jeudi 15 janvier 2015

sortir de la sidération...

Je  quitte petit à petit l'état de sidération dans lequel je me trouve depuis plus d'une semaine.
J'ai lu énormément sur le Net et j'ai lu le pire et le  meilleur
les "n'importe quoi" aussi d'ailleurs, l'angélisme et l'extrémisme, le rigorisme et le laxisme (ah! ces mots en isme!!)
Je veux  me faire une opinion, non pas la plus juste possible, mais la mienne
La mienne...
On n'est pas sorti de l'auberge
(Je ne croyais pas si bien dire: une opération antijihadiste à Verviers (Belgique) s'est soldée ce soir par la mort des deux présumés terroristes...à suivre)

Je voudrais vous partager ici deux réflexions qui me semblent importantes
( je vais sans doute déplaire à plus d'un... mais la liberté de penser et de s'exprimer, c'est pour tout le monde, non?)

Comme un seul homme, tous les athées de France se sont levés, soit pour ricaner sur l'absence de dieu (mais comment dieu peut-il laisser faire ça!! ah! ces croyants, particulièrement les cathos! comme ils sont cons d'imaginer même un seul instant que leur dieu s'il existe, est un dieu d'amour) soit pour proclamer haut et fort qu'il y a les religions bien sûr, cause de tout le mal, mais il ne faut pas oublier les athées, qui sont quand même majoritaires, les seuls sensés, capables de vivre sans dieu; on a tendance à les oublier dans toute cette affaire!

J'en pense quoi de ça?
J'ai quitté la religion catholique, sa pratique et tout le toutim
C'est clair!

Mais il y a en moi ce que je vais appeler une "aspiration spirituelle" qui, au fil des années et surtout depuis la maladie qui m'a touchée, s'est faite de plus en plus profonde
Je ne sais pas si Dieu existe et finalement ce n'est pas le plus important, pour moi
Mais ce que je sais c'est que nous sommes faits pour aimer: dès sa naissance, le petit humain cherche à aimer et à être aimé!

Au fond de moi, quand je fais silence, j'entends cet appel...
Aux questions que je me pose, je ne cherche aucune réponse dans le monde extérieur
Celui-là est tellement bruyant ou clinquant qu'il a éteint les mots qui font vivre et qui sont tapis au plus profond de moi

Cet appel à plus de "spiritualité" (zut alors il n'y a pas un mot moins cucul la praline?), cet appel à se reconnecter à l'essentiel en moi, en soi,  je ne l'ai lu sur aucun billet, aucun site durant cette semaine. Rien. Nada.

Pourquoi les hommes et les femmes ne sont-ils pas capables de faire cette démarche simple: descendre au profond d'eux mêmes pour entendre la voix et la voie de l'essentiel, de la vie?

*********
Un autre point que je veux vous partager
Les assassins, les meurtriers, les salops, les monstres, les extrémistes, sont peut-être AUSSI des "victimes"
Il semble qu' ils n'aient eu ni père pour les recadrer, ni mère pour leur donner la tendresse dont tout être humain a besoin comme de pain. La société n'a pas eu les mots ou l'attention dont ils auraient eu besoin pour les garder "sains"

Sans pain, nous sommes d'accord, on meurt!
Sauf si on trouve sur sa route un ou des "sauveurs" qu'il vont suivre dans un ailleurs qui leur promet q un nouveau pain qui les nourrira , leur donnera une raison de continuer à vivre, dans la violence et la haine...

Et puis la prison... ah oui! voilà un cadre idéal pour rectifier une éducation défaillante, tout le monde sait ça! Et c'est parti pour la radicalisation!

Ces jeunes dévoyés ont vécu et grandi en France (ça aurait pu être en Belgique...)
Je dis ça, je dis rien...

