D'en seul coup, je me suis sentie envahie par le silence assourdissant d'aimer comme dit Aragon
Un silence plein, profond, un silence habité, un silence qui fait du bien à l'âme
qui la réconcilie avec le meilleur de soi
Je pensais lire, beaucoup
je pensais écrire tout autant
je n'ai rien fait de tout cela
j'ai simplement regardé autour de moi, et tenté de comprendre comment ce silence dans cette belle nature éveille à l'infini
J'ai eu des éléments de réponse
en voyant mille pâquerettes dans les pelouses, disant librement la joie d'être en vie
et les petits poissons tournant sans fin dans le petit étang
et les hirondelles, les sittelles, les alouettes venant inlassablement nourrir leur petits nouveaux-nés
Les hirondelles dans les nids qu'elles construisent à l'abri sur les pierres accueillantes, les sittelles profitant des petits trous dans les bâtiments
J'ai attendu parfois longtemps avant de les surprendre, et quand c'est arrivé, une fois, deux fois, je fus inondée de joie. Il me semblait qu'il m'était donné de surprendre un secret précieux!
et le soleil s'en est mêlé, caressant chacun de ses ondes bienfaisantes
La grande horloge rythmait les heures, appelant ceux qui le souhaitaient aux offices chantés par les moines
Je n'ai pas franchi le seuil de l'imposante abbaye: il me semblait que Dieu me parlerait plus clairement dans la nature féconde, jamais découragée de recommencer son inlassable ballet
photo de Coumarine
un nid d'hirondelles est une merveille que j'aimerais abriter chez moi aussi :-)
RépondreSupprimercontente que ton séjour t'ait fait tant de bien!
la photo date d'il y a deux ans, Adrienne. Mais il y avait un nid au même endroit, je l'ai surveillé durant de longs moments!
SupprimerLa nature dans toute sa sincérité, immortelle, brute nous rappelle que la Vie est là...et le fait de la regarder, l'observer permet de relativiser tant de choses...Soucis, angoisses peuvent, dès le moment où l'on s'arrête sur une fleur, un pissenlit, un escargot, s'effacer et laisser à une grande paix intérieure...Et retrouver ce Dieu, l'Univers, la conscience au travers de notre Mère à tous.
RépondreSupprimertu dis autrement, mais avec authenticité ce que j'ai essayé de faire passer dans mon billet, Alessandra
SupprimerMerci pour ce beau commentaire!
Les petits riens extraordinaires, c'est tout à fait ce que tu décris, et lorsqu'on arrive à en prendre conscience, c'est la paix et la sérénité.
RépondreSupprimerJe suis heureuse que tu aies pu profiter de ces si jolis instants, Coumarine. Je t'embrasse.
merci Françoise, j'en ai profité un max;-)
SupprimerTu écris une joie profonde à contempler la nature et à se fondre dans ce mystère. je comprends que tu n'aies pas forcément eu envie d'entrer dans l'abbaye. Le contact cosmique avec nos racines est suffisant pour se connecter intimement à notre être.
RépondreSupprimerTrès positif tout ça !
Bravo Coum. Moi j'ai marché au bord de l'eau, on était synchrone, même si j'ai exprimé ça de manière plus ...futile que toi.
¸¸.•*¨*• ☆
et pourtant, Célestine, j'étais une des seules à ne pas entrer dans l'abbaye au moment des offices, si beaux, si profonds, paraît-il...
SupprimerMais je n'y suis pas prête (encore)
On oublie si souvent ce qu'une ballades dans la nature peut nous apporter ! J'en profite à fond en ce moment je me ressource en observant escargots, hirondelles,fleurs des champs....
RépondreSupprimerétrange, n'est-ce pas Manou de se ressourcer, profondément même, au contact des oiseaux, des fleurs des champs, des pissenlits...
SupprimerJ'ai eu la chance de le faire pendant quelques jours, de me couper du Net en même temps...
Quel grand bonheur en fait, se dégage en ces moments de silence où la vie s'étale devant nous avec tellement de tendresse et de magnificence qui nous abreuve notre âme, notre coeur et même notre esprit.
RépondreSupprimerBisou Coumarine
oui, bizak... un immense bonheur se dégage de ces instants de profond silence
SupprimerIl faut juste entrer dedans, ne pas le fuir: il a des choses à nous dire...
J'imagine, je pense au silence de Hurtebise, quand on arrive le vendredi soir...
RépondreSupprimeroui Pivoine, même densité du silence, qui répare en profondeur
SupprimerLes petits riens
RépondreSupprimerIls vont, ils viennent
Inutiles, futiles, quotidiens
A la p’tite semaine
Les petits riens
Sont des bonheurs
Qui fleurissent sur le chemin
Comme des accroches cœur.
Ils peuplent notre vie
Mais nous ne les voyons pas.
Dans un coin, en catimini
Ils murmurent a capella.
Le vent qui passe,
Une fleur des champs
Un sourire fugace,
Sur le trottoir, en se croisant.
Petites notes de musique
Dans la symphonie cosmique
Ils nous tendent la main
Sur la route de notre destin
oh! comme ce poème me parle cher Daniel!
SupprimerJe suppose que c'est toi qui l'a composé?
Un grand merci! Ce sont des mots qui font du bien...
Contempler en silence la Vie, sans bavardages inutiles, toi face à la Nature.
RépondreSupprimerBelle expérience que je souhaite à chacun et que je me souhaite. Peut être la semaine prochaine sur mon île...
Suzame, de tout coeur je te souhaite une pause reconstituante sur ton île
SupprimerTu l'as bien méritée
et je t'embrasse, fort!
Quand je te dis qu'il suffit de regarder et d'écouter.
RépondreSupprimer"Les autres", plantes, bêtes et gens, sont une source inépuisable d'étonnement, d'enseignement, de joie, de peine.
Bref, de vie...
"....source inépuisable d'étonnement, d'enseignement, de joie, de peine."
SupprimerOui de joie et de peine, tout est mêlé. Mais parfois l'un l'emporte, comme cela s'est passé pour moi à Orval la semaine dernière...
oh comme je comprends ce que tu écris avec tellement de délicatesse! bon week end
RépondreSupprimerhello sylvie... merci à toi!
SupprimerIl y a un bout de temps que je ne suis plus passée ici. Heureuse d'y trouver de la sérénité. Bon week-end, Coumarine.
RépondreSupprimerheureuse de ton passage ici Tania...merci
SupprimerMais oui il y en a des petits riens extraordinaires comme de donner un petit coup de téléphone pour savoir si une amie va bien.Merci Coumarine pour ton coup de fil.
RépondreSupprimerhéhé... et puis d'autres moments comme celui de hier soir: un TRES bon moment pour nous...
Supprimer
RépondreSupprimerCoumarine, ton texte fait du bien à lire. Bon retour. Et que ce silence profond, apaisant puisse encore longtemps diffuser en toi et t'emplir de sérénité. Je t'embrasse...
j'aime quand je lis que mon texte fait du bien à lire...
SupprimerMerci El Linda
Très joli texte... Ah, le silence. Je suis justement en train de lire Histoire du silence, d'Alain Corbin.
RépondreSupprimerje ne connais pas Alain Corbin
Supprimeret tu me donnes envie de le découvrir
merci pour l'idée...