-midi
Courageusement...

- merci Clémentine pour ta piqûre de rappel.... ce sera minute après minute....
- JEA, tu as posé une question à laquelle je ne peux pas répondre, y a t-il des "doués" qui le pourraient?

jeudi 13 octobre 2011

Pause indéterminée



BLOG  EN  PAUSE
pour une durée indéterminée...


dimanche 9 octobre 2011

Une petite parole (dans le livre)

30 juin 2005

Ne pas perdre son temps à ensemencer des déserts.
Je m'interroge : quels sont les déserts que je m'obstine à ensemencer ? En me désolant de ne pas avoir de résultats ?
Et pendant ce temps, il y a des chemins féconds, rieurs, inondés de soleil dans lesquels je n'ose m'aventurer. Il y a des arbres que j'oublie de caresser, des parfums que je tiens à distance, des sourires que je ne prends pas la peine de décrypter, des mots que je néglige d'écrire, parce que je reste possédée par d'autres qui me sont néfastes. 
Quels sont les déserts que je continue à ensemencer ?
J'y ai pensé cette nuit, alors que la chaleur m'empêchait de dormir

Ecrit il y a 6 ans... encore vrai aujourd'hui... (sauf la chaleur...il pleut et il fait froid ce matin...)

mardi 4 octobre 2011

Sept années de blog...

Hier soir je suis allée un peu me promener sur les chemins oubliés de mon premier blog, celui qui a débuté le 4 octobre 2004.
Deux choses de prime abord m'ont frappée:
- un de mes premiers billets parle des yeux et plus exactement du "regard" que l'on porte sur les gens et les choses (curieuse coïncidence)
- il y a dans les premières pages, des commentaires déposés bien après la date de parution des billets par des lecteurs qui me disent avoir entrepris la lecture systématique depuis le tout début (je les admire, il y a plus de 2000 billets en tout !
De lire cela, m'a fort touchée

Je n'ai pas à être, ni à chercher à tout prix à être une "bonne blogueuse", celle qui aura beaucoup de lecteurs. et de commentaires.. mais simplement à veiller à être et rester Coumarine, simplement Coumarine, à sa place de Coumarine (et dans la vie, finalement c'est la même chose...la lutte pour être le ou la meilleure est une lutte stérile et épuisante...
Parmi vous il y a des gens qui me disent combien mon blog parfois les nourrit. Merci de me le dire et de me faire cette confiance...Vous m'aidez plus que vous ne le pensez

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Aujourd'hui est donc un grand jour pour moi. Depuis un an je prépare avec le plus grand soin la publication sous forme de livre papier des billets que  je considère comme les meilleurs (les plus significatifs) de mon blog (ancien et nouveau)
- ceux qui m'ont le plus marquée moi, en les écrivant
- ceux qui vous ont le plus fait réagir, mais surtout des commentaires les plus intéressants... mais qui ne sont pas dans le livre...

Ce sont de précieux commentaires qui m'ont accompagnée bien des fois dans des moments de questionnements, mais aussi dans des moments de joie libre
Vous le savez, dans la mesure de mes possibilités j'ai tenté de vous accompagner. J'ai reçu tout au long de ces années un nombre incalculable de mails de la part de gens, qui trop timides pour exposer leurs opinions leurs souffrances surtout) à la vue de tous, m'ont écrit en privé. Je leur ai toujours répondu avec soin, je vais même dire...avec amour,oui!

bref voilà ce livre,voulu et décidé comme tel. Non pas publié comme les autres chez un éditeur "officiel".
Je n'ai pas cherché d'éditeur me disant que ces petites tranches de vie n'intéresseraient que les blogueurs qui me connaissent ou qui me découvrent


Il est donc présent et en vente sur le site de The Book Edition au prix de 12 euros
(J'ai toujours veillé à ce que mes éditeurs officiels qui décidaient du prix de vente et de la couverture, proposent mes livres à des prix démocratiques. Pour moi c'est une philosophie essentielle du livre, qu'il soit accessible à tous...)

