et tu t'y es mise, patiemment...
Autour de ta vie, mille voix pour te hurler leurs demandes aiguës,
leurs conseils qui prétendaient tout savoir mieux que toi
des voix qui t'agrippaient dans les fers de ton esclavage.
Tu n'as plus écouté, et même tu t'es bouché les oreilles,
seule façon d'entendre la seule voix qui compte
celle qui parle au plus profond de toi
Il était tard, la pluie giclait sur les fenêtres dans un bruit têtu et féroce
Mais toi, la nerveuse, étrangement calme, tu restais là,
à contempler ta vie devenue soudain aussi large que l'océan
Tu étais simplement passé de l'autre coté du miroir
celui où Alice rencontre ceux qui lui parlent en vérité
même si leurs mots sont de mystère,
surtout s'ils le sont!
Tu étais tranquillement déterminée à affronter désormais
l'unique chose qu'il était capital de faire
déterminée à sauver la seule vie sur laquelle tu avais encore prise
Il te suffisait d'être là
de parler s'il le fallait
de te taire s'il le fallait
de regarder le temps passer et les gens s'agiter
en te disant qu'il n'est pas nécessaire de participer à cette folie pour vivre
pour t 'immerger dans les eaux de ta naissance
Koen K.
très émue en lisant ces magnifiques images de la vie à tenir.. Merci..
RépondreSupprimerwhaa! c'est FORT tout ça, ça me prend au ventre, ça me parle comme un chuchotement incessant au creux de l'oreille...
RépondreSupprimeroh ! Coum ! comme j'aime ce texte ... .. j'ai l'impression que tu me parles.. je vis un peu ça aujourd'hui... moi aussi, j'ai envie de dire : ENFIN ! enfin... je peux être moi-même (sentiment fragile, que l'on a peur de perdre, mais qui sans doute s'affermira grâce aux actes posés à partir de cet instant)... merci pour ces mots.
RépondreSupprimerElla, Julia : nous avons écrits nos coms en même temps :)
RépondreSupprimerElla, Julia, Karole...
RépondreSupprimerJe vais vous dire: c'est bon de vous lire ce soir
Depuis quelques jours je suis sans "voix", clouée dans mon silence, happée par des orages mauvais.
ET là ce soir, quelque chose se dénoue, oh ça vaut même pas la peine d'en parler...
Mais j'écris vite un tit truc sur le coin de ma table de cuisine... je le mets à l'ordinateur, je n'y crois pas vraiment
Oui, il y a des jours où je perds totalement confiance
Aujourd'hui, je participais à une présentation "officielle" du livre Ecritures de l'intime
Et je suis rentrée découragée
Car j'ai essayé de présenter cet univers si complexe des blogs, mais il n'y a pas plus sourd que celui qui est incapable entendre, non par mauvaise volonté, mais tout simplement parce que ces gens ne savaient pas ce que c'est qu'un blog...
VOUS le savez, l'atmosphère qui y règne, ce qu'il s'y passe de beau, de complexe, de fort
Cet aprèm j'ai parlé à un public qui ne comprend pas ça... c'est dur de parler dans le vide
Aussi ce soir découragée, je lance une petite bouteille dans la mer de la blogo
Et vous êtes déjà là, fidèles et amicales
MERCI... vous m'avez fait du bien toutes les trois
Je vous embrasse FORT
Chaque ligne, chaque mot de ce texte-phare me parlent.J'en saisis si bien la substantifique moëlle, qu'il m'a fallu m'asseoir comme après un paquet d'eau de mer en plein visage. J'ai été étourdie par l'évidence de ton propos.Ce que tu décris, c'est très exactement l'expérience que j'ai vécue il y a deux ans, quand j'ai réfléchi durant de longs jours d'immobilité forcée, et que j'ai pris de grandes décisions, dont l'une, et pas des moindres, a consisté à ne plus me laisser bouffer par les autres.
RépondreSupprimerJe n'avais tout simplement pas imaginé, à ce moment-là, que cette nouvelle naissance pouvait être symbolisée par un passage de l'autre côté du miroir. Du côté lumineux de la force.
Merci pour cette mise en mots.
eh Coum, on a publié en même temps, tu as vu?
RépondreSupprimerExtraordinaire! C'est la première fois!
