Là-bas, le vent efface le chemin.
Vite... partir, fuir sans doute.
Mais les pieds se meuvent lourdement, et s'embourbent dans cette terre qui enterre...
Ce n'est pas une terre pour marcher avec le soleil dans les yeux et le cœur. avec les frissons de bonheur quand on respire la beauté.
Ce n'est pas une terre qui serait faite d'arbres et de buissons, de vendanges et de moissons, de récoltes et de pâtures, de crocus et de colza, de coquelicots aussi, pas oublier les coquelicots...
Ce n'est pas une terre de rencontres, une terre de partage.
Ce n'est pas une terre qui serait faite d'arbres et de buissons, de vendanges et de moissons, de récoltes et de pâtures, de crocus et de colza, de coquelicots aussi, pas oublier les coquelicots...
Ce n'est pas une terre de rencontres, une terre de partage.
Non.
C'est une terre de désert, qui se défile au large des rondeurs sans cesse redessinées par le vent.
Une terre qui brûle les pieds. Qui brûle toute espérance.
Où l'on s'enlise pour quarante jours de désolation...et peut-être plus
C'est une terre de désert, qui se défile au large des rondeurs sans cesse redessinées par le vent.
Une terre qui brûle les pieds. Qui brûle toute espérance.
Où l'on s'enlise pour quarante jours de désolation...et peut-être plus
Bruits des hommes qui s'agitent, discutent, se battent
à moins qu'ils ne dansent? à moins qu'ils ne chantent?
Comment savoir? Tant de fois je me suis fourvoyée...
S'approcher du chant.
Il y a là une statue puissante
Muette, aveugle, sourde
Une idole...
Mes yeux affamés se fixent sur son regard vide, qui s'est creusé par des siècles d'attente
Mes yeux s'obstinent à le scruter et tentent un face à face.
à moins qu'ils ne dansent? à moins qu'ils ne chantent?
Comment savoir? Tant de fois je me suis fourvoyée...
S'approcher du chant.
Il y a là une statue puissante
Muette, aveugle, sourde
Une idole...
Mes yeux affamés se fixent sur son regard vide, qui s'est creusé par des siècles d'attente
Mes yeux s'obstinent à le scruter et tentent un face à face.
Face à face stérile. Le Dieu est sans bouche. Sans nombril. Sans sexe.
Sans âme.
Mes regards ne s'accrochent qu'au brouillard
Doute, absence-présence
Je rêve de bras vivants
d'une parole habitée...
Et d'un regard bleu
Doute, absence-présence
Je rêve de bras vivants
d'une parole habitée...
Et d'un regard bleu
Un très beau texte que j'ai déjà lu, dans une autre vie...Tu l'avais intitulé "doutes". ce titre là est plus positif...J'aime beaucoup la fin "je rêve de bras vivants, d'une parole habitée et d'un regard bleu" c'est magnifique.
RépondreSupprimerMerci Coumarine
ah! Célestine...
RépondreSupprimerquelle mémoire tu as... je ne savais pas que tu me lisais déjà sur le blog ancien (celui de canalblog...)
Oui c'est vrai, je l'avais intitulé "doutes"
En fait, tu vois, j'aime beaucoup ce texte et j'avais envie de le remettre...
Merci à toi ;-))
J'aime beaucoup ce texte et je comprendsque tu aies eu envie de le republier..Le titre est beau aussi ! bon dimanche!
RépondreSupprimerCharles Baudelaire, Artur Rimbaud, Max Jacob, René Char, Henri Michaux, Roger Kowalski, Jean Rousselot, Pierre Reverdy, Claude Michel Cluny, Francis Ponge, Saint-JohnPerse, Peter Ingestad...
RépondreSupprimerUn orage nocturne illumina maintenant l'Amazonie, et franchis les Andes, etenvoya des jeux de cartes gigantesques et frappantes en bas à la Pampa –
Puis: petit déjeuner à melon; café fumant!
À la bague du cigare tu lis, étonné: GÉOGRAPHIE.
---
S'il vous plait:
Poétudes
- Peter Ingestad,la Suède
"Je rêve de bras vivants, d'une parole habitée...
RépondreSupprimerEt d'un regard bleu."
Je L'ai rencontré, il m'a dit EPHPHATA ( ce qui en araméen signifie Ouvre-toi).
La statue est ce que les hommes en ont fait. Avec leurs représentations limitées... et souvent maladroites !
