Ce matin je reçois un mail
Une phrase soudain m'interpelle, c'est celle-ci:
"j'ai envie de faire tellement de choses que finalement je n'en fais aucune..."
C'est assez bien moi ça pour le moment
Beaucoup de projets...
Certains sont en cours, ou en passe de se terminer. Et c'est chouette, ça fait plaisir!...
Certains ne sont encore que dans ma tête, et c'est là que ça fait un peu problème
Parfois je me sens fébrile en pensant à tout ce que j'aimerais mettre sur pied.
Fébrile car tout est en projet, en idées pêle-mêle dans ma tête, ou noté à la va vite sur de petits papiers qui se perdent le plus souvent
Et ...je ne sais par où ni quand.. ni comment commencer, ni ce qui est le plus important, le plus motivant, le plus susceptible d'aboutir...
Alors je fais un plan de travail assez strict, je prévois le court terme, le long terme, les dates d'échéances
Çà me prend un bon bout de temps. Parfois une à deux heures (ou plus) car je pense pas à tout du premier coup. Je dois parfois revoir mes priorités.
Puis je suis très souvent interrompue, un coup de fil, un RV, un contact imprévu (ou désiré)
Et je me retrouve le soir en n'ayant rien, mais rien de rien fait de concret de ma journée. Ou si peu disons.. Trop peu bien sûr!
Si, quelques mails, des petites choses nécessaires sans doute, mais pas un seul pas fait dans la direction d'un de mes grands projets...
Je déteste cette sensation du temps qui fuit sans que je puisse le maîtriser.
C'est vrai aussi qu'au moment de me mettre (par exemple) à écrire la première page du futur roman du siècle, (!) la page encore blanche me fait fuir: manque de forme, concentration réduite au minimum... et me voilà à me balader sur des blogs juste cinq minutes me dis-je en y croyant ferme. oui bien sûr, cinq minutes... enfin vous comprenez...!
Je me distrais oui, j'apprends des choses oui, mais pas un seul mot ne s'écrit, pas un seul de mes projets ne prend forme
A me demander si j'y arriverai un jour...
Vous voulez connaître trois de mes projets?
1) écrire LE roman du siècle que tout le monde s'arrachera et que tous mes copines blogueuses- lectrices commenteront. J'ai déjà commencé mais voilà, je stagne un peu...
2) écrire le texte d'une lecture-spectacle... qui sera jouée en septembre... je rencontre les protagonistes la semaine prochaine. Bon là c'est plus facile, j'ai une échéance qui m'est imposée, et que j'aurai à respecter
3) mettre mes notes en ordre sur deux thèmes autour desquels j'ai pas mal écrit: la maison et les lieux d'habitation, et la "maison" du corps, le visage, et tout ce qui s'y rattache. Ces deux thèmes me sont chers. Il me faudrait du temps pour aménager tout ça en un essai cohérent éventuellement
Bon là je vais marcher un peu, et promis juré, je fais un plan d'action dras-ti-que dès que je rentre;-))
mon roman pour rire, qui m'a été suggéré par les éditions aléatoires (merci!!)
Voilà, un plan DRAS-TIQUE, tout pareil que moi dis donc. Mais plutôt demain, là j'ai un truc à faire ;)
RépondreSupprimerC'est riche ... si je pouvais avoir autant de projets je mes sentirais mieux. Pour moi ce sera regarder Athanor-Ordinateur sans avoir le coeur qui se serre et que, de mes doigts des lettres se projettent ! Amitiés.
RépondreSupprimerJe procrastine, tu procrastines, il procrastine, nous…
RépondreSupprimer@Hermione ;-)) demain c'est toujours mieux... ;-))
RépondreSupprimer@Ariaga... c'est bien que tu aies repris l'écriture sur ton blog... ça t'aidera à te sentir mieux, je le crois
@AH! Vertumne... toi aussi tu procrastines????
croyais que y avait que moi...;-)
je me reconnais dans ce que tu écris, sauf que mes projets ne sont pas des écrits.