(à suivre sans doute)





62 commentaires:

  1. Coumarine, tu sais, je comprends ton indignation, c’est ta façon à toi de sortir de la sidération. Moi c’est une tristesse immense qui m’a envahie. Chacun est différent, chacun réagit à sa façon, tu déplores de n’avoir trouvé sur aucun site un appel à la reconnexion spirituelle, mais les gens sont tous aussi paumés que toi, pourquoi l’auraient-ils fait, on a tous été sidérés...
    Je voudrais te dire, si tu le permets, que tu as une représentation bien négative des athées, enfin, je trouve…ce ne sont pas tous des bouffeurs de curés, obscènes et paillards. Je serais blessée d’être réduite à cette image, personnellement. La foi ne se commande pas. On grandit avec, et un jour on la perd, et on se sent un peu orphelin dans l’univers. Alors, quand on est un être d’Amour, comme je le suis, on cherche au fond de soi cette spiritualité, mot magnifique et pas du tout « cucul la praline », qui nous permettra de nous ouvrir aux autres et de leur donner cet amour indispensable à l’homme. On se connecte profondément à l’univers, à la beauté des choses, à la profondeur de l’esprit et de l’âme. On cherche des réponses sans cesse, dans ses lectures, ses rencontres, ses questionnements existentiels, et en lisant des blogs amis comme le tien. En lisant des gens que l'on aime et que l'on admire.
    C’est cela, à mon sens, cette spiritualité ouverte et respectueuse qui fait la grandeur de l’humanité, et pas cette manipulation des masses par quelques individus sous couvert de religion qui mène aux excès que l’on sait. Heureux ceux qui croient en leur dieu et n’embêtent personne avec leur foi. Je les respecte et les aime. Mais le prosélytisme (mince un mot en –isme) m’ennuie et me gêne. Il entrave ma liberté. C'est au nom de cette liberté que je me permet de critiquer certaines pratiques religieuses, et notamment celles qui entravent la liberté fondamentale des femmes, comme l'excision ou le mariage forcé. Libre à eux de ne pas lire, ou de ne pas approuver ce que j'écris. Doit-on en venir aux armes pour cela ?

    Enfin, je crois que tu ne mesures pas l’immense culpabilité que j’endosse, en tant qu’enseignante, au nom de la société, quand certains de ses enfants prennent le chemin de la haine et de l’exclusion. Tu comprendras dès lors la tristesse immense qu’engendre ce sentiment de faillite, j’ai beau lire les accords toltèques et ne pas faire une affaire personnelle des mots des autres, toute évocation d’une faillite éducative est très difficile à vivre pour quelqu’un qui a passé sa vie à aimer ses élèves, à les ouvrir, à leur apprendre la tolérance et le respect, sans jamais les stigmatiser et en faisant tout pour leur éviter plus tard d’aller en prison. Mon côté Victor Hugo…
    Merci, ma chère Coumarine, pour cette occasion que tu donnes à tes lecteurs de s’exprimer en toute liberté.

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    1. Mais Célestine, je n'ai pas qualifié les athées des doux mots que TU leur donnes ici! (bouffeurs de curés, obscènes et paillards). J'ai dit calmement qu'ils sont beaucoup à interpeller Dieu: mais que fais-tu, espèce de...tu ne vois pas que le monde va mal, qu'attends tu pour intervenir!
      Je n'ai aucune envie de dire ça... j'aimerais renvoyer chacun à sa propre responsabilité. Mais bon... plus facile d'accuser quelqu'un d'autre, et dieu est une cible de choix!
      Ce que j'appelle "spiritualité" est cette faculté de silence et d'intériorité qui permet de reeplacer les choses dans leur juste sillon, pas dans des sillons erronée. Mais il faut pour cela prendre le temps d'écouter sa voix intérieure
      Je ne doute pas un instant que tu fasses cela...
      De même, je comprends se terrible sentiment de culpabilité que tu dis endosser au nom de la société, en tant qu’enseignante. Je sais, et tes lecteurs ont pu se rendre compte combien tu étais une enseignante responsable, qui n'avait qu'une envie, celle de communiquer les valeurs de la démocratie et de l'humanité!
      Mais tu le sais, tu n'es qu'un pion sur l'échiquier. Tu as souvent parler des errances de l'éducation nationale qui demande à ses enseignants de s'occuper plus des papiers que des enfants...
      "Nous interrogeons-nous assez sur les raisons pour lesquelles ils sont partis un jour, délaissant la sécurité, la protection sociale, le confort douillet d'un pays où ils sont nés, où ils furent scolarisés, où vivent leurs parents, frères et soeurs? Sommes-nous suffisamment inquiétés par l'énigme d'une intégration ratée, le sentiment de rejet qui les habite peut-être, l'absence d'horizon d'existence ou simplement de repères culturels communs? Comme l'écrit joliment Le Clézio dans Le Monde ce matin "le premier souffle de vengeance qui passe les a embrasés, et ils ont pris pour de la religion ce qui n'était que de l'aliénation."

