mardi 29 novembre 2011

Vivre la patience...

quelques jours difficiles...
mais me voilà repartie dans la zone courage..
elle m'accueille toujours et semble heureuse de me revoir...

j'ai à vivre la patience
ce n'est pas ma qualité principale
mais j'apprends...
je me glisse dans le plus de sérénité possible, m'éloignant le plus possible de la fébrilité qui me saisit si souvent sans que je l'invite (c'est physique, cette fébrilité... )


jeudi 24 novembre 2011

Les tiroirs secrets

Il a dit:
Le miroir a des tiroirs secrets
Il a dit ça...
Elle a pensé aux tiroirs bien plantés dans des poches invisibles
cousues de fil blanc
ou noir
tiroirs nerveux qui grincent d'impatience de vivre
d'écrire
un mot, un seul pour débuter
il a dit encore.. la tête et le coeur embarqués dans les quatre saisons du musicien

Troublée, indécise, un moment
Puis elle a bondi, rebondi
Elle a empoigné le premier mot de son histoire
s'est mis à danser avec lui
et d'autres bien vite se sont enfilés à la suite

MERCI JEA, pour tes deux comm qui ont fait déclic en moi...;-))

lundi 21 novembre 2011

Assise au bord de sa vie

Elle guette le fil d'un possible, le cherche partout, ne le trouve pas
Alors elle s’est assise  au bord de sa vie et elle attend
Assise elle attend
Elle attend le temps
Elle attend que l’avenir s’évade de son histoire.
« Miroir mon beau miroir, dis-moi que je suis toujours vivante… »
Le miroir est muet et sourd à tous ses questionnements. Est parti ailleurs refléter le monde des vrais vivants. Elle, elle est presque morte, faut le dire, assise comme elle est, qui attend…
Qui attend que le vent change d’horizon.
Juste derrière ses yeux, les nuages sont noirs et solitaires. Mais devant… devant… on ne sait pas trop, elle trouve que ça ressemble à des éclats d’impatience.

Assise, alanguie, assoupie, ébahie… c’est si long l’attente

Une vie amputée de ses élans, qui tournicote en rond, une vie qui vibre dans sa tête et  son ventre en jachère. Les cartes l’ont bien dit : elle sera féconde dans mille ans !
Mille ans, c’est mieux que rien ; c’est pourquoi elle attend. Autour d’elle, fleurs, petite musique, petits oiseaux, paysage bucolique. Ca fait Alice au pays des merveilles, on s’y croirait presque.
Et hop ! c’est parti pour une histoire de lucioles dans une nuit sans âme.
Les lucioles… petites lumières perdues dans les herbes hautes, sont-elles vertes ou bleues ?
La question est primordiale : peut-être est-ce l’espérance qui se cache là…

samedi 19 novembre 2011

La magie des mots

Dis-moi ton nom, dis-moi quelque chose de ton histoire, et à mon tour je pourrai en confiance te raconter  quelque chose de moi, dans laquelle peut-être tu te reconnaitras, qui nous fera vibrer dans nos humanités mises ainsi face à face et capables dès lors d'entrer en relation

Par quelle magie peut-on se sentir ainsi en communion de pensée et de coeur, rien qu'en lisant les écrits de quelqu'un qu'on reconnait comme une soeur, un frère? Sans voir ses yeux, sans le voir rire ou s'assombrir, sans le voir vivre au quotidien, sans le toucher, sans s'asseoir en face de lui et l'écouter parler?

Est-ce que les mots suffisent à créer une relation d'échange authentique?
Est-ce un leurre de s'imaginer comprendre et se croire compris simplement au travers des mots de quelqu'un dont la sensibilité nous rejoint

Moi qui suis une "sensorielle", pourquoi suis-je tellement attachée à certain(e)s ami(e)s virtuel(le)s et qui le resteront vraisemblablement?

Pourquoi cette persévérance à venir écrire ici et ce bonheur d'aller à mon tour lire le billet du jour (de la semaine) de ces gens inconnus et pourtant si connus?

vendredi 18 novembre 2011

Ecrire et commenter

Lit-on un blog pour les billets que l'auteur écrit et illustre avec talent et coeur?
Serait-il possible que certains blogs soient lus surtout pour ses commentaires parfois si désagréables, à tel point que les commentateurs continuent à s'interpeller entre eux, souvent avec une certaine hargne, défendant ou condamnant agressivement vigoureusement l'auteur du blog, ou les auteurs des commentaires... cela devient un espace de commères (oui là je suis bien obligée de le reconnaître, certaines femmes sont des championnes des mots fielleux!)
Vient-on lire alors les commentaires comme de vulgaires voyeurs qui se repaissent du sang  des mots durs? Par plaisir de voir jusqu'où ça risque d'aller? (40 et plus de commentaires acides, incroyable!) 

