samedi 16 octobre 2010

Un feu ardent

NON! 
Je ne suis pas qu'une personne douce et attentionnée, comme j'en donne semble-t-il l'image à Antigone, à Aifelle, à d'autres peut-être (Clara, Alainx, Delphine, Pascale)...(MERCI au passage Aifelle, pour ta belle note de lecture..)

Enfin SI! Je le suis!
Mais pas que....

Je suis un feu ardent, qui bat la chamade, dans des rythmes fous,  parfois désordonnés et même détraqués,  qui se bat contre les moulins à vents, qui gémit, qui rougeoie, qui se désole, qui désespère parfois, qui accuse sans paroles, du moins dans mes propos anodins, ceux que je dis avec le sourire aux voisins, aux gens de mon ordinaire, et même aux proches. Ici. Ailleurs. Le plus souvent...
Je donne bien  le change j'imagine...
Quand ça déborde de partout, alors j'écris, une histoire, une nouvelle. Et ces histoires ne sont pas piquées des vers. Elles viennent gratter là où ça fait mal. Elles forcent à réfléchir. Elles me libèrent je crois, de mon trop-plein de douceur. De cette rage qui s'accumule incognito en moi. Des déceptions devant la stupidité des hommes. De l'émotion qui déborderait en larmes si je les laissais librement couler. Vaut mieux écrire des histoires de ce type que se creuser un bon petit cancer, pas vrai?

Alors ça éclate de partout, dans des mots un peu fous, parfois même cyniques 
Puis c'est comme un OUF. 
Je redeviens accessible à mes sourires intérieurs. Je soupire. Mille kilos de questions incessantes, d'angoisses récurrentes, tombent comme des chiffons inutiles.
Je redeviens la douce et attentionnée que je n'ai pas cessé d'être.
Celle qui vient écrire ici, le plus souvent...
Là où elle montre sa douceur. Où c'est ce qu'on attend d'elle...
Enfin c'est ce que je crois. L'autre, l'égoïste, la cynique, la raciste, l'emmerdeuse, la râleuse, la jalouse, la sosotte (OUI! tout ça!) celle-là, vaut mieux qu'elle se terre dans un petit coin de son PC
Elle ferait peur, qui sait!

 Peinture Ibara

31 commentaires:

  1. N'est-il pas vrai que rester en colère, c'est comme saisir un charbon ardent avec l'intention de le jeter sur quelqu'un. C'es vous qui vous brûlez.

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  2. @Anonyme... oh là là Je ne parle pas de colère!!!
    Je parle d'ardeur, de fougue... qui me conduisent à écrire des textes parfois noirs! C'est différent
    (euh... anonyme, c'est QUI???? un petit pseudo ce serait mieux!)

    @Walrus.... hihihi, tu as peut-être tort tu sais! gare-toi!!!;-))

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  3. Oooh, je m'en doutais, savez-vous bien, Madame Coumarine au regtard impitoyable! J'ai le même, et je reconnais mes semblables!

    Mais certaines personnes choisissent d'être bonnes, douces, patientes. En elle, la colère et l'exaspération, la rebellion, et plein d'autres choses pas toujours jolies (le sarcasme, que je manie bien aussi!) co-habitent avec cette bonté pourtant naturelle, ce sourire gentil qui ne s'efface que brièvement.

    Parce que c'est un choix, et pas une incapacité de ressentir la colère et l'indignation, et de se laisser aller!

    Bravo Coumarine, j'adore aussi ton regard au laser, parce que tu n'es pas méchante, tu es observatrice et tu vois le bien, et le mal.

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  4. Hou là Coum !
    J'aime ce texte tu t'en doutes.
    Toi c'est l'écriture, moi c'est la danse.

    Hou là, comme j'aime quand la louve impétueuse se réveille.

    Bises solidaires ;-)

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  5. On cache tous un peu notre personnalité...Enfin moi ne tout cas!
    On se montre aimable avec nos voisins, on compatit aux rhumatismes de Mme R. et puis ça éclate. Tous ces petits morceaux cumulés, entassés se réveillent.
    Les pics encaissés,les regards torves ou accusateurs , les non dits, alors oui il vaut mieux écrire !

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  6. Mais c'est plutôt une bonne surprise, un compliment Coumarine ! Il ne faut pas se méprendre, dans ce sens c'est toujours une bonne surprise et on se dit, mais tiens, mais qu'est-ce qu'elle nous réserve encore !!?
    Le feu sous la douceur apparente je connais, je suis aussi comme cela... ;o)
    Continue à nous étonner, c'est bien. Ton recueil rencontre un joli succès sur nos blogs !!