La couverture est la magnifique peinture de Françoise Collandre, qui m'accompagne  comme avatar depuis cinq ans au moins
Françoise Collandre est une peintre dont j'aime énormément l'univers poétique et tendre. Quand je l'ai contactée le coeur un peu serré pour pouvoir "utiliser" cette peinture qui fait partie de moi...elle m'a remerciée d'avoir pensé à elle (elle m'a dit qu'elle connaissait l'univers de Coumarine qui rejoignait le sien... alors ça c'est du BONHEUR)
Elle m'a donné son accord,comme ça gratuitement, sans devoir payer aucun droit d'auteur.... Son avis positif sur mon livre qu'elle possède depuis fin juin est ma plus belle récompense...

C'est Alainx, l'ami de ces 7 ans de blog qui en a fait la mise en page complète. Et le résultat est beau et digne...Je suis fière de le tenir en main... Merci Alain!

Merci de faire bon accueil à mes Petites Paroles de Coumarine: il vous suffit de cliquer sur le site de TBE et de suivre la procédure de commande. Simplissime (et facile pour moi!)

Merci pour votre accueil, pour votre présence toujours si chaleureuse...

Le livre Petites Paroles de Coumarine

lundi 3 octobre 2011

Bilan suite

J'y vais donc de l'engueulade maison (faut alors se tirer de mon chemin, car ça déménage!!..) aux supplications sirupeuses, des fois qu'Il entendrait la voix de la petite Coum au fond de sa petite Belgique...

-Vous ne croyez pas cher  Dieu, que vous pourriez faire quelque chose? Parce que si j'exagérais par exemple (bon allez, d'accord, je file dans le chantage...) dans la prise de mes somnifères qui me font dormir à peine, vous en tireriez une gueule, non? Une famille entière déstructurée, démolie pour trois générations au moins (oui, la psychogénéalogie prétend que les traumatismes serpentent en faisant plein plein plein de dégâts,d'autant plus qu'on s'éloigne du point de départ du traumatisme......Bon j'en dis pas plus, je pourrais effrayer mes enfants, d'ailleurs, rassurez-vous mes enfants, ce n'est pas mon genre d'en finir avec la vie, mais je parle à Dieu voyez-vous, il faut que j'y aille FORT! Faut pas que je mâche mes mots! Il est parfois sourd d'oreilles!

La 5ème point est donc l'acceptation. L'acceptation de ce qui EST. L'acceptation de ma réalité d'aujourd'hui, qui sera la même que celle de demain et puis des jours suivants...
Et accepter, c'est à recommencer chaque matin, que dis-je à chaque instant, et même à chaque minute...(step by step a dit Carole dans un commentaire...)

Mais je n'ai pas (encore) le mode d'emploi. C'est quoi accepter? quelle est la différence avec se résigner?

Accepter profondément, je commence petit à petit à entrevoir ce que c'est: accepter que les choses, étant ce qu'elles sont, il peut être possible de les vivre minute après minute, dans un vrai chemin de sérénité et de reconstruction.Ce qui j'en suis sûre, ne voudra jamais dire que ce sera facile..
Je suis sûre aussi que vivre en relation, dans l'être (et non dans le faire bien et à tout prix) a son importance aussi...

Bon tout ça n'est pas très clair encore... je fais mon chemin.. lentement mais surement

Ce qui pose pour moi la question de l'avenir de ce blog: je suis lue, vous le savez...par plein de monde, du virtuel et du réel...vous voulez des chiffres? Ben non! Vous n'en aurez pas... C'est mon affaire....;-))

Ecrire ici mon cheminement intérieur et personnel face à cet évènement, cela relève-t-il encore d'un blog tel que celui-ci, tel qu'il est devenu au fil du temps? ou ce blog deviendrait-il un blog de "confidences" parfois fortes et intimes comme  les réflexions et confidences que l'on  fait à une personne de confiance? En tête à tête?
Je ne sais pas...
Il me semble que mon regard se tourne vers l'intérieur de mon être et y découvre, afin de les cultiver, ses trésors intérieurs, qui pour être personnels, rejoignent l'universel.... je suis persuadée de cela : l'expression simple des ressentis rejoint les personnes dans leur ressenti à elles, même si les circonstances de leur vie  sont différentes... Je viens encore d'en avoir un exemple éloquent dans le mail reçu vers 5H... elle se reconnaitra, merci à toi!