Je suis tombée dernièrement sur un blog de ce type. Réaction immédiate, je m'enfuis: les vrais drames sont suffisamment nombreux pour ne pas perdre mon temps à des mesquineries qui n'en valent certainement pas la peine

Car... je ne comprends pas, vraiment pas...
Un blog n'est pas un forum de discussion, c'est un lieu où une personne partage et les autres réagissent sur ce qu'il leur est donné de lire et/ou de regarder.
Ou pas...chacun est libre!
Quand je ne suis pas d'accord avec un point de vue exprimé, je me tais. Mais si je réagis, je veille à écrire à partir de mon opinion, jamais au sujet de la personne en la jugeant durement, en la traitant de tous les noms d'oiseaux. Comme si moi, j'avais la vérité! Qui suis-je pour cela?

Au cours de ces sept années de blog, j'ai été contrée, parfois même moquée, eh bien je vais vous le dire, ça m'a fait mal... enfin moi j'ai eu mal!
Bien sûr autrefois, quand j'ai débuté le blog, un commentaire désagréable me mettait à terre et il m'est arrivé d'avoir la tentation de vouloir appuyer sur le bouton: "supprimer ce blog"
C'aurait été bête non?  avant tout pour moi qui me suis attachée à ce lieu de convivialité!
Je sais maintenant que les commentaires de ce type concernent d'abord et avant tout le commentateur(trice)  ses mots  ne sont qu'une sorte de prétexte (miroir? projection?) pour démarrer une machine qui s'emballe. Le problème, s'il faut utiliser ce mot, est avant tout chez  la personne agressive...

Mais si aujourd'hui mes billets devaient générer des commentaires hargneux, je crois que.... en fait je ne sais pas ce que je ferais... j'ignorerais je crois, je garderais confiance de toutes façons.
J'ai cette chance que ce ne soit pas le cas

Je n'ai pas le temps de "surveiller" mon blog, pourtant, je ne modère jamais mes commentaires, (oui, je sais juste pour le billet précédent!) même quand je m'absente quelques jours: je fais confiance en mes lecteurs, les choses s'autorégulent d'elles-mêmes...  

Il y a beaucoup de petites communautés de blogueurs, avec un "esprit" parfois si différent les uns des autres. Qu'on échange durement sur des points d'actualité ou de politique ou de problèmes sociaux, c'est dans l'ordre des choses, mais qu'on cherche ou cultive ce qui ressemble furieusement à de la méchanceté... je dis non!
Un non vigoureux...

J'ai parlé de cela dans mon livre "Tout d'un blog"... à lire aussi si le coeur vous en dit

lundi 14 novembre 2011

Oh rage, oh désespoir etc etc

"Oh rage, oh désespoir, oh vieillesse ennemie, n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?" Le Cid de Corneille

j'ai la rage
j'ai le désespoir
j'ai la colère

NON je ne suis pas positive, ces jours-ci! 
OUI j'ai peur de ce qui m'attend

 La cataracte gagne du terrain... chaque jour un peu plus: enfin... faut espérer que c'est ça et pas une possible rechute de cette p... de  maladie qui a éteint l'un de mes yeux et ne cesse de menacer l'autre

NON! je ne veux pas devenir a..... bon je prononce pas le mot, pour pas attirer le truc... mais c'est coincé dans mon estomac, dans mon ventre, dans ma gorge, dans mes tripes...
Dans mes angoisses...

Oui c'est TRES difficile et TRES fatiguant d'essayer de voir, de lire, d'écrire à travers des nuages de plus en plus opacts... AU SECOURS!!

Je suis coincée chez moi, ai perdu toute autonomie: je ne conduis plus (forcément!), j'ai besoin d'un bras compatissant pour m'aventurer dehors...je dépends des autres pour de plus en plus de choses...
J'ai dû renoncer à toutes mes activités... que j'aimais tant...
Profiter d'un rayon de soleil? pas question, je suis éblouie, je supporte pas: si je sors marcher un peu, c'est après 16 h, quand le soleil s'est caché
Je sais à peine lire, à peine écrire, ici ou ailleurs
Je commence à m'ennuyer, moi si active, si indépendante, qui avais tant de projets encore
Je supporte pas le bruit, ni les bavardages futiles, ni le remue ménage des tout petits
Y a juste la musique et encore...si elle ne gueule pas
Je suis OUT

Opérer? c'est pas au programme... pas encore... un jour peut-être, dans un an, peut-être moins, peut-être plus... il y a des risques que l'équipe médicale ne veut pas (encore) prendre. Tant que je prends ces médocs sensés sauver mon oeil rescapé... 
HAHAHA, OUI, C'est drôle... ce sont ces mêmes médocs qui ont accéléré incroyablement vite le processus des nuages noirs... HOHOHO  STOP, j'en veux pas...

Il y a des jours où je suis à bout... aujourd'hui par exemple
demain est un autre jour... on verra!

Ce blog risque de  mourir de sa belle mort... encore un renoncement difficile pour moi, .. ben oui! parler de maladie, ce n'est agréable pour personne, ni pour vous, ni pour moi, ça finit par lasser

Je ferme l'accès aux commentaires pour ce billet... je SAIS que vous êtes là, compatissants, ça me suffit de le savoir...

mercredi 9 novembre 2011

Quand rire agrandit le coeur..