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  7. Tu as trouvé le moyen de canaliser cette colère, Coumarine, en écrivant des histoires, en posant des mots pour l'évacuer d'une façon qui ne fasse de mal à personne. C'est bien, je trouve, c'est très bien. Et de plus, cela évite, oui, de te faire du mal à toi. Parce que la colère peut affecter le corps si on la refoule. Laisse la sortir par tes mots, c'est un très bon palliatif.
    Bon week-end à toi. Bisous.

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  8. C'est drôle, moi aussi mon article aujourd'hui parle du feu...J'aime bien la façon dont tu parles de toi!

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  9. "Vaut mieux écrire des histoires de ce type que se creuser un bon petit cancer, pas vrai?"
    Oh que si, ce n'est pas moi qui dirai le contraire. Mais qui a dit qu'être une personne impétueuse et pleine de fougue était incompatible avec la douceur et l'attention? je pense qu'il y a plusieurs femmes en toi, et que tu peux être à la fois une mère douce, une maîtresse forte, une amante passionnée, une fille révoltée, une femme apaisante, une petite fille fantasque, une grand mère attentionnée.
    Et c'est pour cela que je t'aime, pour toutes ces facettes de toi qui font une personnalité complexe et intéressante, que l'on devine à travers les personnages de ton histoire. Pour l'instant, je n'ai eu le temps de lire que la première des dessous de table, mais je sais que Myrto, c'est toi, comme tu seras aussi, assurément, les autres personnages.
    je t'embrasse
    Célestine

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  10. Parce que tu crois qu'on a les yeux dans nos poches ?
    On voit bien entre les lignes, et même sur les lignes... Que tu n'es pas uniquement ce que tu dis en commençant.
    Et tant mieux ! C'est bien mieux comme ça !
    Si je ne voyais pas ce feu ardent qui t'anime, la vigueur de ta personne, la force des valeurs de femmes qui te font vivre et t'engager, et même les débordements dont on devine que tu en es capable... Je ne suis pas sûr que je viendrais encore te lire...

    Ce dont je crois être sûr, c'est que les bouillonnements qui sont en toi, les trop-pleins qui doivent sortir, tu trouves toujours la manière de les expulser de toi sans faire du tort aux autres.
    Et ça, je trouve que c'est grand d'humanité... !
    Alors que, il n'en est pas toujours ainsi, dans ce que l'on peut voir vivre autour de soi, et même au regard des mauvais actes que l'on peut poser soi-même.
    Alors... Ne change rien !!

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  11. Coum, oui, il m'est arrivé de me dire oh ! là, elle y va fort ! Et puis, cela m'a rassuré, nous pouvons porter le même prénom et être si différentes. Oui, j'ai besoin de voir des preuves qui contredisent ce déterminisme-là.

    Oui, comme le dit beaucoup mieux que moi Alainx, tu domptes le feu ardent, tu lui donnes une direction au lieu de le laisser te dominer.
    Envieuse, jalouse et admirative, je suis.

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  12. j'aime bien lire ça ! ... ça me détend :-)

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  13. et bien tu vois Coum, d'une part, tu m'ôtes mon prochain billet, mais ça, on s'en fout, mais surtout, j'aime ce que tu dis, parce que tu exprimes la richesses de ton être, en même temps ce n'était pas nécessaire: les personnes qui te connaissent et te lisent savent que tu n'es pas seulement la lisse et douce Coumarine. Certains billets l'ont assez esquissé d'ailleurs. Douce nuit sans coupure de courant chez toi ou chez moi...

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  14. Tu sais que parfois on peut lire entre les lignes et c'est très instructif.
    J'aime les 2 facettes de ton toi!

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  15. Toi, c'est l'écriture. Et moi, ma part d'ombre, j'essaie de l'apprivoiser avec un crayon ou un pinceau. Quand je sens la colère qui monte et que j'en ai l'occasion, je gribouille !
    Beau dimanche, Coumarine !

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  16. Janus, j'en use mais je n'en abuse pas ! Beau texte pour dire ce trop plein, ces débordements intempestifs (un temps festifs) et ce besoin d'éanchement; Siri Huvstedt ne dit pas autre chose dans son dernier livre et la dimension thérapeutique de l'écriture apparaît mieux alors. Une écranteuse ou une écrêteuse de mélancolie, de sentiments divers qui ne demandent qu'à couler, des humeurs délétères qu'il faut dissiper, des choses qui sinon "nous cailleraient sur le jabot" des tourments intérieurs, des questions impérieuses, des soucis permanents, des vagues du temps et de l'inexhaurable. Des choses qui vous mettent la tête sous l'eau, vous abrutissent, vous rendent complice, des stupidités quotidiennes. Oui Coumarine je m'imagine un peu tout ça mais ta façon de le dire est (a)encrée dans des pratiques revigorantes; bref c'est puissant et parfaitement sain. Je me dis dans mon for intérieur , que voila une purge de plus pas pour faire les niveaux ni mettre au caniveau mais une manière de ne pas trop accumuler, une soupape bien tarée qui déclenche et relaxe les tensions.

