Aujourd'hui, dans la gare centrale de Bruxelles.
Il y a du monde, beaucoup de monde, ça se presse, se dépêche, court en tous sens. Il y a des groupes qui rient, parlent fort et obstruent le passage. Un peu partout, des mendiants par terre, assis dans leur détresse, que personne ne regarde. Il y a le bruit dans les haut-parleurs qui tonitruent leurs annonces, il y a par terre, des mégots écrasés, des frites écrasées tout autant. Il y a des valises qu'on traine à grand fracas de roulettes, et des talons de femme qui claquettent sur le carrelage et martèlent les retards...
Tout le quotidien d'une grande gare... tout un microcosme qui me fascine... parce que moi, je marche lentement, avançant à contre courant, à contre stress, et j'observe... J'aime observer, surprendre des histoires...
Là par exemple, sur le grand escalier qui mène aux quais... tout contre la rampe, assis sur la plus haute marche dans le désir sans doute de tout contrôler, un homme, jeune, patiente.
Il patiente certes mais semble s'impatienter. Son visage trahit sa nervosité, il se mord les lèvres, plisse le front, et son air en dit long... il ne bouge pas, mais il trépigne intérieurement...
Dans ses mains, déposé sur ses genoux comme un trésor, un bouquet de fleurs aux couleurs flamboyantes, rouges, oranges, jaunes, un bouquet enrobé de papier spécial bouquet, d'un orange criard
C'est un grand bouquet, qui ne passe pas inaperçu, tache de couleur sur l'escalier gris.
Alors en voyant l'homme nerveux et le bouquet bavard, je devine qu'il attend une femme... une femme qui sera fêtée, accueillie comme une reine...
Moi je me suis posée un moment, un peu plus loin, discrètement, à l'observer
Il attendait déjà sans doute, quand il a attiré mon regard, puisque déjà, je l'ai vu trépigner intérieurement. D'impatience.
Et sans doute aussi de peur, ce genre de peur qui enfle au gré des minutes qui s'écoulent stériles
Est-elle venue? A-t-il pu lui donner le bouquet aux couleurs à lui crier son amour?
Je ne le saurai jamais...J'ai dû partir avant...
Photo trouvée sur le Net
Elle s'appelait pas Madeleine, par hasard, cette nana?
RépondreSupprimerOh que c'est donc mignon!
RépondreSupprimerUne fois mon mari et moi sommes allés attendre quelqu'un à Newark Liberty Airport. Il y avait un jeune gars, lui aussi avec un bouquet, mais surtout, surtout ... un gros nez rouge de clown! Il l'a gardé courageusement jusqu'à l'arrivée de sa belle, qui l'a récompensé en se jetant dans ses bras et mêlant son rire au sien!
Ah, l'amour, le courage de l'amour, hein!!!
@Célestine... je l'ai vu plutôt nerveux, attendant depuis un certain temps
RépondreSupprimerAlors, oui...Madeleine... ça se pourrait...
Mais je ne sais pas si elle est venue...
@Edmée...c'est beau ton anecdote à toi, qui se termine bien! (Tandis que la mienne...je ne sais pas si elle lui a posé un lapin...;-((
Il avait peut-être beaucoup à se faire pardonner...
RépondreSupprimerA l'aéroport de Beauvais. Un jeune homme qui arrive pressé . Qui nous demande si l'avion de Rome est déjà arrivé. Il a une pancarte à la main avec un nom dessus.
RépondreSupprimerL'avion arrive. Une jeune femme sort de la salle des passagers. Ils s'embrassent amoureusement.
J'ai aimé ce jeune homme fébrile et un peu facétieux avec sa pancarte.
@mab... le bon sens de mab...oui qui sait? (je n'avais pas pensé à ça...
RépondreSupprimer@Annick... la pancarte voulait-elle dire qu'ils ne s'étaient jamais vus encore, mais s'aimaianet déjà via le net?
Ohlala... de quoi fantasmer... ça doit exister ce genre de choses...
les talons qui martèlent les retards, belle image !
RépondreSupprimerSi elle ne s'appelait pas Madeleine et que ce n'était pas du lilas, il y a peut-être une chance...
RépondreSupprimerC'était peut-être un Slave ? Ils accueillent souvent leur amie, copine, compagne ou épouse avec un bouquet de fleurs. J'ai eu un doctorant Polonais qui attendait toujours sa femme avec un bouquet de fleurs ! Mimi.
RépondreSupprimerLe Grand Jacques Brel avait-il lui aussi fréquenté la gare de "Brussel"? Ou avait-il remarqué que partout les amoureux qui attendent se ressemblent...
RépondreSupprimer"Ce soir j'attends Madeleine..." ou Sophie, ou Jeanette... et parfois les fleurs se fanent... et parfois le bonheur est juste un peu en retard!
Amitiés.
Lorsque j'ai entamé la lecture de ton billet, j'ai pensé à celui que tu as écrit concernant les mendiants de la gare, alors que tu en étais un l'espace de quelques heures. J'ai pensé à ma nièce qui s'est fait agressée la semaine dernière à la gare et a été sauvée de justesse par deux dames courageuses qui n'auraient pas dû être là et sont revenues sur leurs pas alors que le gars (sans doute drogué) récidivait... j'ai pensé au prof de mon fils qui s'est fait agressé deux fois dans le couloir de cette même gare, mais j'ai aussi pensé à tous ces gens qui attendent leur train pour aller au-devant d'amis ou de repos, de travail, de mauvaises mais aussi de bonnes nouvelles. Dommage que tu ne puisses nous raconter la fin...On reste sur notre faim!
