Dans ces moments étranges que je vis, en ermite je dirais, je suis de plus en plus dans le "JE SUIS".
Le temps s'adapte, évidemment, JE SUIS n'est pas pressé, il est, tout simplement, il frôle les profondeurs de l'âme, va loin, ne savait pas qu'il pouvait aller aussi loin... parfois même ça fait un peu mal de creuser si profond...
JE SUIS ne se déguise pas, ne cherche pas à impressionner, ni à jouer un rôle...
Quand forcé contraint, on ne peut être que dans le JE SUIS, il y a peu ou pas de place pour le JE FAIS (rapide, efficace, etc.
On pourrait croire qu'on va s'ennuyer... le JE FAIS prend tant de place dans la vie, faut dire
Ce n'est supportable que si on accepte de creuser le JE SUIS, d'y descendre
Alors surgissent des choses qu'on n'attendait pas, pas forcément faciles à vivre, non, non, mais intenses...
Jeudi on m'a demandé de lire en public le texte que j'ai écrit sur ce blog à propos du petit miracle auquel j'ai assisté en tant que patiente dans la clinique où je passe tant de temps...
(lors de la fête de Saint Luc, patron des cliniques universitaires Saint Luc)
Je l'ai lu dans cet état du "JE SUIS"...
là il y a simplement de l'amour, de l'authenticité, et de la simplicité, mon oeil rescapé mais malade, savait qu'il pouvait compter sur mon sourire, il n'est pas malade, celui-là... j'espère jamais, il suffit de le décider au fond
Rien d'autre: simplement le donner et le recevoir
J'ai entendu le silence des gens qui m'écoutaient...
Mes mots allaient toucher leur âme, tandis que la mienne s'élargissait à leur contact...
Quel bonheur de te retrouver si positive, chère Coumarine. Quelle belle leçon tu nous donnes : accepter d'être, enfin !
RépondreSupprimerMerveilleux! Et ce texte qu'on te demanda de lire, tout un symbole... je suis vraiment heureuse que ton "je suis" revienne rôder par ici...J'y vois la promesse de lendemains qui fredonnent.
RépondreSupprimerMille baisers
Cel
@Walrus... je sais pas si je suis positive... je me trouve bien sérieuse...
RépondreSupprimertrop sans doute, mais c'est ce que JE SUIS pour le moment!
@Cel..je voudrais bine que mes lendemains fredonnent davantage...
Mais oui, lire ce texte dans ce contexte bien précis, c'était fort!
Magnifique Coumarine! Le JE SUIS dont tu parles, je l'ai ressenti aussi dans mon corps ces derniers mois.Je sentais ma démarche différente, mon regard différent...et par delà tout cela ,mon approche de l'autre différente, grandement simplifiée, épurée, déparasitée....Dans le JE SUIS, il n'y a pas de tensions , de questions, de doutes...C'est , tout simplement! Et c'est reposant :)))Merci pour ce si beau texte.Je t'embrasse très fort. Clémentine
RépondreSupprimer@Clémentine... je sais que tu me rejoins et me comprends...
RépondreSupprimerOui c'est reposant d'approcher l'autre de cette manière: épurée...et pas superficielle, allant à l'essentiel
C'est reposant, même si nos situations de vie, à toi comme à moi, ne sont pas simples à vivre
Je t'embrasse très fort aussi
Ce "Je Suis", je le connais régulièrement dans le partage avec mes stagiaires, c'est pourquoi, je les aime sincèrement, et qu'ils ressentent avec bonheur cette vérité, car ils m'ont menée, d'année en année, vers ce que "Je Suis", donc, je ressens exactement ce que tu dis.. Bisous et bon week end
RépondreSupprimerMagnifique message, Coumarine!
RépondreSupprimerJe suis très heureuse d'avoir pu te lire à nouveau ce samedi!
Tiens bon, on pense à toi!
Anne
Je crois même qu'on "tombe" malade pour être dans le "JE SUIS", pour rester au lit, aux petits soins, et ne plus craindre ce masque de vie.
RépondreSupprimerMoi, ça faisais longtemps. Je suis malade aussi, pas grand chose, un genre de grippe, des courbatures.