RépondreSupprimer@gazou... j'espère que tu as passé un beau dimanche?;-))
RépondreSupprimer@Praxpelax... je ne comprends pas trop ton commentaire, je suppose que tu m'invites sur ton site de poésie?
@Nicole..oui Ephata... ouvre-toi, important, nous vivons si souvent dans un état de fermeture
@naline... oui évidemment, on représente le Dieu aussi selon ce qu'on en imagine...
Des bras vivants pour enfermer ceux que l'on aime.
RépondreSupprimeroui exactement, Mab...
RépondreSupprimerSi on prenait le temps pour chanter, danser, cultiver la terre, nourrir nos âmes, aimer ou juste boire un café ensemble ? J'aime bien le café. :)
RépondreSupprimerDes bras vivants , ça me parle beaucoup ça
RépondreSupprimerJ'en ai vu des fermés , et en vieillissant , ça me saute à la vue , j'ai besoin de vivre entourée de ces chanteurs , ces danseurs , ou sens propre et figuré
C'est une bonne idée de nous redonner tes trésors de mots
je te souhaite une belle journée
"Je rêve de bras vivants,
RépondreSupprimerd'une parole habitée...
Et d'un regard bleu"
Rien que ça, c'est beau !
@Ren... ok pour t'offrir un tit café...;-))
RépondreSupprimer@Jeanne...comme toi j'ai besoin de voir autour de moi des visages OUVERTS... habités...
@zénondelle...merci ;-))
je viens rarement, toujours aussi suffisante
RépondreSupprimerJe me souviens de ce texte. Il est toujours aussi beau. Comme les autres je reprends la fin :
RépondreSupprimer"Je rêve de bras vivants,
d'une parole habitée...
Et d'un regard bleu"
Un regard brun, un regard vert, un regard gris.. Mais un vrai regard.Un qui donne, un qui reçoit, un qui ne fuit pas, un qui sourie, un qui comprend, un vrai regard.
@Suzame... c'est cela qui est important, que ce soit un VRAI regard, un regard qui regarde...
RépondreSupprimer@anonyme... non...rien...
l'anonyme aurait-il le courage de décliner un nom...
RépondreSupprimerMessage, que dis-je...Passage ...aussi vite effacé qu'inconsistant...fin.
@zenondelle...ce genre d'anonyme ne se fait pas connaitre, évidemment..
RépondreSupprimerJe ne modère pas les commentaires... et je ne les supprime jamais non plus...
Tout ça s'autorégule de soi-même...
merci de ton re-pasage...;-))
Oui, et après tout je me mêle de ce qui ne me regarde pas...
RépondreSupprimerMais bon, cela m'a donné à moi l'idée de modérer...histoire de filtrer les "hors-jeu" ou pervers de toute sorte...
Bien à toi Coumarine
@zenondelle... je blogue depuis 6 ans...
RépondreSupprimeret je n'ai jamais modéré les commentaires!
J'ai eu très rarement des commentaires vraiment déplaisants, je peux les compter sur les doigts d'une main...(celui d'Anonyme est insignifiant)
Il y a en moi une certaine naïveté qui me fait croire que dans la petite blogosphère qui est la mienne, il n'y a pas de gens déplaisants
J'ai traité de ce sujet dans "Tout d'un blog", mon livre sur les blogs
Bonne nuit..
Merci Coumarine pour ce rassurant billet.
RépondreSupprimerEn effet ton expérience parle...et je lirai à l'occasion ton travail sur les blogs.
Pour ma part, je n'évoquais pas les mots "déplaisants", il peut aussi y avoir des critiques aux écrits qui ne nous plaisent pas, et celles-ci sont tout aussi nécessaires...Non j'évoquais seulement les attitudes déviantes de certains, que l'outil internet peut attirer.
Mon expérience dans d'autres sphères du net me fait adopter la prudence, qui loin d'être la méfiance, n'enlève ni à l'action ni à la création.
Bien à toi
mais...mais... je l'ai rêvé le post sur la chambre intérieure ???? y aurait-il des sorcières ici aussi ????
RépondreSupprimernon non K. j'ai lu ton commentaire, ce post sur la chambre intérieure date du 9 juin!!
RépondreSupprimerva voir (et merci pour ce commentaire...)
J'aime beaucoup :))
RépondreSupprimerJe t'embrasse
@Bernard...bises aussi ;-))
RépondreSupprimer@ Bricol-girl : "Des bras vivants pour ENFERMER (???) ceux que l'on aime ?" ? ! !
RépondreSupprimerLes pôôvs !
Candide