Un simple moment d'amitié... cadeau reçu à l'improviste, gratuitement, simplement parce qu'on avait envie de me faire ce plaisir...
Hier soir, notre couple était invité à manger chez un couple ami
Comme ça... suite à un coup de fil où mon amie avait perçu que ma vie ... euh... pas très facile en ce moment (malgré tout mon désir de rester positive...)

Je vis en ermite, je l'ai écrit, manque de force physique
Mais là, j'ai accepté, simplement
Et c'était bon... 
Il y avait le repas, préparé avec amour et sans un grain de sel: bien sûr salière à table pour les autres..
Mais en plus l'amitié, quand on peut se détendre et rire, car on a ri, grâce surtout aux talents de conteuse de la maitresse de maison

Elle a raconté (entre autres) leur rencontre de couple et leur premier baiser... j'ai ri, mais alors ri....j'avais oublié jusqu'au son de mon rire... et combien de rire sans arrière pensée sur une santé déficiente, pouvait agrandir mon coeur... le porter vers le haut, vers le bon
Quelque chose en moi a goulument profité du moment présent... simple bonheur reçu comme un précieux cadeau
MERCI M et D... vous êtes des amis sur lesquels on peut compter!

samedi 5 novembre 2011

Mon livre...

Un extrait d'un petit mail que j'ai reçu dernièrement...
Pour vous donner envie de cliquer là à droite, sur le livre de mes Petites Paroles
La drôle de période que je vis m'a fait négliger de suivre ça d'un peu plus près: je ne sais pas si le livre a eu ses chances...
C'est dommage pour moi, mais aussi (qui sait?) pour vous:

Alors voici:
Je t'écris ce soir pour combler une lacune. A chaque fois j'oublie de te dire combien j'ai aimé ton livre" Petites paroles de Coumarine " . Impossible de reprendre tous les passages qui m'ont touchée évidemment... Ton écriture est vraie, précise et poétique à la fois. Elle évoque si souvent ces moments simples, ces instants que l'on ne prend pas assez le temps de regarder. Elle nous ramène aux émotions profondes, cryptées. J'aime énormément :))

Mon livre ne raconte rien de sensationnel, simplement les petites émotions de la vie, que j'aime observer, puis décrire, le plus justement possible. Mais c'est souvent ce qui touche le plus... Alors voilà si le coeur vous en dit... juste un clic!

mercredi 2 novembre 2011

Patience et longueur de temps...

 - J'apprends la patience, moi pour qui tout devait aller vite et efficacement... j'avais jusqu'il y a peu, tant de choses à gérer...là maintenant je suis obligée de prendre mon temps, dépendante des autres pour bcp de choses, je patiente, et surtout j'accepte que les choses se fassent différemment. Vous savez quoi? pas simple pour moi: mon score de patience atteint péniblement 5/10.
Parfois ça m'éneeeeeeeeeeeeeeeerve!!

- Etre malade m'a obligée à abandonner toutes mes activités, celles que j'aimais, celles que j'aimais moins mais pour lesquelles je m'étais engagée. Plus d'ateliers d'écriture...;-((
Difficile de lire (j'y arrive encore mais pas longtemps..) difficile d'écrire (j'aurai mis du temps à écrire ce billet, d'autant plus que je n'aime pas laisser des fautes). Je vis en ermite, ne sortant guère de la maison...(je suis faible et mes forces sont limitées)
C'est donc un véritable défi pour moi, auquel je suis confrontée: rester dans le VIVANT... en moi, et parmi les autres...Ne pas me recroqueviller, ne pas m'éteindre... rester fougueuse dans la lenteur, le silence, la solitude, quelle gageure!

- Je mange autrement: d'abord et avant tout parce que le sucre et le sel me sont totalement interdits mais aussi parce que je prends la peine de cuisiner "autrement": plus aucun de ces plats préparés industriellement, de ces plats préparés tout faits, mais des potages à base de légumes frais, beaucoup de légumes, des fruits de saison, des fruits en compote, du poisson. Les épices remplacent le sel... et donnent aux aliments beaucoup de gout. Je redécouvre la saveur des aliments au naturel (et l'H aussi, et ça ne lui déplait pas..)

- Sont surgies quasi de nulle part, ou parfois de très loin, des personnes ressources pour moi, rencontrées dans le cadre de la clinique, du Net ou de mon entourage... ou encore, avec lesquelles j'ai renoué, après un temps d'éloignement
Et puis il y a les amis de toujours, les fidèles, ceux sur qui je peux vraiment compter, quel bonheur! Merci à vous, vous m'aidez à continuer le chemin. Vous m'apprenez à ne pas regarder en arrière, dans les regrets stériles de ce qui a été...

- Je compte écrire l'histoire de cette étrange aventure, pour moi sans doute, pour mettre les choses "au clair", mais aussi parce que je suis sûre qu'elle pourra "aider" ceux qui me liront. Non pas tant l'aventure "extérieure", pas originale en soi, car semblable à tant d'épisodes de maladie et d'hospitalisation... mais l'intérieure, celle qui se passe au coeur de JE SUIS, celle qui ne se dévoile que si j'accepte de la partager...