Où demeures-tu? lui demandent ceux qui le suivent et sont frappés par ses mots et ses actes
Lui ne répond pas vraiment à cette question, il ne donne aucune adresse, aucun lieu repérable. Il n'a pas d'endroit où reposer sa tête!
Car il va de ville en ville, de village en village s'arrêtant chez les uns chez les autres, puis reprenant sa route.
Sa maison est partout et nulle part. Elle est là où il rencontre des hommes et des femmes qui ont soif de l'entendre, d'être nourris de sa parole
Venez et vous verrez, dit-il et ces paroles sont un peu mystérieuses, elles invitent à partir sur la route, à sortir de ses tranquillités, à réfléchir au chemin que l'on prend, au lieu de courir en tous sens, nerveusement et en alerte incessante. Vite... vite...
Venez et vous verrez, dit-il et ces paroles sont un peu mystérieuses, elles invitent à partir sur la route, à sortir de ses tranquillités, à réfléchir au chemin que l'on prend, au lieu de courir en tous sens, nerveusement et en alerte incessante. Vite... vite...
Et moi,où est-ce que je demeure? Où est ma maison? Ma vraie maison?
Oh bien sûr je peux en donner l'adresse, avec un GPS on y arrivera facilement!
Mais au fond... c'est quoi ma véritable maison?
Je ne parle pas simplement de l'endroit où je vis, mange, dors, travaille... mais de celui où je puise ou reconstitue mes forces vives, où je donne et je reçois ce qui me fait vivre...
Ce n'est pas, je crois l'écran de mon PC derrière lequel je passe tant de temps, parfois au détriment des vraies rencontres
Ce n'est pas non plus le terreau de mes soucis, qui me mangent bien trop mon énergie et mon temps...
Où est ma "maison"? Ma vraie maison? Le profond de mon coeur, l'intense de mon être?
Est-elle habitée? Chaque coin est-il vivant? Ou est-elle abandonnée? délabrée? en piteux état?
Ma maison est-elle une cachette pour vivre tranquille? Ou l'endroit de tous mes possibles?
Et pour la rénover, par quoi vais-je commencer?
Ma maison est-elle une cachette pour vivre tranquille? Ou l'endroit de tous mes possibles?
Et pour la rénover, par quoi vais-je commencer?
Voilà!
J'ai décidé de faire un vrai chemin d'Avent. Pas simplement ouvrir des petites fenêtres pour voir passer les jours jusqu'au 24 décembre
J'ai une intense envie d'attente, sans brûler les étapes, en prenant mon temps, en m'attardant juste ce qu'il faut... et plutôt que de regarder ce possible cheminement avec des yeux curieux, mais hésitants, j'ai décidé de commencer un itinéraire qui me mobilisera pour de vrai...
J'ai déjà compris une chose importante: dans la plus quotidienne, la plus insignifiante de mes occupations, de mes rencontres et de mes tâches, j'irai et je verrai...
Et peut-être découvrirai-je où Il demeure, en tout cas je me tiendrai prête, je veillerai
Et peut-être découvrirai-je où Il demeure, en tout cas je me tiendrai prête, je veillerai
Belle démarche.
RépondreSupprimerJ'espère que tu nous tiendra au courant de ton chemin ?
Je te souhaite un bon temps de l'Avent
(en tous cas, je te remercie de cette note, qui me permet de recentrer un peu les choses, prise que je suis dans les problèmes d'organisation de la fête)
J'ai hésité à publier cette note, sachant bien qu'une quête spirituelle n'est pas forcément ds l'air du temps...
SupprimerEt pourtant la ville qui se décore, les magasins qui présentent leurs cadeaux... c'est bien pour les gens qui se préparent à Noël
Mais peut-être que en se contentant de ça, manque-t-n sa quête?
Cette année je ne veux pas que cela se passe, alors je réfléchis un peu, au départ de la lecture de l'évangile
J'ai besoin aussi de me recentrer, c'est une attention de chaque instant!
Où est ma maison ?
RépondreSupprimerQuestion essentielle, Coumarine ! Merci de la poser.
voilà Agnès, ton avatar suggère aussi un itinéraire...
Supprimermerci d'être passée ici
A l'heure des horripilantes célébrations mercantiles dont le sacré a été expulsé depuis longtemps, ta démarche me parle et me touche.
RépondreSupprimerEn écrivant ce commentaire, il me vient à l'esprit qu'avant l'ère chrétienne, une fête païenne célébrait ce moment où, après le solstice d'hiver, la lumière regagne du terrain sur les ténèbres.
C'est un beau moment pour se mettre en route. Et voir...
Je crois que les gens ont besoin de célébrer la lumière... pour continuer à y croire...
SupprimerNous ferons la fête en famille...mais en simplifiant, en recherchant d'abord le fait d'être ensemble, d'être en relation
Et moi, c'est "l'avant" qui m'intéresse, l'Avent qui prépare le coeur, en profondeur
Tu affiches un petit côté bouddhisme Zen (ton illustration aussi) lequel dit que l'illumination peut survenir alors que tu épluches les légumes. Mais plus que de concentration ou d'attention, il parle de disponibilité, de vide même, pour pouvoir accueillir, se laisser envahir...
RépondreSupprimerMais bon, ce que j'en dis, hein... de toute manière, je ne pratique pas
Je t'embrasse
merci Walrus...
SupprimerOui peut-être on peut penser que je vire bouddiste!
Mais non je ne cherche pas le vide, je cherche la plénitude
Et je t'embrasse aussi
Un billet qui me parle beaucoup... Merci Coumarine !
RépondreSupprimermerci Naline...
Supprimerun billet pas facile à écrire, et encore moins à publier. Mais cette fois j'y vais, sans reculer...
