vendredi 7 décembre 2018

Fin de l'histoire

J'ai eu l'occasion de parler avec mes deux frères au sujet de "l'histoire suisse", racontée dans les billets précédents: deux conversations riches en confiance mutuelle, ce fut que du bonheur!
Ils ont été comme moi, tous les deux interloqués par cette histoire qu'ils connaissaient sans la connaître vraiment, sans un percevoir l'impact sur notre mère et son influence sur son caractère

Nous avons pu nous comprendre après nous être écoutés en profondeur
Et en même temps, nous avons ri et plaisanté: et ce rire qui venait de loin a complètement assaini l'atmosphère

J'en sors plus libre intérieurement ! *
Je pourrai reprendre l'écriture qui s'était bloquée en moi depuis le 11 novembre, date où chacun de notre côté, nous avons visionné ce documentaire sur les enfants belges accueillis par des familles suisses

Envie de dire et de redire: PARLEZ avec vos enfants, même au tout petits, expliquez leur les choses quand vous les quittez un moment. Il vaut mieux quelques larmes de tristesse au moment du départ, que de partir en cachette sans rien leur dire, provoquant des flux et reflux d'angoisse quand ils se rendent compte que vous les avez "abandonnés. Bien sûr on fait ça pour leur bien, mais c'est une erreur magistrale que Dolto pourtant, est venue corriger!

Je parle sans doute ici à des gens qui savent cet élémentaire, mais de mon temps, c'est ce qu'on faisait, pour éviter les larmes trop dures à accepter avant tout pour les parents!

*à propos de la liberté intérieure
son contraire est l'aliénation à autrui, à soi-même, à son histoire, à ses entraves

17 commentaires:

  1. En rire et en plaisanter ensemble, quelle bonne façon de conclure ! J'en suis heureuse pour toi, Coumarine. Bonne fin de semaine.

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    1. merci Tania d'avoir pris la peine de me lire et de mettre un commentaire...
      et bon WE à toi!

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  2. Le silence est une chape de plomb sous laquelle les liens affectifs, émotionnels, s'étiolent. Vous avez pu la soulever, laisser entrer la lumière, une forme de légèreté, la paix, une complicité nouvelle.
    Bises heureuses, comme ta conclusion!

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    1. en plus de ce que tu dis La Baladine, cela a créé entre nous une fraternité nouvelle et affectueuse
      C'est simple finalement!
      Merci à toi!

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  3. Une très jolie fin, chère Coumarine, qui me rend heureuse pour toi et tes frères.
    Oui, parler aux enfants, ne rien leur cacher, c'est ainsi les respecter et les aimer, et les alléger d'un poids souvent lourd à porter.
    Je t'embrasse fort.

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    1. oui Françoise c'est une jolie fin!
      Mais c'est aussi un commencement, un recommencement...
      Merci pour ton intérêt et je t'embrasse aussi!

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  4. Nous avons eu l'occasion d'échanger à ce sujet. En lisant ton billet je soulignerai les bienfaits familiaux de l'échange que vous avez eu et dont les retombées seront très positives sur chacun. Il n'est jamais trop tard pour rentrer dans plus de clarté. La lumière libère. L'ombre étouffe.
    Je me réjouis pour vous tous.

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    1. oui! nous en avons parlé tous les deux!
      Et les mots que j'ai mis en italique viennent de toi, je n'ai pas pensé à le spécifier
      Le contraire de la liberté intérieure est l'aliénation à autrui, à soi-même, à son histoire, à ses entraves: chacun de ces mots mérite que je m'y attarde et que je les développe
      Merci à toi, comme souvent!

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  5. C'est bien d'avoir pu échanger avec tes frères. Le mien est dans le déni. Avec ma soeur je peux à petite touche parler du peu que j'ai pu savoir de ma mère avant qu'elle ne s'évade dans l'oubli.

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    1. il a fallu une espère d'électro choc pour qu'on se mettre à se parler d'autre chose que de la pluie et du beau temps...
      Parler à petites touches, c'est déjà mieux que rien, tu ne trouves pas?