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Voilà! Demain le 4 octobre, il y a 7 ans que j'ai commencé l'aventure de ce blog... Beaucoup de persévérance, beaucoup de joie aussi, de belles "rencontres". J'aime cette écriture au presque quotidien, et je pense la continuer... si j'en trouve l'orientation qui me convienne

Demain je me ferai le cadeau de vous annoncer mon livre suivant... J'y tiens beaucoup, beaucoup..
Peut-être est-ce pour cela que j'aurai mis tant de temps à l'annoncer (il est prêt depuis juillet..)

Bilan

Voilà plus d'un mois et demi que je suis quasi hors circuit. Dans un grand état de fatigue. Incapable même de donner quelques miettes de mots aux canards de "mon" étang, mangés qu'ils sont tout aussi vite avant même qu'ils n'aillent se cacher au fond de l'eau...
Je n'imaginais pas un seul instant que ces deux mois seraient aussi durs à vivre.
Au début de mon aventure, les deux ou trois billets que j'ai écrits l'ont été avec un courage qui m'a étonnée moi-même et que beaucoup d'entre vous avez souligné: fière de moi que j'étais; heureuse de vos mots positifs: quelle Coumarine quand même, hein!

Mais voilà! j'ai crâné!... Seule façon pour moi de survivre. Et c'est aussi dans mon tempérament de crâner
J'ai lutté comme une tarée. J'ai cru pouvoir aller au delà de mes possibilités, allant à contre courant de ce que mon corps me dictait et me permettait. Je n'ai pas écouté ses mises en garde...

Persuadée qu'au bout d'une semaine, j'aurais fait un deuil exemplaire (admirable!)
Persuadée qu'en quelques jours de plus (à peine!) je récupérerais mon tonus et ma joie de vivre. Et hop! C'est ce que je voulais et espérais au plus profond de moi.

Mais ce n'est pas du tout ce qui se passe. Les choses avancent sans doute (parfois j'en doute quand je fais de terribles pas en arrière), des pas d'éléphant pesant! Le midi et le soir me voient vidée de mes énergies, capable seulement de m'écrouler sur mon lit et de dormir dormir dormir...
Combien de temps encore vivre comme ça à moitié?

Je reconnais que ma lutte quasi désespérée pour aller coute que coute de l'avant témoigne d'une chose: je n'ai pas encore accepté. Pas vraiment. pas du tout même!
Pas encore accepté le tsunami qui en deux jours de temps m'a privé de l'oeil gauche. Pas encore accepté le traitement draconien qui, s'il m'aide à garder l'oeil qui me reste, me met à plat les 80% du temps..

Non! Je n'ai pas accepté! Pire je suis dans le déni!  Dans le "c'est pas possible", je vais me réveiller de ce cauchemar! Quelques jours encore et la vilaine grippe sera guérie!
Je me souviens des étapes du deuil établies par Elisabeth Kubler Ross: (source Wikipédia)
1- le déni
2- la révolte, la colère
3- le marchandage
4- la dépression
5- l'acceptation
Je suis tout à la fois dans le deni, la révolte, le marchandage, et la dépression!

Je ne fais que me dire que ce n'est pas possible. Que je vais me réveiller de ce mauvais rêve, qu'un matin (de préférence aujourd'hui;-)) tu verras ma vieille, tu ouvriras les yeux et oh! miracle, tu reverras tout comme avant.. (tu parles..)
Je nie l'évidence. Les médecins ne m'ont pas caché que non, madame, non! il ne faut pas croire au miracle: votre oeil est aveugle. Définitivement. Point à la ligne. C'est simple non?

OUPS!

La révolte s'exprime chez moi par des flots de larmes que je ne maitrise pas et qui surgissent de mes yeux encore endormis au réveil. Mon inconscient se souvient avant que je ne sois consciente.
Alors je me sens "obligée de crâner" pour ne pas trop montrer au mari combien je suis triste (en colère). Je veille à le protéger, ainsi que mes enfants d'ailleurs...

Quant au marchandage, vous voulez savoir? Et bien je discute avec Celui-là, d'en haut). Je lui demande des comptes. Ils ne sont pas piqués des vers. J'en parlerai pas ici... ce n'est pas le lieu... mais c'est MOI qui suis gagnante, j'aime autant vous le dire...

(la suite cet AP... vous allez vous fatiguer (hum hum- ou alors c'est moi...
mais revenez, j'ai pas fini du tout du tout!!!