@Célestine... tu as lu ce que j'ai écrit aux trois copines... toi aussi tu es là! c'est merveilleux!
RépondreSupprimerCela me remplit d'une joie émue, très très profonde, bonne pour moi
depuis l'ouverture de ce blog, quelque chose se crée et m'est indispensable aujourd'hui, que je n'avais jamais connu jusqu'alors : car la main se tend à travers nos mots, entre personnes dont le coeur s'ouvre dans leurs envies d'humanité, ce que l'on ne ressent pas souvent face à un public.. Je me souviens, d'échanges de groupes, où j'atteignais parfois leurs âmes, quand ma voix parlait avec les tripes, et tremblait.. Mais c'était éphémère.. Ici, çà dure le temps de visites et relectures, et d'échanges, l'âme se relie, d'où nos synchronicités..
RépondreSupprimerBonne nuit douce Coumarine
j'ai lu attentivement et reconnu...
RépondreSupprimeril faut avoir atteint un certain âge pour arriver à faire ce pas
il faut s'être d'abord débarrassée d'un certain nombre de "lests"
il faut avoir le courage d'aller à l'essentiel et de ne plus se cacher derrière toutes ces petites choses qui occupent tant une vie sans l'occuper vraiment
courage, Coumarine
Ce n'est pas la première fois que tu te sens "muette". Mais toujours les mots reviennent et te sauvent.
RépondreSupprimerTu as le pouvoir de mettre en mots ce qui est au fond de chacun de nous. En parlant au "singulier" tu nous touches au "pluriel".
Ca me parle aussi. Beaucoup.
RépondreSupprimerJe t'embrasse Coum
Coumarine , j'ai lu ce billet , je l'ai relu , je devine à travers ces mots , du découragement , mêlé de rage contenue
RépondreSupprimeret puis ton commentaire en réponse à Ella , Julia et K.sonade
Je suis convaincue que le monde que l'on dit virtuel dérange beaucoup ceux qui n'ont jamais mis le pied dedans
on y voit de l'étalage de vie , indécent , des gamineries , du temps perdu
je me demande , faut il chercher à convaincre ceux qui sont littéralement hermétiques à ça ?
oui , je sais , tu as publié , tu te dois de "défendre " tes écrits , ça te tiens à coeur
alors , trouve le réconfort auprès de tes fidèles
je te l'ai déjà dit , tu es ma Sagesse , celle qui a des yeux des pour voir , mais les oreilles des autres parfois se ferment à tes propos
Tes dix doigts pour écrire , ah ça , ne les laisse pas se tarir , on a besoin de toi
Belle journée à toi
brave les orages Coumarine
entièrement d'accord avec Jeanne..
RépondreSupprimer:) <3
RépondreSupprimerC'est vrai que certains ne comprennent pas quand on leur parle blog... c'est loin d'eux !
RépondreSupprimerAu contraire pour moi ça fait partie de ma vie, venir te lire ainsi que d'autres ça m'enrichit et je ne m'en lasse jamais.
Belle journée Coumarine.
@Coucou les toutes
RépondreSupprimerBon il y a deux parties à ce billet: la partie qui exprime quelque chose de perso que je vis... la décision de vivre tranquillement selon MES besoins. Celle-là vous parle...merci de le dire
A mon âge respectable, je dois encore être attentive à cela, j'ai toujours tellement été dans le "don"
Et puis il y a ce que j'ai dit dans le commentaire, et que je n'ai pas osé publier sur le blog en direct...
Ma deception que, quand on setrouve dans un environnement où personne ne blogue, donc ne sait ce que c'est... on te regarde presque comme une extra terrestre
On comprend difficilement par exemple que des liens forts peuvent se créer, même avec des gens qu'on ne fait que lire, qu'on ne rencontre jamais...
Dans ce livre "Ecritures de l'intime", je suis la seule à parler de l'écriture de l'intime sur le Net. Mon chapitre était nécessaire, car il n'est plus temps d'ignorer cette écriture-là, bien spécifique
Je n'ai pasessayé de convaincre qui que ce soit, juste tenter de DIRE... très difficile!
Là je réalise une fois de plus que qd tu ne connais pas qqch, tu te méfies, tu te fermes bien souvent
C'est la même méfiance d'ailleurs vàv de tout ce qui nous est en règle générale, inconnu, étranger...
