lundi 14 juin 2010

On va parler de cerf-volant..

Je suis la colère qui plane sur les océans, dans les tempêtes et les remous, et se cogne aux orages et aux vents les plus sauvages.

Je suis le hurlement qui gronde dans les profondeurs de la terre et ravage ses territoires. Une force de feu, une force de sang qui gicle. Je suis la lave qui déboule des hauteurs et change en cendre chaque objet périmé.

Je suis le torrent qui dévale trop vite des pistes et craque à chaque tournant, cassant sa fougue dans les plaines immobiles, emportant dans sa force vive tout l'accumulé.
.
Je suis le balai impitoyable de tous les désordres inutiles, qui casse les fenêtres pour laisser s'envoler les mille papiers déchirés. Je suis l'envol de l'inutile, le vent de joie du léger, de l'aéré.

Je suis le cerf-volant coloré de l'été qui parjure les lieux encombrés et moisis.
Et ce cerf-volant s'en va respirer tout là-haut, le ciel bleu et sa liberté

photo trouvée sur le Net


Vous voulez savoir comment est né ce texte?
Il est né d'un "trop plein" ce matin devant le désordre accumulé par un mari que j'aime beaucoup, qui a toutes les qualités, sauf... qu'il garde TOUT, incapable qu'il est de trier, de jeter ou de donner l'inutile.
C'est dans sa nature, il a été éduqué comme ça. Il fait quelques efforts puis replonge dans sa manie de tout garder. Et bien sûr, interdiction pour moi de toucher à ses affaires
Alors moi plutôt que de pester (par ex dans ce blog, autocensure oblige) sur ce mari insupportable (si tu me lis chéri, ou un des enfants, je t'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup, pas s'en faire hein...!), j'essaie de mettre en mots le ressenti (pas le factuel, que je viens pourtant d'expliquer en trois mots cinquante, pardon chéri j'aurais pas dû, ne m'en veux pas steplè) donc je parle uniquement de ce que je ressens devant ce désordre qui s'accumule, lentement mais sûrement au fil des années.
Juste des ressentis, par des mots qui, s'ils parlent de colère, usent pour cela de la métaphore,  pour parler aussi de la légèreté espérée qui me fait penser au cerf-volant.

Croyez-moi ou pas, écrire dans la métaphore allège bien des lourdeurs, et mon sentiment d'impuissance.
Les mots me mènent sur d'autres chemins..., c'est indéniable...

36 commentaires:

  1. Au moins il t'inspire de belles lignes, le cher homme! Je pense qu'il s'entendrait bien avec le mien - de mari, de cher homme. Je suis encore en train d'éliminer dans le plus grand secret des centaines de bics qu'il a ramassés partout comme un écureuil ses noix, qui sont secs, mi-vides, mais qu'il ne faut pas jeter.

    Eh bien je le trahis, je jette et jette et mets des boulettes de papier sur la réseve de bics pour détourner son attention.

    Mais qu'est-ce qu'ils ont donc????

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  2. Si mes agacements pouvaient accoucher de si jolis mots...

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  3. Le cerf volant, n'est pas libre - loin de la! Il est dirige, tenu, et en plus, jete a gauche et droit par le vent aussi, tombant par terre par son absence. Je viens d'assister a une festival des cerf volants tout pres de chez moi.

    Le mari qui ne sait rien jeter, le désordre et l'accumulation des choses - oh, je connais! Je m'en souviens! A une époque, je me suis sentie etranglee par les trop des choses dans notre petit appartement: j'avais de moins en moins de place.

    Je comprends aussi la nécessité de l'exprimer, d'une facon ou l'autre. Je ressens ta peine.

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  4. Je suis l'âme qui lit ce texte ce matin.
    Je suis emportée par cet élan fougueux.
    Je me sens remplir de cette colère forte.
    Je deviens la lave, le torrent, le balai.
    Je m'apaise dans le vol libéré du cerf-volant.
    Je me transforme en goéland.