RépondreSupprimerVoyons ! voyons !
RépondreSupprimerPourquoi attendrait-il forcément une femme. Peut-être qu'il attend "son homme". Ou sa mère avec laquelle il veut se réconcilier.
Ou c'est un espion, et c'est le signe de reconnaissance. Et le "contact" n'arrive pas ! Arf ! aurait-il été tué par le MOSSAD ?
;-))
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Ca me rappelle de bons souvenirs avec mon père, à la terrasse des bistrots... On inventait le vie des gens des tables d'à coté. Et si possible des trucs farfelus, mais plausibles avec le look de la personne.
Imagination ! Quand tu nous tiens !
Oh j'aime beaucoup ce moment de vie !
RépondreSupprimerQu'est-ce que j'aimerais qu'on vienne m'accueillir avec un bouquet de fleurs moi !
C'est bizarre, mais j'aime bien attendre, je n'ai jamais l'impression de perdre mon temps, je regarde, je hume, j'écoute, j'inspecte et je rêve. C'est de l'inaction permise, obligée, dont il faut profiter.
RépondreSupprimerJ'aime ce jeune homme au bouquet.
Bonsoir Coumarine , j'adore ces instants de vie , ces histoires qu'on se raconte sur les gens et en lisant ton billet , je pense à cette pub "Impulse" , l'effet .....et puis une jolie histoire ça fait du bien ....
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Tu devrais imaginer et écrire la suite, ta suite!
RépondreSupprimerPeut-être a t-il fini à la poubelle ce bouquet????
Mon train avait du retard et mon téléphone portable était à plat. Je n'ai pas pu le prévenir et j'avais peur qu'il ne s'en aille. Mais il m'a attendue :-) et qui plus est, avec un magnifique bouquet de fleurs jaunes et oranges.....
RépondreSupprimerMon train avait du retard, mon téléphone portable était à plat, je n'ai pas pu le prévenir et je craignais qu'il soit reparti. Mais il m'avait attendue et qui plus est, avec un énorme bouquet de fleurs jaunes et oranges..... :-)
RépondreSupprimer@Madame de K.... oui j'aime aussi! ;-))
RépondreSupprimer@Pascale...allez, on va dire qu'il y a une sérieuse chance...;-))
@Filo... ben il me semble que il y a des hommes de tous les pays capables d'attendre une femme avec des fleurs...
@Papa de Lili...j'aime ton expression: "parfois le bonheur est juste un peu en retard!"
@Delphine...ben oui! il s'en passe des choses parfois pas drôles dans cette gare...même des assassinats ;-((
Et ta nièce... elle va bien? encore un peu sous le choc?
@Alain... ohlala... tu as une imagination débordante: je n'avais pas pensé à ces possibilités-là!
RépondreSupprimerJe devrais prendre des leçons d'imagination, moi!
Pourtant j'aime bien aussi inventer la vie des gens, mais je suis peu dans le farfelu...je devrais m'exercer ;-))
@Louloute... ohhhhhh je souhaite que ça t'arrive un jour...;-))
@Berthoise, comme toi, je profite de chaque moment d'inaction en public pour observer...humer l'air du temps et des gens..j'aime!
@Matinou... oui une jolie histoire, ça fait du bien... on peut se permettre de rêver un peu ;-)
RépondreSupprimer@Marie-Camille... on non pas dans la poubelle... mais au fond c'est possible après tout...
mais je préfèrerais pas...
@Myosotis...merci de "jouer" à la jeune femme attendue... et qui explique son retard...
Pour toi, l'histoire se termine bien donc... j'aime!
J'aime beaucoup la facture de ton texte, des images, des sons, du mouvement.
RépondreSupprimerOn y est, dans la gare, on voit, on entend, on sent avec toi le grouillement humain.
"Plaisirs d'amour, ne durent pas toujours. Chagrins d'amour durent toute la vie"... j'ai dans la tête les mots de la chanson en ce moment
RépondreSupprimerLa nature porte des fleurs par sensibilité amoureuse. Ce jeune homme aux fleurs n'était-il pas là rien que pour toi?
RépondreSupprimerLa nature porte des fleurs par sensibilité amoureuse. Ce jeune homme aux fleurs n'était-il pas là rien que pour toi ?
RépondreSupprimerJe suis comme Alain . Je me raconte toujours des histoires sur les gens que je vois et ne connais pas et m'amuse comme une folle. Parfois ma curiosité me démangeant de partout trop, j'aborde ces inconnus intriguants : je ne suis jamais décue.
RépondreSupprimerQuant aux fleurs, c'est sûr c'est un code d' agent secret!
@fabeli... cette impression de lecture venant de toi, me fait particulièrement plaisir...
RépondreSupprimertu sais en effet ce que c'est que de mettre de la "couleur" dans un récit...
@marie-madeleine... j'espère que tu n'as pas un chagrin d'amour pour le moment...
@jacques... n' était-ce pas toi? Qui m'attendait? T'aurais-je raté?... ;-((
@Charlotte... si tu es comme Alain...alors ...,-))tout est parfait...;-))