Un texte très fort qui me parle, qui m'encourage à ne pas baisser les bras, à ne pas me laisser happer par le désespoir qui m'habite de plus en plus souvent.
RépondreSupprimerMe dire que, oui, il y a un autre côté du miroir, que je peux l'atteindre, que demain sera bien.
Merci Coum'.
@brigou
RépondreSupprimerje publiais mon long commentaire quand tu as publié le tien
Tu ajoutes qqch d'important: c'est que cette écriture sur les blogs enrichit ceux qui lisent et ceux qui écrivent
Merci à toi
@Suzame, je t'embrasse TRES fort... je pense souvent à toi
RépondreSupprimerOui, l'autre côté du miroir...
Bonjour Coumarine,
RépondreSupprimerton texte a remué quelque chose de très profond, au creux de mes entrailles. un monde s'est ouvert lorsque j'ai appris que les mots entrailles et miséricorde étaient les mêmes en hébreu.
je ne crois pas être passée de l'autre côté du miroir, simplement, maintenant je sais qu'il y existe. Il m'est arrivé de m'en approcher et puis, en ce moment, je ne sais pas trop où j'erre. Par contre, je crois fermement que le chemin continue de l'autre côté du miroir, ce n'est pas une arrivée, juste une étape pour prendre des forces et aller plus loin.
Pour ce qui est des blogs, j'avais l'impression de connaitre ceux, celles que je lis fidèlement, et puis, comme dans la vie "ordinaire" des surprises, des déceptions, des interrogations. Et de plus en plus l'impression d'utiliser à mon profit ce que je butine et parfois détourne de son objet initial. Ce que je peux affirmer, c'est que je serais autre sans cette lecture qui m'a nourrie quand dans ma vie il faisait faim (fin ?).
Bonjour Coumarine,
RépondreSupprimerC'est un texte qui me parle beaucoup aussi. Il faut du temps pour être soi... et étrangement, les liens qui se tissent sur la blogosphère sont des liens que ceux qui n'y sont pas ne peuvent pas comprendre. Pour certains de mon entourage, je suis aussi un peu extra-terrestre...
Qu'importe ! Cela me plaît !
Beau dimanche.
la vie en fait c'est ça construire une existence de paroles et de silences ,d'amour et d'amours,d'amitié et de haine, d'errances et d'aventures mais aussi de stabilité de nos sentiments et de nos oublis ....
RépondreSupprimerMerci
"L'autre côté du miroir" Pour moi, je pourrais appeler ça "avant et après.
RépondreSupprimerJ'ai été dans "l'avant" très longtemps et dans cet avant il y avait une clarté embrouillée, du flou. C'est difficile de suivre une route quand on n'y voit pas très clairement. Le fossé est trop près trop souvent.
Maintenant, je peux dire que je suis dans l'après. Ma vision est claire, je ne veux plus croire, je veux juste savoir.
Depuis que je connais l'après je ne voudrais pour rien au monde retourné dans l'avant.
J'aime beaucoup lire votre blog, même si mes commentaires sont rares, je m'y ressource beaucoup. Merci de prendre ce temps pour écrire. maty
@Nicole...oui tu as raison. le monde des blogs contient lui aussi ses doses de déception comme dans la vie.
RépondreSupprimerMais je trouve qu'il y a moyen d'échanger en profondeur et en confiance.. c'est magique!
@Naline...ah! toi aussi t'es une extra terrestre!!!
Ben voyons! je crois que'on tient le bon bout!
@Tootsie... bonsoir et bienvenue...
le blanc et le noir... le ying et le yan en quelque sorte. La vie est équilibre des deux!
@Maty...je me demande si on ne reste pas toujours dans un certain flou, si ce n'est pas préférable d'ailleurs. "De l'autre côté du miroir, il y a le mystère... et plus ou moins voilé selon les jours et l'état d'esprit dans lequel on se trouve
(merci pour vos gentilles paroles. Etes-vous un homme ou une femme?)
Je suis une femme. Je suis québéçoise.
RépondreSupprimerJ'émets rarement des commentaires car je ne suis pas agile comme vous pour dire, exprimer les ressentis...