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  5. @Edmée...dommage que tu habites si loin... nos "chers hommes" s'entendraient en effet très bien!
    (mes des bics...ça prend pas trop de place, si?)

    @mab... je ne peux me sortir de ces agacements que par l'écriture...

    @Julie...ohhhhhhhh c'est vrai en plus: le cerf-volant donne l'illusion d'être libre... n'empêche il est dans les hauteurs.. ça fait beaucoup...
    (comme toi, il est des moments où je me sens étranglée...)

    @Annick...MERCI d'avoir répondu de cette manière, je sais pas pourquoi mais ça me fait grand plaisir...

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  6. Je me suspendrais bien au fil de ton cerf-volant pour m'envoler loin de toutes les contingences cramponnées à mes basques !

    Ah... Jeter... !

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  7. peut-être qu'un jour, je ferais une photo de mon sous-sol et tu comprendras à quel point, je te comprends.
    bisous ;-)

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  8. quelle belle métaphore ! en plus j'adore les cerfs-volants !
    - (tu as lu les cerfs-volants de Khaboul ? Rien à voir avec le propos mais ce livre est captivant ! ). -

    Je ne dirai pas bienvenue au club car chez moi (profil bas !) c'est l'homme qui jette et moi qui garde (parfois un peu trop) mais tout est rangé, rangé, (on ne sait jamais cela peut servir... et cela sert "des fois").

    bisous coumarine

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  9. @Claire... on va faire un concours de photos de désordres organisés ;-))

    @liaht... oh moi aussi tu sais en ce moment... d'ailleurs je pars, mon cerf-volant m'attend!

    @Loulotte...ouiiiii j''ai lu ce livre merveilleux et j'ai aussi vu le film qui en a été tiré! magnifique!
    Alors c'est toi qui accumule? mais au moins ça fait pas fouillis... ;-)

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  10. le paradoxe du cerf (serf,(l'esclave) serre,( du verbe serrer )sert ( du verbe servir) et volant Voler ayant deux significations bien opposées l'une évoquant l espace la liberté et l'autre, le besoin de prendre. Nous sommes tous bourrés de paradoxes.
    Comment supporter ceux des autres et ... les siens.C'est plus difficile de supporter ceux des autres!!!
    C'est l'heure des négociations!dans le pays pourquoi pas aussi dans le couple!
    Courage! et Bisous à toi et R. Ton texte est très beau mais en le lisant je me disais : Mais qu'est ce qu'lle a Coumarine pour s'acharner sur ce cerf volant que je ne voyais pas du tout ainsi; la note qui a suivi m'a fait comprendre le pourquoi de cette furie volante!

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  11. et pour aller dans la ligne de Charlotte...
    Ne pas oublier non plus ceux qui ont le cerveau lent
    (les genres AlainX par exemple...)
    ---------

    Tu devrais te réjouir d'un mari qui a "toutes les qualités" (sic) ... sauf une !!
    tu as quand même de la chance...!
    (*sourire*)

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  12. Moi je lui pardonne à cet homme merveilleux, il provoque de si jolis mots (et surtout ce n'est pas le mien :-)
    Je retiens ton tuyau : j'en ai parfois bien besoin. Il y a quelques mois, j'avais écrit un billet sur les grandes poubelles: j'étais si fière du beau tas qui s'amoncelait sur le trottoir et si heureuse de la place que cela générait dans notre intérieur. Sauf que, sauf qu'une heure plus tard, il avait diminué de moitié. Les passants? Oh, pour une toute petite partie... Non, non, Amaury, qui voulait récupérer ici un fil éléctrique, là une fiche, un vieux téléphone au cas où... J'aurais dû me transformer en cerf-volant à ce moment précis.

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  13. Cet été, quand j'aurai un peu de temps pour y réfléchir, j'écrirai pourquoi je ressemble à ton mari. L'ordre, le désordre, le fouilli, jeter, garder, tout ça, je te l'écrirai, promis. :)

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  14. Moi, je jette, souvent, parfois avec circonspection, souvent avec rage. Quand je suis en colère, je jette. Parfois, je m'en mords les doigts.