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  6. Pouvoir échanger avec tes frères c'est peut-être ce qui me manque avec mes soeurs.
    Je regrette maintenant de n'avoir pas osé poser certaines questions à ma mère !

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    1. je pense qu'on regrette toujours trop tard... c'est mon cas aussi
      Mais bon il faut construire le présent avec les éléments qu'on a...même si c'est maigre!

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  7. Bonjour Coum,
    j'aime découvrir cet heureux dénouement qui vous a libérés et rapprochés en même temps.
    Ce qui est chouette dans ce que tu évoques, c'est que vous étiez "synchrones", le documentaire sur les enfants belges étant le facteur déclenchant.
    "PARLEZ" avec vos enfants, dis tu. Ce n'est pas toujours évident.... Je crois que j'ai reproduit pour beaucoup ce que j'avais subi, ma soeur n'en parlons pas (très introvertie). Pour parler, il faut déjà avoir compris qu'on souffre d'un sentiment d'abandon, et même d'abord, qu'on souffre. Et ça, on ne le sait pas forcément tout de suite. Donc on n'imagine pas l'impact que ça a.
    C'est une question de génération aussi, nos enfants s'en sortiront sûrement mieux que nous. En tout cas ma fille ne m'a (heureusement) pas attendue pour "libérer la parole" chez ses fils, se mettant d'autant plus en colère lorsqu'elle entend(ait) des gens de ma génération leur dire des choses comme "un garçon ne doit pas pleurer, un garçon ne montre pas ses émotions"..

    Je voudrais ajouter quelque chose à la remarque de Brigou qui regrette de ne pas avoir osé poser des questions à sa mère. En ce qui me concerne je me dis que rien n'arrive par hasard, et que ce n'est pas un hasard si je n'ai jamais interrogé ma mère sur son enfance ou sa jeunesse (je ne connaissais donc que ce qu'elle me racontait spontanément)...
    Je lui en voulais pour un tas de choses. La rancoeur et la colère me fermaient le coeur alors qu'aurais-je bien pu écouter de sa part? Je la jugeais très sévèrement! Pauvre maman..
    Ce que je veux dire, c'est que si les choses sont comme elles sont, c'est sans aucun doute que c'est mieux ainsi.
    Bon week-end à tous :-)

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    1. merci Ambre pour ton commentaire
      quand je dis qu'il faut parler avec ses enfants, je crois que je me suis mal exprimée
      En fait je faisais allusion aux parents (les mères surtout) qui s'absentent, même pour peu de temps sans rien dire à leurs jeunes enfants
      Quand j'ai élevé mes enfants je m'étais imprégnée de Dolto et je les avertissais (parfois tout bébés) quand je les quittais. J'aime à croire que c'était ce que j'avais à faire, pour qu'ils ne vivent pas cette peur terrible autour de mon absence!
      Quand nous avons accueilli puis adopté notre 5ème enfant, dès les début nous lui avons parlé de la raison pour laquelle elle se retrouvait chez nous!
      Tout s'est donc passé en douceur!
      Elle n'a jamais subi une révélation traumatisante au sujet de qui elle était, d'où elle venait...

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    2. quand des sgens m'entendaient dire à mes enfants que je partais et pourquoi, ils se moquaient gentiment de moi en disant:
      "mais enfin ils sont trop petits pour comprendre!!"
      Mais moi je laissais dire et d’ailleurs ils se calmaient, à leur grand étonnement!
      Bien sûr les parents d’aujourd’hui savent ça, mais je parle d'autrefois

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  8. Une belle fin. Parler, échanger, écouter…..C'est tellement important. J'ai essayé de le faire avec mes enfants. Les repas pris en commun ont été importants pour échanger et se dire des choses.

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    1. nous avons bcp parlé aussi! et nous parlons aussi avec nos enfants. Moi c'était quand je préparais les repas que l'un ou l'autre de mes enfants venait ma parler!

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