      Hélas, je crains fort que le souci principal des autorités sera la sacrosainte sécurité à renforcer...bien sûr, mais pourquoi ne prenons-nous pas à coeur les problèmes AVANT qu'il faille transformer des quartiers en ghettos?

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  2. Sidéré, comme toi, je n'ai encore aucun désir d'écrire sur autre chose que "ça". Je ne lis que "ça", sur les journaux, sur les blogs, me détournant délibérément de ceux qui parlent d'autre chose. Oui, je suis "pris là-dedans" et ne cherche pas particulièrement à en sortir. C'est comme ça maintenant, ça changera le moment venu.

    Comme Célestine j'ai été un peu surpris par ce que tu dis des athées et de leur supposée unanimité. Je me sens donc obligé d'infirmer ton affirmation : pas un mot de ma part sur les religions :)
    Parce qu'à mon avis ce n'est pas le fond du problème…

    La spiritualité n'est pas un mot "cucul la praline" pour ceux qui savent de quoi il est question. Et tu as raison, cette idée là n'a pas été exprimée. Peut-être parce que le choc est encore trop présent ? Il faut du recul et une paix de l'esprit pour "entrer en spiritualité", me semble t-il.

    Je partage aussi ta réflexion sur les assassins et tous ceux qui se livrent à des actes de violence : qu'est-ce qui s'est construit de travers en eux pour qu'ils s'orientent vers cette façon d'exister au détriment d'autrui ?

    Merci pour cette réflexion que tu partages avec nous.

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    1. merci Pierre pour ton commentaire
      Naline donne un lien vers un texte que je partage tout-à-fait
      Certains ont parlé de spiritualité, je suis contente de lire ça...

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  3. J'ai lu ce texte il y a quelques jours : http://www.ecole-occidentale-meditation.com/newsletters/pdf/Lettre-Janvier-b-2015.pdf
    Spritualité, sens, bienveillance... des mots qui me parlent énormément.

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    1. oui, naline j'ai lu ce texte attentivement, il me rejoint, ils me parle!
      MERCI de m'avoir donné ce lien!!

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  4. je fais comme toi, Coumarine, je m'informe et je réfléchis beaucoup, je lis des choses qui me rendent presque encore plus malade que ces attentats et je me tais parce que si j'ose dire ce que je pense, les défenseurs de la libre expression me tombent dessus ;-)

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    1. depuis deux jours je ne lis plus rien..
      non, ce n'est pas tt à fait vrai: les derniers événements en Belgique me forcent à rester un min au courant ;-(
      (et comme toi je suis loin d'oser dire vraiment tout ce que je pense...;-)

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  5. Bonjour Coumarine,
    Cet appel à la spiritualité, je n'ai surtout pas voulu le faire. Parce qu'en ce moment, en France, nous sommes saturés de réflexions qui vont dans tous les sens, qui reflètent de la part de chacun des certitudes qui me sidèrent, des intolérances monumentales et d'un coup, je sens (j'aurais peut-être dû m'en apercevoir avant mais je vis très retirée) que nous avons totalement basculé dans un type de société qui n'a plus de sens. J'en suis bouleversée.
    J'ai toujours fonctionné sur le système de la raison, de la tolérance, de la pédagogie, de l'aide aux autres, ce que je n'ai crié nulle part sur les toits. Je n'ai pas attendu pour me renseigner sur ce que ceux que nous appelons les "salauds" ont pu vivre dans leur enfance, ni sur la politique irresponsable menée depuis des décennies.
    Le domaine de la spiritualité est un domaine intime. Et tu vois, tu introduis dans l'esprit de ceux qui te lisent, qui n'auraient pas bien fait selon toi, comme une notion de "faute".
    C'est volontairement, par choix, que je n'ai pas voulu entrer dans ce débat-là.
    Personne n'a le monopole de la vérité.

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    1. Bonjour X
      On peut lire des textes qui appellent à la réflexion; on peut en même temps rester branchés sur une connexion intime, sans doute pplus difficile à atteindre
      Elle est au delà de la réflexion...
      Je suis étonnée de donner l'impression à mes lecteurs "qu'ils n'ont pas bien fait"!
      Loin de moi d'accuser quiconque, mais tu dis toi-même combien tu as lu des intolérances monumentales
      Bien sûr que personne n'a le monopole de la vérité...d'ailleurs qu'est-ce que la vérité, disait Pilate à Jésus?
      Je n'ai pas le monopole de la vérité, j'ai simplement et timidement émis deux opinions
      Je sais bien que ce faisant, je marchais sur une mine
      amitiés

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  6. J'ajoute, ni de la bonté, ni de la générosité.