Que l'on reste dans un certain flou moi ce n'est pas ce que je vis. Oui je traverse des hauts et des bas, des difficultés, des doutes mais ce n'est pas flou. "L'autre côté du miroir" est pour moi la connaissance de soi et dès qu'on le traverse notre cheminement commence et la voie est claire, éclairée. C'est pour ça que je dis que je ne veux pas croire, croire à rien, en rien, je veux savoir. Avant de savoir on croit en ceci, en cela mais dès que l'on sait plus besoin d'une croyance. C'est pour moi, une grande liberté. Je sélectionne anonyme car je ne sais pas ce que sont les autres profils. Maty
Oulala quel billet !!!
RépondreSupprimerZut, on dirait que tu parles de moi.
Ne sois pas découragée par l'hermétisme de certains, leurs imperméabilités sont des murs dans lesquels ils sont enfermés et pas toi !
Après tout, ici dans ce monde de blogs, nous vivons et créons notre histoire, tressée par tous nos cheveux. Un vrai petit bordel qui réchauffe le coeur, des partages exceptionnels, du direct, de la spontanéité, des différences enrichissantes, des coups de gueule, de l'amour, de l'amitié, de la tristesse et de la joie.
Au final, il y a tout ici, et ça se passe chez toi, chez moi, chez nous quoi. ;-)))
Tu es si riche en dedans, une éponge géante.
Je te serre très fort.
Tu as bien raison, il faut se boucher les oreilles pour ne pas entendre le monstrueux bruit qui nous empêche d'entendre la Voix . Amitiés.
RépondreSupprimer@Maty... merci pour ton commentaire. tes paroles sont importantes pour moi comme celles de n'importe qui
RépondreSupprimerDe l'autre côté du miroir, moi, je reste encore trop souvent dans le flou
Merci de signer Maty, je sais alors que c'est vous (je n'ai pas accès à vos adresses mail)
@Li... j'aime comment tu résumes l'esprit des blogs... c'est vraiment ça.. les partages exceptionnels et tout ça... oui oui!
@Ariaga... parfois même se boucher les oreilles ne suffit pas... la Voix se cache parfois si profondément... je la perds des fois;-((
Comme d'habitude ton texte est magnifique...comme j'aimerais arriver à passer de l'autre côté du miroir!!!! Pour les blogs c'est bien pour cela que je n'en parle à personne, je ne suis pas sur qu'ils comprendraient alors je ne prends pas le risque....Merci de partager avec nous....Bises
RépondreSupprimermerci manou...je suis arrivée à la conclusion que le monde des blogs est tellement à part qu'il vaut mieux en effet n'en parler à personne du monde "réel"
RépondreSupprimerJe ne suis pas d'accord avec ça : "le monde des blogs est tellement à part qu'il vaut mieux en effet n'en parler à personne du monde "réel""
RépondreSupprimerTu sais il y a 8 ans en gros mon mari était tellement stressé de me voir passer autant de temps sur internet qu'il en était vraiment triste et inquiet, profondément. Du genre : "Ma
chérie tu te rends pas compte que tu te perds dans le virtuel". C'est tout juste s'il n'a pas voulu me faire internet, mais en tout cas il m'a suggéré de consulter un psychiatre. Véridique. :)
Mais j'ai tenu bon, et je lui ai expliqué, fait comprendre. Fait comprendre que le net ce n'était ni le diable ni le "virtuel". Que derrière les blogs il y avait de "vraies" personnes.
Aujourd'hui mon mari a compris. Et même nous avons rencontré des gens qu'il a connus via son virtuel à lui, le jeu de bridge sur le net. Et il a été heureux de chaque rencontre que je lui ai fait vivre via mon virtuel à moi, les blogs, me remerciant à chaque fois. Ou presque ! ;)))
Alors il ne faut pas abandonner. Plus il y aura de gens qui comprendront, et mieux ce sera. Et nous avons tous et toutes notre rôle à jouer pour ça. Ne lâche pas.
* interner et non internet !
RépondreSupprimerAmusante la faute... :)
ouiiiiiiii Pastelle, le lapsus est amusant
RépondreSupprimerJ'ai aussi rencontré des gens du net, et tous sont de belles personnes. On se lie avec des gens qui nous ressemblent un peu quand même par nos aspirations de vie...
Merci pour ton témoignage
Maintenant que je t'ai découverte je prends le temps de lire ici et là. Encore un post qui va, comme pour d'autres, droit dans le 1000.
RépondreSupprimerPas facile cette fraternité douloureuse...