dimanche 9 octobre 2011

Une petite parole (dans le livre)

30 juin 2005

Ne pas perdre son temps à ensemencer des déserts.
Je m'interroge : quels sont les déserts que je m'obstine à ensemencer ? En me désolant de ne pas avoir de résultats ?
Et pendant ce temps, il y a des chemins féconds, rieurs, inondés de soleil dans lesquels je n'ose m'aventurer. Il y a des arbres que j'oublie de caresser, des parfums que je tiens à distance, des sourires que je ne prends pas la peine de décrypter, des mots que je néglige d'écrire, parce que je reste possédée par d'autres qui me sont néfastes. 
Quels sont les déserts que je continue à ensemencer ?
J'y ai pensé cette nuit, alors que la chaleur m'empêchait de dormir

Ecrit il y a 6 ans... encore vrai aujourd'hui... (sauf la chaleur...il pleut et il fait froid ce matin...)

23 commentaires:

  1. je sais très exactement quel désert j'ensemençais le 30 juin 2005 mais je serais incapable de dire lequel j'ensemence aujourd'hui... sait-on ces choses-là au moment où on les fait?

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  2. oui je crois Adrienne... on se sent aller sur un chemin qui n'est pas le bon, sans parfois être capable de réagir
    Mais il est vrai que c'est parfois bien plus tard qu'on prend l'exacte mesure de ce qui s'est passé réellement

    Bonne journée à toi, dans la pluie aussi?

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  3. Elles sont rarissimes, mais quand tombent les pluies sur un désert totalitaire, germent alors d'innombrables verdures et de colorés pétales qui ont attendu si longtemps, avec une belle obstination réfléchie. Autant de réponses apportées à une dictature étouffante par des germes offrant alors des lendemains qui enchantent...

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  4. C'est un très beau texte qui me parle beaucoup.

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  5. En bon jardiniers de l'humain, nous apprenons peu à peu à trier les bonnes graines, et à ne pas perdre son temps dans les contrées stériles.Que c'est difficile, néanmoins, de ne pas se perdre!Mais certains prêchent dans le désert et finissent par être entendus...Cela s'appelle l'utopie pour les pessimistes. Pour les optimistes, cela s'appelle l'espoir...
    Douces pensées
    Célestine

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  6. "Pourquoi préférons nous garder de pauvres misères contre la joie de ce qui viendrait de l'inconnu, du grand large?"
    Une petite phrase d'un livre très interpellant. ""Eloge du risque de
    Anne Dufourmantelle

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  7. Les questions poussent la nuit et le jour, dans les déserts et dans les jardins, et leurs mots-fruits nourrissent ceux qui les savourent - sans nécessairement leur trouver des réponses.

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  8. on ne sait JAMAIS :) bisous
    Carole

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  9. Bonjour Coumarine,
    Tu n'as qu'a parocourir quelques séries de commentaires pour sentir combien ce que tu sèmes peut-être fécond. ..mais tu as aussi le droit au repos, à la paix.
    ....et merci pour la force et la douceur de tes mots.

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  10. ensemencer les déserts, c'est un peu ce que j'ai fait ce matin dans un demi-sommeil, idiot et stérile.

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  11. @JEA, merci pour ton beau commentaire. En te lisant je suis allée vérifier sur Wikipedia et oui! les pluies rares dans le d&sert,peuvent survenir et créer un magie de vert et de couleurs
    Comme quoi, l'impossible peut se révéler possible (je m'en souviendrai!)

    @Berthoise...merci!

    @Célestine... ne pas perdre son temps dans les contrées stériles...non! ce n'est pas si facile dans l'instant de réaliser que les contrées qu'on arpente sont stériles...
    Je t'embrasse

    @Charlotte, merci pour la suggestion de lecture: suis à la recherche de livres "nourrissants"

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  12. @Tania...les questions qui poussent la nuit, sont parfois plus difficiles à affronter que celles qui passent le jour...

