jeudi 16 juin 2011

Quand on est seul(e) à se mouiller...

Ça vous est-il déjà arrivé de vous rendre vulnérable, de dire quelque chose de vous, en croyant que les autres du petit groupe allaient suivre, comme c'était prévu et comme demandé?
Vous vous êtes lancée la première, parce que vous êtes une fonceuse, pensant que d'autres allaient suivre, mais vous vous retrouvez finalement la seule à parler.
Les autres se sont entortillés dans leur silence...

Alors vous vous sentez mal,  vous vous sentez trompée, trahie, enfin quelque chose de ce genre...
Vous avez loyalement voulu jouer le jeu, vous avez exprimé non pas tant vos pensées (impersonnelles) que vos ressentis (personnels) mais vous avez été la seule à le faire...
Les autres se sont tus, personne n'a rien partagé.
Ils se sont tous contentés de vous regarder...

Cela m'est arrivé ce matin et je sens encore la brûlure de quelque chose qui ressemble à de l'humiliation... comme si d'avoir été seule à dire quelque chose, je m'étais rendue impudique...


Léon Spilliart

28 commentaires:

  1. Impudique peut-être, mais tellement vivante ! Etre soi-même est une force et ne doit jamais être ressenti comme de l'humiliation. Ce ne sont qu'un tas de chiffes molles que tu as eues en face de toi...

    RépondreSupprimer
  2. Oh que oui !! que ce soit dans le monde du travail ou dans la vie quotidienne.

    Mais aujourd'hui je peux me regarder dans la glace et pas de remords même si sur l'instant on vit un grand moment de solitude,mais de respecter sa dignité est si rare et si important.
    Malheureusement aujourd'hui la solidarité est un geste en voix de disparition.

    Alors Coumarine je te dis BRAVO

    RépondreSupprimer
  3. Oui, ça fait mal... ce sentiment brusque de solitude et la sensation d'être abandonnée par les autres.

    RépondreSupprimer
  4. Je cherche dans mes souvenirs , peut être que ça m'est arrivé , mais j'ai oublié

    ce sont des "mises à nu " , douloureuses , on se sent regardé par des regards baissés , étrange paradoxe
    Dire son ressenti est un acte courageux , mais affronter la "démission " du groupe , c'est terrible

    As tu pu en reparler avec certains d'entre eux , ça soulage

    Tiens , maintenant ça me revient , c'était dans une salle de classe , une mère d'élève incendiait l'enseignante de tous les mots , je suis intervenue , et personne n'a suivi ...
    je voudrais réchauffer ton coeur un peu lourd Coumarine

    RépondreSupprimer
  5. Mise à nu, déshabillage qui m'est arrivé aussi dans ma vie professionnelle. J'ai un jour pris la parole pour expliquer le malaise de l'ensemble de l'équipe. J'ai dû prendre sur moi, parce que je ne suis pas fonceuse, mais le malaise était tel qu'il était plus lourd à porter que le fait de prendre la parole, et comme je suis la plus "senior" dans l'équipe, je me suis porté volontaire. Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'une fois ce que j'avais à dire avait été énoncé, les avis commençaient à diverger et à se nuancer... et là, je me suis sentie très mal.
    Pas simple, la vie en groupe !

    RépondreSupprimer
  6. Cela a du être effectivement difficile à vivre.

    Je me mets tellement peu en avant, que je ne pense pas m'être trouvée dans une telle situation.

    Si cela m'arrivait, je crois que ce que ressentirais surtout c'est l'abandon, et la lâcheté des autres personnes du groupe.

    Que ce mauvais ressentiment s'efface dans ton esprit, que l'harmonie revienne.

    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  7. @naline... oui voilà c'est ça: tu prends tes responsabilités au nom de l'équipe, et quand tu t'exprimes les autres commencent à nuancer leur avis de manière "diplomatique" (par une espèce de lâcheté en fait, ne pas prendre de risque)
    Et on se sent très mal en effet...
    bonne journée à toi

    @Jeanne... non je n'en ai pas reparlé...je me suis dit que cela ne servait à rien... même si je restais dans l'expression de mes ressentis, cela n'aurait fait qu'ajouter à ma vulnérabilité...

    @Clara...tu résumes parfaitement, merci!

    @Nathy...ici ce n'est pas vraiment un groupe de solidarité, mais un groupe où au début de l'activité on exprime son ressenti, tout lemonde est d'accord avec ça, mais la plupart se taisent...