Je me suis préparé une bouteille de sureau cru (sambuccus nigra, cru et conservé dans la gnôle). J'en mets un fond dans une grande bouteille d'eau, je jeûne.
Je vais au lit pour me dire JE SUIS ;-)
Bises Coumarine.
Quand tu disais ton texte, il y avait une tension, comme un fil tendu entre toi et ton auditoire sur lequel l'attention de chacun se branchait pour ne rien perdre de l'offrande. J'ai aimé vivre ce moment.
RépondreSupprimerAndrée
@Andrée... MERCI, c'est un vrai cadeau que tu me fais là... qui confirme ce que j'ai ressenti et que j'exprime dans les deux dernières phrases de ce billet
RépondreSupprimerMerci Ella, Laura et Pépéhème de
votre passage....
Coumarine ton courage et ta positivité sont un exemple démonstratif de cette force de vie qui t'habite.
RépondreSupprimerIci près des Pyrénées et d'Argelès gaz-ost on pense d'avantage à Lagardère prenant la suite du Duc de Nevers par un "ad sum" ce j'y suis qui témoigne aussi de la présence à l'heure dite et au bon endroit.
Nous sommes ainsi dans nos vies en des lieux et des situations qui nous éprouvent mais qui déclenchent des processus, il y une belle phrase d'Hölderlin sur le précipice, le fait de s'en rapprocher et de développer conscience et réactivité.
Je ne peux dire qu'une chose c'est que ce printemps fut très dur et que je reviens de loin, aussi mon attention t'est elle toute acquise, mon admiration totale , et mon amitié sans limite.
je continuerai de passer de proche en proche pour prendre de tes nouvelles.
Je suis heureuse de savoir que tu as retrouvé le chemin de ta maison, de ton univers familier... et des mots!
RépondreSupprimerChère Coumarine, y at-il plus beau dialogue que celui d'une âme qui s'adresse directement à une autre âme? Merci pour ce beau billet qui est si vrai et éloquent. Tu sais que je pense souvent à toi et que j'admire ton courage sans artifices. Je t'embrasse bien amicalement
RépondreSupprimerAprès cet "au revoir" à glacer le coeur, quel cadeau tu nous fais avec ce "bonjour" que tu nous adresses aujourd'hui...
RépondreSupprimerMerci pour ce "Je suis", Coumarine, merci, merci. ♥
Quel plaisir de te relire ce matin.
RépondreSupprimerJ'ai le sourire en lisant ton texte. Je suis soulagée de savoir que " tu es".
RépondreSupprimerMes pensées t'accompagnent.
Quel soulagement de lire ces phrases-là, si essentielles, après ton au revoir précipité. J'étais sûre que tu saurais aller puiser profond, en dépit de la dureté de la situation. Je t'embrasse fort.
RépondreSupprimerC'est beau, ce "je suis".
RépondreSupprimerEt j'imagine les âmes touchées en entendant le récit de ton petit miracle.
Très beau dimanche, Coumarine !
Je suis très heureuse de lire ton "Je suis"...
RépondreSupprimerN'est-ce pas l'essentiel : ETRE. S'accorder (même si ce n'est pas chois) d'ETRE sans faire.
Beau dimanche Coumarine.
C'est très émouvant de te lire Coumarine...
RépondreSupprimerPeut-être es-tu en train de trouver un sens à cet évènement douloureux... en tout cas il me semble que tu es sur le "bon chemin"... :)Je ne vais pas t'apprendre qu'il y a toute une symbolique religieuse et autre, sur la cécité... l'apaisement peut se trouver en partie dedans il me semble (bien que cela soit évidemment plus facile à dire qu'à faire, et toujours plus facile pour ceux qui ne sont pas concernés directement...) Je t'embrasse tendrement :)
à tous
RépondreSupprimerJe ne crois pas être courageuse, comme vous le croyez, à certains moments je ne suis que fragilités, que doutes..que larmes
pour répondre à Julia aussi, je ne cherche pas de "sens" à tout ça. Je cherche simplement à le vivre au plus proche de ma vérité, nourrie de paroles de vie glanées au hasard... je reçois des mails de quasi inconnus qui me nourrissent étonnamment...
Le sens peut-être apparaitra-t-il plus tard, peut-être pas, rien n'est sûr
Merci d'être là!