RépondreSupprimerLorqu'arrivée au soir, je fais le résumé de ma journée, j'ai l'impression, de n'avoir rien fait, d'avoir brasser de l'air.
mais au fond, c'était peut-être important.
peut-être y a t-il trop de projets, trop de choses à réaliser?
Coumarine en mode procrastination...Attention, cela n'est qu'une façon de se ramasser sur elle même...pour mieux bondir sur la vie!
RépondreSupprimerDes projets admirables (si je te disais que le premier caresse un de mes rêves les plus fous, tu ne serais pas étonnée?)
@Célestine... oh lala j'ai honte oui j'ai honte de procrastiner. C'est la peur de ne pas réussir qui me mène à ça...
RépondreSupprimerOui je sais (plus ou moins) pour le premier projet. Et je ne serais pas étonnée que tu y arrives....;-)) Je te le souhaite en tout cas...
@Marie-Camille...et puis il y a toutes les choses que l'on fait, qui semblent insignifiantes et qui pourtant sont importantes.
Tout ce qui touche aux relations aussi... le temps perdu pour une vraie discussion semble du temps inactif... et ce n'est pas vrai bien sûr
Tiens, cette phrase me parle à moi aussi... :-)
RépondreSupprimerSi tu savais, Coumarine, la liste que je pourrais dresser de choses que j'ai envie de faire, c'est impressionnant !... Mais j'en parlerai moi aussi sur mon blog un de ces jours, car j'ai le brouillon de cette liste qui attend, lui aussi, bien sagement :-)
Bonne fin de soirée à toi, et douce nuit.
Je t'embrasse.
Combien de fois je termine la journée sur le même sentiment que toi de n'avoir rien fait ! Mais dois-je vraiment faire quelque chose ? je déciderais de me laisser porter j'aurais peut-être l'esprit plus tranquille.
RépondreSupprimerDemain il fera jour, pas de précipitation inutile.
RépondreSupprimer@Françoise... tiens ça te parle??? bizarre ;-)))
RépondreSupprimerje lirai donc avec curiosité ton prochain billet sur le sujet
@Aifelle... se laisser porter oui bien sûr, ne pas se crisper, c'est sans doute pas utile;-)
@mab... demain il y aura des crocus et plus de verglas ;-))
Il n'y a aucun mal à procrastiner,aucun mal à échouer, avoir peur d'échouer, louper, rater, glandouiller, stagner, s'arrêter.
RépondreSupprimerNotre système socilal et "sociologique" voudraient nous faire croire le contraire. C'est une usurpation de l'identité humaine. Je traverse depuis quelques mois une dépression assez "lourde" Proscratiner m'a permis le silence, l'inaction, ce genre de vide qui vous finit par nous remplir de nous-même. Aujourd'hui, je suis emplie de ma force intérieure, j'ai un seul petit projet; je le fixe, je le vise, arc et flêche dans sans sa direction. Mais j'avoue avoir pris un plaisir fou, une harmonie exceptionnelle, une liberté sans nom, un repos miraculeux à "stagner"
On devrait accepter la vie avec des rêves irréalisables, des instants de pauses infertiles, des passages à vide qui au final nous remplissent de nous même et pas de ce qu'"on" attend de nous.
Coumarine, tu es si belle que j'en souris. Tes mots t'ont toujours rendue humaine à mes yeux. Si humaine que je souris de ta bonté et ta persévérance.
Je t'embrasse très fort, où que tu en sois.
Lidia
@Lidia... chère Lidia
RépondreSupprimerJe n'en suis pas revenue de voir ton nom... si tu savais comme je pense souvent à toi, à tes mots, à ton blog qui parfois me secouait
Tes mots me manquent, tu sais... j'ai les larmes aux yeux en écrivant ces mots. Tu m'as si souvent écrit que j'étais "belle" que j'ai fini par le croire... tu sais que tu es quelqu'un qui est capable de (re)donner du courage à ceux qui en ont besoin?