    @Célestine... peut-être pas des chiffes molles, mais des gens qui ne réalisent pas que dire une petite chose de soi (dans l'authenticité) apporte plus d'humanité dans un petit groupe.
    Sinon les "liens" créés sont artificiels
    Mais il faut que chacun joue le jeu...

    RépondreSupprimer
  8. @Suzame, il m'a fallu un certain courage pour me lancer, mais je me suis sentie abandonnée.
    Durant toute la durée de la rencontre je me suis sentie bizarre et j'avais hâte que cela finisse
    Bonne journée à toi, je t'embrasse aussi

    RépondreSupprimer
  9. si j'ai connu ça ? oh là là ! oui... mais je ne me suis pas sentie humiliée. J'ai simplement sentie que les autres me lâchaient parce qu'ils étaient lâches. mais c'est sans doute une expérience différente. Dans le monde du travail quand tout le monde ferme sa gueule face à un patron injuste et tyrannique par peur : absence de solidarité = esclavage volontaire.

    RépondreSupprimer
  10. Oui, ça m'est aussi arrivé... Et quand j'ai demandé aux autres "pourquoi n'avez-vous rien dit?" "Nous on est timides, toi tu oses..." ben tiens! Je pense plutôt que cette "timidité", c'est de la lâcheté...
    Bonne journée Coum!

    RépondreSupprimer
  11. ...

    J'ai connu ça, souvent.
    Avant, comme toi, je me sentais humiliée et trahie.
    Aujourd'hui, quand ça m'arrive, je me sens forte et digne!
    Je comprends que les autres aient pu avoir peur ou honte. Qu'ils puissent aussi êtres "lâches" ou avoir besoin d'un leader pour parler à leur place. :) Ou tout autres choses qui m'echappent mais qui me sont finalement "égales" puisque MOI j'ai fait ce que je pensais nécessaire, utile ou important. Que j'ai en tout cas exprimé avec courage ou plaisir quelque chose de sincère auquel je crois. Du coup, je ne suis pas certaine que cette action là, faite seule, te rende si vulnérable... ;)

    Je t'embrasse chère Coum' ;)

    RépondreSupprimer
  12. Je te comprends bien que je n'ai pas souvenir d'avoir déjà vécu cela.Etant d'une famille nombreuse j'ai été dès l'enfance confronté à beaucoup d'autres où soit out le monde se jetait à l'eau ensemble, où soit tout le monde se faisait rabrouer aussi ensemble quand le chef le père se fâchait.Quant à me mettre à nu , jamais je ne le ferai devant plus d'une personne!

    RépondreSupprimer
  13. J'espère pour toi que cette expérience t'enseignera…
    Peut-être as-tu été piégée par toi-même dans cet aspect « fonceuse ». Prendre la parole en public suppose toujours un petit temps de recul immédiat, une petite distance entre le "pensé" et le "dire". un autocontrôle qui n'est pas une censure.
    Cela dit, à tes réactions personnelles, on dirait que tu as révélé un « terrible secret » ! Ou quelque chose « d'inaudible » pour le groupe qui réagit alors par le silence. Enfin bref… Cela me laisse avec des questions…

    Comme j'ai cru comprendre qu'il ne s'agit pas d'un groupe informel, quel a été le comportement de l'animateur à ce moment-là ? ( Je suppose qu'il y en avait un…). Pour ma part, en laissant la situation en l'état il a failli à son rôle… Et tu aurais pu l'interpeller à ce sujet.

    Pour répondre à ta question : je n'ai pas l'expérience de m'être rendu vulnérable dans un groupe qui n'était pas de type « thérapie ». Ça n'empêche pas d'exprimer ses ressentis (d'ailleurs je ne sais pas beaucoup faire autre chose que ça…!!), Mais il y a une nécessaire sélection qu'il faut savoir faire dans les ressentis que l'on communique et ceux qu'on garde pour soi.
    J'ajouterai qu'ayant une grande expérience des groupes de toutes sortes, je connais assez bien les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber !…
    cela ramène à ma première phrase, car c'est en prenant la mesure des erreurs Que l'on progresse....
    la suite au prochain incident… ;-))