Merci pour ce beau témoignage. Il est tellement rare d'être dans le "je suis". On est tellement plus souvent dans le paraître ( parêtre) cad dans l'image qu'on voudrait donner de soi, dans l'image qu'on voudrait que l'autre nous renvoie de nous même.Le "je suis" n'a pas de masque, il s'expose dans sa nudité, dans sa vérité, dans sa faiblesse, sa vulnérabilité comme dans sa force. Il y a le "je" qui n'est pas le moi égocentrique et puis il y a le verbe être qui est du coté de la vie.
RépondreSupprimerCe «JE SUIS» qui sauve, au sortir des opérations chirurgicales, des maladies, des deuils. Il est très fort, quand on arrive à le dire avec toute son énergie!
RépondreSupprimerCe «JE SUIS» essentiel qui manque aux dépressifs et à toute personne trop agressée, violée, battue... Vous l'avez et vous l'exprimez! Cela fait du bien à tous ceux qui vous lisent. Merci!
Chère Coumarine, je ne sais pas quoi dire d'intelligent... mais je tenais à marquer mon passage ici pour que tu saches que je pense à toi.
RépondreSupprimerEtrange finalement qu'il faille souvent une épreuve de vie pour se laisser glisser j'au fond de soi-même et y trouver JE SUIS. Le Trésor secret que rien ni personne ne peut nous ravir...
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec ce que tu relèves "je ne crois pas être courageuse"... en tout cas au regard de ton texte et de ce vécu-là, qui ne relève pas du courage mais de se laisser être.
Le courage c'est pour lutter contre... le reste ... qui cherche à envahir et nous dévier de l'Etat d'Être...
Kossi Efoué :
RépondreSupprimer- "Le passé est devant nous, le futur derrière, le présent c'est la tranquillité plus ou moins grande avec laquelle nous traversons l'apocalypse."
Oui , ton sourire ne sera jamais malade ... c'est un certitude
RépondreSupprimerCoumarine , comme les autres je suis là , pour prendre des nouvelles et espérer qu'elle soient meilleures
Ne cherche pas à mettre ce courage à l'épreuve , soie toi , gueule quand tu en as besoin , puise la force , et continue à transmettre ce que toi , tu vois , ces petits miracles de vie que tu sais si bien raconter
Je pense à toi , souvent , très souvent
Vous êtes de retour ? Alors, le reste importe peu. You made my day :-)
RépondreSupprimerpuiser dans la force et l'intensité de ce partage pour continuer.
RépondreSupprimerTu es toi, Coum, avec tes forces, tes faiblesses, ton sourire, ta volonté de tenir debout, ton courage qui parfois s'effiloche et puis qui revient. Ce que tu traverses t'ouvre, extraordinairement, d'autres horizons, des facettes de toi qui sommeillaient peut-être, et tu en fais un bouquet pour nous. A te lire ici je suppose que ton oeil valide a repris sa santé, même si tu dois retourner à St Luc régulièrement. Je suis heureuse de te suivre désormais sur ce blog qui m'était fermé jusqu'il y a peu. j'espère que bientôt tu nous diras que tu maîtrises totalement cet oeil unique, qu'il n'est pas menacé et qu'il ne te fatigue pas outre mesure. Je t'embrasse, chère Coum
RépondreSupprimerChaque jour je venais me heurter à tes mots et j'attendais attendais attendais de bonnes nouvelles. Et aujourd'hui, grand sourire, tu es là, tes mots sont là. Merci pour ce partage. Je ne doute pas que toutes les énergies présentes que nous t'avons tous envoyées t'ont aidée et t'aideront encore sur ton chemin. AU plaisir de te lire et de te re-lire et de te re-re-lire...
RépondreSupprimerNon Lorraine, mon oeil rescapé est malade et me pose de sérieux problèmes pour lire, écrire, venir sur le net...
RépondreSupprimerCela devrait s'arranger, mais pas tant que je prends de la cortisone (un an encore)
Patience...
@jeanne... je ne suis pas une "gueuleuse, pas du tout, ni sur le Net, ni dans le réel
Je suis rarement dans la colère, je pourrais je crois, laisser déborder le trop plein... je le fais autrement, en me laissant pleurer
Et puis ce matin encore en clinique, je rencontre tant de gens qui ont bien plus de motifs que moi de se plaindre, que je me jugerais indécente de virer dans la colère...