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  15. @Charlotte... tu m'as fait rire...j'ai dû relire deux fois ton commentaire pour bien le comprendre (il est tard aussi!) ma tête est fatiguée;-))

    @Alain...mais absolument, je me réjouis... consciente de ma graaaaaande chance ;-))

    @Delphine... tu lui pardonnes? pourtant d'après ce que je lis, ton homme merveilleux est aussi du même genre... et tu OSES jeter sans lui dire??? oups pour moi il n'en est pas question...
    C'est fou cette compulsion à tout garder, ne rien pouvoir éliminer...

    @Berthoise, je te lirai avec curiosité, je voudrais COMPRENDRE...

    @Damien, tu jettes quand tu es en colère? et tu regrettes après?
    Comme on est tous différents et à la fois si semblables...

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  16. Jamais en cachette: c'était sur la place publique, non mais! Je crois lui avoir dit vingt fois mais il ne m'a pas crue, c'est différent. Je vais de l'avant et lui est un grand nostalgique qui a peur de regretter... Alors il reprend...
    Delphine

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  17. c'est vrai, la métaphore allège la réalité, elle nous permet de voir la situation avec humour gazou

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  18. Chez nous c'est un peu l'inverse.....mais je m'améliore. MR yog est un spécialise des 5 S.

    http://merckel.org/article.php3?id_article=30

    De toute façon, nous nous complétons: un qui met le souk et un qui range ....que demande le peuple? :))))

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  19. @Delphine..ah voilà! tu l'avertis mais il ne croit pas que tu mettras à exécution
    Tu vois moi, je "menace", mais c'est tout, je n'ose pas aller plus loin;-))

    @gazou... ben voilà! c'est vraiment ça...
    Ecrire de cette façon sur cette situation me permet de la surmonter sans trop de stress/

    @Yog...les 5S, oui j'ai été lire le lien que tu mets. Cela a l'air si simple, mais pas tellement finalement: il faut s'y tenir, c'est ça le plus dur!

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  20. J'ai une fille comme cela où il faudrait tout conserver (moi qui aime le zen !), j'ai quand même mon petit fouillis près de mon bureau ! ;-)
    Bonne journée Coumarine !

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  21. @Myriam...comment se fait-il que j'arrive pas à te mettre un commentaire
    Ton post sur Hopper m'intéresse vivement et j'arrive pas non plus à cliquer sur les liens
    ;-((((

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  22. C'est amusant
    Les indications des commentaires dysfonctionnent pour le moment sur Blogger
    Je le constate chez moi, mais pas que...
    Bon bien sûr, c'est pas grave...mais pffffffff

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  23. Tu prêches une convaincue de la métaphore! Je suis la reine de l'allusion, la fée des métaphores, qui font la substance de mon enseignement: on explique tellement mieux par l'exemple!

    je suis allée voir la règle des 5 S , je m'aperçois qu'elle me sert beaucoup depuis longtemps sans le savoir. Je suis en quelque sorte le Monsieur Jourdain du rangement et de l'organiqation...

    Je compatis à ton besoin d'air, très féminin, très oriental, très zen, très feng-shui pour tout dire, depuis longtemps persuadée que l'ordre des choses est beau,et que le chaos, la saleté, le désordre sont toujours moches. Encore fait-il s'entendre sur la notion d'ordre. Un atelier de peintre et son fouillis est beau, une prison tirée au cordeau et où rien ne dépasse, un bataillon de mitraillette bien rangées sont le summum de la laideur.Il est de beaux désordres et des ordres hideux.