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  7. Je disais juste que j'étais encore dans la sidération, bloquée, mots asphyxiés, besoin d'écrire étouffé... SJe ne puis que me parle ou partager de vieux papiers.
    Merci Coumarine. Fortes pensées vers toi, vers "ma" Belgique.

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    1. comme toi, Agnès, je ne parviens pas à écrire... il faudra bien que ça revienne...
      Merci à toi

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  8. Comme le dit très bien André Comte-Sponville : avant de décider si Dieu existe ou pas, il serait peut-être souhaitable de s'entendre sur le concept lui-même.
    Et je me rappelle par ailleurs la déclaration des Scouts catholiques de Belgique aux Américains qui voulaient exclure du scoutisme mondial notre fédération non-confessionnelle : Nous trouvons insultant que l'on puisse penser qu'un individu sans religion soit dénué pour autant de toute préoccupation spirituelle.

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    1. Personne n'est d'accord sur la notion de Dieu et donc impossible de s'entendre jamais sur ce concept
      Mais non Walrus beaucoup de personnes sans religion sont des êtres intérieurs....
      Mais sans spiritualité... c'est autre chose ... alors ils sont essentiellement dans le factuel jusq'au moment où ça foire...

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  9. Tu exagères !
    C'est quand même que des rebeus !

    Cela dit, je me rappelle Danton qui n'a pas dit que "de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !" mais aussi "ce qu'il faut aux peuples, c'es du pain ET de l'éducation !"

    L'éducation, c'est comme les paiements dus par l'état : Ça te nourrira si tu n'es pas mort de faim avant.
    Le pain, c'est insuffisant pour apprendre à apprendre, à analyser puis à critiquer.
    Ce qui permet quand même d'éviter de se rendre compte que quand on a 300 mots de vocabulaire en sortant de l'école, il ne reste plus que le flingue comme argument...

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    1. le Goût
      j'espère que tu plaisantes????

      Et quand je parle de "pain", je prends ce mots dans tous ces sens métaphoriques de culture, d'éducation etc

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    2. Voyons... Coumarine...

      On dirait que tu ne m'as jamais lu.

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    3. désolé le Gout...
      je me suis sentie un moment déstabilisée
      je ne pouvais pas en croire mon oeil ;-))

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  10. Ce qui s'est passé n'est que l'aboutissement d'un long processus que nous n'avons pas voulu jusqu'ici aborder: exclusion sociale, démission parentale, déficience scolaire. Il faut qu'un drame ait lieu pour qu'une réflexion s'engage à plusieurs niveaux. Ce ne sont pas les lois qui résoudront les problèmes mais plutôt l'émergence de nouvelles valeurs: exemple, tolérance et respect. Nous sommes un peu tous responsable, moi le premier. Me suis je intéressé aux communautés musulmanes et juives qui vivent proches de chez moi....Non je préfère rester dans le milieu que je connais...

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    1. MERCI Daniel
      C'est exactement ce dont je voulais parler, sans doute bien maladroitement
      En quelques mots tu as mis le doigt sur le problème
      Mais il n'est pas facile à voir, aveugles que nous sommes qui ne vouaons pas voir la responsabilité que NOUS avons dans ce que notre société est en train de devenir

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    2. J'ai juste envie de dire qu'avant ce drame il y en a eu bien d'autres, certes moins médiatiques, que l'on peut attribuer aux mêmes causes… sans qu'on n'y ait rien changé.

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    3. bien sûr, Pierre, ni le premier, ni hélas le dernier... hélas
      Il faudrait changer profondément au plus profond de notre coeur
      ouvrir les portes qui excluent

      Trop facile d'attendre (d'exiger) que la société (gouvernement, police etc) fassent le boulot
      On est en crise... les moyens "éducationnels sont limités... si un gouvernement propose d'augmenter les impôts (pour ceux qui peuvent les payer), je réagis comment?
      Je fais une grève nationale? comme en Belgique il y a un mois?