    RépondreSupprimer
  14. Beau billet de partage et d'échange.
    il y a des gens dont c'est la spécialité d'attendre et d'observer mais le silence est parfois trompeur et on ne connait pas toujours les intentions des personnes.
    Exposer des positions et donner un avis motivé sans entraîner d'écho ça peut faire un peu traversée du désert et sentir à plein nez la gêne ou la réprobation mais cette liberté de parole et de ton du moment qu'elle nous semble légitime pourquoi faudrait la regretter.
    Parler peu et bien n'est pas donné à tout le monde et je sais qu'un sage chinois a dit que puisque nous avons deux oreilles et une bouche nous devrions écouter deux fois plus que parler.
    Il est vrai qu'il y a des situations bizarres, désagréables, hostiles et qu'un silence en réponse peut être blessant; quand on fait l'effort de dire quelque chose qui nous semble important et qu'on ne se sent pas écouter il me semble impossible de continuer, dans un groupe de plus de quatre personnes ça devient vite compliqué.
    La vulnérabilité dont tu parles c'est se montrer et parler de soi en dévoilant des choses, parfois la naïveté ou le plaisir du partage nous y pousse, mais c'est vrai qu'il faut toujours se poser la question des limites et de ce que l'on peut dire et à qui.
    Le dicible et l'indicible face à des cibles pas toutes complaisantes, compatissantes ou intéressées. Cherche t on à partager ou à se parler, et j'avoue que plus ça va plus je débite de banalités car à force de se montrer on prête aussi le flanc à la critique et parfois à des attaques assez basses et ça sert de leçon, ça vaccine un peu et on est sur ses gardes, on se méfie d'avantage, de peur que ce que l'on a dit ne puisse être utilisé contre nous, nous desservir malgré nous.
    Et puis il y a des gens avec qui je ne me force vraiment pas à parler.

    Humiliation ou parfois incompréhension parce que les autres ne savent pas pourquoi on dit ce que l'on dit à un certain moment.
    mais de fait ça peut être douloureux voire mortifiant et pas fortifiant.

    RépondreSupprimer
  15. Il y a des gens qui ont peur, oh pas du son de leur voix , mais des répercutions possibles et pour qui s'engager en parole devant une multitude et tout bonnement impossible.
    Il y en a ne supportent pas les conflits, les antagonismes et cultivent un art du consensus très propret et très mou avec des Gimmick du genre "pas de vagues" mais c'est dommage car avoir des convictions et les affirmer c'est être honnête et franc, mais voila la vérité qui nous vient n'est pas toujours bonne à dire.
    Sans parler d'attaques on peut parfois toucher des sujets très troublants ou douloureux, la misère du monde ne fait pas recette, les SDF ce n'est pas ce dont on parle plus souvent pas plus que les restau du coeur ! Il faut accepter qu'on est pas le maître de l'ordre du jour et des sujets de conversation mais ça parfois épuisant, enfin on n'est pas obligé d'écouter les sornettes de certains non plus.

    RépondreSupprimer
  16. @Thierry... dans ton premier commentaire, tu touches de près le dire (ou non) et l'écrire (ou non) de l'intime...grave question!
    J'aime bien ce que tu dis:
    "se montrer et parler de soi en dévoilant des choses, parfois la naïveté ou le plaisir du partage nous y pousse, mais c'est vrai qu'il faut toujours se poser la question des limites et de ce que l'on peut dire et à qui."
    C'est important de bien être au clair avec ce que l'on veut dire
    merci

    @Alain... tu poses bien des Q...intéressantes et qui m'obligent à réfléchir
    Je ne peux pas apporter ici des réponses précises, par discrétion
    Je voulais simplement dire que avant de me lancer (c'était demandé à tous je le reprécise) j'ai pris ce moment de recul pour bien conscientiser ce que je voulais partager. C'est qd j'ai vu que personne ne parlait que j'ai commencé... La chef de groupe a relevé mes propos en les amplifiant
    Mais étant la seule à partager je me suis retrouvée toute "bête"

    @Charlotte...n'est-ce pas pour cette raison que tu n'as pas de blog personnel? ;-))

    @Julia...n'empêche, même si je me sentais bien dans mes phrases, décidées d'avance, j'ai été triste d'avoir été la seule à parler.Je sais que un partage sincère du ressenti du moment apporte des liens dans le groupe qui dépassent le superficiel
    C'est un peu la même chose sur le blog, je trouve, non?
    Je t'embrasse très fort

    @tilleul...timide je l'étais, plus ou moins, mais plus maintenant...;-) merci pour ton passage

    @k.sonnade... dans le contexte du travail, oui on se sent lâché parles autres, qui ne veulent prendre aucun risque sans doute
    Mais ce n'était pas dans un contexte professionnel ;-))