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  17. C'est ce que j'aime chez toi Coumarine , cette vraie lucidité sur soi , sur les autres, tu fais partie de cette famille de passionnés , et j'en connais ( moi sans doute ) et la passion ne se vit pas dans la douceur
    Dans tes billets , tu ne cherches certainement pas à cacher ta vraie personnalité , tu apaises , tu portes une vision du monde réaliste
    mais tu es aimante , et remplie de compassion

    L'écriture est un excellent exutoire
    je pense qu'on se ressemble un peu
    je t'embrasse

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  18. tu sais , je crois que nous sommes toutes un peu comme tu le décris ...par moment ange, par moment diable . Je me demande si ce n'est pas ce qui fait le charme de l'humain . Enfin, pour autant que nous restions conscientes que c'est notre part d'ombre qui nous "chatouille" et que nous ne glissions pas la faute sur l'autre . Parce que là , bonjour les dégâts ! ( j'ai tellement glissé la faute sur mes parents, que j'en sais quelque chose )
    Je me demandais si quand tu avais écrit ce genre de billet ...tu retrouvais à nouveau ton équilibre . Parce que moi , non ...il me faut aller dans la nature et marcher , marcher , marcher ..pour éliminer le poison de mon corps . Cela m'envahit de partout vraiment !

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  19. C'est heureux que nous soyons multiples ! Quel ennui les caractères lisses...

    ;-) agnès

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  20. Moi aussi, j'aime bien de temps en temps laisser parler mes démons. Je n'en suis pas fière, j'ai parfois même un peu honte. Mais quand la coupe est pleine, il faut savoir trouver des moyens pour ne pas tout ravager. Écrire, pourquoi pas ?

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  21. ohhhhhh
    merci à tous pour vos gentils commentaires...
    J'aime qd vous me reconnaissez le souci réel des autres: il est toujours vivant en moi! Même qd je suis dans "l'ardeur"
    Et j'ai bien compris que les blogueuses- lectrices me faisaient un compliment, que ce n'était pas un étonnement teinté de reproches...;-))
    A bientôt ;-))

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  22. ce que les autres voient de moi est-ce que c'est ce que je crois devoir faire, (être) pour me faire aimé(e)? une personnalité est toujours plus riche que ce qui se "voit"... Les remouds restent au fond, mais quand la surface se ride, cela dessine souvent de belles figures dansantes.

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  23. Tu mènes la danse comme d'habitude avec brio !

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  24. @k.role... oh! j'aime bcp ton image de la surface de l'eau qui dessine les figures dansantes!!

    @myriam... ;-))

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  25. C'est au nombre de ses facettes qu'on voit la richesse d'une personne... ;-)

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  26. Oui c'est bien d'arriver ainsi à détourner l'impatience et le grondement de la colère !

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  27. @Emma... bienvenue ici...
    pas trop de facettes quand même, sinon n ne s'y retrouve plus!

    @Fauvette... ben oui! voilà comme tu dis...

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  28. tu as raison! ça vaut la peine de dompter le cheval fougueux pour mettre en valeur race et pureté. c'est pareil pour toi. Bravo de nous donner cette belle image sereine

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  29. Nous sommes toutes et tous prétris de contradictions et comme Antigone je souligne que pour moi aussi c'est un compliment de découvrir que tu n'as pas peur de montrer les côtés plus "piquants" de ta personnalité. Je ne supporte pas l'hypocrisie et le politiquement correct qui sévit actuellement et dont nous savons bien qu'il est faux. Mais par ailleurs il faut bien vivre en société et rentrer souvent ses griffes. Je t'envie l'exutoire qu'est l'écriture.

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  30. Je ne suis pas convaincue que tu ferais peur... Les gens trop lisses n'accrochent pas l'attention, et la retiennent encore moins !!! chacun a sa face sombre et c'est une grande force de savoir l'exploiter... surtout en écriture ! Ce n'est pas ta douceur qui m'attire ici, mais ce que j'imagine au-delà !!! Allez... laisse libre cours !

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