Tu es donc passée par une période difficile, et tu bénis le temps de l'inaction. J'essaie de te comprendre...pour moi il y a l'urgence qui me talonne, je suis au seuil de la vieillesse, tu vois
Je t'en prie, si tu rouvres un blog... dis-le moi, tu as été une petite lumière pour moi dans ce monde parfois si bizarre des blogs, si bizarre que aujourd'hui j'ai la tentation d'arrêter
Dis-moi, tu écrivais si bien... si si bien...
Parfois, je rêve d'être chat celui de mon voisin par exemple, qui vient paresser au soleil dans mon jardin (le chat… Par mon voisin !)
RépondreSupprimerCe chat à l'avantage de ne pas ressentir la culpabilité judéo-chrétienne de devoir toujours en faire, et plus encore, « pour gagner son ciel », après avoir (ceci pour les dames), enfanté dans la douleur !…
j'aime tellement découvrir chez les autres les mêmes travers qui me font rager chez moi !!! Merci Coumarine ! Je me sens moins seule à avoir porté la procrastination au stade d'art suprême !
RépondreSupprimerBon courage pour la (les) mise en oeuvre !
@Alainx.. non c'est pas pour gagner mon ciel... c'est simplement pour me garder mon estime. Je ne m'aime pas comme ça!
RépondreSupprimer@liaht... tu crois que nous les femmes de devoir, nous sommes plus que d'autres portées à la procrastination? ;-))
Et pourquoi tu ne t'aimes pas comme ça ? ;-) Je me disais, en m'observant moi-même que si La procrastination appelle la procrastination c'est peut-être à cause du remords qui s'infiltre dans tous mes moments d'abandon...alors.. j'adore les mots de Lidia là dessus - je prends des notes ;-) je t'embrasse.
RépondreSupprimerau fait pourquoi trouves-tu les blogs de plus en plus bizarres ? (je suis bien curieuse ;-)
RépondreSupprimerContente de te retrouver avec tous ces projets...moi je passe mon temps à faire des listes de choses à faire...et j'adore quand je peux rayer.... Ne lâche pas ton blog s'il te plait (entends tu mon ton plaintif....)Bises
RépondreSupprimerJe me complais de plus en plus dans une certaine paresse.Moi aussi, ( lire Alain) j'admire la sérénité de mon chat qui se satisfait de regarder par la fenêtre, demande à sortir s'il fait beau et à rentrer quand il gèle. Il se couche souvent sur mon fauteuil de bureau ou sur mon bureau carrément.Et j'ai presqu'envie d'écrire que le regarder me remplit déjà et que c'est déjà toute une activité que de le regarder et de méditer sur sa paix si facilement accessible mais c'est vrai que c'est un chat et un chat n'a pas d'états d'âme qui s'emberlificotent dans les fils d'une pelote de laine à noeuds et problèmes!
RépondreSupprimerL'être humain a l'art quand même de se compliquer la vie!
Lydia parle du vide celui" qui vous finit par nous remplir de nous-même."Je dirais plutôt: ce vide qui "commence" par nous remplir de nous même, est plein de richesses à découvrir et partager.
Bonne chance à toi Coumarine...
Nous avons tous besoin de liste pour suivre la piste, parfois tout est si brouillon qu'un semblant d'ordre est déjà le début de quelque chose; pour arbitrer ou déplacer il faut juste faire des choix mais quand il y a des injonctions contradictoires la disjonction n'est pas très loin.
RépondreSupprimerJ'aimerai bien regarder mon chat sans penser à rien, mais comme elle approche de sa fin j'essaie juste de lui donner le maximum de présence et d'amour à défaut de pouvoir atténuer ses souffrances.
Je ne ferai pas de liste, étant trop triste, c'est ainsi.
Et moi je passe ma vie à faire des listes. Où je barre souvent quelques lignes... et puis je recopie la liste pour qu'elle soit plus propre... mais j'ajoute d'autres lignes.
RépondreSupprimerEt parfois aussi, je procrastine. Rien ne semble avancer.
Et étonnemment parfois - et je ne sais pourquoi - j'ai l'énergie qui me permet d'avancer et de faire avancer les choses.
Surtout, lâcher prise. Et ne pas désespérer !
Belle soirée, belle Coumarine !