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  11. Bonjour Coumarine,

    comme je me sens totalement "autre" que (presque) tout ce que j'ai lu-entendu, je me contente de poser ce lien :
    http://www.tv7.com/point-de-vue-de-boris-cyrulnik-neuropsychiatre_3979593465001.php

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    1. oui merci Nicole, ce texte de Cyrulnik, je l'ai lu, mais je suis contente que tu donnes ici le lien

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  12. je ne comprends pas la réflexion de "gout des autres" qui termine son message par "tu exagères, c'est quand même que des rebeus", qu'y a t-il derrières ces mots ?
    comment dois je les interpréter, j'espère que je me trompe ? merci d'avoir l'amabilité de m'éclaircir. Hal

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    1. Hal, j'espère comme toi me tromper par rapport aux mots du Gout
      Il peut être très cynique, mais bon, ici ce n'est pas l'endroit
      merci à toi,

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    2. Il est évident que c'était de l'humour au deuxième degré...l'esprit Charlie, quoi.

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    3. haha! tu lis dans ses pensées sûrement...

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    4. Bien sûr que tu te trompes anonyme !
      J'ose espérer que tu n'as pas cru un instant que je pouvais être raciste.
      Surtout que si quelqu'un est très mal placé pour être anti-rebeu, c'est bien moi...
      Célestine a raison.
      J'ai grandi avec Hara-Kiri, n'oublie pas.
      Ils étaient installés près de "mon" lycée.
      Ça déteint vite, ce genre de mauvais esprit. ;-)

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    5. pardonne moi, Coumarine, je n'avais pas vu ta remarque.
      Lire dans les pensées ?
      Lire tout court non, plutôt ? Ou alors une longue pratique du second degré, et une grande émotion en pensant à Pierre Desproges, dont je regrette l'époque, où l'on pouvait rire de tout avec (mauvais) esprit...
      L'humour est la politesse du désespoir, je ne sais plus qui a dit ça...
      bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  13. Je te reconnais bien là, chère Coumarine, qui pose des questions non seulement intéressantes, mais peut-être aussi fondamentales.
    Puis je lis les commentaires. La propension que nous avons à ramener les choses à notre petite lorgnette personnelle.
    Désolant, finalement…
    j'écris actuellement sur tout cela, Je ne sais si je publierai. Mais probablement que je n'autoriserai pas les commentaires.
    J'ai besoin d'affirmation centrale et personnelle.
    Je n'ai nul besoin de discutailleries

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    1. il est certain Alain, que bien soouvent nous lisons les choses par bout de notre lorgnette, et que bien souvent nous commentons carrément à côté de la plaque
      Moi la première...
      Il est urgent d'apprendre à s'exprimer clairement, sans agressivité, mais surtout apprendre à ECOUTER
      C'est pas gagné!

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    2. Oui ce " désolant finalement" est terriblement agressif...enfin c'est ce que je ressens.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. oui, Célestine c'est ce que tu ressens....
      Il est vrai que je suis un type HYPER agressif en général....

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    4. Ah la la, Alain, tu sais bien que ce n'est pas ce que j'ai dit. Nous ne sommes pas nos mots, n'est-ce pas toi qui m'as appris à mettre de la distance ?
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  14. J'ai lu chez Adrienne, je crois, une phrase sur l'intégrisme et la misère, un truc qui me parle.
    Samedi, j'ai manifesté pour la liberté d'expression, pour dire non à toute cette violence et puis dimanche, je suis allée à la messe, pour ranimer la flamme de l'amour bien vacillante après toutes ces larmes. Le prêtre nous a invité à prier pour les 20 victimes. Car ces meurtriers sont aussi les victimes de croyances destructrices.
    Je t'embrasse, Coumarine et te souhaite au delà de ces événements tragiques une bonne année.

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    1. merci beaucoup Berthoise
      Tu es une des seules blogueuses que je connaisse qui ose parler de sa foi
      Et même si je ne vais plus que rarement à la messe, j'essaie de ranimer sans cesse cette petite flemme de l'amour
      Prier pour les 20 victimes... faut le faire!
      Bravo à ce prêtre. Je ne suis pas loin de croire que les terroristes sont victimes d'une société indifférente
      Merci pur tes voeux... moi aussi je te souhaite une meilleure année que celle qui vient de se terminer

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    2. La flemme de l'amour, c'est un joli lapsus...
      Je plaisante, hein ... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  15. "L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien. Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. »

    Ce n'est pas chez Adrienne que je l'ai lu et c'est de l'abbé Pierre.