    Les gens qui gardent tout, enfin, sont souvent des angoissés; la peur du manque, la peur du lendemain peuvent générer des comportements de "constipation mentale" comme disait un psy de mes amis.J'aime assez cette métaphore, même si elle prête à rire. Rien de tel alors qu'une bonne purge de temps en temps.En l'occurence, d'un bon nettoyage par le vide.
    Pour toutes ces raisons, j'ai adoré ton billet, chère Coumarine.
    Bises
    Célestine

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  24. J'adore tes mots et aimerais être capable d'exprimer ce que je ressent aussi bien que toi... garder est parfois un besoin mais il est vrai que faire le ménage parfois permet de libérer aussi son esprit...A bientôt Bises

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  25. @Célestine...merci pour ce long commentaire qui dit tant de choses...
    Oui j'imagine que tu dois user de la métaphore dans le boulot qui est le tien, façon créative de transmettre un savoir à tes petits élèves!
    C'est vrai aussi que certains lieux se sentent bien dans un certain fouillis: l'atelier d'un peintre en est le meilleur exemple!

    @manou... il suffit parfois d'essayer d'écrire de cette façon,pas avoir peur d'user de l'amplification...
    (as-tu reçu mon mail?)

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  26. j'aime vraiment beaucoup ton texte !

    oserais-je avouer qu'une fois (une seule fois), je suis aussi allée récupérer des objets que mon mari avait préparés pour la déchetterie ! non mais !! maintenant nous faisons ensemble (mais j'ai enlevé avant ce que je veux garder ! lol).

    Pourtant, je ne suis pas matérialiste et n'ai pas d'attachement ou très peu aux objets, c'est plutôt dans le sens, je peux détourner un objet de son "destin initial " et lui donner une "autre vie ". une jolie carte, un joli dessin, une jolie citation etc... par exemple peut trouver place dans mes albums (scrapbooking)
    un vieux pot, transformé, relooké...
    Par contre, je donne des vêtements, des sacs à main, du linge++ sans problème et sans état d'âme.

    ET je suis d'accord avec Charlotte : "Nous sommes tous bourrés de paradoxes".
    bonne soirée Coumarine

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  27. @becassine...j'ai souri en te lisant, non mais aller récupérer des objets... ;-))

    Oui on est bourrés de paradoxe, c'est tt à fait vrai!

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  28. Eh bien... rares sont les "brols" qui inspirent de si beaux textes! Chez moi, c'est pire, nous sommes tous les deux des conservateurs pathologiques. Avec le déménagement au Japon, quand même, les symptômes se sont un peu atténués. Nous nous sommes notamment infligés, non seulement avant le départ, mais surtout au retour, une cure de déchetterie à dose massive qui nous a fait du bien... pendant quelques mois. En effet, la vigilance reste de mise car le mal est toujours là, le marqueur le plus révélateur étant l'état de remplissage de la cave. Nous sommes, je pense, en rémission et je crains qu'une totale guérison ne soit impossible.

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  29. @Pascale... j'ai souri en lisant les "brols"
    C'est bien belge ça...
    et je souri encore quand tu parles du remplissage de la cave... chiche que je montre les photos que j'ai faites du brol chez nous, gardé farouchement par l'homme conservateur???

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  30. Mais oui, tu vois comme je suis bien intégrée au bout de 20 ans? Même plus besoin de "facilités"! Chiche pour les photos de la cave!

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  31. Petite phrase de Léo Ferré à méditer: " Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir"

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  32. @Pascale... chiche..;-))

    @Yog... hé bé... cette phrase, je la tourne et la retourne dans ma petite tête, je la comprends pas vraiment...je la saisis pas tu sais, comme soudain quelque chose fait TILT

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  33. le désordre (je n'ai pas dit le bazar) a quelque chose de "liberté"; ce sont les objets qui choisissent et non pas la dictature de celui ou celle qui le place à un endroit très précis !!... voilà comment j' interpréterais la phrase de L Ferré. (je sais, je suis grave parfois !

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  34. @becassine...si si tu es grave, mais ton explication se tient, merci de la donner...;-))

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  35. Bien vu Bécassine! ...pas tant que ça! :)

    Oui, partout où on met de l'ordre, on met son pouvoir, que ce soit sur les choses ou sur les gens.


    ....Pourquoi d'un seul coup je pense à Sarko moi? :)))

    Bises

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