    RépondreSupprimer
  17. Ton billet touche la vie! Oui Coum, cela m'est déjà arrivé. Sur le plan professionnel. C'est dur, on fait l'expérience de la solitude, dur mais jouable si ce qu'on a dit trouvait ses racines au profond de nous et pas à la péréphérie de la personne qui joue le rôle professionnel "attendu". Moi, maintenant, j'ai plutôt tendance, à ce moment, à me demander où et quand j'ai raté un signal. Ce petit signal quim'a dit 'quelque part' que les autres me laisseraient seul monter au créneau, fût-il du partage d'un ressenti.
    Mais c'est dans le cercle privé des amis, au sein de groupes de partage, de groupes de vie constitués que j'ai eu le plus dur à accepter ce qe j'ai pris comme une trahison. Quand ce partage est le ciment institué du groupe, quand il est la règle qui trace l'avancemet même du groupe, quand, de plus, ce partage est censé se faire entre amis qui se respectent, s'épaulent, ont comme objectif commun de progresser ensemble, le silence se fait trahison, jugement, coupure non dans la relation mais dans ce qui fonde ou devrait fonder cette relation. On est mal! Très mal! Cela m'est arrivé, il y a des années déjà. J'en suis resté meurtri longtemps et cela a modifié totalement ma trajectoire avec 'les amis' qui n'en sont plus. Mon choix a été fait, même s'il m'attrise encore de m'être senti obligé à cette décision, mais j'ai coupé l'apparence de liens. La profondeur déclarée n'y étant plus, j'ai pris mes disances. Je n'ai pas pu me contenter d'un 'semblant' de relation.
    Faut-il pour autant juger les autres? Je ne sais, ne croit pas (mais c'est dur de ne pas ...) Juste, je crois comprendre ce qui s'est passé ... pour apprendre, comme le dit AlainX.

    RépondreSupprimer
  18. fc fait un très beau témoignage dont je voudrais amplifier l'écho qui résonne en moi.
    La solitude c'est souvent parce que nous sommes confinés et parfois confits et même déconfits dans ce paraître insignifiant et attribué dans ce grand jeu de rôle du social où il faut rester dans la case qui vous a été attribuée sous peine de gêner et de voir silences, retraits ou pires.
    Alors peut être nous vient il à la conscience que ce qui compte c'est d'aller à l'essentiel et de concentrer , se concentrer pour l'exprimer et trouver la voie/voix qui permet d'y arriver, tant de bavardages inutiles et de remplissages de convention, des salamalecs de circonstance mais où est parfois la politesse, le respect et cette écoute profonde, non on est à la surface des choses et ça ne nous convient pas forcément, alors faut il donner l'air d'être bougon, renfermé, peu causant; le risque c'est quand on se sent libéré et qu'on risque d'aller trop loin et parler de politique, de religion, de valeurs c'est hasardeux pour ne pas dire casse gueule en milieu professionnel et quand on fait du syndicalise alors c'est pire, il y a des regards et des connotations on est dans le subliminal ou le sous entendu, et puis cet interlocuteur qui manie si bien l'art de l'esquive et ne donne pas prise à l'échange , n'y participe pas, c'est frustrant car on préfère souvent une opposition franche à un désintérêt, mais si on ne peut amener les autres à ses vues, faut il faire semblant de s'intéresser aux leurs pour amorcer du lien et quels en sont les risques de ces attitudes faussement désinvoltes ?
    Je n'ai pas définitivement résolu le problème de cette distance, la bonne distance aux êtres et aux choses, je peux juste dire que j'essaie d'être naturel et moi même en toute circonstance ayant délaissé depuis longtemps les rôles de composition/décomposition.
    D'une crise grave et récente j'ai appris qu'il ne fallait décidément pas trop attendre car on ne risque que d'être déçu et ça peux fait très mal, ça endolorit et blesse, souvent inutilement, mais on ne peut pas forcer le lien, il est et on est en partie responsable de ce qu'il est donc il faut faire avec ou le trancher si ça ne convient pas, plus enfin !
    On peut être trahi , du moins se sentir trahi quand nié, mais tout le monde n'est pas près à partager la même chose, c'est affaire de conviction mais aussi d'utilité, dans la maladie, les instabilités, les grands moments de faiblesse on peut se sentir très seul voire abandonné mais au delà des faux semblants il y a ce que l'on veut ou peut partager, si c'est la portion congru on peut, on doit faire un break pour éprouver non la force de rappel mais la nécessité et le besoin du lien; je ne voudrais en aucun cas devenir misanthrope mais malgré mon grégarisme ou à cause de lui je suis souvent heurté et déçu par certaines attitudes à tout le moins inamicale, mais l'exprimer n'est pas simple, montrer en quoi notre sensibilité et notre façon de recevoir les choses perturbe le jeu de la relation, pas si naturelle que ça et parfois franchement forcée d'ailleurs reste doublement au coeur du sujet.
    Sans analyse et sans jugement, nous sommes faits néanmoins de ressentis et d'intuition, d'émotions aussi et que nous ne pouvons pas toujours refouler mais quand il n'y a plus d'exutoire dans la parole, reste la feuille blanche salvatrice , actrice et complice de cet accomplissement de nous même et de cet acte libérateur d'accouchement des idées, de cette maïeutique bienvenue.
    Merci coum de ce billet à haute valeur ajoutée
    (à jouter avec les mots on entre dans la lice).