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    1. Merci Berthoise... l'abbé Pierre savait ce dont il parlait qd il évoquait la misère sociale

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  16. La misère est une grande part de l'explication, mais elle n'explique pas tout. Sinon les ouvriers du XIX eme siècle auraient versé dans l'intégrisme, d'autres part je connais certaines familles intégristes catholiques qui ne vivent pas du tout dans la misère...loin s'en faut.
    Alors que penser ? Que dire ?
    Se battre pour l'intégration, c'est mon combat quotidien. Hier on m'envoie un élève qui avait traité un de ses camarades de " sale français" . J'ai passé une demi-heure à lui expliquer gentiment, sans le gronder, qu'il était français, lui aussi, depuis trois générations, comme Karim Benzema, son idole. Je lui ai montré l'article de Wikipedia. Il n'en croyait pas ses yeux. Et c'est moi qui lui ai appris qu'un joueur devait être français pour jouer dans l'équipe de France. N'aurait-ce pas du être le rôle de son père ? Où est la faillite éducative, là ?
    En espérant que mon commentaire ne paraîtra pas trop "petit bout de lorgnette" ou " a côté de la plaque"
    Bisous étoilés
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. effectivement tu fais là, au quotidien, un beau travail éducatif!
      Merci pour cela...
      Témoigner une vraie attention aux élèves, comme d'ailleurs à tout être humain, ce n'est à priori pas si facile (est-ce qu'on apprend à s'exprimer, à écouter vraiment à l'école? C'est pourtant la clé du "vivre ensemble"

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    2. Un travail épuisant au quotidien...je t'invite à lire l'excellent article de l'instit'humeurs...

      ICI
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  17. Rien à dire sur le fond et la forme, pas d'enrobage, de la sincérité et de la profondeur, tu es une des première que j'entends dire ces choses là dans le ramdam (vient de ramadan) médiatiques, des médias qui méritent des coups de trique et des pieds au cul, les praslins, les malins, les coquins, le voyeurs !
    Marre de ce bourrage de crane sur ce qu'il faut penser, laissez nous panser nos plaies en silence sous nos plaids, pas de plaidoiries sur la voirie, le mal est profond et on ne l'extirpe pas comme ça. !
    Sur médiapart il y a un auteur, philosophe de mes amis, jean jacques Delfour à lire. Je crois qu'il mets les pieds dans le plat.
    Merci Coumarine de ta liberté de pensée et de ton, les mots peuvent aussi frapper, il n'y a pas que les balles...ou les dessins, qui peuvent à l'abri d'un noir dessein s'inscrire dans une spirale mortifère.
    Relisons Huntington, faisons de la géopolitique et comprenons combien G W Bush a fait du mal au monde, c'est un criminel ! Il y en a d'autres, mais le complot c'est celui des sept soeurs du Pétrole et tous les ploutocrates qui gravitent autour.
    A l'heure où les ressources ne s'épuisent pas comme on le pensait il y a toujours plus de fric à se faire dans le domaine, les riches commandent , les pauvres obéissent
    la lutte des classes n'est pas terminée, elle commence en classe, j'en ai su quelque chose !

    salut à toutes et tous et vive le débat sans préjugés .

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    1. oui Busch est un criminel, il a entraîne son pas et le monde entier dans un chaos indescriptible
      Tout cela me fatigue énormément... et j'ai mis du temps à venir te répondre, désolée

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  18. Un coup de semonce. A l'entour, des reactions, diverses. Une prise de conscience ? Que nenni. Une vague d'émotion ? Oh oui...Et puis après ? S'engager fait peur. Comment faire ? Comment agir ? Au moins : parler. Au minimum : réagir. On n'est pas des zombies. On doit prendre conscience des dangers de la manipulation, de la communication tronquée. A l'heure actuelle, l'information est la portée de tous et pourtant fort peu font dans la nuance. Ah, ce n'est pas simple tout cela et l'avenir n'est pas radieux, et pourtant ...Nous aspirons tous à un passage sur terre qui vaille la peine. Qu'est-ce à dire ? A chacun de réfléchir et de prendre conscience de notre essence même. Notre fulgurance planétaire positive est un devoir, un plaisir, un objectif. Claudée

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    1. claudée... il y a longtemps que je ne t'ai pas vue te promener par ici...
      merci pour ton commentaire auquel je n'ai pas grand chose à ajouter ;-)

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  19. Tout d'abord, j'ai été très saisie, (comme tout le monde, sans doute), et puis, j'ai pensé à mon ex-ami qui dessinait tout le temps des caricatures politiques dans sa cuisine (il n'a pas percé, mais il n'a rien fait non plus pour percer). Sur tous les sujets, religieux aussi, sociaux, sur la Belgique, mais toujours avec une certaine tendresse, quand il abordait les religions (ou sa religion, celle dans laquelle il avait été élevé).