Ma maison est en moi et il y a déjà la fête... 365 jours par année ! Il y a tout ce que j'aime dans ma maison.
RépondreSupprimerMerci Coumarine pour ce beau partage de ton cheminement personnel ! kéa
kéa... l'endroit où je "demeure" a ses zones d'intense lumière, mais aussi ses zones d'ombre: j'ai je crois ,du pain sur la planche
Supprimermerci à toi...
De tous temps certains sont venus nous parler de ce pays en nous dont nulle ombre ne s'approche ! difficile de les recevoir tant nous sommes déjà remplis de nos propres croyances. Il n'y a que le très très très assoiffé qui n'a pas le temps de demander "qui es-tu ? d'oû viens-tu ? pourquoi t'habilles-tu ainsi ? Non, il a trop soif, il prend le verre et boit ! kéa
Supprimerkéa... après avoir bu goulûment, celui qui a très soif ne se demande-t-il:mais qui est celui-là qui a entendu mon désir et se trouve là près de moi... sans que je n'y ai jamais fait attention?
SupprimerJe suis pour l'instant un livre à neuf, j'ai jeté loin de moi mes vieilles croyances hérités du passé.
Je me plonge dans mes profondeurs... elles sont bien plus "bavardes" que je ne le croyais!
Et j'apprends à aimer ce qu'elles me disent!
C'est aussi que cette soif-là est inextinguible...C'est la joie et le drame du spirituel et du mystique...
SupprimerJésus lui-même est sans cesse un assoiffé...
Tout fils de dieu qu'il est (serait ?). au point que ses dernières paroles, avant de mourir sont : J'ai soif ! ...
La soif inextinguible a son propre langage
Supprimeret il ne suffit pas de boire une fois pour toute. Tous les jours je dois entrer dans ma maison et boire à la source!
" mais qui est celui-là qui a entendu mon désir et se trouve là près de moi... sans que je n'y ai jamais fait attention? "
Oh que j'aime cette question parce que je me la poserai toujours étant donné que la réponse n'a pas de limites ! kéa
@Alainx: je pense en effet que cette soif-là ne s'apaise pas vraiment, sinon lors de quelques moments de grâce, de plénitude...
SupprimerPuis la soif se refait sentir
soif- apaisement- soif-apaisement et ainsi de suite,
C'est pour ça que pendant quelques années j'ai occulté cette soif qui me faisait souffrir par son intensité, c'était plus simple... mais ça ne pouvait pas durer
@kéa...
Supprimerje crois que c'est ce dont tu parles dans ton commentaire: il n'y aura jamais d'apaisement définitif
Mais c'est comme dans une relation d'amour qu'on cultive au quotidien, on n'en est jamais rassasié!
Oui Coumarine,... ne pas s'éloigner du puits pour aller se perdre dans des déserts de sécheresse... afin de ne jamais souffrir de la soif ! et lorsque la soif réapparaît je vais à la source boire jusqu'à satiété, comme lorsqu'on boit un grand verre d'eau et qu'on fait : Ahhhhh ! et on a alors plus rien à dire. kéa
SupprimerMa maison c'est mon instant présent. Il habite en moi. Quand j'y suis je suis dans l'éternité.
RépondreSupprimerComme j'aime ma maison!
Trop souvent je pars voir ailleurs mais elle me manque tellement et j'y reviens, j'y reviens... C'est vraiment là où je veux être et c'est rempli de simplicité.
J'ai beaucoup aimé ton partage. Il touche. Maty
Et moi je suis touchée par ton commentaire: il me rejoint là où j'en suis actuellement
SupprimerOui, l'instant présent, à vivre intensément, sans être distraite par un "ailleurs" qui s'avère dérisoire
Merci Maty
Une question qui en amène tant d'autres, tu es courageuse de te lancer dans cette quète.
RépondreSupprimerje réponds à un besoin profond qui a fait jour en moi, avec de plus en plus d'intensité depuis deux ans...
SupprimerRépondre à ce besoin, est-ce être courageuse?
Je pressens que l'ignorer, ce serait me faire du tort...
"Et pour la rénover, par quoi vais-je commencer?"
RépondreSupprimerUne très belle question pour le temps de l'Avent. Elle me fait minterroger moi-aussi. Ma maison intérieure n'aurait-elle pas elle-aussi besoin de rénovation ? Mais je commence par quoi ? Carrément les fondations ? Vaste question !
Bon Avent à toi Coumarine !
Par quoi commencer?
Supprimersimplement au jour le jour vivre dans la conscience de ce que l'on fait, et tenter de le faire le mieux possible
Bon Avent à toi aussi ileana...
Aborder une telle recherche par la symbolique biblique de "la maison" caractérise l'optique Dieu paternel/maternel.
RépondreSupprimerla proximité, le service, le repos, l'accueil des exclus,etc.
C'est intéressant d'observer à quelle symbolique symbolique on réfère.
Pour ma part, la symbolique personnelle est plutôt celle de la Route et aussi celle du Désert.
oui Alain, c'est intéressant d'aborder cela soit par le thème de la "maison" avec sa symbolique propre
Supprimersoit pas le thème de le route/désert... qui est la symbolique d'un itinéraire, celle du nomade qui ne s'arrête pas
Il me semble que lors de l'Avent, les deux symboliques vont se rejoindre: celle d'abord de la marche "vers...." qui demande l'effort d'aller de l'avant de ne pas s'arrêter, de continuer même dans le découragement
Puis on a des chances d'arriver dans sa maison intérieure qui aura commencé à se renouveler, à se rénover grâce à la marche courageuse
C'est en tous cas comme ça que je vois les choses;-)