    RépondreSupprimer
  19. Se mouiller c'est parfois la douche froide
    mais peut on garder la tête bien froide et droite
    au doigt mouillé on tourne les pages de sa vie
    parfois on évite pas de froisser du papier
    mais tout n'est pas bon à jeter
    car il y a de ces expériences
    parfois malheureuses
    des leçons à retirer
    on apprend chaque jour de soi et des autres
    on ne peut convoquer la peur au quotidien
    sous le risque de ne plus rien faire
    il y a dans chaque pas et chaque mot un risque
    mais il faut le prendre et l'assumer
    pour se subsumer en somme sans se subvertir
    s'avertir dans le même genre

    RépondreSupprimer
  20. @fc....MERCI!
    je suis émue en te lisant, parce que tu exprimes avec tes mots ce que j'ai vécu!
    Ce groupe est sensé partager, du moins un minimum...et donc je me sens mal d'avoir été la seule à jouer le jeu, honnêtement
    Comme tu l'exprimes pour toi, je crois que pour moi aussi ma participation est remise en cause... parce que si j'en parle auj, ce n'est pas la première fois que ça arrive... cette fois était la fois en trop
    Je te remercie du fond du coeur pour ton commentaire (je suis si contente que tu puisses commenter maintenant!)

    @Thierry... j'ai toujours envie de relever dans tes commentaires ce qui me touchent particulièrement
    Cette fois c'est ceci:
    "Je n'ai pas définitivement résolu le problème de cette distance, la bonne distance aux êtres et aux choses, je peux juste dire que j'essaie d'être naturel et moi même en toute circonstance ayant délaissé depuis longtemps les rôles de composition/décomposition."
    Voilà c'est ça... trouver la JUSTE distance
    Et tu vois? Sur le blog c'est une Q que je me pose à chaque billet que je publie: ai-je la bonne distance avec mes acteurs...?

    RépondreSupprimer
  21. Et bien moi je dis : BRAVO !!!
    Les félons et les couards devraient toujours nous permettre de nous sentir plus grands, plus forts et surtout plus beaux.

    RépondreSupprimer
  22. Je pense aussi qu'oser se livrer est une force, une distance que l'on sait prendre par rapport au regard des autres. Tu as été "impudique" pour eux, alors que tu as voulu partager. Les pétochards, ceux qui dissimulent et feignent... ils t'ont regardée comme celle qui dérange, parce qu'ils ne voulaient pas partager...

    Edmée

    RépondreSupprimer
  23. Billet intéressant et les commentaires également, même si je ne suis pas d'accord avec toutes les réponses. Je réagis parce que cela m'est arrivé peu de fois certes, mais suffisamment pour censurer mes paroles, afin de ne pas me sentir "un peu stupide". Et je suis comme Charlotte, je n'ai pas le souvenir de m'être dévoilée devant plus d'une personne à la fois, sauf une ou deux fois, où ma confidence fut si mal reçue que j'en éprouvais de la honte et une promesse que je me suis faite de ne plus recommencer. Et ta réponse Coumarine à Charlotte me semble très juste car moi non plus je n'ai pas de blog et je ne souhaite pas en "tenir" un, probablement pour cette raison. Se censurer ce n'est pas de la méfiance, de la défiance, ni un manque de confiance. C'est parfois juste se dire que la personne en face nous n'a pas la capacité de recevoir certaines confidences et je ne saurais pas lui en vouloir bien sûr. Elle reste quand même une personne avec qui je me sens bien. Peut-être que tu as un courage particulier pour parler de toi, je ne sais pas. Hier j'ai entendu "rester soi-même et ne pas devenir le reflet de l'autre". Cela te ressemble. Je crains parfois qu'à force de me censurer, je me détache trop des autres. Mais finalement, non. Disons que je suis plus dans l'écoute que dans la parole et la confidence. Bon dimanche chère Coumarine. S.