    Je me suis aussi fait la réflexion qu'en somme, peu de personnes devaient lire Charlie Hebdo (moi la première, à part quelques numéros dans les années 70 et/ou Hara Kiri). Puis, tout ce qui a suivi m'a pétrifiée.

    J'ai commencé à comment dire? Saturer quand il y avait trop, vraiment trop de commentaires allant dans tous les sens. (Et ça continue, en dépit de tout sens des réalités, genre "êtes-vous pour le retour du service militaire?). Alors, je ne lis pas trop...

    Je te rejoins sur le sentiment de tristesse ressenti, des terroristes abattus, les uns diront, ça fait x de moins (ou présumés), (et c'est peut-être vrai dans un sens), mais cela signe l'échec d'une société, d'un monde... (Après tout, qui fabrique et vend les armes???) Né pour être un massacreur, organisé, planifiant, quelle destinée? C'est encore pire si on est athée, car vraiment, on n'a alors aucune chance de se rattraper, etc. etc. Bref.

    Les athées n'ont pas tout bon. Enfin, ils n'ont ni bon ni mauvais. Ils sont athées. Point. Je fais la distinction entre l'athéisme et l'anti-cléricalisme. On ne fait pas un bouquin avec une déclaration d'athéisme, sauf si on a envie de raconter pourquoi et comment on l'est devenu (si on ne l'a pas toujours été), mais on peut faire un bouquin sur les religions en mettant en avant l'anti-cléricalisme. C'est encore autre chose. Et ça, ça abonde... Enfin, relativement !

    Il devrait bien exister des synonymes au mot "spiritualité" dans la philosophie, mais je ne suis pas très calée en cette matière (bien que je ne désespère jamais d'apprendre o;) mais je vois ce que tu veux dire... Les Orientaux ont certainement des mots qui se rapprochent de ce concept... Aussi... Voilà. J'espère que tu te remets de tes émotions, bien que la saison n'incline pas non plus à être un joyeux drille...

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    1. spiritualité... ou la capacité à être en contact avec son souffle profond, le souffle de vie
      La méditation-prière est un bon moyen d'y avoir accès
      Bonne soirée à toi, Pivoine

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  20. Juste envie de préciser que ce que je dis des athées ou plutôt de l'athéisme résulte de la réflexion dans laquelle je suis sur le sujet... (Et puis, j'en ai fréquenté quelques-uns, pour raison professionnelle, là, je serais plutôt partiale, mais je ne veux pas être partiale).

    Dommage qu'on ne puisse pas cliquer "j'aime" à côté des commentaires o;))) - plusieurs sont très intéressants et font mouche...

    (Pivoine)

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    1. oui certains commentaires mériteraient d'être pointés... mais ici on n'est pas sur FB ;-))

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  21. bonjour! les pipelettes viennent de m'informer que ton livre devrait arriver cette semaine! chouette!

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  22. Merci pour ces réflexions.
    Je les partage. Oui. Merci de les avoir écrites.
    Je t'embrasse.

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    1. ah oui! Suzame, on partage souvent les mêmes avis, les mêmes sentiments
      Gros bisous aussi

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  23. et tu sais Coumarine je te remercie car je découvre plein de blogs extra grâce à toi
    bises

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    1. oui Sylvie, ils y a des blogs super
      et tjrs d'autres qu'on peut découvrit
      (sauf que ça prend du temps!)

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  24. je découvre vore blog par l'intermédiaire de ce billet. Je suis touché par vos mots, l'expression de votre ressenti sur ces événements. Je suis bien d'accord avec vous : ces terroristes peuvent aussi (aussi) être des victimes. Ainsi donc, si oui, 100 fois oui je suis Charlie, tant qu'il restera de la violence à l'intérieur de moi je suis aussi ces terroristes. Merci pour votre éclairage en tous les cas, madame.

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