    @K.role... que veux-tu dire? on ne sait jamais quoi?
    Je t'embrasse aussi

    @Jacques...le repos, la paix, je me les offre en cadeaux... (je sais pas trop faire autrement... d'ailleurs!)

    @mab... merci de ton passage ici... je t'embrasse

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  13. Je suis d'accord avec ton texte en ce qu'il exprime certains risques de se perdre là où il ne sert à rien de demeurer…
    On peut en effet mourir dans le désert…

    Mais il y a autre chose…
    Si effectivement on peut perdre son temps à vouloir ensemencer le désert…
    Il est aussi une autre dimension…

    Se rendre au désert pour y être soi-même ensemencée…
    Ce n'est pas tout à fait la même démarche.

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  14. Alainx a écrit "Se rendre au désert pour y être soi-même ensemencée.."

    Et là dit j'ai envie de dire Wahoo.

    D'autant plus que je connais des personnes qui vont physiquement dans le désert physique... et qui en reviennent à chaque fois enrichies, plus fortes et aussi totalement émerveillée.

    Oui le désert n'est pas stérile.
    Oui le désert est rude, mais riche. Oui il faut de la persévérance pour découvrir cette richesse. Mais cela vaut certainement le coup.

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  15. La traversée du désert... passage oblige, mais quoi qu'il en soit, quand on s'en revient tout est toujours bien mieux, et je vois que je suis loin d'être seule à le penser!

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  16. C'est une question difficile de savoir ce qui est fertile et ce qui ne l'est pas. Peut être pourrait on poser la question aux instituteurs, ou aux éducateurs de jeunes en difficulté. Peut être que de semer une seule bonne graine récompense de toutes les aridités ?
    C'est une question difficile aussi de savoir ce qui est bon ou toxique pour nous, les gens qui nous font du bien, et les autres...
    Difficile aussi de résister à une tablette de chocolat. La croquer avec délice et assumer ensuite le kilo supplémentaire sur les hanches ? Ou s'en priver et en mourir d'envie et de frustration ? :)

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  17. @Alain...bien sûr les deux démarches sont différentes...
    se rendre au désert pour se laisser ensemencer...je crois que j'y suis pour l'instant... dans ce désert-là, qui devrait se révéler fécond, du moins je l'espère!

    @Suzame... j'aurais bien aimé tenter l'expérience d'un périple au désert. Mais je ne supporte pas bien la chaleur...
    alors....;-((

    @Magel...je te réponds à ton mail dès que je le peux..

    @Pastelle...il arrive plus souvent qu'on ne croit qu'on sente très bien au fond de soi ce qui est toxique
    Mais il arrive aussi qu'on ne veut pas écouter la petite voix intérieure qui pourtant sait tant de choses

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  18. chacun de tes mots ont un sens, que tu le saches ou non. Ils atteignent quelqu'un et l'aident sans qu'on te laisse un commentaire ou un signal, de cela je suis certaine. Alors, aime les déserts et les semences que tu crois stériles et que tu y déposes. Comment va ma chère COumarine? Je pense souvent à toi.

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  19. @ Delphine...MERCI pour ce petit mot.Merci de penser à moi
    Je vais difficilement bien,des moments durs,des moments de désert...
    Et puis d'autres lumineux
    Je t'embrasse

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  20. Ta réponse n'est pas urgente Coum, prend ton temps et ménage-toi ! ;)
    Il fait beau encore dans le sud-ouest aujourd'hui... je t'envoie plein de soleil et de pensées chaleureuses.

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  21. J'aurai pu écrire chaque mot de ce post tant je suis habitée par ce type de craintes. Celles de passer à côté, de rater, manquer, oublier...
    Bien des pensées :))

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  22. Qu'il est difficile de distinguer le mirage du réel lorsqu'on avance dans le désert. comment savoir ce qu'est l'utile ou l'inutile? Trier, regarder, chercher, attendre avec patience que s'éclaire le chemin à suivre....

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