@Alain... je n'ai pas "attendu" cette épreuve de la vie pour être capable de descendre en moi-même...l'écriture perso m'y a conduite depuis des années...
Ce qui m'arrive ici a sans doute cristallisé davantage les choses, je ne peux pas faire grand chose d'autre
@JEA...zut, je comprends pas trop ta citation, je le regrette, je dois passer à côté de qq chose...
(dis-moi comment tu vas...)
Merci à tous de votre passage, je ne peux pas trop vous rendre visite à mon tour hélas
Chère Coum'
RépondreSupprimerQuel plaisir de te lire à nouveau.
La vie nous oblige à trouver notre vrai "Moi". Elle nous fait de multiples signes que nous balayons d'un revers, alors elle insiste jusqu'au moment ou elle frappe fort. Elle l'a fait pour moi aussi.
Le "Je Suis" nous réserve tellement de cadeaux, il nous apporte au fil du temps une Paix immense et intense et tout devient Bonheur. Il nous fait grandir sans limites ...
Je suis heureuse que tu sois revenue.
Je t'embrasse très fort.
Merci de partager cela avec nous, Coumarine. La vie a d'étranges manières de nous rappeler à nous-même.
RépondreSupprimerDans son bel essai sur "L'esprit de solitude", Jacqueline Kelen écrit : "Un solitaire n'est pas un homme au coeur sec ou impassible, mais un être qui a le goût du secret et de la liberté avant toute chose et qui pratique le plus souvent le retour à soi."
Belle et bonne expérience du "je suis".
Heureuse de te revoir ici, de te relire, de trouver toute cette force dans tes mots. Merci d'être revenue partager cela.
RépondreSupprimerCoumarinette, ton billet est magnifique. Mon coeur vibre à la lecture de qui tu ES. Comme tu le sais, j'ai bien des difficultés à m'exprimer en mots ... Alors, je le fais en pensées et partage avec Toi chacun de mes petits bonheurs vécus, fugaces mains tellement intenses. Je t'envoie toute ma tendresse et aussi ... un tout gros SMACK (un GROS, bien sonore, hein !)
RépondreSupprimer@Tania... j'aime bien cette définition du solitaire..quand je le pourrai je lirai ce livre de Jacqueline Kelen, merci
RépondreSupprimer@Pastelle;-))
Filo... mon écran a vibrédu bruit de ton baiser...;-)))
oups,Fanzesca,je t'ai oubliée
RépondreSupprimerMais non!suis allée faire un tour chez toi
Heureuse de te voir revenue!
c'est ce que j'ai appris dans une retraite Vipassana, et depuis ma vie a changé
RépondreSupprimerjuste un petit bonjour! clin d'oeil à la vie, à cette Vie vers laquelle les aléas du quotidien nous mènent, dans la souffrance parfois. La quête du "je suis" est riche en retrouvailles intenses avec le maillage de ce qui soutient notre moi balloté dans une existence qui a tant de difficultés à vivre le présent dans la permanence de l'instant qui est bien avant de passer... Heureux qui peut s'approcher de lui-même au point de se rencontrer dans la plénitude du secret de qui il est!
RépondreSupprimerCes derniers temps, Je n'ai pas été beaucoup présent ... et pourtant je n'ai jamais été loin de coeur! Nos combats intérieurs, même durs, sont le moteur de la Vie ... et leurs valeurs se posent sur la vérité de la relation avec nous-mêmes. Dure mais belle est la vie! Merci pour tous tes partages, cueillis chacun comme un cadeau qui me poussait à la vie. Amitiés!
Je m'en veux terriblement de ne pas être passée sur ton blog au cours des dernières semaines, obligations professionnelles et familiales conjuguées ont fait que je n'ai pas eu tellement de temps à passer sur la blogosphère... Du coup c'est un peu bizarre de commencer par le message le plus récent, un message d'espoir et de convalescence tranquille et de se rendre compte que tu as de nouveau traversé une épreuve terrible. J'espère que d'autres messages d'espoir vont suivre...
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