Ah, termine pour moi de faire des listes, des plans ! Je fais ce que je peux comme je peux. Et si je n'y arrive pas, je ne me culpabilise pas ( enfin, j'essaie!)ou je ne me rabaisse pas.
RépondreSupprimerCoumarine, je te trouves bien sévère avec toi-même.
RépondreSupprimerDevant toi, il y a toutes ces choses à faire et qui ne se font pas...et derrière toi, toutes ces choses déjà faites!!!
"Chaque chose en son temps" disait ma maman...
Je ne suis efficace que dans l'urgence. Quand j'ai le temps, je musarde, lambine et ne fais rien de bon. Mais que j'aime ça.
RépondreSupprimerTu as de beaux projets, j'envie les gens qui ont des projets.
Je suis bien sûr allée voir quel titre m'était proposé. Je crois bien que je vais écrire quelques lignes là-dessus.
Et hop, un projet.
Merci!
@k...non je ne m'aime pas comme ça, parce que j'ai l'impression de perdre mon temps, de ne rien faire de bon.
RépondreSupprimerQuant aux blogs... sur quelques blogs que je fréquente régulièrement, je lis un souci concernant l'écriture de l'intime: où, quand, comment, pourquoi?
C'est là une question qui me préoccupe, je ne suis pas anonyme... jusqu'où puis-je me rendre vulnérable en parlant de moi... je pense parfois à quitter ce blog...mais bon, j'y suis attachée aussi!
@nanou... ouiii j'ai entendu ton ton suppliant ;-))
Tu sais, je fais ça aussi, des listes de choses à faire que je barre avec un vrai plaisir!!
@Charlotte... hélas je n'ai pas (plus) de chat pour le regarder ne rien faire...
Moi tu sais, je ne pourrais pas, je suis une active-méditative (oui! les deux en même temps)
@Thierry, c'est vrai ce que tu dis: qu'un peu d'ordre est le début de quelque chose
J'essaie de garder de l'ordre ds mon environnement, mais ce n'est pas simple
(désolée pour ton chat ;-((
@naline... amusant je me reconnais dans ta façon de faire... tous les jours je mets ma liste à jour après avoir barré la veille les deux ou trois choses que j'ai faites ;-))
RépondreSupprimer@Clara... tu tiens le bon bout alors de ne pas t'en faire...
mais moi je me demande parfois où tu trouves le temps de lire et de commenter autant de livres ;-))
@fabeli... ta maman avait raison, je me dis ça aussi mais bon...;-))
@Berthoise, je pense qu'on est nombreux à fonctionner dans l'urgence et de lambiner par ailleurs...
Ah! donc tu as le titre de ton roman? ;-))
Je viendrai en lire les premières lignes ;-))
Cela ne va pas t'étonner: je comprends tout à fait.
RépondreSupprimerMais... je me dis que, peut-être, il y a un temps pour tout et que l'on a aussi besoin de ces temps "morts", pour que notre cerveau se pose, se repose, pour rêver, pour se détendre... et créer. Non?
Coucou Valérie...tu as raison, il y a un temps pour tout
RépondreSupprimerMais parfois je me sens prise par l'urgence
Et puis j'aime ça: écrire (comme toi ;-)
Je t'embrasse
Dans le désorde apparent de mes jours
RépondreSupprimeril y a ces besoins les plus urgents
que pyramide de Maslow ou pas
je vais remplir comme autant de creux à combler
et si il y a matière à cibler des actions particulières, si il y a bien une progression pas implacable mais chronologique qui vient lentement ordonner le cours des choses, porte qui ouvre les suivantes, et bien parfois je me laisse porter par une autre envie, car la vie c'est aussi assouvir non pas seulement ce qui est pulsionnel, mais ce qui vous prend et vous tord, vous intime parfois au plus profonde de céder, rompt les obstacles et puis la glace, en agace plus d'un et pourtant laisse des traces.
Sur nos chemins de vie, pas comme Poucet nous semons cailloux et galets et c'est heureux et c'est tant mieux, alors la suite qui forme continuité dans la discrétion qui sied nous entraîne toujours plus loin.