Au début, je l'entendais
Puis peu à peu j'ai fermé mes oreilles
Et j'ai ouvert mes yeux sur le paysage tranquille, trop tranquille, sur cette route où plus personne ne s'arrête, comme autrefois.
Mais c'est bien comme ça, je n'ai plus trop envie de parler
Elle, je sais qu'elle continue à crier, je le sais parce que je perçois ses vibrations sur le chambranle quand elle se penche vers moi
Crie toujours ma cocotte, je ne t'entends pas, comme je l'ai dit, j'ai fermé mes oreilles
et je respire la paix, la tranquillité, le chant des oiseaux, quel bonheur!
D'ailleurs je me suis arrangé pour devenir sourd, pour ne plus l'entendre
Il faudrait que je lui dise que je n'entends plus ses cris
Il faudrait que je lui demande de venir à mes côtés profiter ensemble de la quiétude du soir
Autrefois elle aimait ça
Elle n'a pas changé à ce point quand même...!
Je lui dirai demain ou après demain
je l'inviterai à venir près de moi, à respirer ensemble la douceur du soir
C'est dommage de gâcher ainsi le temps qu'il nous reste
Je suis malade, elle ne le sait pas, pas encore
Il est temps de lui en parler
Elle ne criera plus sur moi, elle se serrera contre moi, m'embrassera doucement
Comme autrefois
Ce serait bien...
Ne plus entendre que les oiseaux, c'est un pas vers la sérénité. Ce texte est plein d'un espoir désespéré.
RépondreSupprimerUn appel pour retrouver un avant heureux, j'aime beaucoup !
RépondreSupprimerL'espoir de revivre de doux instants comme autrefois. C'est beau !
RépondreSupprimeril se berce d'illusions ;-)
RépondreSupprimerAh que j'aime ton interprétation !
RépondreSupprimerElle est toute mignonne la fin... pas comme chez moi :-(
Que c'est beau et bien adapté à l'image. Edward Hopper est un régal pour ce genre d'exercice... Moi je ne vois jamais de vraie solitude dans son travail, mais une attente, ou une méditation....
RépondreSupprimerJe ne sens jamais de fin heureuse dans un tableau de Hopper, je les vois défiler, des femmes seules, dans un hôtel, dans un bar, et surtout "L'adieu", son dernier tableau.
RépondreSupprimerUn beau texte émouvant d'un couple où le mari, malgré les jacasseries de sa campagne, demande à revivre cette sérénité et ces moments paisibles que dégage leur couple quand même heureux et malgré la maladie.
RépondreSupprimerBonsoir Coumarine ! je suis très heureuse que tu participes à ce petit jeu. Une recrue de choix ! je n'ai pas oublié notre rencontre dans la Mairie du XIe avec Mab, heure Bleue et Le Goût !
RépondreSupprimerUn texte sensible, la solitude volontaire de ce sourd qui espère cependant un secours, une tendresse oubliée. Très beau.
Belle version, toute en délicatesse. Le contraste entre les cris de l'une et le repos de l'autre est bien rendu. On espère pour lui...
RépondreSupprimerTrès bien Coumarine ton texte... Je "te retrouve" et cela me fait grand plaisir.
RépondreSupprimerTrès émouvant. J'aime beaucoup ton interprétation. Parfois il faut avoir peur de perdre les gens pour se souvenir qu'on les aime, ou du moins pour leur dire et leur montrer...
RépondreSupprimerTrès beau texte sur l'incommunicabilité en parfaite harmonie avec le tableau. J'aie beaucoup. On vit ensemble mais on n'a plus rien à se dire !
RépondreSupprimerOn peut toujours trêvé ( lapsus) rêvé...!
RépondreSupprimerMoi, ce que je me demande, c'est pourquoi, après les enchantements de la passion, ils en sont arrivés là... et pourquoi elle s'est mise à crier...Quelles souffrances, quels non-dits essaie-t-elle d'exprimer à travers ses cris ?
RépondreSupprimerTrès beau texte, Coum, sujet à beaucoup de questionnements.Oui, on te retrouve, et c'est bon.
¸¸.•*¨*• ☆
Faire le sourd pour se protéger. Crier pour se faire entendre. Que d'incompréhension et de malentendus parfois dans les couples...
RépondreSupprimer