vendredi 19 juillet 2013

Le cri

déjà chez Asphodèle, la consigne suivante...


Voici les mots imposés:
Liberté, sens, découverte, régime, déraison, pantois, hasardeux, obligation, privé, barrière, demeurer, tabou, aventure, rouge, honte, hallucinant, hangar.

Le cri
Défense d’entrer, on ne franchit pas cette barrière, reste derrière, c’est tabou je dis !
Tabou ! tu as compris ? 


Il se tient là, à la porte du hangar : il est pantois, rouge de honte. Car il sait… il  sait ce qu'il va se passer, là, tout au fond de ce hangar privé
Sa découverte date de quelques jours déjà ! Ce fut hallucinant, il n’a pu y croire
Ce jour-là il a bien cru sombrer dans la déraison

Mais il s’est senti poussé par l’obligation de revenir dans ce lieu interdit et d’y demeurer un moment, le temps de voler quelques photos, pour les publier sur le Net 
Cela ferait un buzz, il en était sûr ! des milliers de passages, les gens alléchés par cette aventure hors du commun, leurs sens en éveil, les bravo des uns, les rejets des autres
Tout plutôt que l’indifférence autour de cette affaire ! Il le fallait !
Il avait besoin d’un buzz pour se prouver à lui-même qu’il était un être de liberté

Et voilà qu’elle était là, avec la rage dans les yeux, à lui barrer le passage : elle savait qu’il reviendrait...
Elle le guettait…
Lentement, en le regardant dans les yeux elle se dévêtit : toute la splendeur de la féminité s’offrait là, et lui la mangeait des yeux, il regardait ce beau corps qu’il connaissait dans les moindres replis

Un sourire hasardeux alluma un instant son visage de feu : elle gémissait... 
Puis soudain, elle se mit à hurler et son cri déchirait l'espace, le griffant de sa détresse

Son ventre gonflé semblait prêt à exploser…
Figé sur place, il n’avançait ni ne reculait

Puis elle s’accroupit et le terrible cri primitif s’éleva de cette femme qui allait devenir mère...

14 commentaires:

  1. Quelle chute ! Je ne m'y attendais pas du tout, c'est joliment amené ! :) On reste dans la sensualité jusqu'à la dernière phrase !

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    1. Quand j'écris une nouvelle, mon objectif premier est la chute, si possible inattendue
      Pas tjrs facile à mener sans tordre le texte
      Merci Asphodèle, j'aime bcp tes consignes

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  2. salut Coum'

    Sur le dernier billet je serai assez d'accord avec le comm de...zut j'ai oublié de qui :S qui dit : "sortir du moi-je, c'est aller vers la Vie, vers l'autre aussi."

    Je constate que les plumes d'A. te permettent de renouer avec l'écriture plaisir (et c'est le moins qu'on puisse dire ;)

    Mais je sens tellement d'autres choses à travers tout ces mots là, un ras de marée...
    Bref.

    Ce dernier texte... je le trouve très confus... un peu comme s'il y avait deux histoires parallèles qui tentaient de se rejoindre mais n'y parvenaient pas. Un peu comme si l'auteur se contentait de ça alors qu'elle sait bien que...

    Mouais je sens un schisme important derrière tout ça...
    et Coum' comment dire... je "te" ressens tellement à travers le barrage-les déviations, les itinéraires bis ;) s que construisent pourtant souvent tes mots... ;)

    alors peut être que je me trompe... peut être que je me pointe à nouveau en commentaire et que je m'autorise trop de liberté... :) je te suis toujours malgré mon silence...et je n'ai pas changée en ce qui concerne ma façon de dire ce que je pense :)

    Continue les Plumes, lol, mais lâche complet, toujours ce bridage insupportable, depuis le temps ton rodage devrait te donner entière confiance. Coumarine est une femme passionnée et sensuelle y'a pas de doute.

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    1. J'aime bein ton commentaire, Julie...il me parle
      Tu as raison, deux textes se chavauchent ici...j'ai écrit au fur et à mesure, vite, vite sans savoir ce qui allait en sortir
      Quand j'écris comme ça, je ne sais trop quelle part de moi s’exprime, et cela peut faire des interférences.
      C'est que tu pressens avec ta sensibilité à fleur de peau, et aussi à force de me "côtoyer" au fil des ans...
      Le bridage, il y sera longtemps encore... j'écris en freinant, si je le faisais pas, j'écrirais vulgaire je crois, et je ne souhaite pas ça
      Freiner mes mots, derrière des sous entendus, me permet de sortir le plus de choses possibles, claires sans doute pour moi-même et pour ceux qui me connaissant un peu plus;-))
      Tu as raison, je suis passionnée et sensuelle dans le sens le plus fort des mots, j'aime ça
      Et j'aime aussi que des femmes sensuelles et passionnées comme toi me lisent et acceptent de me donner leur avis

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  3. Quelle belle plume ! Ravie pour toi que tu retrouves le fil des mots !

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  4. ah dis donc !!!!!!!!!! Géniae la chute !!

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    1. géniale? j'imagine surtout inattendue... c'est ce que j'aime faire, créer un effet de surprise

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  5. On est emporté par tes mots, Coumarine, et la retenue que tu y mets en décuple la sensualite. Je pense que retenir le plaisir d'une manière générale permets d'aller plus loin, plus haut, plus fort mais ce n'est que mon avis, et il ne remet pas en cause le magnifique commentaire de Julie.
    On écrit comme on est, invariablement et indéfiniment.
    Et tu es très belle dans cette écriture là, où l'on sent le monde chavirer derrière chaque phrase comme un orgasme longtemps attendu.

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  6. Joli retournement de situation ! Bravo !

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  7. La découverte de ma nouvelle liberté donnait du sens à mon régime mais cette aventure allait elle se prolonger ? J’avais accompli mes obligations sans demeurer proche du hangar mais par delà les barrières érigées par les tabous il y avait la honte et la déraison. Il eut été hasardeux de ma part de pronostiquer une amélioration de ma vie privée mais je trouvais cela hallucinant et en étais rouge de confusion.

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  8. la pauvre... accoucher dehors par un temps pareil

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  9. oui, je pense comme Julie qu'il y a deux histoires ici et qu'elles ne se recoupent pas tout à fait...
    mais qu'est-ce qu'on est contente de te lire!
    (et qu'est-ce qu'on est sévère ;-))
    bises

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  10. J'aurais aimé que tu développes davantage ce texte..bon, on peut toujours imaginer à partir de ce que tu écris mais...

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