    RépondreSupprimer
  24. @S.
    ton commentaire est très intéressant...je m'y retrouve finalement
    Parler de moi par exemple dans ce blog, oui, mais sans impudeur (qui me mettrait en "danger") et dans le respect de l'autre dont je parlerais éventuellement
    Je suis devenu très prudente sur ce blog... sachant qui me lit en silence...
    J'ai écrit à ce sujet dans le livre collectif "Ecritures de l'intime" dans le chapitre dont le titre dit bien ce qu'il veut dire: Je blogue, dons je dis(simule)
    Bloguer dans le registre de l'intime est un exercice de funambule, dès lors qu'on connait mon nom civil... pas toujours facile
    Merci d'avoir pris la peine d'écrire ce commentaire...

    RépondreSupprimer
  25. Je réagis à ta note mais aussi au commentaire de "S.", au dessus. Parce qu'une autre m'a dit un peu la même chose récemment.
    Bien sûr ce fut pour toi un grand moment de solitude, mais tu as été toi même.
    Et peut être crois tu ne pas avoir eu d'impact, mais qu'en sais tu ?
    Que sais tu de tous les ronds dans l'eau qu'a provoqués le lancer de ta pierre ?
    Et comment sais tu si une de ces personnes qui se sont tues cette fois ne parleront pas une autre fois, en repensant à ton courage ?
    Je crois qu'il ne faut pas sous estimer l'influence qu'on peut avoir en étant simplement soi même.

    RépondreSupprimer
  26. Cela m'arrive souvent, depuis que je suis en âge de penser et de m'exprimer et je crois que c'est une des explication au cercle restreint de mes relations !

    RépondreSupprimer
  27. Oui plus d'une fois, alors que mon naturel est plutôt "réservé". Aussi, dans certaines circonstances, j'ai décidé définitivement (et sans doute à tort) de garder mes distances...

    RépondreSupprimer
  28. Un commentaire de Marie-thé (de la Cause des Causeuses)qui n'arrive pas à poster ;-((

    Bonjour, j'ignore pour quelle raison, je n'arrive pas à poster un commentaire sur ta note "je me mouille"... il y a un choix entre plusieurs possibilités et rien ne marche pour l'instant... Je te mets donc mon commentaire ici, tu en feras ce que tu voudras. Bises.

    C'est très sérieux ce que tu écris. Et bien rendu aussi, car tu as l'habitude de mettre des mots sur ce que tu ressens. Cela constitue à la fois un avantage et un poids que tu te coltines en permanence. Pour sourire un peu, j'appellerais volontiers ta note Les tribulations d'une locomotive belge... Je connais bien le truc.Un jour, une formatrice ( cela se situe loin dans ma vie professionnelle) m'avait écrit un poème pour décrire exactement ce que tu écris. Et j'ai trouvé que c'était une bonne façon de me faire ressentir l'image que je renvoyais de mon positionnement dans un groupe.Il y a aussi une vieille chanson française ( Guy Béart) qui dit "Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté". Le silence peut constituer une forme de lynchage loft. Mais penser cela, donne un peu dans l'excès paranoïde. Je pense à autre chose: Dans une envolée d'oiseaux, il y a toujours ceux qui y vont parce qu'ils sont prêts et ceux qui suivent tant bien que mal, lorsque les premiers s'aperçoivent qu'ils sont les seuls à planer dans les airs, il peut arriver qu'ils paniquent un peu. Il suffirait de tourner la tête en arrière pour s'apercevoir que les autres les regardent encore, mais qu'ils n'ont pas osé décoller à leurs côtés.Quant à imaginer qu'ils n'ont pas envie de voler eux aussi, c'est une autre histoire, la leur probablement.
    Entre la locomotive et le nid d'origine, il existe des plans de vol inédits. Et l'ambivalence ferroviaire existe autant que celle des oiseaux de compagnie... ;o)

    RépondreSupprimer

un petit mot à dire?

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails