on dirait qu'ils sont craintifs, un peu hésitants
ils sont tombés de la corde qui relie les étoiles
ont perdu leur éclat en tombant sur le sol
les mots se répètent en chanson monotones
peut-être bien qu'ils se recueillent
Sont-ils donc devant l'impalpable, l'indicible, l'infini
pour se dérouler avec tant de lenteur, tant de respect peut-être?
Parfois un chant de mots se déclenche, il explose
on dirait qu'il éclate en cris de colère, en cris de souffrance.
Puis d'un seul coup, il se tait, épuisé...
Et donc le silence. Et à nouveau deux ou trois notes timides
osent recommencer l'aventure:
cris et murmures, à l'image de la vie...
Les mots, qu'ont-ils pressenti d'essentiel?
ont-ils pu aller jusqu'à la porte de leur âme?
ont-ils réussi à l'apaiser un peu?
Mais faut-il absolument un seuil à dépasser
pour atteindre cet infini auquel
Ou faut-il simplement accepter de descendre
au plus profond de soi
pour y trouver à la fois le trésor que l'on est
et le Dieu qui l'habite?
" Ou faut-il simplement accepter de descendre
RépondreSupprimerau plus profond de soi
pour y trouver à la fois le trésor que l'on est
et le Dieu qui l'habite?"
Tu trouves les accents d'Arthur Rimbaud "Je est un autre" ... ou ceux de Claire d'Assise "Je ne suis moi qu'en toi"...
Mais par quelle déprise de soi faut-il passer pour ressusciter en ce "lieu" qui n'en est pas un puisque le "fond de soi" est celui de l'Autre... un abîme sans fond!
Merci pour ton "petit mot" qui invite à plonger dans l'immensité du Verbe...
Bonsoir Christine
Supprimertu as "lu" dans mon texte ce que je n'ai peut-être pas vraiment voulu y mettre
Car je me suis laissée écrire sans trop réfléchir, j'ai laissé les mots venir, comme ils le souhaitaient, eux...
J'aime quand un(e) lectrice s’approprie un de mes textes, pour mettre sa propre lecture...
L'immensité du Verbe, oui cela me plait...
Beau poème, sensible, pour lequel je n'ai pas de réponse mais par lequel je me laisse porter.
RépondreSupprimeret bien X, se laisser porter par ces mots est la meilleure façon d'y répondre. C'est ce que j'ai fait moi-même en écrivant...bien étonnée du chemin que les mots m'ont fait emprunter...
SupprimerDes mots qui me touchent beaucoup. Faire silence, descendre au fond de l'intime et faire l'expérience joyeuse du Tout Autre. Beau dimanche !
RépondreSupprimeroui naline je comprends que ces mots te touchent. Merci de me le dire
SupprimerBeau dimanche à toi aussi!
Indicibles , tels sont les mots qui suintent la mort est la tristesse, ceux qu'on ne veut pas prononcer car imprononçables, ceux qu'ont ne peut lire ou saurait déchiffrer.
RépondreSupprimerToute vérité n'est pas bonne à dire, pire elle n'est pas possiblement facile à dire ou elle est impossible à exprimer.
Le langage nous laisse muets et insuffisants devant ce qui s'offre à nous de vécu , dans l'horreur comme le sublime, et puis l'involution vient qui nous fait descendre, sans s'engouffrer dans des évidences où danseraient des mots de guingois.
Au delà du réel, au delà du sensible, au delà de l'exprimable s'ouvre l'infini , qui nous submerge et nous englobe mais ne donne pas de prise à un partage, et cet inexprimable n'en retient que plus de force au fond de nous même.
tiens Thierry, il y avait longtemps que tu n'étais plus venu ici...
SupprimerMais je ne comprends pas trop le sens de ton message ;-((
désolée...
bonne soirée à toi!
désolé Coumarine ma pensée était surement trop brumeuse , l'indicible renvoie pour moi à l'inconscient mais il peut y avoir aussi de l'autocensure . La peine est la douleur peuvent aussi être indicible car ne rentrant pas dans le champs lexical, s'il n'y a pas de mots pour le dire, l'exprimer, le partager.
SupprimerEnfin sous le coup de l'émotion , de l'exaltation on peut chercher sans trouver ses mots.
Je suis en deuil et n'exprime pas facilement les choses.
ah! Thierry...
Supprimerje comprends mieux cette fois ;-))
la douleur est souvent indicible en effet, sans mots pour l'exprimer clairement
Tu es en deuil dis-tu? Je te souhaite de tout de vivre ces moments avec l'espérance chevillée au coeur
Très très beau texte , Coumarine. En te lisant tout haut j'entendais parfois le mot "maux"...
RépondreSupprimerEn psychanalyse on se risque de descendre au plus profond de soi. On découvre parfois le pire comme le meilleur aussi., le mal , le bien et le beau. C'est une découverte infinie
Parfois aussi on ne trouve pas les mots...
c'est curieux, je n'avais pas pensé du tout à ce que "maux" se cache derrière "mots"
SupprimerMaintenant que tu le dis... étonnant!!
Cela ne m'effraie pas de descendre au profond de moi... j'aime en fait contacter cette partie si vivante en moi!
Merci Charlotte
ce n'est pas par hasard si vous écrivez ces mots pendant la période de noel...belle soirée
RépondreSupprimernon je ne crois pas non plus que ce n'est pas un hasard... même si consciemment je n'ai pas voulu écrire un texte sur Noël..
SupprimerUn très beau poème, lumineux et plein de sérénité, merci Coumarine
RépondreSupprimermerci à toi, Alma ;-))
SupprimerJe sens derrière ton texte comme une respiration, ta respiration, c'est difficile à expliquer, cela monte en vagues successives, et cela décroît. Les mots enflent, explosent et puis se taisent.
RépondreSupprimerJe ressens cela, et toutes ces choses ineffables que l'on arrive pourtant à dire, de temps en temps, pas souvent, comme tu le fais aujourd'hui. Et c'est pour cela que tu es faite pour l'écriture. Et qu'il ne te faut pas douter de ta lumière.
Enfin, c'est ce que je crois.
mille bises célestes♥
il y a bcp de choses derrière mon poème, chère Célestine... mais je ne les connais pas moi-même avec certitude, puisque je l'ai dit, ce texte je l'ai laissé s'écrire en moi... ;-))
SupprimerBises à toi aussi
une sorte d'écriture automatique...
Supprimerle terme plus juste est "écriture spontanée".
Supprimerautomatique concerne un autre genre d'écriture, celle qui se met en contact avec les disparus
Ah oui d'accord ! pardonne moi cette confusion alors ...
Supprimerla plupart des participants à mes ateliers d’écriture font cette confusion, la différence est pourtant fondamentale
SupprimerL'écriture spontanée est avant tout une écriture libre, l'autre est du domaine de l'ésotérique...ce qui n'a rien à voir ;-))
Comme le suggère Célestine et... André Breton la poésie jaillie de nos coeurs pour rejoindre directement notre clavier (version Windos ;>)... J'ai écris en quelques heures de nuits un très long texte intitulé "J'ai vu" corrigé et légèrement versifié le matin... lorsque je le relis je suis émue comme si je n'en était pas l'auteure. Etonnant... BONNES et JOYEUSES FETES Coumarine et pour 2015 ne cédons pas à la tristitude de l'actualité.
RépondreSupprimerPS: Lisez-vous mes textes?? colonne droite du blog de Claire-le-pan- de- mur ??
ah! chère Claire, j'irai lire avec attention votre texte écrit "de nuit". Je suis très curieuse de le découvrir
SupprimerJe découvre votre blog via Françoise (j'ai envie d'en parler) et j'aime...beaucoup...tellement que je vais essayer de me procurer (de commander) "petites paroles de Coumarine" via ma bonne vieille librairie...merci...
RépondreSupprimerAmicalement
Bonjour Jacques et bienvenue dans mon univers
SupprimerMes petites paroles de coumarine, vous pourrez vous les procurer en cliquant sur le livre... vous arrivez sur le site de "the book edition", vous cherchez mon nom (Nicole Versailles,
J'ai rassemblé là les "Paroles" qui ont le plus touché mes lecteurs...
Merci d'apprécier ce texte. En général les lecteurs restent plus silencieux sur les textes poétiques
J'irai vous découvrir sur votre blog ce soir sans doute
Merci!
"descendre au plus profond de soi pour y trouver à la fois le trésor que l'on est et le Dieu qui l'habite"
RépondreSupprimerJe m'endormirai avec ces mots là ce soir
ton texte me touche beaucoup
merci beaucoup, gazou
Supprimerbises à toi
Quand passe le temps...du départ, de l'absence et du manque, et que le vieil ami n'est plus là avec son sourire goguenard, il reste le souvenir et les images mentales, sans bande son ...
RépondreSupprimerc'est vrai Thierry...
Supprimeret l'accepter s'en accommoder...
pas facile
Tout est dans l'acception mais il n'y a pas de place pour l'oubli, mémoires encombrantes qui nous reliez au passé, vous ne passerez point !
SupprimerJe te souhaite le plus doux des Noëls, ma chère Coumarine. Que le temps te soit clément et bienveillant et que tu trouves le bonheur dans le regard de ta belle famille.
RépondreSupprimerJe t'embrasse tendrement
Célestine
¸¸.•*¨*• ☆♥
merci Célestine...
Supprimerpour toi une année selon tes voeux les plus chers!
Je t’embrasse aussi
"Les mots savent de nous des choses que nous ignorons d'eux."
RépondreSupprimerLes mots qui me viennent en cette fin d'année et voguent vers toi: bonheur, chaleur, tendresse en 2015 et au-delà.
bonheur... chaleur... tendresse...
SupprimerJe prends tout Patrice, merci de tout coeur